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 :: Corbeille :: Archives 2012-2019

Claol || What am I supposed to do when the best part of me was always you?

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Tu l'as quitté. Sans un mot sans rien. T'es juste partie quand tu lui avais promis de ne jamais fuir mais c'est exactement ce que t'as fais. Pas une explication mais c'était juste trop compliqué tu voulais oublier tous ça, oublier cette soirée dont tu ne parles plus. C'est comme si elle n'avait jamais existé. T'as passé un an a travers l'europe et l'asie pour Nélio. Votre groupe commence a se faire connaitre tu commences ton rêves mais t'es rentrée. Pour Karl ton beau père qui veut que vous finissiez vos études. T'as passé une année de folie t'es heureuse d'avoir vécu ça. T'as tourné aux pilules mais ça c'est un détail. Et maintenant t'es rentrée. Tu te réveilles dans ta chambre à la marina. Oui toi et Néo avez eu une nouvelle lubie, vous avez acheté un yacht, un grand bateau quoi et vous vivez dedans parce que c'est bien plus sympa qu'un appart à l'autre bout du monde. Tu te réveilles seule après une sieste parce que c'est toujours Charlie qui a Pilou il faut le dire. T'as pas franchement bien dormi. T'es arrivée dans la nuit et tu sors d'une sieste de une heure pour te remettre d’aplomb le décalage horaire t'as claquée. Il est 2 heures et tu allumes ton pc pour travailler votre prochain morceau avec Néo, t'ajoutes un peu d'instru derrière le son et t'essaie de réfléchir si il faut des paroles ou autre. T'es pas concentrée, tu te fais une ligne pour essayer de te concentrer mais toujours pas. Ton téléphone sonne c'est un message de Karl mais tu reste plantée sur ton fond d'écran que t'as toujours pas changer. Il est dessus. T'arrête de réfléchir. Tu veux le voir tu sais pas franchement ce que tu vas lui dire en même temps qu'est-ce que tu peux dire pour justifier ça ? Tu vas pas rester planquer dans ton coin jusqu'à la fin de ta vie non plus. Tu enfiles un pull, un jeans des bottes et tu sors de ta chambre allant frapper à la porte de ton frère en t'allumant une cigarette Néo I have something to do, see you soon ! oui t'as la courtoisie de le prévenir qu'il s'inquiète pas. Tu montes dans ta voiture avant de prendre la direction de l'hôtel. L'hôtel de son père. T’espère que tu vas pas le croiser son vieux parce que c'est pas la personne que tu préfères sur cette terre, celui que tu considères comme ton papa est tellement plus cool -même si il faut le dire il ne sait pas tous il péterait un câble ou ferait une attaque-. Tu demandes sa chambre à la réception. Ils sont d'abord réticent et ils refusent, tu râles la suppliant. Tu te tournes et tu vois Cael passer. Tu tires une drôle de tête tu te penches derrière le comptoir pour que le triplé de Chaol évite de te voir. Tu regardes la standardiste Let it go I'll just call him, bye. et hop au lieu de ça tu fonces vers les ascenseurs. Tu montes les escaliers suivant Cael d'un peu plus loin essayant de ne pas faire de bruit avec tes bottes jusqu'à ce qu'il arrive à l'étage. Tu regardes rapidement où il va et le tour est joué voilà la chambre de Chaol. T'arrive devant et là tu te sens conne d'un coup. Qu'est-ce que tu vas dire ? Et si c'est Charlie qui ouvre ? L'un ou l'autre ils vont tous les deux te tuer dans tous les cas. Tu paniques. Mais c'est trop tard pour faire demi tour. Tu prends ton courage a deux mains et tu frappes à la porte de la chambre. Il est 3 heures du matin c'est vrai mais qu'est-ce que t'y peux si t'es réveillée avec le décalage horaire ? T'aurais du reprendre une ligne c'est sure. Tu fouilles dans ton sac à la recherche d'une pilule en te disant que t'es franchement entrain de faire une connerie. Et si il est avec sa nouvelle copine ? Et si il est passé à autre chose ? Ce sera ta faute dans tous les cas de toute façon puisque t'as tous gâché. Et te voilà dans le couloir entrain de parler seule.

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Ce n’était pas de la faute de Cael, vraiment. Chaol avait le sommeil léger, c’est tout. Cela avait toujours été le cas, et il avait certainement du rendre dingue ses parents, à se réveiller en plein milieu de la nuit lorsqu’il était bébé au moindre craquement — et du même coup, il réveillait ses jumeaux. L’habitude, il ne l’avait jamais perdu. Il se réveillait toujours aussi facilement, ce qui finissait par être vraiment pénible, notamment lorsqu’il ne dormait pas seul. Mais on finissait par s’y faire, de toute manière. Il avait simplement apprit à se forcer à garder les yeux fermés et à chercher désespérément les bras de Morphée encore une fois. Peut-être que ce fois-ci, cela était légèrement de la faute de son jumeau et son habitude de claquer les portes — sans le faire exprès, car jamais Cael ferait exprès de le réveiller — mais cela était tout simplement une chose qui arrivait. Cela en était presque drôle, car à chaque fois qu’il le voyait le lendemain, il ne se gênait pas pour lui faire la réflexion, et cela amenait toujours son jumeau à devenir rouge comme une tomate dû à l’embarras. Et il n’y avait rien de plus divertissant que taquiner l’une de ses moitiés.

Cette nuit-là cependant, il quitta la chaleur de son lit pour se diriger vers la cuisine, sa bouche soudainement sèche. Il devrait peut-être baisser le chauffage. Ou boire un peu plus avant de dormir. Ou prendre une bouteille d’eau près de son lit. Tout à ses pérégrinations, il renversa presque son verre lorsque des coups furent donnés à la porte. Il fronça les sourcils, avant de se diriger vers ladite porte, jetant un oeil par le judas, déjà prêt à appeler la sécurité. Heureusement qu’il ne tenait plus son verre à la main, car à coup sûr, il l’aurait lâché. Parce que là, face à lui, se tenait une partie de son passé, une partie qu’il avait voulu oublié sans réellement complètement y parvenir. Le coeur lui remonta dans la gorge, noué d’émotions contradictoires. Finalement, l’une d’entre elles finit par gagner la bataille. C’était comme si de la lave coulait dans ses veines, et il ouvrit la porte à la volée, le visage fermé, sifflant entre ses dents. “What the fuck, Clio ?” Il ne jurait pas souvent, le fils à papa. Mais là, il ne pouvait vraiment pas faire autrement.  
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Tu croyais quoi hein Clio ? Tu croyais qu'il allait te sauter dans les bras qu'il allait être heureux de te voir ? Te prendre dans ses bras pour t'embrasser parce que tu lui as manqué ? Il sait même pas pourquoi t'es partie il doit penser des choses horribles que t'oses pas imaginer. Tu attends devant la porte et tu t'insultes dans ta tête en te demandant pourquoi t'es là ? Il te manque. Il t'a manqué il te manquait et il est pas passé un jour sans que tu ne penses à lui. Oui parce qu'il est a peu près tous il faut le dire il est ... il est la personne que t'aimes le plus dans ce monde même si ça te fais du mal parfois. Tu cherches dans ton sac sortant une pilule que tu fais tomber par terre sursautant en entendant la porte. Tu lèves les yeux vers lui perdant ta pilule des yeux : holy shit. T'hésite ... lui répondre d'abord ou rechercher cette foutue pilule ? Ta dose de courage pour lui faire face. Il jure en plus tu le regarde avec un air plus que blasée qu'il te parle comme ça il te parle jamais comme ça. T'es pas prête a faire face tu le regarde reprenant Holy shit you scared me. My pill en levant ta main avant de chercher ta pilule tombée par terre la récupérer par terre souffler dessus comme pour enlever les saletés pour la prendre ensuite l'avalant comme ça avec l'habitude. Il va croire que c'est tes comprimés pour l'hyperactivité que tu prends plus mais ça t'as omis de lui dire ... oups ? Tu peux enfin lui faire face plongeant ton regard dans le sien qui est plein de colère et de rage tu sais pas trop quoi dire T'es contente de le voir et ça te brise le coeur cette situation. Le voir te redonne de l'espoir, cette impression que le monde sans lui c'est petit que tu ne vis pas sans lui. Tu dis rien l'espace d'un instant t'espère que ton regard dira tous ce que tu peux pas lui dire mais t'espère t'es pas sure de ça. Hi Babe ... c'est la seule chose que t'arrive à dire tu sais pas quoi dire tu sais pas comment justifier ça. Un an ... un an où t'as enchainé les soirées dans les gros clubs, un an ou t'as commencé a te faire connaitre. I needed to see you I couldn't sleep and... pas sans lui avec toi. Tu hausses les épaules tu sais plus trop quoi dire quoi faire. T'as peur de l'avoir vraiment perdu de le perdre définitivement parce qu'il ne pourra pas comprendre ... En même temps on ouvre pas de serrure avec la mauvaise clef là c'est pareil il a la mauvaise information. Tu veux lui dire quoi de plus ? Qu'il t'a manqué ? Que t'es partie parce que tu pouvais pas lui faire face ? Pas lui dire ? Tu sais que c'est n'importe quoi tous ça. Alors tu restes là a laisser ton regard lui dire a quel point toi tu l'aimes même si dans le sien tu vois juste de la déception et de la colère.

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C’est n’importe quoi. Y’a la tempête dans son corps, dans son esprit, dans son coeur. C’est comme si le monde s’arrête de tourner, et se prend pour une toupie à la fois. Il a envie de vomir. Il a envie de pleurer. Il a envie de hurler. Il a envie de la serrer dans ses bras. Et c’est certainement ce dernier point qui fait le plus mal, à lui qui s’était persuadé qu’il était passé à autre chose. Il a toujours le coeur dans la gorge en la voyant, et il a envie de se frapper lui-même pour cela. Sa main se resserre plus fort sur la poignée, et soudain il est soulagé que Charlie ne soit pas là ce soir. Parce qu’il est hors de question qu’elle le voit, qu’elle la voit, qu’elle les voit tous les deux. “I scared you ?” Parce que lui, il n’était pas terrifié peut-être ? Il n’avait pas été mort d’inquiétude, lorsqu’elle avait simplement disparue dans la nature ? Il n’avait pas été brisé au plus profond de lui en comprenant qu’elle l’avait lâchement abandonné, mort de peur à l’idée de ne jamais réussir à vraiment recoller les morceaux de son coeur brisé ? Elle avait le culot de lui que lui, lui il lui faisait peur ? Il avait envie de lui rire au visage. De lui dire de retourner d’où elle venait, et de ne plus jamais avoir le culot de se pointer devant sa porte, devant lui, de mettre un seul pied dans sa vie. C’était elle qui était partie, alors il ne voyait pas pourquoi elle voulait revenir maintenant. Mais il voulait aussi des explications, il voulait comprendre, même s’il savait que cela allait de nouveau le briser.

Il tira la porte, la refermant derrière lui, ne voulant pas prendre le risque de réveiller un Cael déjà probablement profondément endormi, épuisé par son boulot. Et les voilà, tous les deux, avec leurs coeurs en miette, elle habillée de pied en cape et lui en train de regretter la chaleur de son lit parce que putain, il n’a même pas mis de t-shirt. Sa mâchoire se serre. “Don’t call me that.” Parce que c’est ridicule, douloureux, méchant. Il serre tellement fort la poignée que ses jointures blanchissent. Il ne sait pas précisément ce qu’il a envie de lui faire, mais il sait que pour le moment, il n’a pas intérêt à se laisser aller. “I’m leaving you five minutes. You explain yourself, and then you go back to where you came from and never, ever come near me again.” Il a envie de lui faire mal, il ne veut pas lui accorder la moindre émotion n’étant pas de la colère ou du dédain. Elle ne mérite rien d’autre, de toute manière.
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Ca fait mal de vivre sans lui. T'as jamais aimé personne comme tu l'as aimé lui comme tu l'aimes encore. T'as l'impression qu'il te manque chaque jour un peu plus et de savoir qu'il est pas si loin ça te tue davantage. Tu vas jusque chez lui et tu te fais recevoir de la pire façon qu'il soit. Il te fait peur et t'en fais tomber ta dose de bonheur dans l'heure qui va venir. Il répète ta phrase et tu reprends One minute please. oui parce que t'as besoin de ce comprimé. T'as commencé la drogue il y a longtemps enfaite t'es devenue djette et t'as commencé quasiment en même temps pour enchainer les mix avec ton frère et tes journées de cours. Tu récupères ton bien et tu le prends rapidement parce que là maintenant c'est ta priorité. C'est complètement con mais t'as l'impression que sans ça : t'y arriveras pas. Il a le regard noir, noir de rage envers toi et quand tu l'appelles Babe ... c'est encore pire tu le sais. Ses muscles se contractent jusque sa mâchoire et là tu sais que t'es clairement dans la merde. Il tire la porte derrière lui les voilà dans le couloir comme deux idiots. Tu relèves même pas sa demande de pas t'appeler comme ça : tu l'appelles encore comme tu veux. Il tient la poignée fermement et ça t'fais du mal de le voir comme ça mais tu veux lui dire quoi ? "Sorry babe I got raped at a party so I left" comment voulez vous que tu lui annonce ça ? La vérité est trop difficile a dire tu peux pas lui dire. Il te laisses cinq minutes et toi tu sais clairement pas ce que tu vas lui dire tu sais juste une chose : ce ne seras pas la vérité parce que tu peux pas c'est comme ça. Tu peux pas lui dire ça, tu peux pas lui faire vivre ça un an après. Tu le regardes et tu reprends simplement I need to smoke. oui parce que t'étouffe au fond. T'étouffe de vivre ça de lui faire vivre ça c'est pire qu'un crève cœur. T'es sérieuse t'as vraiment besoin de fumer t'as vraiment besoin de respirer besoin d'être dehors. Le seul problème c'est que t'en es consciente lui il voudra jamais bouger et tu peux pas sortir. Can we just ... go downstair ? Or go on the balcony ? ouais t'as le culot de négocier en plus de ça. T'as le culot de lui demander ça. Il va te tuer tu le sais, de toute façon dans tous les cas il va le faire. I had to go to Monaco there is no explanations I just needed to go ... ouais là Clio faut le dire dans le pire il est difficile de mieux faire. Tu pourrais lui dire que c'est pas ce qu'il croit mais si tu le fais tu devras lui dire et tu peux pas. Peut être qu'avec un peu de chance il va se contenter de ça ? De cette explication complètement pourrie.

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Elle veut une minute. Elle veut une minute et il n’a pas envie de lui donner une seule seconde. Il veut qu’elle s’en aille. Qu’elle disparaisse de nouveau, qu’elle dégage de sa vie et qu’elle n’est plus jamais l’audace de revenir ainsi. De se pointer comme une fleur pour bousculer tout ce qu’il a pu mettre en place, pour ruiner la paix qu’il a avec lui-même — paix relative certes, mais tout de même là. Elle, elle en lui a pas laissé une minute avant de s’enfuir comme une voleuse. Même pas une minute à lui accorder alors, à ce moment-là, pour qu’il ait une chance de comprendre, de la retenir, de changer s’il fallait, de s’excuser s’il avait fait quelque chose de mal. Alors elle ne mérite même pas qu’il la regarde, qu’il prenne du temps pour elle. Il est tellement en colère, ça vibre dans son ventre, dans son coeur, ça brûle ses veines. Il donnerait tout pour ne pas s’être levé, pour ne jamais avoir vu son visage à travers le judas. Il veut revenir à avant, quand la douleur était enfermée dans un coin de son coeur et pas en train de se déverser dans son corps tout entier.

Il est tendu, y’a tout son corps qui envoie des signaux négatifs, mais pourtant elle reste. Elle est là. Elle le regarde. Elle insiste, ose faire comme si de rien était. Et lui, il veut juste savoir, enfin, pourquoi elle a décidé qu’il ne valait plus rien. Que leur histoire était du vent. Il veut lui offrir cinq minutes, elle veut plus. Elle veut l’emmener, perdre du temps, négocier. Comme si elle était en position pour cela, comme s’il allait lui laisser le loisir de se mettre en position confortable. Elle se sentait mal ? Tant mieux, chacun son tour. Il garde le visage fermé, les yeux emplis de feu. “You are losting time.” Inébranlable, prince de glace qu’il est devenu. A cause des autres. A cause de la vie. A cause d’elle.

Il la laisse tenter de s’enfuir à nouveau, et finalement elle déballe. Et ça le met encore plus en colère, parce que c’est tout ? Tout ça pour ne rien lui donner ? Il a une bouffé de chaleur, de colère, ses traits se durcissent encore, sa voix sifflent entre ses dents. “Was I worth so little to you to make you able to leave for no fucking reason ?” Il ne savait même pas pourquoi il restait là. Pourquoi il supportait sa présence.
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Tu l'aimes. C'est pour ça que t'es là parce que ta vie sans lui c'est pas grand chose et pourtant tu le sais tu l'as probablement brisé et ce qu'il ne sait pas c'est que t'étais brisée aussi de ton côté. T'étais pas si heureuse que ça, tu guérissais d'un mal qu'il ne pouvait pas comprendre. Et t'es là, face à lui mais t'es pas si courageuse tu cherches désespérement ta pilule d’amphétamine qui te fait planer. T'attends que ça fasse effet mais rien. T'as la sensation d'étouffer mais il s'en fiche pas mal là maintenant il veut t'blesser, te faire du mal et t'as beau comprendre pourquoi c'est pas plus facile. Tu fixes l'ascenseur quelques instants, t'as envie de partir mais tu l'fais pas parce que le faire va empirer les choses. T'as envie de lui crier que tu l'aimes, que c'est pas ce qu'il croit. I'm not I just need to smoke is that so hard to understand ? c'est si difficile que ça de comprendre que t'as besoin d'air ? Ouais tu pourrais être plus sympa, tu pourrais faire profil bas mais c'est pas le cas. Tu fermes les yeux un instant laissant la drogue faire son effet et t'inspire un coup avant de le regarder alors qu'il te parle. T'as envie de le secouer, t'as envie de lui dire tous ça t'as envie qu'il sache mais tu peux pas. Parce que lui dire ce serait ruiner ce qu'il pense. Rouvrir ses cicatrices. Tu sais toujours pas comment tu vas noyer ça et pourtant t'essaie mais ça fonctionne pas. Tu passes une main dans tes cheveux gardant ton autre main pour saisir ton briquet et le tourner dans ta main nerveusement pour essayer de penser a autre chose essayer de passer ta frustration sur ça plutôt que sur lui. Ca te brise le coeur ses paroles mais t'essaie de pas trop lui montrer ça envie tu veux pas mais c'est sans doute trop fort pour toi. T'es le genre a t'en foutre de tous, mais pas de lui. It's not you I just ... I've miss you everyday ... every hours I know it's not what you want to hear but I just couldn't stay after that... I couldn't look at you in the eyes, I couldn't be with you ... I had to go ... tes yeux sont humides et pourtant tu tiens bon tu te dis que ça va passer qu'après lui il pourra guérir de tous ça, qu'après lui il pourra certainement passer a autre chose même si c'est probablement déjà fait faut le dire. You are all I ever want and I always screwed up you know that Cha'. T'as le dont pour tous faire partir en cacahuète c'est vrai encore une fois t'as brillé dans ce domaine.

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“Do I look like I care about what you need ?” La colère qui coule dans ses veines, froide rage qui s’empare de ses membres, qui recouvre son visage d’un masque froid et hostile. Il ne veut pas lui faire de cadeau. Elle ne lui en a pas fait, à lui, et à Charlie non plus. Si elle pensait sincèrement le voir tomber à ses pieds de nouveau, lui offrir son pardon sur un plateau, elle le connaissait clairement très mal. En y réfléchissant, elle ne le connaissait plus vraiment. Il avait changé depuis qu’elle l’avait quitté. A cause d’elle. A cause de l’accident. Il veut la laisser parler, avec son explication et la mettre de nouveau en dehors de sa vie. Car tout allait bien sans elle. Il s’était persuadé qu’il ne lui manquait rien, qu’il avait survécu à son absence, et la voilà qui revenait et qui remettait tout en question. Il était censé faire comment, maintenant ? Comment il remontait la pente à nouveau ? Il n’allait pas la laisser le mettre au fond du trou, c’était hors de question, pas une nouvelle fois. Il était plus fort que cela. Il pouvait supporter tout ce qu’elle lui dirait. Même si ça faisait se rouvrir les cicatrices sur son coeur, alors qu’elle osait encore et encore parler de sentiments et de manque — alors qu’elle n’a aucune putain d’idée de ce que c’est, car c’est elle qui est partit — et il lui faut tout le sang-froid du monde pour juste lui claquer la porte au nez et ne plus entendre tout cela. Il prend une inspiration, se calme. Elle a tout gâché, c’est ce qu’elle dit, et il n’a aucune idée de quoi elle parle. De leur rupture, de sa disparition, d’autre chose ? Comme toujours elle n’arrive pas à lui balancer ce qu’il veut rapidement, et ça le frustre et le met encore plus en colère, lui qui détester tourner autour du pot. “Spit it out, Clio. What happened ?” Il se dit qu’il va tenir le choc. Il le sait. Mais il se ment. Et ça aussi il le sait.
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Tu le regardes. Il est blessé tu le sais trop bien et il est là à penser que t’es passée a autre chose, a penser que tu l’as laissé que tu le voulais que t'es la pire personne de sa vie et ça c’est sans doute la pire chose qui puisse arriver. Tu le vois, ses yeux sont en feu, ses yeux veulent te tuer. Toi t’es là comme une conne a essayer de ramasser les morceaux de votre histoire. Quand t’es partie t’as laissé ton cœur derrière toi, ta vie avec lui préférant ce monde superficiel a la vie réelle. T’as envie de fumer t’as envie de te cramer t’as envie d’être n’importe où qu’en face de lui tu sais même pas pourquoi t’es là enfaite. Pourquoi alors qu’il a refait sa vie ? Pourquoi tu te forces a t’infliger ça ? T’aurais peut être dû rester à Monaco t’étais heureuse là bas t’avais des gens contents de te voir tous les jours et surtout il était loin, lui et ses putains de mots, lui et son caractère de merde lui et ses explications. Tu lèves les yeux au ciel t’as envie d’lui en mettre une en lui disant que putain tu l’aimes il peut pas le comprendre ça ? Il peut pas en avoir quelque chose à faire ? Plus le temps passe avec lui moins tu te sens capable de lui dire la vérité, capable de lui dire que t’es partie parce que t’étais pas bien. Il ne peut pas comprendre. Il ne peut pas supporter ça. Et t’es là comme une idiote a espérer que peut être qu’il te pardonnera tous ca alors que tu le sais très bien Clio, quand il tourne la page il la tourne et votre livre il l’a fini. « You don’t but maybe you should. » peut être qu’il devrait voir autre chose que sa propre peine et tu lui en veux de faire ça même si au fond tu comprends. Et c’est exactement ça qui te résigne, ça qui te pousse a mentir, ça qui te pousse a l’éloigner. Tu lui dis que t’as fais de la merde comme d’habitude. Et au fond l’ecstasy commence a faire effet et pourtant t’en prends tellement souvent que tu ne ressens pas la différence, pourtant t’essaie pas de t’y accroché à la réalité mais grâce à ça tu tiens face à lui t’as peut être un peu plus de courage un peu moins peur. Tu inspires, tu l’écoutes alors qu’il t’envoie sur les roses une nouvelle fois et s’en est sans doute trop, tu lâches tous. « That night I’ve slept with someone else Cha’. » ton regard quitte le sien parce que c’est trop difficile. T’es entrain de le tuer tu le sais mais t’as pas le choix parce que la réalité est surement trop cruelle trop horrible pour toi tu peux pas assumer que toi t’as pas su gérer et que quelqu’un a prit ce qui était à lui alors que t’avais été claire : non. La descente aux enfers ne peut pas être pire tu passes une main sur ton visage, tu dégages tes cheveux de ton visage pourquoi t’es venue putain ? Tu pensais vraiment qu’il allait encore t’aimer après ça ? Qu’il allait encore vouloir faire sa vie avec toi ? T’es bien naïve Clio parce que le jour où t’es partie t’as sans doute mis un point final à tous ça. T’as le cœur en miettes, t’as envie de crever là maintenant de lui faire ça, tu supportes pas tous ça, tu supportes pas de le voir mal de lui faire du mal avec un truc comme ça. Il a l’aire abruti par la nouvelle t’espères qu’il va pas te poser des questions t’auras pas la force pour ça. Il va pas se remettre en question, il va pas se demander pourquoi t’as fais ça, au fond t’espères surement qu’il te claque juste la porte au nez pour que ça s’arrête et que t’ailles ailleurs, loin d’ici, que tu te fasses juste une ligne ou deux pour oublier que le monde est parfois cruel a t’enlever ceux que t’aime même si là t’es sans doute un peu plus responsable que les autres fois. Peut être qu’au fond il saura que c’est faux, que t’es incapable de faire, que tu pourrais même pas, parce que t’as jamais regardé quelqu’un d’autre depuis que t’es avec lui enfin t’as déjà maté comme n’importe quelle fille mais t’as jamais eu envie de finir ta soirée avec quelqu’un d’autre que lui. Ton ex copain t’as fais ça, t’as souffert, t’as ramé t’aurais jamais pu le faire surtout à lui. Tu vois jamais plus loin que le lendemain tu te projette pas mais avec lui c’était différent. Il est le seul mais et toi alors ? Tu te dis que tu fais ça pour lui quand en réalité tu veux surtout te convaincre de ça aussi parce que cette vérité est peut être horrible mais t’es surement plus capable de surmonter celle-ci que l’autre. Tu saignes au fond, tu as peur tu ressens un vide, un mal mais t’en fais pas Clio, parait qu’on passe tous par là et si c’est pour qu’il aille mieux peut être que ça vaut le coup tu penses pas qu’il a assez souffert comme ça ? C’est vraiment le bordel dans ta tête. Il ne va rien dire, il ne va pas te retenir et toi t’es là tu le regardes pas tu fixes juste cette putain de porte espérant y être rapidement pour cesser ce cauchemar, fuir tous ça encore une fois. T’es incapable de parler, incapable de bouger, incapable de le regarder quoi que tu fasses ce sera pire de toute façon alors t’aimerais que quelque chose, que l’immeuble s’écroule que tu disparaisses t’en viens même a vouloir qu’il t’aies jamais connu juste pour pas souffrir comme il souffre là maintenant et le pire c’est que tu souffres avec lui. La vie d’adulte c’est clairement de la merde et celui qui dira le contraire est juste un idiot.

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Après tant d’attente, elle répond enfin à la question, et le souffle se bloque dans sa gorge. C’est comme si elle lui file un coup de poing, comme si elle se jette sur lui et le plaque sur le sol, l’empêchant de respirer. Tromper ? Elle lui a fait ça ? Lui qui pensait que plus rien ne pourrait l’atteindre… c’est comme si son coeur se brise une nouvelle fois, que les cicatrices se rouvrent et que le sang couleur amour jaillit douloureusement. Il serre les dents, il serre les poings, il veut se serrer le coeur à main nu pour l’empêcher de saigner ainsi. Ses sentiments sont un tourbillon de colère froide, de haine pure, de trahison, d’affection jamais vraiment oubliée. Et la douleur, là, lancinante, autant dans son esprit que dans son coeur. Il a le coeur au bord des lèvres. Il la fixe, un instant. Imprime ce visage dans son esprit, alors que le sien veut rester impassible. Il ne va pas pleurer. Il ne va pas crier. Il va juste se détourner. Et refermer la porte. Et alors là seulement, il laisse échapper un souffle tremblant. Ses yeux deviennent humides, mais il rejette tout cela, il rejette encore et encore car il ne va pas laisser cela arriver. Non non, elle ne va pas le détruire une nouvelle fois. Il a les mains qui tremblent. Il jure. Y’a trop d’émotions à gérer d’un coup, et il a envie de hurler, de tout laisser sortir. Alors il se précipite vers sa chambre, ferme la porte, et se réfugie entre ses draps, plaquant son visage dans son oreiller et laissant exploser tout ce qui voudrait sortir par ses yeux. Parce qu’il ne va pas pleurer. Pas pour elle. Pas encore une fois.

terminé
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