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ELLINA ✷ BLEED IT OUT

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❝ BLEED IT OUT ❞
ELLIOT & DINA.

Les enchères Winthrop/Cabot étaient maintenant chose du passé, je n’avais donc plus besoin de préserver mon corps pour le spectacle. Et maintenant que j’étais sûr de mes proies, je me rendais à nouveau à ce bar miteux dans la petite rue derrière le Royale. Un verre, deux verres. J’attends que les heures passent, parce que j’sais qu’ils ne sortiront pas de leur tanière aussi tôt. J’veux me dire que j’ai tout prévu, mais si j’ai bien appris un truc de toutes les séries que je me tape, c’est que rien ne se passe jamais comme le plan l’avait prévu sur le terrain. Je lance un signe de tête au proprio du bar, me levant pour sortir de son établissement et rejoindre la nuit noire et gelée. J’ai pris la précaution de l’alerter du coup que je prépare. Parce que j’aurais peut-être besoin d’un back-up. Si je ne suis pas revenu dans les quinze minutes, faut qu’il appelle les flics et qu’il vienne me sortir avant qu’ils n’arrivent. J’veux pas retourner au poste, vu les antécédents que j’ai j’crois que cette fois ils ne me laisseraient pas sortir de sitôt. Bien sûr, lui, il était d’accord avec mon plan. Parce que ça lui évite de gérer les voyous qui trainent devant son bar au petit matin et qui nuisent à sa réputation. C’est quelqu’un d’autre qui fait le sale boulot et ça l’arrange. En même temps, j’veux que personne d’autre le fasse. Parce que ces gars, ils ont cogné sur mon meilleur pote. Ils ont complètement défiguré Hae, et ça, j’accepte pas. On touche pas à mes proches sans représailles. Et bien que j’ai eu envie de leur casser la gueule à la minute où Hae m’a raconté l’histoire, j’me suis dit que j’allais faire ça proprement. Un truc réfléchi. Un plan établi. Sauf que la vérité, je la connais. J’vais perdre. Parce qu’un combat seul contre cinq, c’est perdu d’avance. Mais j’m’en fous. J’fais pas ça pour gagner. Ils se feront choper par les flics grâce à mon plan. Non, moi, j’fais ça pour l’honneur. Parce qu’on touche pas à mes frères sans avoir à faire à moi. Alors quand j’les trouve, je fonce dans le tas. Rien ne se passe comme le prévoyait le plan. Je cogne, je me fais cogner. Je me fais plus cogner que je cogne moi-même. Mais putain, j’en envoie des bonnes. Mes muscles me servent bien pour leur coller des poings à ces enfoirés. C’est le combat le plus déséquilibré de l’année. Mais j’m’en fous. J’m’en fous, je sens pas la douleur pour l’instant. J’ai juste envie de les cogner autant qu’ils ont cogné Hae. J’revois la tête qu’il avait, les blessures qu’ils lui ont fait subir et putain ce que j’ai la rage. Alors je cogne. Encore et encore. Et j’m’en prends toujours en double, en triple même, mais j’m’en fous. Je sens le sang perler sur ma peau, je crache par terre le goût de fer qui m’envahit la bouche. C’est dingue comme l’adrénaline masque la douleur. On ne ressent rien. Sauf un coup, comme un éclair froid qui me transperce le torse. Une fois. Puis une deuxième. Sur le coup, ça fait pas mal. C’est juste une décharge électrique glacée. Mais plus les secondes passent, plus j’ai l’impression qu’on est au ralenti, et plus la douleur se fait vive. Elle se réveille, partout à la fois. Un sifflement dans les oreilles, j’entends vaguement les gars d’en face qui crient, affolés, essayant de fuir. Et moi? Moi, je vois trouble. J’ai le visage beaucoup trop pâle, j’ai l’impression que je vais vomir. Que je vais m’évanouir. Je baisse les yeux sur mes poings encore serrés. Piètre état. Mais le pire, c’est mon ventre. C’est ça qui me fait tanguer. Et quand je baisse les hauts sur mon t-shirt blanc, je vois qu’il ne l’est plus. Non, il est teinté d’un rouge vif humide qui continue de couler. Et là, je tourne de l’oeil. J’ai besoin d’aide. Je veux pas les flics, pas l’hôpital. Pas Serah ni Ziggy qui s’affoleraient et prendraient peur. J’ai besoin de quelqu’un de neutre, qui n’a pas froid au yeux et qui tient pas assez à moi pour vouloir m’emmener à l’hosto direct. Qui ne paniquera pas. Et je marche pendant que je réfléchis aux possibilités. J’commande un Uber qui arrive bien vite pour une fois et je me glisse dedans. Je lui demande de me déposer au coin de ta rue — on sait jamais. Et je me traine jusqu’à ta maison. Des coups de poing sourds sur ta porte. C’est toi que j’ai choisi Dina. J’sais que t’es capable de m’aider sans flancher. J’suis appuyé contre la porte, la main appuyée tant bien que mal sur le ventre, et t’as même pas le temps de dire quelque chose que quand tu l’ouvres, je m’écroule par terre sur le pas de la porte. Probablement le soulagement de me dire que j’suis arrivé là sans crever, et que maintenant, y’a quelqu’un qui est là au cas où ça tournerait vraiment mal. Alors je ferme les yeux et je m’autorise à souffler un bon coup — même si j’ai clairement du mal à respirer. Et j’me sens déjà partir dans les vapes. J’ai pas besoin de te dire « aide-moi » pour que tu le comprennes, j’pense. Alors aide-moi, Dina.

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ELLIOT & DINA.

Nuit tourmentée. Une odeur d’Italie qui flotte dans mon esprit, qui bloque l’oxygène jusqu’à mon cerveau. Un visage, des traits durs et un nom qui m’échappe. Il y a cette petite fille, coincée dans un bout de chambre, près d’une armoire qui n’était là que pour rassurer, que pour se sentir protéger des dangers, des poings serrés et des hurlements que je comprends à peine. Que je saisis pas. Et elle est encore là cette gosse, la tête enfouie dans ses bras refermés et moi je cours, je cours encore pour la sauver. Pour qu’elle ne soit plus seule face à son tourment de toujours, face à sa phobie viscérale qui l’oppresse. J’entends ses pleurs, les prières au fond de sa tête sonne comme un echo dans le long couloir sans fin. Je cours encore machinalement, ouvrant chacune des portes sur mon passage sans jamais la trouver. Sans jamais la sauver. Les cris se rapprochent, les murs s’agitent et la colère envahit l’atmosphère. J’y suis enfin, c’est juste derrière mais je ne peux plus bouger. C’est mes pieds qui s’enracinent au sol et on tape à la porte, on cogne dessus et le bruit se rapproche. Il se rapproche encore et l’enfant lève la tête, c’est mon visage qui est collé sur le sien. C’est moi qu’elle porte sur ses traits et le dernier coup de porte me fait sursauter du lit, ouvrir les yeux dans des battements de cœurs violents. Je me redresse, le corps humide d’anxiété et le rythme cardiaque affolé. Je regarde un peu partout dans la chambre sans rien y voir vraiment, je passe mes mains sur mon visage et le laisse à l’intérieur un quart de seconde avant qu’un réel coup à la porte ne tombe encore et m’arrache le palpitant. Je glisse jusqu’au bord du lit, je prends pas la peine d’enfiler un peignoir, le cœur lourd et le pas incertain que j’avance jusqu’au couloir. Je regarde le hall d’en haut, descendant les escaliers lentement jusqu’à arriver devant la porte. J’ai peur d’ouvrir, de la voir elle, de me voir moi et je me dis que c’est juste complètement con. Que c’est juste un cauchemar de merde qui ne veut rien dire, alors j’ouvre de plein fouet et c’est ton corps tout entier qui s’écroule à mes pieds. Je recule instinctivement avant de porter mes mains à ma bouche dans une inspiration de terreur. - Putain Elliot ?! Que je murmure le ton affirmé, me jetant littéralement à terre pour t’approcher. Je te retourne légèrement et les plaies béantes, le sang qui a prit possession de ton t-shirt à la base blanc. Je tremble, j’ai la gorge nouée, les yeux qui ne savent pas où se poser pour finalement s’arrêter sur mes mains ensanglantées. Mes mains rouges de ton sang, de toi. - Merde Maxwell.. Qu’est ce que t’as foutu !! Merde, merde, merde. J’sais pas quoi faire, je panique et j’sais pas pourquoi je t’emmène pas directement à l’hôpital en fait. Je t’attrape par dessous les bras, je te traîne hors de l’entrée, jusqu’à ce que mes forces s’achèvent pour te porter dans un dernier coup d’effort sur le canapé. Je regarde à nouveau mes mains, j’ai les larmes qui tombent toutes seules et je ramène mes cheveux en arrière, ma peau se salissant elle aussi de ton sang dans m’en rendre compte. J’ose enfin poser les yeux sur toi, te regarder, te regarder vraiment et je me met à genoux près de toi. - Maxwell, je t’interdis de fermer les yeux.. Tu m’entends ?! Je souffle en posant mon front contre le sien, grimaçant pour retenir le sanglot qui clame au fond de ma gorge. - Regarde moi putain.. Qu’est ce que je dois faire ?! Je réplique dans des suppliques en voyant ton t-shirt qui ne sèche toujours pas.

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ELLIOT & DINA.

J’ai l’impression que tu mets quatre ans à ouvrir ta putain de porte. Alors je cogne, encore et encore contre la porte de ma main meurtrie pendant que la deuxième presse mes plaies. Ça se trouve t’es même pas là et je cogne dans le vide. Qu’est-ce que j’vais faire si t’es pas là? J’ai pas le temps d’aller autre part. J’ai pas le temps d’appeler quelqu’un d’autre parce que déjà là, mes jambes me soutiennent à peine et j’ai du mal à rester lucide. Alors quand t’ouvres enfin, c’est tout ce sentiment de soulagement qui m’envahit et j’me laisse tomber. J’suis plus seul, livré à moi-même. T’es là pour me retaper. Et sur cette pensée, je ferme les yeux. J’suis épuisé, j’ai envie de dormir… J’te sens à peine. Je sens à peine que tu me retournes pour m’inspecter, j’entends à peine ta voix qui tranche le silence de la pièce pour m’engueuler. Tu me tires de toute tes forces jusqu’au salon et je t’aide comme je peux, avec le peu de forces qu’il me reste pour me hisser sur le canapé. T’aurais du me laisser par terre, je vais tacher le tissu d’un rouge vif que tu n’auras pas envie de garder. J’suis mieux allongé, là. C’est confortable. J’ai la tête lourde qui tombe sur l’accoudoir, je me sens partir. Mais tu colles ton front au mien et tes mots, j’les entends que vaguement, comme un écho très lointain. Ça me demande une concentration aiguë pour les comprendre, que je n’ai pas. Instinctivement, j’ai toujours la main appuyée à l’endroit de mes plaies qui continuent de saigner, les phalanges éclatées. J’ai l’impression que ça va jamais s’arrêter. Je t’entends vaguement me demander des consignes. Qu’est-ce que j’en sais, j’ai une gueule à être médecin? J’ai froid, des frissons me traversent tout le corps et font trembler mes membres épuisés. Je tâtonne de ma main libre les alentours, cherchant ta main. Je ravale ma salive, toujours ce goût de fer sur la langue. Je peine à garder les yeux ouverts. C’est la douleur qui me réveille, qui me lance, comme si je venais de me prendre un nouveau coup et je suffoque. J’agrippe ton poignet et je viens poser ta main au-dessus de la mienne, au niveau de mes plaies, pour te faire comprendre que le principal problème, à part les nombreux coups qui parsèment mon corps tout entier, il est là. J’peux pas parler, j’ai la gorge trop sèche et y’a aucun son qui sort. Et ça me tue. Parce que j’ai envie de te parler, j’ai envie de te dire ce qui va pas, te dire quoi faire. Mais j’peux pas, j’suis comme emmuré dans le silence, emmêlé dans mes suffocations, noyé dans le sang qui inonde ma bouche. Et cette sensation de confinement, d’emprisonnement, je ne la connais que trop bien. C’est la crise de panique qui arrive à grands pas.

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ELLIOT & DINA.

En plein cauchemar. Hier encore tout allait bien, toi, t’allais bien et tu nageais pas dans la mer rouge que tu viens de ramener jusqu’à chez moi. Je te tire à bout de bras jusqu’au salon, laissant les traces de sang derrière notre passage pour t’allonger sur le canapé. Et moi je suis perdue, je suis complètement paumée, là contre ton front à entendre ta respiration trop faible qui diminue à chaque soupir que tu pousses. Je te supplie toi et le ciel de me dire quoi faire, de me guider parce que je me retrouve face à moi même et je sais pas dans quel monde tu t’es dit que moi, je gérerais ça mieux qu’un vrai médecin, mieux que Cleo, mieux que d’autres. Je sais pas pourquoi tu me fais subir ça, j’ai pas envie que tu crèves sur ce foutu canapé, je supporterais pas si tes yeux restent fermés ce soir, si jamais ils ne s’ouvrent plus jamais. Je supporterais pas Maxwell, alors bordel qu’est ce que je dois faire ?! Ton corps gisant, je peux pas réprimer mon sanglot cette fois, tu parles pas, tu dis rien et tes paupières se baissent automatiquement. - S’il te plaît Maxwell.. Me fait pas ça.. La voix qui devient aiguë, basse, tout près de ton oreille. Ton corps se crispe par la douleur, se raidit parfois trop et y’a ta main qui bouge difficilement, comme si c’était le pire des fardeaux. Je relève la tête subitement, tu attrapes ma main et mes tremblements te font trembler aussi. J’ai du mal à rester calme, j’arrive pas à faire arrêter mon corps de s’agiter. Tu la dépose contre tes blessures, je suis le mouvement lent et je touche à peine ton corps. Mes yeux divaguent entre ma main et tes yeux, ils font des allers retours, ils font semblants de pas comprendre parce que j’ai trop peur de voir ce qu’il y a en dessous. Parce que j’ai trop peur de devoir l’affronter, mais j’ai pas le choix, y’a que toi et moi ici. Y’a que nous deux et t’es en train de perdre ton putain de sang sur le carrelage, tu deviens encore plus pâle de secondes en secondes et le liquide rouge s’écoule d’entre tes lèvres. Je l’efface du bout de mes doigts et je me relève brusquement. - D’accord Maxwell, d’accord.. Je répète nerveusement, ne cessant de te détailler du regard avant de courir jusqu’à la cuisine. Je pousse tout, j’ouvre n’importe quel tiroir, placard pour en sortir une bouteille d’alcool et une bouteille d’eau. Je reviens dans le salon, hésitante, les pas jusqu’à toi me semble être une éternité tellement j’appréhende. - D’abord, bois un peu et recrache ce que t’as dans la bouche. Je retire le bouchon de la bouteille, passe ma main sous ta nuque pour te forcer à te redresser juste le temps de quelques gorgées. Juste le temps de t’hydrater autant que tu peux. - Bon.. Allons-y. J’inspire, j’expire et j’approche enfin vers tes blessures, je relève ton t-shirt juste ce qu’il faut pour remarquer les plaies béantes et je peux pas m’empêcher de grimacer. - Putain.. Pourquoi moi Elliot, pourquoi tu me fais ça. Mon rythme cardiaque s’affole, je me pince les lèvres, t’abandonne du regard parce que de toute façon tu me donneras aucune réponse ce soir. Tu me donneras rien, à part ta putain de vie. Je m’accroupis devant une petite armoire, fouillant à l’intérieur pour y trouver une trousse de secours de premier soins, du fil et des aiguilles. Je reviens à la charge, le temps passe, le temps s’efface et ton âme s’éloigne petit à petit. Je le sens dans ton souffle, il est pas le même que celui dont j’ai l’habitude, celui que je connais trop bien maintenant. Celui que j’ai encore sentie hier soir contre ma peau.. - Ça va brûler Maxwell, je te préviens. Je me parle plus à moi-même quand toi, je me rassure avant de te rassurer, j’ai peur avant que toi tu ai peur. J’enfile une paire de gants, puis attrape une compresse stérile pour verser l’alcool dessus. Je tapote tout autour, désinfecte au maximum la plaie et je te regarde pas. Je te regarde pas parce que sinon je m’effondre, sinon c’est la fin. Alors je me concentre, j’attrape le fil et l’aiguille et je passe ma main sur la première plaie pour rassembler les deux bouts. - Mords là dedans.. Je te donne un coussin, la première chose que je trouve à te donner à mettre entre les dents. Ça sera douloureux Maxwell, je suis pas médecin bordel je sais même pas comment faire et je déconnecte juste mon cerveau. Je déconnecte complètement en plantant l’aiguille dans ta peau.

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ELLIOT & DINA.

Tu me supplies, je le sais, je l’entends vaguement, mais j’ai du mal. J’ai du mal à garder les yeux ouverts. Maintenant que je suis à l’abri, allongé dans un canapé presque confortable, j’ai juste envie de m’assoupir. Juste pour oublier la douleur un petit moment. Parce qu’elle est atroce. J’la sens là, la lame qui transperce ma peau. Une fois, deux fois. Et bordel, j’ai envie de vomir. J’ai chaud, j’ai froid, j’ai des frissons qui hérissent mes poils et des tremblements qui secouent mes membres. Je peine à rester un tantinet lucide, mais j’sais que ça serait pas juste de ma part de te laisser te démerder avec moi. T’es pas médecin. Bon, moi non plus. Mais à deux, peut-être qu’on arrivera à régler ça? Alors j’attrape difficilement ta main et la pose par-dessus la mienne qui maintient toujours la pression sur mes plaies. Là, faut que tu t’occupes de ça d’abord. Parce que c’est ça qui me plombe toute mon énergie, qui accélère ma respiration, qui m’empêche de te dire deux mots. Et toi, tu regardes ta main, tu me regardes et ainsi de suite. Bouge Dina, c’est pas le moment de te poser des questions là. Alors pour te le faire comprendre, je serre un peu plus ta main dans la mienne. Moi aussi, je te supplie. « Suture… » Je souffle difficilement, ma poitrine se relevant et se baissant de façon saccadée. Faut que tu me recouses Dina, faut que t’empêches le sang de continuer à s’écouler. Tu acquiesces et t’enfuis je-ne-sais-où. J’en profite pour fermer les yeux, essayer de me calmer, de souffler un peu. Mais tu reviens bien vite, tu glisses ta main sous ma nuque et me forces à ouvrir à nouveau les yeux. J’suis épuisé Dina… Mais je bois, j’avale des gorgées d’eau mêlées au goût du sang. Mais je recommence à avoir des sueurs froides, les gouttes perlant sur le front et les tempes, ma main appuyant un peu plus sur mes plaies même si ça fait un mal de chien. Alors tu te décides, tu prends ton courage à deux mains et tu soulèves enfin le tissu originellement blanc qui me colle à la peau. Tu lâches un juron et je devine que ça ne doit pas être beau à voir. Tu t’éloignes à nouveau, le temps d’aller chercher ta trousse de premiers soins. Tu me préviens, tu cherches à me préserver, mais y’a pas besoin. Si j’avais envie de me préserver je serais pas allé chercher ces gars ce soir. Et quand je sens la compresse toucher ma peau, je suis réveillé, l’esprit alerte. Oui, ça pique, mais c’est rien comparé à la douleur générale que je ressens. Toute l’adrénaline est en train de retomber, mes membres sont en train de se réveiller un à un et les bleus sont en train de se former à la surface de ma peau un peu trop pâle. Ta main appuie sur l’une de mes plaies et je serre déjà les dents. Ça, ça fait mal. Tu me tends un coussin, me donnes un dernier conseil et une douleur vive me transperce. Je grogne, mes abdos se contractent instinctivement mais c’est encore plus douloureux vu que mes plaies se trouvent pile sur ces muscles. C’est l’aiguille qui transperce ma peau une première fois. Je tremble, je tourne de l’oeil en m’accrochant aussi fort que je le peux au coussin, mes dents plantées dans un coin. C’est bon, t’as gagné, j’suis totalement lucide là. Je souffle un coup, ma respiration clairement affolée. Je ramène le coussin sur mon visage, le camouflant dedans, les bras par-dessus l’entourant pour le serrer contre moi. Ça absorbera mes grognements de douleur comme ça. Et tu ne verras pas mon expression déchirée. Ça évitera de te déconcentrer. Les doigts serrés contre le tissu, les mains tremblantes, j’attends. J’attends la suite, et j’espère que tu termineras vite et sans difficultés.

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