Cleades ₪ Hold on

Tout est allé très vite, trop vite j'crois. T'as pas vu le truc venir, tout a déraillé en deux secondes, trois des gars sortent des couteaux et tout pars en vrille, tout pars en couille, tout s'écroule trop vite, trop fort. On te plante et le soucis dans tout ça c'est que tu t'en rends même pas compte et vu l'obscurité tu remarques pas que ton frère a eu le même sors. Finalement tu te retrouves chez Noah, entrain de mourir dans ton lit, parce que tu perds du sang et que tu t'en rends pas compte. Tu deviens pâle, tu es sans force et quand ton meilleur ami te trouve dans cet état c'est la catastrophe, l’hécatombe. J'crois qu'au début, tu te rends toujours pas compte parce que tu demandes à pas appeler l'ambulance, mais vu ton état, t'as pas le choix. Tu te souviens de la voix de Noah, du bruit des sirènes des pompiers, puis rien, le vide, le néant. Tu te souviens absolument pas du chaos que t'as provoquer, il y a eu un étage de fermer de nouveau pour ta famille, le 6ème pour pas changer alors que tu es pris en charge d'urgence. On te fou des perfs, des calmants, alors c'est le grand brouillard, c'est très flou, tu te souviens de Noah, qui te voit partir au bloc et de son regard, tu te souviens du chirurgien qui te regarde et te demande si tu l'entends, mais c'est brouillon, trop brouillon. Quand tu t'es réveillé, t'avais ton meilleur ami près de toi et t'étais sous morphine. Je crois que tu lui racontes que des conneries et tu peux lire dans son regard à quel point il a eu peur pour toi. En situation inversé tu l'aurais insulté en néerlandais pendant au moins une demie heure, et encore. Et t'aurais probablement pleuré aussi. Alors tu comprends qu'il soit vénère contre toi. Même si la morphine t'empêche de tout comprendre. Les médecins disent que c'est pour pas que t'es mal, mais ne sentant rien, t'as absolument pas de douleur physique. Tu assures à ton bro, ton frère, celui qui partage ta vie et la partageras pour toujours, c'est sûr, que tu vas bien, tu veux le rassurer, même si tu le vois en triple en ce moment et que t'as pas les idées clairs. Tu sombres de nouveau dans le sommeil et quand tu les ouvres de nouveau, tu sais même pas quelle heure il est mais probablement très tard, t'as tellement pas les idées claires que tu t'en fou un peu. Tu attrapes ton téléphone et réponds à tes messages, histoire que les gens s'alarment pas. Histoire que les gens te pensent pas mort. Et tu tombes sur la conversation entre Al et Cléolya via ton téléphone. Il a pas osé lui dire. Il sait que tu voudrais pas qu'elle sache et t'aimerai juste qu'elle soit pas au courant, surtout que tu comprends qu'elle est plus avec Elliot alors tu veux pas en rajouter. Tu l'appelles via l'application, vu que son numéro est bloqué en normal. Ca bip et t'attends, même si t'es dans le gaz, qu'on te transfuse encore, parce que les points de sutures de ton dos ont lâché dans l'après midi et que t'as perdu encore du sang. Même si tu devrais pas l'appeler tout simplement, t'appelles et t'attends. T'es prêt à parler 2 minutes, prendre de ses nouvelles dire que ça va et raccrocher, c'est pas si compliqué si ?

Hold on

( Hadès & Cléo )


À croire que tout me tombait dessus en même temps et c'était loin d'être facile à gérer. J'avais encore du mal à réaliser qu'Elliot m'avait réellement quitter dans message à double sens. Il me rendait donc ma liberté pour mon bonheur, parce qu'il tenait réellement à moi, mais qu'il n'acceptait plus cette situation où je t'aimais encore. J'aurais aimé ne rien ressentir pour toi et réussir à avancer dans cette relation avec Elliot, mais je n'arrivais simplement pas à le rassurer quand chaque jour, je recevais un message de sa part où il me reprochait encore et encore la même chose. Elle était belle cette envie de sois disant avancer et encore une fois, il s'était donné le beau rôle. Peut-être qu'il avait raison après tout, on était peut-être des âmes-soeurs inséparable... Et pour cause, j'avais commencé à m'inquiéter à l'instant ou t'avais pas pris le temps de me répondre dans l'heure. C'était une convo d'urgence et tu ne me faisais jamais attendre habituellement. C'était en lisant le message d'Al que mes craintes étaient validées. Il n'entrait pas dans les détails, alors forcément, je cherchais la presse belge pour en savoir plus, pour comprendre et j'étais juste sous le choc... Tu t'étais pris des coups de couteau et je ne devais plus compter suffisamment compter pour toi puisque je n'avais pas été mise au courant. J'essayais donc de pénétrer dans ta chambre, sans grand succès, car à l'entente de mon nom, l'accès m'y était refusé. Je vaguais dans l'hôpital, cherchant une solution quand mon téléphone sonnait. Un appel whatsapp de ta part et voilà que je bloquais sur l'écran. Au bout de quelques secondes, je décrochais.

« Donne l'ordre de me donner ton numéro de chambre et de me laisser l'accès sinon je retourne tout l'hôpital jusqu'à te trouver. » Que je disais en guise de salutation.

J'étais très sérieuse et dans le fond, tu savais que je le ferais, alors il valait mieux pour toi que tu me le dises plutôt que je le trouve par moi-même, parce que l'accueil allait dépendre de ta réponse. Je n'avais pas besoin d'entre ces phrases toute faite ou t'allais prétendre que tout allait. Pour que toi, tu sois à l'hôpital, c'était forcément que tu n'allais pas bien. J'en avais rien à foutre de ton avis, parce que tu n'allais pas être rationnel, comme tu ne l'avais pas été en voulant couper contact. On était pas fait pour être loin de l'autre, parce que plus on s'éloignait, plus les choses partaient en vrille. Tu ne le comprenais pas que c'était ensemble qu'on était plus fort ? Ami, pas ami, ensemble, pas ensemble, on avait besoin de se soutenir, parce que tout nous ramenait l'un à l'autre.

Hold on

( Hadès & Cléo )








Heureusement que t'es sous calmant je crois, heureusement que t'es calme parce qu'en temps normal, sans médicament, sans être dans ton état, t'aurais déjà retourné la chambre. Surtout qu'on peut le dire, tu supportes mal les anti douleurs, généralement, la plupart d'entre eux te rendent encore plus en éveille que prévu alors je suppose qu'ils ont dosé en morphine, parce que t'es calme, tu planes sans planer, t'es dans ta bulle, encore loin de te rendre compte de la tempête médiatique que tes conneries ont causé. Tu te rends pas compte, pas encore, parce que les médicaments font leur effet de te calmer. Mais quand tu vas redescendre, tu vas vite comprendre ce que t'as fais et à quel point t'as merdé. Enfin, t'en es pas là et c'est probablement mieux comme ça. Tu dors, tu te réveilles et tu te réendors, tu valse entre les deux, te plongeant dans un sommeil des plus désagréables puisque ton esprit t'emmène dans des rêves étranges et sans réel sens. Si t'avais été conscient, tu te serais demandé si t'étais pas tombé dans le monde de Alice au pays des merveilles. Tout ça c'est bien la preuve que les dessins annimés sont nocifs, tes parents t'ont fait regarder une fois Alice in wonderland et alors sous calmant, t'es projeter dans ce monde horrible. Bref, anyway, alice n'est pas le sujet ici. Parce que finalement t'ouvres les yeux, il fait noir dans ta chambre et c'est à taton que t'arrive à allumer la lumière, ça t'éblouie un instant et t'observe ta chambre trop noir, t'es dans un lit trop peu confortable, branché de partout, les bip sont insupportable mais tu t'agaces pas, merci morphine, t'es cool. Tu mets quelques instants à attraper ton téléphone, tu manques même de le faire tomber mais chance, il reste dans ta main, tu check tes messages, pour répondre, rassurer, dire que tout va bien, tu te lances même à faire un post instagram, une manière détourner de dire à tes fans et à la Belgique que tout va bien. Histoire qu'on te foute un peu la paix enfaite. Et tu finis par tomber sur la conversation avec Cléolya, elle a l'air mal, mais en même temps, normal elle s'est fait plaqué. Il y a que ta rupture avec toi qui a pas dû l'impacter enfaite, c'est presque vexant, mais bon, t'es bien loin de te poser pleins de questions. Sauf qu'au lieu de laisser, Al a visiblement répondu, disant qu'il te transmettrai le message, sans en dire énormément, il dit pas, mais il dit quand même enfaite, il la prévient à sa manière qu'un truc cloche. Merde, t'aurais préféré trouver un pipot a raconter pour ton silence, mais non. Tu te lances donc à l'appeler, de l'application vu que t'as bloquer son numéro normalement de ton téléphone. T'es tellement shooter que tu dis les bip d'attente tout fort en même temps que tu les entends. Tu t'arrêtes à temps quand t'entends sa voix, froide, inquiète en même temps, elle va pas dans les bonjour ou dans les tu vas bien Hades ? non, comme toi t'aurais fais si jamais la situation avait été inversé -enfin toi jamais personne ne t'aurais interdit l'accès, même pas Aymalyne Strauss ou Ashleigh Strauss-, elle veut ton numéro de chambre et que tu donnes des ordres pour qu'on la laisse passer. J'pense que tu devine bien vite que rien qu'à l'entente de son nom de famille, on lui a dit que t'étais pas là, en dépit des gardes du corps présent partout dans l'hôpital et de la présence de Al dans l'hôpital qui supervise tel un tyran le personnel hospitalier pour qu'on prenne soin de toi, de son fils comme il dit, parce qu'à ses yeux, t'es son fils. Leur dire de te donner l'accès de ma chambre ... que tu répètes, comme pour retenir ce qu'elle te dit ou bien chercher à qui demander. T'as envie de rire et tu peux à peine te retenir Tu verrais, dans ma chambre, il y a un chapelier fou de dessiner sur le mur. ouais, t'es persuadé qu'il est là. C'est à la fois flippant et pas normal heureusement que t'es sous morphine et que ça t'embrouille les idées. T'essayes de reprendre ton sérieux et t'ajoutes Je vais essayer, sinon, je dirais à Al : qu'on leur coupe la tête ! phrase de la reine rouge il te semble. Ouais, c'est définitif, ils ont intérêt a arrêter la morphine, parce que si tu te rends compte du nombre de connerie qui tu as dis quand tu sortiras, tu vas littéralement péter un câble. Ca va bien ? t'as complètement oublié ta tâche précédente, t'es tout sauf dans ton état normal, t'es dans un genre de bad trip où les cartes t'entourent, c'est spécial, bizarre et pas très rassurant, mais bon t'es dans ton trip quoi. Tu planes a mort, tu te rends pas compte du tout.

Hold on

( Hadès & Cléo )


Cette situation m'épuisait, parce qu'avant d'avoir été en couple, on était ami et je n'avais même pas le droit d'être présente pour toi à cause de ce qu'Aymalyne avait fait. Je m'énervais tout en me cachant dans des recoins de l'hôpital à chaque fois qu'un membre du personnel médical faisait son approche. Il était quoi ? 2h30/3h du matin ? J'avais du mal à m'en rendre compte vu que les couloirs, sans fenêtre, étaient éclairer par des néons qui ne rendaient justice à personne. Je regardais mon téléphone brièvement, regardant l'heure pour m'en assurer. L'avantage de la nuit, c'était que peu de personne était présente et c'était plus simple pour moi de me faufiler de chambre en chambre. J'étais à l'étage numéro 4, toujours à ta recherche et je passais de chambre en chambre dans l'espoir de tomber sur toi. J'avais déjà visité plusieurs centaines de chambres et je commençais cruellement à perdre patience. Tu ne voulais pas de ma présence, je l'avais bien compris, mais je n'étais pas du genre à écouter les gens, j'en faisais qu'à ma tête. Une promesse était une promesse et j'allais m'y tenir Hadès. J'allais être là, parce que je te l'avais promis. Tu ne devais même pas imaginer l'état dans lequel j'étais et ce n'était pas beau à voir. J'étais encore chamboulé par ce soudain célibat et... T'aurais pu y rester, vraiment et dans aucun monde imaginable, je n'avais pas mon Hadès. T'étais là, partout, tout le temps. Alors quand la sonnerie de mon téléphone retentissait, j'attrapais l'appareil pour voir ton nom apparaître sur l'écran. La main légèrement tremblante, je décrochais et je donnais la couleur. Je voulais ton numéro de chambre et l'autorisation d'y accéder. Sauf que vraisemblablement, tu n'en avais rien à faire, puisque tu répétais ce que je disais. J'étais tellement énervée que je ne me rendais même pas compte que, c'étaient les médicaments qui te faisaient agir comme ça. Je levais les yeux au ciel avant de souffler sans aucune discrétion et je t'écoutais reprendre ton récit et parler d'un chapelier fou et je te laissais partir dans ton délire d'Alice au pays des merveilles... Great, j'avais l'impression d'être au téléphone avec un gamin de 8 ans.

« Tu vas surtout dire à Al que je suis ici et que d'une manière ou une autre, j'arriverais à venir te voir, donc qu'il serait gentil de me faire gagner du temps. »

Parce que je commençais à en avoir marre de tomber sur des chambres sois vide, sois sur des personnes en très mauvais état. Le pire, c'était que maintenant tu me demandais si ça allait... Non ça n'allait pas. J'avais le cœur brisé par vous deux, Elliot et toi, mais ça je me gardais bien de te le dire. J'avais perdu Elliot parce qu'il doutait de nous, de moi et j'avais tellement eu peur de te perdre en lisant les infos belges. Tu ne comprenais pas Hadès que tant que je ne t'aurais pas vu, je ne serais pas rassurée ? J'allais parler quand j'entendais deux médecins parler, alors je m'engouffrais dans la première pièce, reculant sans regarder ou j'allais pour vérifier que la porte ne s'ouvrait pas derrière moi. Un pas en arrière, puis deux et voilà que je basculais en arrière à cause d'une boite bleu. Je me cognais la tête sur l'étagère alors que je m'ouvrais légèrement l'avant-bras sur une barre de transfusion.

« Aie... » Que je soufflais en posant ma main libre sur la tête. « Putain... » Que je disais encore plus énervée. « Anastase Hades Thaddeus de Belgique Schueller, je ne rigole même pas avec toi. Donne-moi ton numéro de chambre tout de suite. »

C'était quoi le but de toute ça ? Me faire payer mon absence de ces dernières semaines ? Me faire un peu plus de mal ? Non mais si tu m'appelais sur Whatsapp, c'était que t'avais vu mes messages. Alors quoi ? C'était ce que tu voulais, que je ne sois plus avec Elliot non ?

Hold on

( Hadès & Cléo )







T'es dans un trip un peu trop bizarre, tu vois des trucs qui existent pas, et c'est dans ces moments là que tu devrais maudire tes parents de t'avoir fait regarder ce dessins animé flippant à tes yeux, tu préfères et de loin les documentaires sur les baleines à bosse ou la neuroscience. Tu devrais probablement pas appeler, pourtant, Al a promis de te dire d'appeler Cléolya et si il a laissé ton portable là, c'est qu'il voulait que tu vois non ? Il doit être entrain de roder dans les couloirs, à donner ses ordres tel un sergent chef, vu que toi, tu peux pas le faire vu ton état. T'appelles Cléolya et tu devrais probablement comprendre qu'elle est très énervée, contre toi et contre l'injustice dont elle fait face : elle n'a pas le droit de te voir, non pas parce qu'elle t'a brisé le cœur, non, loin de là, elle n'a pas accès à ta chambre parce qu'elle a un nom de famille qui est banni par ta famille a cause des agissements de Aymalyne Strauss qui t'as propulsé dans la merde toi et ton frère jumeau, te lançant dans un mariage arrangé que tu veux même pas. Putain de merde, quelle merde. Tu doutes même qu'un jour tes parents se calment au sujet de Strauss et d'humiliation que l'ex copine d'Abélard a provoqué. Pour tout dire, depuis tu lui as même pas reparlé à Aymalyne, t'as suivi les règles la concernant mais pour Cléolya c'est plus complexe, plus compliqué parce que quand les sentiments s'en mêle, tout deviens toujours plus flou, plus brouillard. Toi tu sais qu'elle y est pour rien, qu'elle a rien fait de mal et t'aimerai pas avoir a la virer, même si ça serait mieux, pour toi, pour ton cœur qu'elle soit loin, mais tu peux pas, c'est dur pour toi de pas lui parler, même de façon banal, de te refuser toi même les pauses dans la dispute que tu voudrais demander, c'est pas facile de pas la voir ou de simplement l'apercevoir dans les couloirs, mais tu as fais tout ça pour elle -et pour pas qu'on te reproche de tout faire pour péter son couple alors que c'est pas ce que tu veux, bon, qu'elle soit pas avec l'autre mammouth, ça te dérangerai pas, mais voila, tu veux son bonheur-. Pourtant, même si t'as pas le droit, même si tu te refuse le droit de lui parler, t'as mis en place un moyen de vous joindre uniquement en cas d'urgence. Bon, on peut pas dire que vous ayez choisi de véritable urgence à chaque fois, mais c'est un début non ? Vous parlez moins. T'étais bien parti, mais non, tu l'appelles, elle est vénère toi dans ton monde mais en entendant sa voix, j'crois que t'essaye de reprendre les commandes Oui oui, j'vais lui dire que tu reprends de ta voix un peu vaseuse, tu serais presque à te rendormir parce que tes paupières sont lourdes et se ferment seules, sans que t'en ai le contrôle, mais un grand bruit rouvre tes yeux et te remettent en éveille de manière radicale Bah ... Tu es tombée ? que tu demandes, parce qu'il est peu probable qu'elle joue de la batterie même si ça serait cool. Elle t'intime d'un ton clair et fort de lui donner ton numéro de chambre mais la vérité est là, t'en as pas la moindre idée et tu peux pas bouger Oui ... Attends ... Je vais te donner ... mon ... mon numéro de chambre tu prends une inspiration et parles plus fort pour que le garde du corps qui est devant ta porte t'entende, tu parles en Néerlandais avec lui, lui demandant le numéro qu'il te donne et tu lui demandes d'appeler Al au passage et de refermer la porte. Tu reprends alors le téléphone et reprends Cléolya ? Tu m'entends ? T'as entendu le numéro ? bon t'as juste oublié qu'elle parle pas Néerlandais, un petit détail quoi non ? C'est pas si important si ? Je suppose quand même que la patience de Cléolya va très rapidement arriver à expiration et quand elle te verra, elle va te foutre une bonne claque avec tes conneries. Déjà que Noah t'en a distribué pour pas que tu t'endormes avant les secours, ça sent la seconde rouste pour toi non ? Enfin t'en as pas vraiment conscience dans tous les cas et puis, tu sentirai pas grand chose donc on va pas dire que ça te pose un problème mais voila.

Hold on

( Hadès & Cléo )


Je n'étais pas du genre à vouloir être autoritaire avec toi surtout dans ces conditions, mais c'était plus fort que moi. J'avais besoin de te voir si je ne voulais pas perdre la tête, parce que mes sentiments ils avaient beau être flou entre toi et Elliot, je savais qu'une part de moi t'aimerait toujours. La distance et le manque n'avaient pas étouffé mes sentiments pour toi. T'étais une partie de moi Hadès et je n'arrivais simplement pas à te sortir complètement de ma vie, même si pour mon bonheur, il le fallait. On avait ce genre de relation nocive, parce inévitablement, elle était forte, trop forte pour les autres. C'était dur à comprendre pour certain, mais nous, on le savait. On en avait passé des obstacles, un à un, et même si nos disputes étaient de plus en plus forte et importante, on revenait toujours l'un vers l'autre. Alors c'était as des gardes du corps ou l'interdiction de tes parents qu'allaient m'arrêter. J'avais cet air distant et froid à travers l'appel, juste pour cacher ma peine et mes inquiétudes, parce qu'on était comme ça, on préférait tout cacher que d'assumer. Alors que je t'intimais de demander à Al de me laisser, tu finissais par accepter sans broncher.

« Merci... » Que je disais d'un ton un peu moins froid.

Encore fallait-il qu'il le veuille puisqu'il ne m'avait pas dit pour ce qu'il t'était arrivée. En prenant tes distances, il fallait croire qu'Al les avait prises avec moi aussi et ça me peinait parce que c'était l'un des meilleurs soutiens qu'on avait eu. Je me retrouvais dans une pièce, le cul par terre, une bosse à la tête et le bras amoché, tout ça parce que j'étais têtue.

« Ouais, mais c'est rien. »

Ce n'était pas une pauvre bosse et un peu de sang qu'allait me faire peur, sachant que pour te sauver, j'avais été jusqu'à me mutiler. Donc je préférais changer de sujet, pour en revenir au principal : ou tu te trouvais. Tu acceptais enfin de me le donner et pendant que tu parlais dans ta langue avec je ne sais qui, j'en profitais pour me passer une petite compresse sur l'avant-bras, histoire d'éponger un peu le sang de mon égratignure. J'entendais mon nom sur le téléphone que j'avais mis en haut-parleur et je me précipitais pour te répondre.

« Non... Je n'ai rien compris, je suis anglaise moi hein.. » Au cas où tu l'avais oublié. « Bon, c'est où ? Et t'as virer tes armoires à glace, j'espère ? Si dans une minute, je ne suis pas dans ta chambre, je te jure que c'est moi qui viendrais te tuer. »

J'avais plus aucune patience à accorder à quelqu'un, même pas à toi, alors t'avais plutôt intérêt à me faciliter l'accès. J'avais peur quand même, parce que j'avais cette boule à l'estomac qui se créait. J'allais être mal en te voyant dans un lit d'hôpital, j'en étais consciente, mais j'avais jamais eu à être à ton chevet, alors je ne savais même pas comment j'allais réagir... J'allais probablement t'engueuler et te tuer, mais bon, on n'était jamais sur de rien quand ça touchait les sentiments amoureux.

Hold on

( Hadès & Cléo )







T'es dans cette chambre d'hôpital, trop froide, trop blanche, trop triste, tu détestes ce genre d'endroit en règle général. Déjà parce qu'il n'y a pas meilleur lieu pour les maladies mortelles qu'on peut chopper et en plus parce que dans ce genre d'endroit, des gens meurent et ça, ça t'as toujours fait froid dans le dos, qu'il y ait une pièce avec des morts dedans. Tu trouves ça glauque et horrible. M'enfin, t'es là, on t'a pas laissé trop le choix. Enfin, ce choix tu l'avais pas vu ton état, t'étais ouvert, sévèrement, tu t'es presque vidé de ton sang dans ton lit et dans les bras de Noah. Tu t'es retrouvé presque sans ressource vitale pour survivre parce que ce n'est un secret pour personne, sans sang, le coeur ne bat pas et sans coeur, on meurt, pouf, raide mort. On t'a pris en urgence, on t'a emmené au bloc où il a fallut trouver l’hémorragie qui causait ce massacre et te recoudre. Autant dire un boulot conséquent, colossale et bien sûr avec la couronne sur le dos qui voulait des nouvelles de son prince, avec un Noah exécrable, avec un Al qui ne montre rien mais gère tout d'une main de maitre pour que tu sois dans les meilleures conditions. Il fallait que tu ai du sang testé une seconde fois pour être sûr que t'attrape pas de maladie, que l'étage soit condamné tant que tu y es, que t'ai des visites très régulière pour surveiller ton état. L'hôpital file droit pour toi, parce que tu n'es pas un inconnu ou simplement un gosse de riche, te sauver c'est aussi politique, parce que ton titre fait toute la différence avec les autres et autant le dire, ton titre tu sais aussi le mettre en avant quand c'est un de tes amis qui est dans le besoin. M'bref, les docteurs ont dû quand même se douter du dragon en toi vu la dose de morphine qu'ils t'injectent, probablement pour te shooter et pas t'entendre. Tu réussi néanmoins à avoir Cléolya au téléphone. Tu sais dans le fond que tu devrais pas l'appeler, tu devrais pas lui parler, parce que peut être qu'Elliot la teste pour savoir si elle va revenir vers toi et vous vous feriez avoir comme des bleus. Parce qu'elle t'a clairement dit vouloir ce connard, alors tu es censé respecter son bonheur et son désir non ? C'est pour ça que tu t'es effacé de sa vie et Dieu est témoin que ça t'a coûté de plus lui parler. T'as payer le prix fort avec tout ce qui s'est passé dans ta vie pendant qu'elle n'y était plus, un nouveau malheur, de nouvelles complications, ouais, pleins de tourment qui te poussent un peu plus dans les abîmes de ce monde. Alors ouais, tu devrais pas l'appeler, mais tu le fais quand même. Probablement que Al sait trop bien que ça te ferait du bien de la voir, même si tu dis tout haut que t'en as pas envie. A l'entente de sa voix froide, tu devines qu'elle est inquiète pour toi et probablement blessée par ta connerie. Elle est dirigiste, on dirait un peu toi quand t'es énervé ou dans un état de stresse ou de colère intense, quand tu veux tout contrôler et quand tu sembles céder, sa voix s’adoucit un peu. Ce qu'elle sait pas c'est que t'es sur le point de piquer du nez, heureusement -ou pas- le bruit derrière elle te ramène à la réalité. Te rappelle de rester éveillé et de te battre contre la morphine. Tu lui demandes si elle est tombée et elle dit que c'est rien visiblement elle a pas envie de s'étendre, alors t'ajoute rien et tu lui annonces que tu te renseignes, appelant un de tes gardes du corps devant la chambre tu lui parles, en Néerlandais, ta belle langue natale, tu échanges avec lui rapidement et quand il part, tu reprends Cléolya, oubliant totalement le fait qu'elle parle pas Néerlandais -enfin t'es surtout pas en état pour y penser-, tu demandes si elle a compris le numéro de la chambre et elle dit que non Ah oui ... C'est vrai ... tu marques une pause, maintenant tu dois te rappeler du numéro, tu penses tu penses, commençant de nouveau à te rendormir, t'essaye de pas faiblir, de rester éveiller, mais ce n'est pas une mince affaire Chambre ... 604 ou 640 ... Je sais plus ... que t'annonces de ta voix endormie.

Mais voila que les choses changent et probablement en bien. La porte de la salle dans laquelle se trouve Cléolya s'ouvre et c'est Alceste qui apparait dans l'encadrure de la porte Il me semblait bien vous avoir aperçu Cléolya. Vous vous êtes blessé ? qu'il lui demande, de sa voix sympathique alors que ses yeux bleus sont plantés sur elle C'est Hades au téléphone ? Dites lui que nous arrivons. On va d'abord vous mettre un pansement. Al, toujours calme -enfin, il l'était pas quand il a su que t'étais là- cherches méthodiquement du désinfectant et des pansements dans la pièce, dérangeant les choses pour les remettre à leur place exacte Je suis sincèrement désolé pour vous et ce jeune homme... bah oui, la rupture, il l'a lu, puisqu'il a répondu au nom de Hades. Il trouve finalement ce qu'il cherche, dépose du désinfectant sur une compresse et avance vers Cléolya pour désinfecter son bras Vous pensiez vraiment pouvoir entrer juste comme ça ? Sans plan ? Vous savez les parents de Hades ont été très clair à propos de votre famille. A la seconde où vous êtes entré dans l'hôpital, tout le service de sécurité d'Hades a été mis au courant.. J'aurai aimé vous aider plus tôt mais la reine refusait que j'arrête de lui parler et de lui expliquer la situation, elle souhaitait être au courant de tout. Ouais, ta mère, cette harpie. Elle est fatiguante, chiante et pénible, mais ça reste ta mère. Elle a toujours voulu ce qu'il y a de meilleur pour vous. Al finit de désinfecter la plaie de Cléolya Strauss et dispose un pansement avant de reprendre Je vais vous faire entrer. Vous restez avec moi et vous ne dites rien. parce que Al a un plan d'avance c'est d'une évidence, il a forcément pensé à tout pour ne pas se faire prendre Oh et enfilez ça. il lui tend une tenue d'interne de l'hôpital, parce que son plan c'est bien le suivant : faire entrer Cléolya inconito dans la chambre et ne risquer d'ennuis ni pour lui, ni pour son protéger, ni pour le service de sécurité Je vous attends dehors. il lui adresse un léger sourire et sort de la pièce pour se positionner devant la porte, attendant que la jeune brune arrive.

Hold on

( Hadès & Cléo )


Je me cachais de pièce en pièce, dans l'espoir de tomber sur toi. Je ne pouvais pas me résoudre à abandonner. Parce que si j'abandonnais encore une fois, c'était te donner raison quant à ton choix de couper notre lien. Je te l'avais promis que je serais toujours là et peut-être que j'étais trop là justement. Je n'avais pas envie de respecter tes désirs et partir réellement de ta vie. Alors quand j'apprenais dans les journaux belges que le prince était en bonne voie pour se rétablir, mais que ça allait prendre du temps, j'avais forcément foncé à l'hôpital. J'avais rien de mieux à faire de toute façon puisque Elliot avait lui aussi rompu le contact. J'avais plus besoin de prendre mes distances avec toi et j'comptais bien reprendre ma place dans ta vie d'amie - en toute discrétion pour tes parents - et être présente au quotidien pour te soutenir dans ce faux mariage qui me touchait toujours autant. Je devais l'accepter, parce que c'était pour la vie que tu l'avais choisi elle. Mais c'était d'autant plus pénible à supporter quand on voyait la rapidité à laquelle tu avais accepter de me tourner le dos. Bon... J'avais que ce que je méritais puisque je m'étais rapidement mise avec Elliot après notre rupture. Finalement, après avoir parlé Néerlandais avec un autre homme, tu me demandais si j'avais entendu et ouais, j'avais bien entendu, mais j'avais rien compris. Au moins il avait demandé, c'était bon signe, mais voilà que t'étais incapable de répondre. Je commençais à pester en français, sachant très bien que t'étais capable de comprendre toi.

« Je t'ai dit UNE minutes, t'as plus que 30 sec... » Que je disais en étant interrompue par la porte qui s'entrouvrait.

Je tournais la tête dans tous les sens, pour chercher un coin pour me cacher, sauf que trop tard, la lumière du couloir pénétrait la pièce pour finalement voir le visage d'Alceste apparaître. Je soufflais de soulagement sans pour autant raccrocher avec Hadès.

« C'est rien Al, j'me suis juste griffé avec ce truc-là. » Que je disais en tendant la main pour le pointer du doigt. « Oui, ou du moins une version 2.0 de lui-même... Attendez, je vais le prévenir du coup. » Que je disais en retirant le haut-parleur pour le mettre à mon oreille. « Heureusement qu'Al est là. On arrive, mais je te préviens, si tu dors quand j'arrive, je viendrais hanter toutes tes nuits, j'ai été claire ? » Que je soufflais avant de reprendre. « On se dépêche, à tout de suite, je t'ai... » Que j'ajoutais avant de m'interrompre me rendant compte du début de ma connerie

Je t'aime... Je t'aime ! J'étais réellement en train de dire ça au téléphone à Hadès, devant Al. Mes joues prenaient feu et j'commençais à manquer juste d'air là. Je me prenais une douche froide quand il parlait d'Elliot et de ma rupture... J'en avais juste marre d'être perdue entre mes sentiments pour lui et pour toi. Enfin, Alceste m'expliquait pourquoi mon plan de dernière minute était stupide et ouais, j'étais plutôt d'accord, mais j'avais besoin de te voir, c'était plus fort que moi. Comme à son habitude, il prenait soin de moi en posant un petit bandage sur ma petite blessure de guerre. Finalement, il me disait brièvement de venir avec lui dans dire un mot et d'enfiler une tenue d'interne. Je souriais en hochant légèrement la tête en guise de remerciement et une fois parti, je me changeais en vitesse éclair. J'ouvrais la porte pour voir le dos d'Al, qui surveillait les alentours.

« Pssst, Monsieur Aaaaaal ? » Que je chuchotais. « J'suis changée ! »

Hold on

( Hadès & Cléo )







Pendant que t'es dans ta chambre, t'entends à travers le téléphone une voix que tu reconnais : Al. Tu le reconnaitrais entre mille enfaite ton Al, parce que Al tu le connais depuis toujours et il n'y a que lui qui pourrait vouloir aider Cléolya Strauss dans ce chaos et risquer un peu tout pour vous aider. Oooh Al est avec toi ! que tu dis alors qu'ils échangent tous les deux. Al regarde la jeune femme qui s'est quand même égratignée Il faut soigner ça Cléolya. il est ferme comme toujours parce qu'on dirait pas comme ça, mais Al est du genre autoritaire, il a toujours été comme ça, un côté paternel, très gentil et remplit de bonnes intentions, mais avec un côté un peu militaire et maniaque, petit c'est grâce à lui que t'acceptais de ranger ta chambre. J'imagine. Je les soupçonne de s'être trompé de dosage de morphine vu comme il est. parce que quand Al est passé te voir tout à l'heure, tu te souviens probablement pas, mais tu chantais l'hymne belge à tue-tête et tu lui faisais de grand sourire, autant dire que ça c'est tout sauf dans tes habitudes. Cléolya reprend son téléphone pour te parler et te menace de conséquences si jamais tu dors Non non ... Je dors pas ... Je dors pas ... que tu ajoutes d'une voix moitié endormie vu ton état. Al s'approche de la jeune Strauss alors qu'elle se coupe dans sa phrase, toi, t'en as probablement pas conscience de ce qu'elle allait dire et il y a peu de chance que tu t'en souviennes de toutes façons vu ton état mais Al lui, à compris, c'est certains Lui aussi vous savez. il ne fait pas plus long commentaire, Cléolya comprendra si elle le souhaite. Al te connait assez pour savoir ce que tu ressens et le genre de bordel sentimental dans lequel t'es en ce moment alors que ton premier amour est à ton bras et qu'on t'interdit de voir Cléo. Al n'est pas doué en bavardage, il préfère se taire, toujours. Al observe, analyse, c'est ce qui fait que tu l'adores, Al parle jamais pour rien dire, il est pas du genre a bavasser. Alors qu'il prend le temps de s'occuper de Cléolya, il lui met son bandage et lui tend une tenue d'interne, lui indiquant qu'il l'attend dehors. Sortant, il se met en position d'attente, main dans le dos, dos à la porte, il attend alors que la jeune femme se change. Pendant ce temps, toi, tu essayes de ne pas t'endormir, tu luttes comme un dingue alors qu'un tas de truc délirant apparaissent sous tes yeux, toujours du monde d'Alice, un genre de gros bordel ambulant. La porte devant laquelle ton Alceste attend s'ouvre finalement et il découvre Cléolya qui lui indique qu'elle est prête Très bien. Mettez vos affaires dans un coin et on y va, si vous êtes avec moi, ils vous laisseront passer. c'est comme ça que Al a recommencez à t'aider à la voir, c'est comme ça que Al a reprit le parti de Cléolya et fait le contraire de ce que tu lui avais expressément demandé. T'avais demandé à ce qu'il soit de ton côté et là, il l'aide elle, mais finalement est ce si mal ? Toi et Cléo, vous n'avez commis aucun crime, vous n'avez fait de mal à personne à part peut être vous même. Quand bien même ta famille ne veut pas de Strauss dans ton entourage, tu as encore le droit de choisir qui est dans ta vie et qui ne l'est pas. Tu as le droit de te battre pour ce que tu veux, pour ce que tu as pas vrai ? Tu te poseras probablement la question quand tu seras sobre, du moins, j'imagine. Al monte dans un ascenseur avec Cléolya pour rejoindre le 6ème étage. Dès la sortie de l’ascenseur, des gardes du corps sont postés et regarde Cléolya d'un drôle d'air, c'est comme ça que Alceste, ton bras droit, ton père adoptif, entre dans son rôle. Lui qui n'aime pas le mensonge en invente pourtant un, présentant Cléolya comme mademoiselle Sanders, une interne du chirurgien en charge du dossier d'Hades, qui vient prendre des nouvelles du patients. Autant le dire, tout ceux qui travail pour Anastase Hades Thaddeus de Belgique-Schueller le savent : on ne s'en prend jamais à Alceste et on ne le contredit pas. Dans le cas contraire c'est la colère du prince qu'on s'attire. Alors ils ne cherchent pas tellement, ils laissent ton bras droit passer, accompagné de ton ancienne copine de précouple. Ils passent toutes les personnes qui sont là pour ta sécurité et Alceste finit par ouvrir la porte pour laisser Cléolya Strauss entrer dans la chambre d'hôpital trop blanche dans laquelle tu te trouves, la laissant te retrouver. Toi, t'es dans ton lit, t'as un pansement sur chaque entaille et t'es torse nu parce que tu ne supporte pas les blouses ridicules qu'on vous fait porter à l'hôpital. Tu redresses ton lit légèrement, pour voir Cléolya entrer et reprendre Tu m'avais caché que tu es médecin. ahah, humour pourri puissance mille. Vivement qu'ils t'arrêtent les calmants, ça sera mieux, beaucoup mieux non ? Al lui referme la porte derrière elle et se poste devant, intimant aux autres de prendre congé quelques instants. Parce qu'il vous couvre, toi et elle.

Hold on

( Hadès & Cléo )


Téléphone en main, Al face à moi, Hadès à l'autre bout, j'étais juste surprise de le voir là, à m'aider. Ta voix se faisait entendre à travers l'appareil et je ne réagissais pas réellement. Mon cœur avait loupé un battement en voyant la poignée se baisser alors forcément, il me fallait du temps pour reprendre mes esprit. Al voulait absolument me soigner, alors que c'était rien, je ne ressentais même pas la douleur, c'était qu'un peu de sang après tout, j'avais connu bien pire. Quand il me demandait si c'était Hadès à l'autre bout, j'approuvais en disant que c'était une seconde version de lui. Une version droguée, ressemblant à un mather dépendant de la coke ou une connerie du genre.

« Je pense aussi... J'suis même pas sure qu'il se souviendra de mon passage et... C'est peut-être mieux comme ça. » Que je soufflais faiblement.

Même si dans le fond, j'espérais réellement qu'il se souviendrait de moi, de ma visite, de ce que j'avais encore fait une fois pour lui, pour nous. Parce qu'il ne fallait pas se leurrer, on avait ce lien imbrisable au-delà des sentiments et toutes ses conneries d'amour, on avait besoin l'un de l'autre. Finalement, je m'adressais à toi, pour t'expliquer que j'arrivais. Ca te laissait quelques minutes pour réaliser qu'on allait vraiment se revoir, rien que tout les deux. J'étais à deux doigts de faire une boulette, mais je me reprenais à temps alors quand je raccrochais, j'entendais Al confirmer mes propos... Confirmation qui me brisait un peu plus le cœur, parce que je n'y croyais plus moi à ses belles paroles et ses avalanches de je t'aime/je suis amoureux de toi. Comment tu pouvais m'aimer en étant fiancé à une autre, en couchant avec elle et en me repoussant avec autant de facilité que tu l'avais fait ? C'était des mensonges tout ça, je n'allais pas me voiler la face. Al s'occupait de moi, comme à son habitude, parce qu'il avait toujours été protecteur avec moi et bienveillant. Finalement, je me changeais très vite, pour être plus vite près de toi. Je sortais finalement et il m'indiquait de mettre mes affaires dans un coin, choses que je faisais immédiatement. On se dirigeait jusqu'au 6e étage et je me faisais vite dévisager par les armoires à glace. Ah, donc maintenant, j'étais mademoiselle Sandres, c'était bon à savoir si je voulais revenir un autre soir. Finalement, je rentrais dans la chambre alors qu'Al restait devant le porte. Un petit sourire à son attention et je le laissais fermer la porte derrière moi. J'avançais d'un pas, puis de deux, avant de t'entendre plaisanter et si je faisais un petit sourire, j'étais incapable d'avancer d'avantage. J'étais complètement bloquée face à cette image qui me terrorisait. Je me posais contre le mur, commençant déjà à pleurer. Je t'avais pourtant demandé d'arrêter... Pourquoi tu ne m'avais pas écouté ? Je baissais la tête et je posais mes deux mains sur mon visage pour te cacher mes larmes. Ca me terrifiait Hadès que tu puisses m'échapper comme ça... Ca me terrifiait de te voir dans cet état et de pas pouvoir être là comme je le devrais.