what da fuck (valentin)

Il pleuvait, non pire, il neigeait à foison. J'étais partie faire des courses et au lieu de me rendre au super marché, j'ai passé au moins une heure à traîner dans les boutiques. Maintenant que je ne suis plus enceinte et que je commence à retrouver ma ligne, je dépense pour me faire plaisir. Je vais partir au Spring Break dans pas longtemps et je suis fort contente de ne pas devoir être en mode baleine échouée sur la plage. C'est fini ce temps. Maintenant, je suis de nouveau normale et les gens arrêteront de me juger. Bâtards. Bref, je quitte la dernière boutique et je manque de déraper avec toute cette neige. Le parking est plus loin, je décide de prendre un petit raccourcis en espérant que ça glisse moins. Je passe dans une petite ruelle lorsque tout à coup, deux types sortent de nulle part et l'un d'eux tombe sur le sol. Effrayée, je reste immobile et je serre mon sac contre moi. Le plus sexy des deux lui donna des coups, trop nombreux pour calculer et moi, trop sensible, trop une fiotte, je fonce vers eux en m'écriant : « Ça suffit ! STOP ! » je n'ose pas me planter devant le châtain agressif de peur qu'il s'en prenne aussi à moi alors je m'agenouille près de la personne au visage ensanglanté « Qu'est-ce qui vous prend ? C'est pas humain de faire ça... » dis-je d'une voix tremblante en affrontant le regard de l'agresseur. Yeux foncés, dégoûtée, interrogée.

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{what da fuck}
crédit/ tumblr ✰ @willa m. cavendish

plus il accélérait le pas plus il avait la désagréable impression de sentir le souffle chaud du journaliste dans son cou, cet idiot lui collait au train sans le lâcher, en le harcelant de question et pire encore en le menaçant. valentin sentait son cœur tambouriner durement dans le creux de sa poitrine, prêt à s'en extirper. sa respiration saccadée trahissait le colère qui gonflait les veines de son cou, des soupirs ne cessaient de rouler sur ses lèvres pour former une fumée blanche devant son visage. ses pas crissaient dans la neige, de plus en plus rapidement alors qu'il cherchait réellement à fuir le journaliste autant qu'il voulait échapper à cette violence qui noircissait son organe saignant et voulait lui retourner le cerveau. la main de l'homme se referma sur son poignet alors qu'il s'engageait dans une ruelle. son poing fermé frappa le visage de l'inconnu instinctivement, simplement pour se libérer de cette filature qui le dérangeait, qui lui donnait un sentiment d'impuissance. il savait ce journaliste trop proche d'une vérité qu'il cherchait à cacher depuis des semaines. deuxième coup, le troisième l'envoya sur le sol. il s'apprêtait à se jeter sur son adversaire mais une voix féminine l'obligea à tourner la tête. il avala difficilement sa salive en la voyant s'agenouiller près de sa victime qui semblait être tombé dans le coma. « c'est pas ce que vous croyez, ok ? » c'était clairement compliqué de s'expliquer sur une situation qui semblait aussi claire. parce que c'était son adversaire qui était allongé sur le sol de cette ruelle déserte, pas lui. il plongea son regard dans celui de la jeune femme, il ne voulait pas l'effrayer mais du haut de ses plus d'un mètre quatre-vingt-dix avec le sang de l'homme sur les mains il devait bien admettre qu'il n'était pas rassurant. « cet homme me suivait depuis plusieurs minutes, depuis des jours même. je n'ai fais que me défendre. »

Moi je suis pas pro de la violence. La preuve, je sais pas me défendre, je pleure quand une fille me défonce la tronche et j'attends que ça passe. Gabano m'a proposé d'apprendre à tirer, histoire de me renforcer, mais je ne sais pas comment je vais y arriver. Voir ce pauvre bonhomme à terre et ce grand costaux les poings serrés, les yeux furax, ça me brise le cœur. Voilà, comme ça vous le savez, Willa est une chochotte. J'en ai presque les larmes aux yeux. « Ah oui ? C'est pour jouer peut-être ? » un remake d'Hunger Games grandeur nature à Boston c'est ça ? Je suis encore plus inquiète quand je vois que l'agressé ne répond plus. Il faut appeler une ambulance, ne surtout pas le laisser pour mort comme ça ! Mais avant que j'annonce la brillante idée au gugusse, il m'expliqua ce qui lui a pris de faire ça. Je parle tellement que j'en oublie les questions que je pose. Je me redresse lentement et je me trouve ridiculement petite face à lui. Je déglutis et je croise mes bras histoire de me donner le peu d'assurance que j'ai. Je calme ma respiration et je le fixe sans cligner des yeux. « Cette histoire est débile. Pourquoi quelqu'un voudrait vous suivre ? A part si vous êtes dealer, je comprends pas. » et d'où je me permets de lui poser ces questions en fait ? Ah oui parce que je suis le genre de meuf chiante trop curieuse qui a envie de savoir tout sur tout.

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crédit/ tumblr ✰ @willa m. cavendish

pourquoi cette jeune femme se baladait tranquillement dans des ruelles désertes et mal éclairées ? et pourquoi elle venait se mêler de ce qui ne la regardait visiblement pas alors que des dizaines et des dizaines de bagarres éclataient dans ce genre de lieux à peu près tous les jours, comme si les ruelles sombres étaient là spécialement pour s'adonner à l’illégalité. en frappant l'homme il avait simplement répondu à un mécanisme de défense un peu trop dicté par la colère mais il ne comptait pas le tuer de toute manière ; d'accord cet abruti était dans le coma mais il allait se réveiller d'ici quelques minutes et reprendre sa vie normale sans plus chercher à l'incommoder avec ses recherches. mais non, maintenant il se retrouvait dans de beaux draps parce que la jolie inconnue ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. il commença à faire les cents pas dans la rue, empoignant ses cheveux avec violence tout en cherchant une solution. « pour jouer ? non mais c'est dingue, vous voyez pas que vous êtes en train de défendre le coupable là ? » dans sa tête à lui c'était très clair, il n'était pas le fautif de l'histoire mais forcément pour une personne extérieure à leur différent il était difficile de voir valentin, un mètre quatre-vingt-douze, les mains recouvertes de sang, vêtu d'un long manteau noir qui tombait en dessous de ses genoux, le regard empreint de colère comme la petite victime innocente. il darda ses yeux sur le visage de son interlocutrice « je ne suis pas un dealer, non. je suis écrivain et cet homme me harcèle et me suit depuis des jours. ... mais en quoi ça vous regarde, miss fouineuse ? »

On dirait que ce mec vient d'un monde d'une autre espèce. Sa façon de s'exprimer, sa gestuelle et putain son hyper-agressivité. Suffit de voir la tête du gars dans le coma si on peut encore reconnaître où sont ses yeux. Je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je viens d'assister à une agression en fait. Pire même, ça pourrait être un crime ! Une voix me dit de sauver mon petit cul et une autre me dit de rester face à cet homme. Pourquoi ? Une intuition. « Euh ben non. » pour moi le coupable c'est ce grand gaillard et pas ce corps inerte sur le sol. Enfin, comment peut-il me faire croire le contraire ? Lorsque le jeune homme plante son regard dans le mien, je me fige. Ok, c'est pas un dealeur, c'est un écrivain. Ça existe encore de nos jours ça ? Je bas rapidement des cils en secouant la tête. « Parce que je suis une fouineuse de base et aussi parce que je sus complice. » sans vraiment le vouloir en plus. Je pose mes mains sur mes hanches et je soupire en faisant voyager mon regard entre l'agresseur et l'agressé. « D'accord, je veux bien y croire à votre histoire. Mais vous savez, la violence ne règle rien. Vous auriez peut-être du essayer un truc plus discret, comme empoisonner son café par exemple. » sourire aux lèvres, j'essaye d'être drôle pour pas trop lui montrer que je suis une grosse peureuse. J'ai besoin de penser à des fleurs et des poneys car si je regarde encore cette personne immobile, je vais tomber dans les pommes. Par contre, regarder le beau grand brun, c'est pas du tout déplaisant, bien au contraire.

les choses se compliquaient avec un témoin dans les pattes, il tentait de calmer sa respiration pour retrouver son calme et surtout pour avoir des idées claires parce que maintenant qu'il était dans les emmerdes il devait trouver un moyen de s'en sortir. un soupir s'échappa de ses lèvres et il ferma les yeux quelques secondes, posa son avant bras sur le mur pour venir y loger son visage blafard. le pire c'était que cette inconnue sortie de nul part avait totalement raison, elle était devenue sa complice et le seul moyen pour elle de s'en sortir c'était de témoigner contre lui et valentin n'avait aucune envie de finir derrière les barreaux. « mais qu'est-ce que tu fous dans cette putain de ruelle ? c'est pas franchement un endroit recommandable pour les ... pour les ... » il se retourna pour plonger son regard dans le sien comme si il cherchait de l'aide pour trouver ses mots « jolies filles ? » bon elle essayait maintenant de détendre l'atmosphère et un éclat de rire s'échappa de sa gorge, si elle lui faisait des reproches concernant son agression elle n'était pas franchement mieux avec ses idées de meurtres. « c'est peut-être pas trop tard pour le faire ? »

C'est vrai, je suis devenue complice d'un meurtre sans le demander ! Enfin un meurtre, on va se calmer Willa. Je regarde trop de séries policières, ne m'en voulez pas. Ce que j'attends ? Je sais pas, que ce type m'explique pourquoi il a fallut que je me retrouve ici dans cette ruelle car moi-même, je ne sais pas. Je suis même surprise et flattée qu'il me mette dans la catégorie des jolies filles. L’inverse m’aurait déplu. « Pourquoi ? C'est genre l'Allée des Embrumes ? Je prenais juste un raccourci pour retrouver ma voiture. Je ne fais pas quelque chose de... louche. » contrairement à toi mon ami. Je plante mon regard dans le sien et je lâche d'un petit sourire : « Contente que tu me trouves à ton goût. » what mais Willa pourquoi tu lâches ça à un psychopathe ? J'entends le son de son rire et je réponds : « Je crois qu'avec le coup que tu lui as mis, il te foutra la paix. » ouais je pense qu'il a retenu la leçon. Je souris puis mon regard se perd de nouveau dans les yeux du grand brun. Mon coeur loupe même un battement. Y'a quelque chose d’intense dans son regard, quelque chose qui m’attire dangereusement. « Bon em, et bien je dois y aller alors... » salut ? A la prochaine ? Merde, je sais pas quoi dire. Si ça tombe le type je le verra dans trois jours à la télé en mode serial killer en liberté.