Every tear gone with the thought of you (jaliyah)

On venait en quelques sortes de « rompre » avec Violet et j'étais perdu, comme jamais je l'avais été. Parce qu'en fait on avait jamais vraiment été en couple, juste des sex friend qui ne devait rien. Et pourtant je pouvais pas m'empêcher de me sentir mal. Le problème c'était que j'en ignorais la raison. Alors je l'avais cherché au fond d'un verre puis d'un autre sans jamais la trouver. Puis, au final, je marchais dans les rues de Nassau, imbibé d'alcool, les idées pas claires, le rire facile. Ouais, je rigolais en voyant des parents éloigner leurs enfants de moi, en voyant les gens qui m'indiquaient du doigt, qui m'évitaient. « Je suis minable » que je murmurais alors, continuant de marcher vers quelqu'un. Vers celle qui m'aiderait à y voir plus clair. Elle, elle avait toujours été là quand j'allais mal. Petit à petit on s'apprivoisait. On n'était pas les meilleurs amis du monde mais, à ce moment là, elle avait toute ma confiance. Et tout mon respect. Elle était le calme et moi la tempête. Peut-être qu'elle arriverait à arrêter cet ouragan d'émotions qui m'assaillaient, qui me détruisaient petit à petit. C'était ce que j'espérais en frappant à la porte de ta chambre d'hôtel. « Jaliyah ? C'est moi crains rien. Je suis pas un mec chelou qui vient te harceler j'suis juste... » juste quoi ? Sous l'emprise de Violet. De son sourire, son rire, du regard triste qu'elle m'avait lancé à la place. J'étais un peu comme Dobby dans Harry Potter. Je pouvais pas la laisser tant qu'elle me dirait pas de partir. «  Pour retrouver sa liberté, un elfe de maison doit être affranchi par ses maîtres, Monsieur. Et sa famille ne permettra jamais à Dobby d’être libre… Dobby devra la servir jusqu’à sa mort, Monsieur… » que je finissais par crier à travers la porte. Ouais je citais Harry Potter. Ouais, je me comparais à un elfe de maisons. Mais, le truc, c'est que je me sentais comme lui.