Noades || Save me from myself

Il est probablement 1 heure du matin quand avec Abélard vous vous pointez pour des combats, cette fois ci c'est différent, toi et lui contre deux autres. T'as beau savoir que tu devrais pas, t'espère encore que le moindre coup de poing te fasse sentir une douleur physique qui te rappellerai que t'es encore en vie et pas seulement un survivant. Alors les coups s'enchainent, mais quand ton adversaire touche enfin le sol et que celui de Abélard abandonne, rien, toujours le vide. Ca aurait dû s'arrêter là, t'aurais récupéré ton fric et c'était terminé, mais visiblement non, les deux hommes sont sortis des couteaux, se montrant menaçant et le problème dans tout ça c'est que t'as pas peur. Tu continues. Ne sentant rien, tu serais incapable de dire si tu t'es pris un coup ou non, si tu saignes ou non, la seule chose que tu sais c'est que tu finis, comme Abélard, par désarmé ton adversaire. Dans l'obscurité t'y vois pas grand chose et quand tu demandes à Abélard si il a été touché et qu'il te dit que non, tu te poses pas trop de questions, tu dis que toi non plus, tu l'aurais senti quand même non ? Tu remets ta veste de jogging et laisse ton frère rejoindre votre appartement où il est avec Cam alors que toi, tu rentres chez Noah. T'as les clefs, alors t'entre, comme ci c'était chez toi et tu rejoins ta chambre. Allant dans la salle de bain c'est en retirant ton Tshirt que tu remarque une sevère entaille de couteau juste au dessus de ton reins droit, ça saigne, mais ça t'affole pas. Tu vas quand même pas devoir avoir des points. Dans tout ça, ce que tu ne vois pas, c'est l'entaille encore plus importante dans ton dos au niveau de l’omoplate gauche, tu peux pas la voir vu sa localisation et tu penses que le sang est probablement à quelqu'un d'autre et Noah n'étant pas là dans l'immédiat, tu laisses, tu nettoie juste le sang qui se trouve sur ton dos du mieux possible, tu te contente de mettre un pansement sur la blessure en bas de ton torse, enfile un nouveau Tshirt et te couche. Tu fermes les yeux, bien loin de te rendre compte que t'es entrain, tout bonnement de te vider de ton sang. Comment t'en rendre compte ? T'es là, allongé sur le dos, à penser. A tout, à rien. Incapable bien vite de dire quoi que ce soit, tu te sens fatigué et tu comprends pas franchement pourquoi. Ton teins devient livide et t'es surtout très loin d'imaginer que t'es moitié entrains de mourir, puisque dans tout ça, face à la mort, tu le sens même pas. Tu ne bouge pas, sinon t'aurais remarqué la tache de sang sur les draps, qui grandit peu à peu. T'entends la porte qui s'ouvre, la voix de Noah, mais t'as même pas la force de répondre ou de bouger, t'es juste là sur ton lit, immobile, très loin d'imaginer ce qu'il se passe pour toi.

Tu as passé ta soirée à la salle. Tu avais besoin de te défouler, mais tu as mis des gants, même si tu préfères de loin sentir la douleur dans tes doigts. Tu rentres, tes cheveux encore mouillés, près à te coucher, parce que vu l'heure, tu ne t'attends pas une fête chez toi non plus, mais au lieu de ça, tu vois la veste de Hades. Ton homme est là et même pas il t'a prévenu. Tu fronces les sourcils en voyant bien sur que la couleur ne te plait pas trop. Elle était censé être bleu sa veste, pas rouge bleu. Tu humectes tes lèvres, tu ne le vois nul part Hades ?! commences-tu avant de t'avancer vers la chambre d'Ami. Enfin sa chambre depuis quelques jours, tu frappes et tu entres tout en parlant Et mmon homme, t'as renversé .... Putain Hades ! Mec ! lâches-tu alors que tu t'avances rapidement avec lui. Tu le vois étendu sur le dos, blanc comme linge, rapidement, tu vois la couleur rouge, et tu commences à le secouer rapidement Oh Hades ?! Frère, je te jure que si tu t'es mutilé, je te démonte direct et je fous dans un couvent espère d'abrutit ! prononces alors que tu commences à rager, il était trop lourd. Tu lui donnes une claque pour le réveiller un peu Hades putain ! lâches-tu avant de hurler Alberto appelez les urgences maintenant, je veux une ambulance dans une minute ! Dites que c'est le prince de Belgique et bouge toi le cul ! t'es jamais vulgaire mais là, c'était la minute vulgaire par Noah Ferrari alors que tu le prends contre toi pour essayer de regarder dans son dos Mais c'est quoi ces trucs Hades bordel ?! Qu'est que tu as foutu ? T'es pas bien ou quoi ? prononces-tu alors que tu essayes de faire compresse, mais bon, vu la tonne de traces rouges qu'il y avait, c'était énorme..

La situation t'as complètement échappée, tu saurais pas expliquer pourquoi, mais elle a vrillé, sévèrement, elle s'est détruite, j'sais même pas comment t'as pu rentrer chez toi, probablement parce que tu sens rien, rien du tout, t'as pas mal, t'es pas tordu de douleur et tu te rends pas compte que ta veste haute couture se tâche peu à peu de ton sang. Quand tu t'écroule finalement sur le lit, t'arrêtes de bouger. En général c'est par choix, mais plus les minutes passent, plus tu perds du sang, plus tu deviens pâles et immobile. Pendant un instant t'as même l'impression que Arthur est près de toi, t'as l'impression que tu l'as pas perdu et rien que ça, ça aurait dû te mettre la puce à l'oreille pour savoir que c'était tout sauf normal. Généralement tu le vois en rêve et t'hallucine de lui mais quand c'est le cas c'est qu'un truc cloche. T'entends ton homme, ton valentin rentrer en bas mais t'as même pas la force de bouger, tu restes là, immobile alors que tu l'entends venir vers ta chambre, vu que t'y passes pas mal de temps, chez toi, c'est chez Noah enfaite et chez Noah c'est chez toi. Vous êtes les inséparables, vous êtes toujours ensembles et tu sais pas ce que tu ferais sans lui enfaite. Parce que Noah, il te fait sourire même quand t'en as pas envie, il comprend autant tes silences que tes coups de gueule et vous êtes complémentaire et sur la même longueur d'ondes enfaite. Comment ne pas apprécier ça ? Noah c'est une partie de toi. Alors ouais, normalement, t'aurais tourné la tête et fait une remarque sur le fait qu'il entre sans frapper, avec humour, parce qu'entre vous, il y a pas ce genre de politesse. A la place d'une remarque, rien, le silence. Il remarque tout de suite qu'un truc cloche enfaite. Il accoure vers toi, voyant l'état des draps tâchés de sang, voyant l'état dans lequel tu t'es mis sans réellement le vouloir. Il te secoue pour te faire réagir, mais rien sur le coup, t'entends qu'il panique, t'entends qu'il crit, mais j'pense que vu ton état, tu comprends pas vraiment pourquoi parce que t'as pas conscience tout simplement. Il te donne une putain de gifle, il y met son coeur mais ça a le mérite de te faire ouvrir les yeux, il hurle pour qu'Alberto appel les urgences et il te tire vers lui, pour tenter de compresser la plaie dans ton dos qui est la plus profonde alors que tu reprends, faiblement, rassemblant probablement ton énergie pour dire ces mots Abélard ... Il était avec moi ... Faut que t'appelle ... Franklin ... parce que dans tout ça, tu perds probablement pas le nord je suppose et t'as absolument pas envie d'avoir le trône donc si Abélard pouvait éviter de mourir, ça serait bien. Pas les urgences ... J'vais bien ... ouais t'es juste entrain de te vider de ton sang. Tes yeux se ferment seuls, tes propières sont probablement trop lourde, t'es sans énergie. T'es bien loin du Hades qui fait des vannes sarcastiques et qui est hautain.

Tu l'as contre toi, ce con, tu l'as contre toi et il pense à son frère La, je m'en tape royalement de ton frère, donc tu parles et tu continues, sinon je te tue de mes propres mains commences-tu mais monsieur ne veut pas les urgencs Tu vas bien alors que tu as repeint les draps avec la couleur de la maison des tapetts ?! Tu te fous de ma gueule ?! lâches-tu, tu aurais pu sortir avec les règles de ta soeur, mais tu as trop de respect pour Agathe et même pour lui. Et vu comment c'est sortit, tu n'as aucun mot à regretter. Merci la Winthrop. Tu vois Alberto revenir en courant, en deux secondes, il t'aide à le porter. Les urgences vont pas tarder, deux minutes Alberto te le sort comme ça, mais c'est trop pour Hades, tu le sens, tu le perds. Je t'ai demandé de parler DBS ! Tu le fais ou je t'en fous une autre et rapidement L'italien t'aide à le porter, du mieux que vous pouvez, ta main te fait un mal de chien et juste au moment où vous arrivez en bas, les pompiers sont là, et tu regardes la personne qui le touche Vous avez intérêt à arrêter le saignement ou je vous fais virer et sans qu'il demande l'autorisation, tu montes dans le camion et tu regardes Alberto Mon téléphone et prévenez immédiatement Franklin et Abelard ! Les portes se ferment, tu as la main dans celle de Hades, il te la serre, et tu le regarde Je veux le nom de l'enfoiré qui t'a fait ou sa description, j'irais m'occuper de lui Comme l'homme qui a frappé ta mère. Mais là on parle de ton homme, de ton Valentin, de ton frère. De ton Hades. A toi. Personne ne le touche sans en payer le prix, déjà que tu as failli défoncer l'autre qui avait osé lui lancer une brique de lait alors là, celui qui a osé le mettre dans cet état, même pas la peine. Continue de serrer ma main okay, et si tu vois de la lumière, tu as intérêt de partir dans l'autre direction, sinon je m'occupe de ton cas Anastase Hades Thaddeus De Belgique Schueller c'est clair ?! prononces-tu alors que tu te calmes quand même, parce que sinon il va te faire pleurer. Et l'urgentiste en face de toi te regarde Vous avez jamais vu de l'amour ou quoi ?! Dépéchez vous de le sauver je vous ai dis ! Bah ouais, ton Hades est pas là pour te retenir dans les mots ou dans les gestes donc autant dire qu'elle va en prendre pour son trajet la petite merde.

Tout a dégénérer sans que tu puisses le contrôler réellement, tu te retrouves dans ce lit, et ça sera peut être ton lit de mort si personne te trouve enfaite, ironique non ? Toi qui veut une mort grandiose, histoire qu'on parle de toi, là, les gros titres seraient que t'es mort suite à une agression à l'arme blanche, c'est pas mal mais t'aurais pu mieux faire non ? Visiblement ton heure a pas encore sonné car Noah arrive et entre par chance dans ta chambre. Noah, ton homme, ton valentin, ton tout. Si t'as une âme soeur sur terre, c'est lui, c'est sûr. Noah te fait rire même quand t'as pas envie, Noah te comprend quand les autres ne le peuvent. Noah, il est toujours là pour faire le fou, pour rire et faire la fête. Noah est ton meilleur allié et ton plus fidèle ami. Tu lui donnerai très clairement ta vie si ça pouvait le sauver un jour. Noah c'est ton frère. Personne ne peut comprendre, mais Noah tu l'aimes. Parce qu'il est toujours là, même quand t'es au fond et que tu seras toujours là pour prendre soin de lui aussi. T'as besoin de lui dans ta vie. La preuve, sans lui, tu serais mort. Il panique, tu l'entends à sa voix, il te secoue, te flanque une putain de claque, il te cri dessus parce qu'il a peur, peur de perdre. Autant que toi tu ne pourrais pas vivre sans lui, lui ne pourrait pas vivre sans toi je suppose. Vous êtes comme les oiseaux inséparables, il parait que quand ils trouvent leur moitié, ils restent avec pour toujours, toi, ton inséparable c'est Noah. Il est essentiel dans ta vie et tu l'es dans la sienne. T'arrive finalement à parler, lui indiquant que Abélard était avec toi, mais sur le coup, Noah n'a d'yeux que pour toi, en temps normal, t'en aurais été ravi, parce que t'adores être le centre d'attention de Noah autant qu'il est le tiens enfaite. Et tu demandes en plus de pas aller aux urgences, c'est clair, tu te rends pas compte et quand il parle des Winthrops tu ajoutes Quelle bande de gay ... Pas vrai ? toi comme lui, vous avez trop peu d'estime pour les Winthrops, comme pour toutes les autres maisons que la vôtre enfaite, vous êtes comme ça, elitiste, c'est la vie. Alberto débarque en panique, il a prévenu une ambulance et Noah te demande de parler, mais t'en as peu la force, alors qu'ils te soulèvent du lit et te portent jusqu'à l'entrée Je ... Je parle ... ouais tu parles pas vraiment mais bon. Les pompiers sont là, à l'entrée, la sirène retenti, ton homme donne ses ordres tel un despote et grimpe avec toi dans le camion sans que les pompiers ne puissent rien dire. Tu ... Tu devrais ... voir sa gueule ... que t'articule parce que tu lui as probablement péter le nez. Mais tu sais que pour lui, ça sera pas suffisant. Il te tient la main et tu la serres alors qu'il te demande de continuer, t'as les yeux fermés et il t'informe que surtout, tu dois pas suivre la lumière. Je crois que c'est là que tu te rends compte que tu risques de mourir. Tu trouves la force d'ouvrir les yeux pour le regarder Abélard ... et Franklin ... Abé et Tortue ... t'as du mal à parler, pourtant t'essayes, même si t'as le souffle court Je veux bien ... que eux deux ... soient tes meilleurs amis ... Si je suis plus là ... Abé et tortue ... D'accord ? ... Promets ... les urgentistes vous regardent bizarrement mais c'est pas descriptible votre lien. Vous êtes plus que deux simples meilleurs amis, vous êtes plus que ça. Et dans la vie comme dans la mort, ta route et la sienne sont liés. Peu importe où vous êtes. Que ce soit à 500 mètres ou à l'autre bout du monde. Vous serez toujours près l'un de l'autre, et vous serez toujours frère. No matter what.

Il parle, il parle. Bien sur qu’il te parle, sinon tu l’aurais tué si il ne le faisait pas. Non mais oh. Mais ce qui te gêne le plus c’est tout ce sang. Tu allais devoir t’inquiéter pendant des heures, tu allais devoir passer des nuits entières à l’hôpital, parce qu’il avait fait le con. Pas que tu ne supportes plus cet endroit, mais depuis ta mère et Cassilia, tu l’évites. Parce que ce ne sont que des mauvais souvenirs. Tu soupires à sa remarque Des gros gays ouais Mais alors lui.. Il ne perd pas le Nord du tout et cela te fait même sourire. Quel idiot ! Tu arrives, tu ne sais pas comment à le faire descendre du lit, de l’appartement à arriver en bas, dans la rue. Une chose est sure quand tu vois l’ambulance. Tu arrives à le mettre sur le brancard, silencieux pour ta peine mais lui, il fait son homme. Il fait TON homme. C’est bien l’homme dont tu es tombé d’amitié folle. Tu rigoles légèrement Et tu devrais voir la tienne prononces-tu alors que tu grimpes. Mais il prononce les mots de son frère et du meilleur ami de son jumeau, tu as bien compris que tu devais téléphoner à Abé et Franklin. D’ailleurs, tu demandes à Alberto de le faire dans l’immédiat, tu ne veux pas avoir la mort d’un autre prince sur la conscience, si Hades venait à .. Non. Hades allait s’en sortir, il était fort, beau, intelligent, merde alors. Mais voilà qu’il te sort cette déclaration, tu as qu’une envie c’est de lui en mettre en une, mais tu serres un peu plus sa main. Tu as intérêt de te battre petit con, crois moi, parce que si tu ne le fais, je détruis la vie de ta sœur t’es un salop, tu t’en tapes, tu veux qu’il réagisse, qu’il se batte pour lui au moins. Tu vois l’urgentiste qui essaye de comprimer la plaie ainsi que de faire autre chose, dont ton regard ne suit plus. Tu es bien trop occupé à regarder Hades qui ouvre puis ferme les yeux, qui a décidé de jouer avec sa vie. Mais finalement, tu t’approches de son oreille, tu n’es pas bien, tu as même les larmes aux yeux. S’il te plait, je sais que je te demande l’impossible, je sais que je te demande une chose complètement folle, parce que je te connais, et parce que je t’ai vu à l’œuvre. Mais s’il te plait Hades, s’il te plait, bats toi pour moi. Ou même ta petite sœur, ton frère ou pour qui tu veux. Bats toi, j’ai pas envie de te perdre maintenant et jamais. J’ai pas envie de devoir noter sur ta pierre tombale que tu me dois une nuit entière à tes côtés. J’ai pas envie de devoir me retrouver seul face à ses nouveaux riches sans expériences … J’ai besoin de toi dans ma vie Hades, alors bats toi pour ça.. Ajoutes-tu alors que l’ambulance s’arrête, les portes s’ouvrent et tu sors. Bien entendu, tu restes sur le carreau, tu attends, on te dit de ne pas passer, de rester dans cette putain de salle d’attente. Alors tu t’assois, puis tu marches, tu te rassois, tu remarches. Tu attends un signe, un médecin. N’importe qui qui te donne des nouvelles positives, que tu puisses voir ton homme. Tu passes ta main dans tes cheveux, cela doit faire quelques heures que tu es là, ou des jours, tu ne sais même plus. Tes vêtements sont tâchés, de la tête à la taille de son sang à lui, sauf que tu attends. Tu es calme, trop calme..

La vie est un putain de parcoure du combattant et jusque là t'as toujours passé les obstacles, toujours, mais là, pour être honnêtes, quand tu vois la panique dans les yeux de Noah, tu comprends que peut être que tu t'en sortiras pas cette fois. T'es le roi de la connerie, tu te fou toujours dans la merde, et t'aimes détruire les autres, mais j'sais pas, tu te croyais peut être invincible, ou un truc comme ça. T'as jamais eu peur de la mort enfaite, tu as toujours compris que la mort faisait partie du cycle de la vie. On nait, on vit, comme des cons, on crève. C'est comme ça que ça marche. Ca a toujours marché comme ça. Il n'y a que deux choses que tu peux pas acheter : la liberté et la vie. Même toi t'as pas les moyens de te payer ce luxe. Et dans l'ambulance, face à Noah, il y a cette part de toi qui se demande comment il fera dans ses mauvais jours si t'es pas là pour lui changer les idées. Qui parlera avec lui d'Anastasia ? Qui lui rappellera qu'il doit faire du sport pour pas devenir gros ? Qui le réveillera à 2 heure du matin pour regarder la télé ou bien pour parler parce qu'il arrive pas à dormir ? Et surtout, qui veillera sur lui ? Sur ses intérêts ? Qui sera son meilleur ami si t'es pas là ? Personne ne peut comprendre ce qui vous lie, ça a été un genre de coup de foudre amical. Ca a été un genre de surprise. Un truc pas vraiment compréhensible. Pour les petits gens, vous êtes amis, mais vous êtes bien plus. En quelques semaines, Noah s'est imposé dans ta vie comme une évidence et tu t'es immiscé dans la sienne. Tu passes tout ton temps avec lui et tu passes pas une journée sans lui parler. Alors si t'es plus là, il va faire comment ? Il sait à peine lacer ses chaussures. Il ferait que de la merde, avec des bouffonnes de passage. Si t'es pas là, qui le soutiendras dans ses projets et qui lui dira qu'il fait de la merde ? En un regard, tu sais comment va Noah. Et clairement t'irais au bout du monde si c'est pour le suivre. Tu vois plus ta vie sans lui, alors il doit pas la voir sans toi. Si t'es plus là, il va faire comment ? Ta main dans la sienne, t'essayes de t'accrocher à la vie, mais tu sais que tu peux la perdre et tu peux pas partir sans qu'il choisisse un nouveau meilleur ami que tu valides. Il est juste pas envisageable qu'il choisisse seul, ce gars a été pote avec Murray et Spector, il est clair qu'il a besoin de toi pour le guider. Tu lui donnes deux prénoms, il a les larmes aux yeux et toi, tu fais tout pour les garder ouverts alors qu'un urgentiste tente de stopper ton hémorragie. Il te demande de te battre, te menace même alors que tu reprends Tortue ou Abélard... Promets le ... parce que t'as déjà choisi qui tenterai de te remplacer si t'es plus là. Il y a pas 40 personnes qui frôle ta perfection. Il te regarde, t'essayes de garder les yeux ouverts même si t'es paupières se ferment seules et sont lourdes, tu te bats pour le regarder aussi. Il te murmure des paroles à l'oreille et ouais, putain, tu le sais, sans lui, dans la vie comme dans la mort, tu serais perdu et sans toi auprès de lui, il le sera tout autant. Toi et Noah vous êtes des évidences. Vous êtes tellement différents sur beaucoup de points, tellement semblable sur d'autre, en y réfléchissant bien, vous êtes des évidences l'un pour l'autre. Tu serres sa main, du plus que tu peux Jij bent mijn broer... Quoi qu'il arrive ... Je serais jamais loin ... vivant ou en fantôme, tu seras toujours là. T'en es convaincu, parce qu'on ne sépare pas l'inséparable et que Noah et toi, vous êtes deux inséparables. Tout continue très vite, on vous sépare et on l'installe dans une salle d'accueil alors que toi on te monte au bloc opératoire pour rattraper tes conneries. Tu perds connaissances, t'entends pas les médecins qui crient qu'il te faut plus de sang, qui constate les dégâts que tu as, qui s'espante que tu sois pas venu avant. Toi, t'es loin à ce moment là, t'es dans un genre de rêve. Ou un cauchemar, tu ne saurais plus dire exactement. Tu ne sais même pas combien de temps tu restes dans ce bloc opératoire. Tout ce que tu sauras plus tard, c'est que Al est arrivé alors que Noah faisait les cents pas, il a hurlé sur tout l'hôpital pour qu'on boucle ton étage, parce que potentiellement on a essayé de te tuer -c'est plus ou moins vrai-. Et il finit par aller voir ton homme, lui tendant des vêtements propres Il va s'en sortir Monsieur Ferrari. C'est Hadès. Il a pas finit de faire chier le monde. Si tu l'avais entendu dire ça, ça t'aurais fait rire. Al sait que Noah compte énormément pour toi, c'est ton frère et lui, il est comme ton père. Il est normal qu'il veille sur ton homme quand tu le peux pas. Il reste avec lui, pendant les longues heures où les médecins prennent soins de toi. Et quand finalement, ils entrent dans la salle d'attentes où deux des personnes les plus importantes de ta vie, ils les regardent alors que Al se lève et se poste devant eux, près de ton homme Le Prince Anastase avait deux blessures à l'arme blanche, celle au dessus de son rein n'était pas très profonde et n'a pas touché les organes. La seconde, au niveau du haut de son omoplate était bien plus profonde, mais n'a pas touché d'organes non plus. On a pu le recoudre. Il va avoir besoin de repos et on continue de le transfuser pour l'instant, il a perdu énormément de sang. Mais nous sommes très optimiste sur une guérison. Il va se remettre. Il est en salle de réveille, il devrait descendre dans sa chambre d'ici une demie heure. Je peux vous y conduire pour l'attendre si vous le souhaitez. Tu vas t'en sortir. Miracle ou pas, c'est pas ton heure. Ouais, t'en auras encore, des fou rires avec Noah, des voyages à l'étranger à ses côtés, des plans biscornu. T'auras encore des coups de gueules et des mini disputes avec ton homme. T'auras encore le droit de veiller sur lui comme tu le fais et il pourra encore veiller sur toi. Vous séparer ? Personne sera jamais cap d'y arriver.

Il s’en va, il te quitte et tu restes comme un idiot devant ses portes battantes. Tu as beau essayer de te dire que tu vas les passer, tu n’as pas le courage de le faire. Ton téléphone n’est même pas sur toi, tu n’as rien, personne pour te prévenir, aucune veste, pas de choses à manger. Le temps continue de défiler, tu es perdu, tu marches, tu flippes, tu en pleures de rage. Tes pas s’accélèrent lentement, tu as juste envie de tout détruire jusqu’à ce que Al fasse son apparition. T’es énervé et le seul qui puisse te calmer c’est lui. Alors tu es violent avec Al Allez vous faire foutre okay ! Il serait pas dans cette merde, si vous étiez resté avec lui tout le temps, comme c’est votre rôle. Alors cassez vous et me faites pas chier ! Mais il a raison, il a totalement raison. On parle de ton Hades, de ton homme, de ton prince, de ton emmerdeur, ton Valentin, ton gros chieur, ton petit ami, ton futur mari. Ton Hades à toi merde. Tu souffles alors, tu continues de marcher, mais tu as vu son geste, tu as vu qu’il était sincère et il t’a même apporté des vêtements. Ton regard se penche sur ta chemise tachée de sang. Tu la regardes avant de soupirer et tu décides de te changer ici même. Mais qu’est que tu t’en fout actuellement du regard des autres. Tu enlèves ta chemise, tout le monde te regarde, mais tu n’en as que faire. Et bien sur au moment de la mettre correctement, Al prend de nouveau soin de toi en te la boutonnant correctement, tu remontes les manches pour les avoir au trois quatre. Tes mains tremblantes dans tes poches, il a sans doute vu ta détresse, et ton inquiétude. Tu soupires un Merci sincère, parce que sino tu ne l’aurais jamais remercié. Il t’oblige presque à t’asseoir, chose que tu fais pendant deux minutes avant de recommencer tes quatre cents dans le couloir. Tu réfléchis. Et si il s’en sortait ? Et si il perdait l’usage de quelque chose ? Et si.. Et merde, le médecin arrive, tu le regardes ce dernier arrivé. Un soupir de soulagement sort de ta bouche, tu déposes tes mains sur tes hanches alors entends le mot « remettre ». C’est bon. Alors tu avances légèrement avec le médecin, Al sans doute derrière toi, tu l’as oublié. Tu as tout oublié sur ses foutus chaises d’hôpital. Ta chemise, ton inquiétude, tes larmes aussi. Et quand tu vois sa chambre qu’il t’indique, tu avances et rentre avant de la découvrir vite. Une demi heure, ça va être long, très long en fait. Mais tu tiens bon, tu attends, assis sur cette chaise. Tu décides de passer le temps en regardant la télévision et tu déposes la chaine où se trouve un documentaire pourri qui pourrait lui plaire, comme toujours. Tu vois la porte s’ouvrir, tu vois le lit débarquer et tu vois finalement ton meilleur ami réveillé. Tu tournes les yeux vers lui. Vu tout ce que tu m’as fait subir, j’avais tous les droits du monde à m’installer ici avant toi. L’infirmière plutôt mignonne et adorable te sourit et tu fais de même avant de lui serrer la main Noah Ferrari, enchanté. Merci d’avoir pris soin de lui Petit sourire en coin. Un petit coup de jalousie dans l’air, mais il l’a bien mérité.