lost on you (richanell)

La nuit était tombée sur cette plage de Nassau. Il faisait plutôt sombre mais les lumières d'une fête, organisée non loin de à, éclairaient légèrement son secteur. Les échos de cette beuverie se devinaient au loin. Sloan était arrivé là avec sa couette et avait fait tout le trajet avec l'immense couette sur ses épaules, le recouvrant tel un sdf sans but bien précis dans la vie. L'idée de dormir à la belle étoile ne lui faisait pas peur, bien au contraire, il se sentait plus libre que jamais. Relevant la tête, il vit Arielle arriver vers lui, un fin sourire orna ainsi son visage creusé par la tristesse. « J'espère qu'elle est encore chaude ta pizza parce que j'ai la dalle. » dit-il en rigolant un peu. Le ventre de l'ancien Eliot criait famine. Tu parles, il n'avait pas bouffé depuis la veille.

Les pieds dans le sable, je ne m'étais pas imaginée finir la journée de cette manière. J'admirai secrètement les idées farfelus de Sloan et pour être honnête j'étais contente de pouvoir être avec lui ce soir. La pizza dans une main, la bouteille dans l'autre. J'étais chargée comme une mule. « J'espère qu'elle est encore chaude ta pizza parce que j'ai la dalle. » L'obscurité recouvrait légèrement la plage et la lune, elle nous illuminait. Elle était énorme ce soir. J'arrivais vers lui et lui tendis la pizza ainsi que la bouteille. " j'ai fais mon possible bushnell, ne soit pas exigeant. " dis-je en souriant alors qu'il tenait tout dans les mains. J'ouvris le couvercle de la pizza " huuuuuum, je vais pouvoir en prendre une part. " Je me mis à rire en voyant sloan occupé de ces deux mains. Je mis la pizza à ma bouche et finis par lâcher un soupire. " c'est trop boooooon " dis-je en me posant délicatement à ces côtés.

La présence de sa meilleure amie, aussi bizarre soit-elle, lui faisait énormément de bien. Il se sentait soutenu et épaulé, c'était important surtout en ce moment. En voyant la petite Arielle chargée, il tendit les bras pour la soulager un peu et attrapa ainsi la boîte à pizza et la bouteille d'alcool. Encore de l'alcool, il ne carburait qu'à ça jours et nuits, alimentant sa peine et sa détresse. « J'suis pas exigeant, j'suis impatient, ce n'est pas du tout pareil. » s'amusa-t-il à jouer sur les mots. Lorsque Arielle ouvrit le carton de pizza, il loucha dessus comme un affamé. Un fin filet de bave aurait pu faire son apparition pour traduire l'état euphorique dans lequel il était, à l'idée de manger cette putain de pizza. « Profite-en bien Richards, c'est la seule que tu mangeras ce soir. » répondit-il, excité à l'idée de se remplir le ventre. A peine avait-il prit sa part qu'il posa tout sur la couette et vint empoigner la sienne. « Putain, regardes-moi ce fromage qui fait des fils là, que Dieu bénisse l'inventeur de la pizza ! » Un peu de bouffe et voilà que le moral refaisait son apparition. Puis, d'un geste mécanique, il vint enfouir sa pizza profondément dans sa bouche, par peur qu'il la lui vole. « Hmm .. ché .. hmm, une tuerie ! » Il mâchait sa part de bon coeur, en extase sur ce bonheur si simple en apparence mais important pour lui.

J'étais affamée. Ce spring break avait beau offrir toute les merveilles du monde. La bouffe n'était pas fameuse. En grande difficile, je préférais les cocktail. Ivrogne que je suis. « Profite-en bien Richards, c'est la seule que tu mangeras ce soir. » tu m'étonnes. J'avais bataillé pour l'avoir. A mon plus grand désespoir, nous n'étions pas les seules à souffrir de la famine. Ici les pizza partaient à petit feu. Trop occupé à avaler, je manquais de lui répondre. Mes yeux se fermaient comme pour savourer encore mieux. S'en était presque jouissif. « Putain, regardes-moi ce fromage qui fait des fils là, que Dieu bénisse l'inventeur de la pizza ! » je me mis à rire. C'était chaud, je me brûlais la langue mais j'en avais rien à faire. " Tes toi et mange ! " dis-je en rigolant et en lui faisant un petit clin d'oeil. « Hmm .. ché .. hmm, une tuerie ! » je me mis à rire. Face à la mers, ce moment était juste magique. La simplicité rendait les choses encore plus parfaite qu'elle ne l'étais déjà. Trop occupé à manger, je n'avais pas fait attention au bruit de pas qui se trouvait derrière nous. La plage n'était pas bondée mais nous n'étions pas les seul ici. Arrivé à la fin de ma pizza, je me retournai pour en prendre une autre. Mon regard se releva vers une groupe d'inconnu qui regardait en notre direction. " Nous aussi on a faim ! balance nous un morceau. " mes yeux se froncèrent et sans attendre la réaction de Sloan. Je lui fis : " Ecoute mon beau, tu prends tes jambes et tu vas te la chercher ! " dis-je avec un petit sourire sarcastique. Je ne voulais pas partager et encore moins avec ces abrutis. Alors que je me servais sans leur prêter attention. Ils se levèrent pour venir vers nous. " Sloan... je te promet que si il me cherche, je lui saute dessus ! "

De la pizza. Existait-il une chose meilleure que ça ? Surement pas. Sloan la savourait, comme s'il n'avait pas bouffé depuis des jours. La première bouchée était une pure merveille, les saveurs exaltaient ses papilles. « T'inquiète pas, j'vais tout manger. » Il allait plus rien rester de cette pizza. Et alors qu'il la savourait, des voix se firent entendre un peu plus loin. Curieux, il releva la tête et fronça les sourcils en voyant des jeunes loucher sur sa pizza. La jeune Bushnell mâcha rapidement son bout et l'avala avant de se retourner complètement vers eux. « Putain, j'vais me les faire, surveille la pizza. » grogna-t-il pas content. Il se leva et s'approcha d'eux, d'un air menaçant. « T'as pas entendu ce qu'elle a dit, dégages, barres-toi, va faire chier quelqu'un d'autre. » Sloan lui disait de partir mais s'approchait d'eux. Il n'était que de contradiction. En réalité, il jubilait qu'une telle opportunité ne se présente. Depuis quelques jours, il emmagasinait de la rage qui ne demandait qu'à sortir et à s'exprimer. Ces petits cons allaient payer pour sa rupture. Il allait enfin pouvoir se battre et évacuer un tant soit peu sa haine.

Ce moment si simple allait tourner au cauchemars. L'odeur de la pizza avait attiré quelques inconnus. Aussi con qu'impolie, ils n'arrangeaient rien en se rapprochant de nous. « Putain, j'vais me les faire, surveille la pizza. » Sloan se leva rapidement, empresser de pouvoir leur écraser à chacun son point dans la figure. Ses veines sortaient. Il était énervé. Mon regard le suivait, prêt à bondir au moindre assaut. « T'as pas entendu ce qu'elle a dit, dégages, barres-toi, va faire chier quelqu'un d'autre. » Ils ne partaient pas, non, ils avançaient vers sloan. Je me redressais pour pouvoir aller le rejoindre. Or de question d'être simple spectatrice. L'inconnu fit quelques remarques. " Qu'est-ce qui a ?! j'irai nul part, je veux ta pizza alors tu vas être gentil et tu vas me la donner. " qu'elle enculer pensais-je. Il était sérieux là, j'avançais vers sloan qui semblait prêt à bondir. Il allait le faire, je le savais et sans savoir d'ou cette impulsivité me venait. Ma main se resserra pour former un point et s’écrasa lourdement sur le visage de l’inconnu. " je t'ai fais mal ? tu vas pleurer ? " dis-je en noyant la douleur parmi mon sarcasme. Hors de question d'assister à un massacre. Sloan allait les défoncé j'en étais certaine. Et sans que je m'y attende, l'inconnu répliqua et m'envoya l'une de ces plus belles gifles. Mes cheveux volèrent en éclat et mes mains se posèrent instinctivement sur ma joue. Mon visage croisa celui de Sloan avant de lui dire : " je vais le tuer..." dis-je avant de me jeter littéralement sur lui. Quoi ? un problème ?

Sloan s'avançait vers les jeunes tel un prédateur, revenu à l'état sauvage. Il était comme possédé, hystérique à l'idée d'aller se battre et de pouvoir, enfin, se défouler.  « T'as un problème ? » grogna-t-il en direction de l'un d'eux. Un pas après l'autre, il s'approchait d'eux avec la ferme intention de leur péter la gueule. Ils étaient trois, lui était tout seul mais peu importe. Il ne faiblissait pas, bien au contraire. Prendre des chocs, en donner, tout ceci allait contribuer à une certaine libération qu'il semblait rechercher. Et alors qu'il était assez prêt pour les provoquer physiquement, Arielle le dépassa et vint foutre une droite à l'un d'entre eux. « Arielle ! » Il était surpris de son impulsivité semblable à la sienne. Contre attente, le mec vint lui foutre une baffe. Chose à ne pas faire en présence de Sloan. Ce dernier allait se jeter corps et âme sur le mec pour lui faire passer l'envie de s'attaquer à une fille mais la petite sirène le devança. Elle ne se débrouillait pas si mal que ça. Forcément, les deux potes de l'inconnu débarquèrent en furie. Des potes que l'ancien Eliot n'hésita pas à défoncer, par pur plaisir.

L'impulsivité me menait parfois dans des chemins particulier. Je m'en étais jamais cachée seulement ici j'essayai de faire profil bas. J'essayai d'être cette fille sans histoire et sans attache. Chose qui se révélait être de plus en plus difficile... Ma main s’écrasa lourdement contre sa joue. Je n'étais peut être pas grande, peut être pas très forte mais il était claire que je n'avais besoin de personne. Rapide, mon pied s'écrasa sur ses partis intime et là je le tenais. " connard ! " dis-je en me reculant légèrement et en me rendant compte de la situation. Mon regard se tourna vers Sloan, lui aussi en train de se battre. Je venais de foutre le bordel comme d'habitude. Je m'avançais rapidement vers l'Eliott et lui fis : " Sloan on y va ! allez vient " dis-je en prenant son bras comme pour l'inciter à arrêter. Si je n'intervenais pas, les autres ? ils étaient mort. Je me mis à courir prêt de Sloan. On devait partir d'ici, tant pis pour les couvertures et la pizza. Une fois à l'écart, mon regard se porta à ma main qui me faisait mal. " tu crois qu'il aura encore envie de la pizza ? " dis-je en essayant de calmer la situation.

La petite bagarre improvisée était aussi violence que libératrice. Sloan s'en donnait à coeur joie et si Arielle n'avait pas attrapé son bras pour le tirer loin d'eux, il y serait encore, à les défoncer les uns après les autres. Il était plutôt bon dans ce domaine et savait où taper pour faire mal et nuire à son adversaire. Ce fut à contre coeur qu'il accepta de lâcher le gars et, en voyant la blondinette courir, il fit de même. « Eh, tu vas où Arielle, putain les pizzas, j'ai encore faim moi. » râla-t-il, le souffle saccadée par ses grandes foulées. Son corps était encore sous l'effet de l'adrénaline, il n'avait qu'une seule envie, y retourner et leur mettre la misère de leur vie. Mais Arielle s'était enfuit et il ne pouvait pas la laisser toute seule, au cas où les choses ne dégénère. Assez loin des trous du culs, ils vinrent ralentir le rythme. « J'sais pas mais j'suis sur d'une chose, y'en a un qui va devoir manger à la paille, j'ai vu une dent s'envoler. » répondit-il en rigolant. Sloan regarda derrière lui et soupira. « On a plus de dîner et plus de couette .. on fait quoi, on rentre ou on se trouve un autre endroit pour passer la nuit ? »