what the hell ?! (vizra)

Violet n'est pas du genre à se reposer sur les autres. Vraiment pas. Quand elle a un problème, elle prend les devants, ne recule devant rien mais ne s'abaisse pas à demander de l'aide. Pourtant, la situation la dépassait un peu ces derniers temps, et elle devait se rendre à l'évidence, il lui fallait quelques conseils au niveau juridique. Le fait qu'il s'agit d'un nouveau professeur enlève un certain poids, puisqu'il n'y aurait pas de préjugés. Aussi, l'héritière prit rendez-vous avec le professeur de droit, pour « avoir des conseils ». Violet se demandait bien à quoi il pouvait ressembler, elle n'avait entendu que des bruits de couloir et ce n'était clairement pas suffisant pour se faire un avis sur une personne. Alors en se rendant au bureau du professeur, elle essayait de se faire une rapide image mentale, basée sur la description qu'elle avait entendue ça et là. Elle toque et lorsque la porte s'ouvre, elle pâlit d'un coup, car elle connaît bien trop cette frimousse. « Dis moi que c'est une blague. » sont les mots qu'elle s'entend dire, presque immédiatement. Parce qu'elle ne voulait pas de ça. C'était juste pas possible. Ça ne pouvait pas lui arriver, pas ici, pas comme ça. Sur tous les profs de droit de la planète, il faut que ce soit Ezra qui ouvre la porte. Foutue poisse. « Laisse tomber. » dit-elle, glaciale. « Finalement, j'ai pas besoin de conseil. » Parce que des conseils, c'est plutôt à lui qu'elle aimerait en donner. Violet était partagée entre la tendresse qu'elle avait pu ressentir pour le professeur et l'amertume de leur fin de relation, quelques années auparavant. Elle pouvait se montrer vraiment rancunière, parfois... « De toute les universités, c'est ici que tu te pointes ? » Au fond, il n'avait rien fait de mal le pauvre. Et si leur amourette avait tourné au vinaigre, ce n'était certainement pas parce qu'il l'avait voulu. Violet était injuste, mais trop choquée pour le réaliser.

@Ezra H. Ambrose

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what the hell ?
mise en page par mad loveDepuis mon retour à Harvard, je gérais plutôt pas mal mon emploi du temps partagé entre l'université et mon cabinet en ville. Les deux métiers font la pair et me permettent d'explorer le droit de différentes façons. Au cabinet avec Noam, je suis professionnel, sérieux, même un peu requin qui ne se laisse pas faire et est fermé, à l'université je suis ouvert, souriant et j'aime partager. Alors quand une étudiante fait demander à me rencontrer pour un conseil juridique j'accepte. Je dois faire ma place ici alors si je commence à dire non et à l'envoyer à mon cabinet où je prendrai des honoraires ça ne va bien sûr pas le faire. Organisé dans mon emploi du temps pour ne pas devoir courir en ville après, j'attends donc dans mon bureau, la fameuse étudiante. A quelques minutes près, un peu en avant ou un peu après l'heure,
je ne sais pas car je n'ai pas regardé, j'entends frappé et me dépêche d'aller ouvrir. Les mots ne sortent pas en ouvrant la porte. Je suis sans voix mais la demoiselle en face de moi non. Elle, elle a de la voix et des choses à dire. Je prends tout en pleine tête mais ne la laisse pas partir lorsqu'elle tente de s'échapper. J'attrape son poignée pour l'entrainer dans le bureau duquel je referme la porte juste derrière nous. « Vio attends ! » Les mots sont brefs, je dois avouer que le contact de sa peau m'a électrisé, j'en ai le bide serré. « T'étais peut être pas venue pour ça mais il faut qu'on parle. » Si je retrouve mes moyens bien sûr on va pouvoir parler mais je ne suis pas sûr d'en être capable dans les trois secondes surtout avec elle si proche de moi. Alors je fais un pas en arrière mais je garde tout de même mon regard sur elle, histoire qu'elle ne file pas. Cette fille m'a toujours fait quelque chose et c'est encore le cas... Je ne peux pas le nier, elle non plus, je crois qu'il y a eu quelque chose de fort entre nous mais tout a toujours été trop compliqué : mon couple, la situation de nos parents, tout était contre nous. Sauf qu'aujourd'hui il va falloir qu'on compose ensemble car elle va devoir me supporter en tant que prof...

Non, vraiment, c'était le pire. Sur tous les profs de droit qui auraient pu prendre le poste, il faut que ce soit un ex. Un ex avec qui ça s'était bien passé, en plus. Violet était habituée à être volage, à ne jamais réussir à être exclusive, et Ezra, c'était la seule exception. Et maintenant ? Elle est supposée s'asseoir face à lui, lui parler de ses problèmes, lui faire un tas de reproches ? Leur séparation n'était pas de sa faute, ça impliquait bien d'autres choses. Leurs parents, leurs vies respectives... Mais voilà, ça passe pas, il faut un coupable, et ça tombera sur lui, tout simplement parce qu'il était là. Ce n'était pas juste, évidemment. Et lui qui la retient... Elle est au bord de l'explosion, mais elle n'a aucun moyen de faire machine arrière. Fuir ne ferait que remettre le problème à plus tard ; de toute façon, il lui a prit le poignet pour l'empêcher de partir. « Lâche moi. » siffle-t-elle, les dents serrées pour ne pas attirer du monde. Ce qui se passait entre eux devait rester entre eux, maintenant. Malgré tout, Violet ne lui souhaitait pas malheur, et ne voulait pas que leur ''altercation'' attire les ragots. La brune se dégager de sa poigne. Pas de problème : elle ne lui apporterai aucun ennui, mais ça ne l'empêchera pas de cracher son venin, elle en a besoin. Les années n'ont pas apaisé la rancœur. « Parler ? Tu veux parler de quoi ? Salut, Ezra, ça fait un bail ! Comment ça va depuis que t'es retourné avec ta nana après qu'on aie du rompre de force ? C'est toujours un super sujet de conversation à avoir avec son prof ! » Miss sarcasme, mesdames et messieurs. Elle croise les bras sur sa poitrine comme pour se protéger. « On a rien à se dire. »

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what the hell ?
mise en page par mad loveJe soupire, quel bordel sérieusement. J'aurais dû me douter qu'en revenant ici, ça aurait été compliqué. Je connais beaucoup de monde, j'ai eu plusieurs histoires ici alors avoir le statut de professeur ça va être compliqué. Mon regard passe du sol à Violet, de Violet au sol. Je ne sais pas par où commencer alors je tente, en faisant des phrases courtes pour qu'elle ne me coupe pas. « Je ne suis plus avec elle. » Ca c'est un début déjà. Liana a été une grande histoire d'amour, mais compliquée. Elle a été parsemée de tromperie, de cassures et de retrouvailles... Bref, c'était déjà compliqué alors avoir une deuxième personne dans ma vie à ce moment là c'était encore plus compliqué. Pourtant, je ne regrette pas notre histoire, loin de là et la voir me fait quelque chose. On a eu un truc fort. « C'était compliqué toi et moi... » Je tente de trouver des excuses mais je n'en ai pas. Sérieusement, je n'ai pas eu un comportement correct dans l'histoire... Mais j'aurais dû faire quoi ? J'étais en couple, elle le savait, elle l'acceptait. Liana était aussi une manière de ne pas éveiller les soupçons avec nos parents, nos parents qui se sont interposés entre nous. Rien pour nous quoi. « Avant d'être prof je suis une personne normale Vio et on s'est connu avant... » Ca c'est nul comme justification car même si on se connaissait avant on n'a pas le droit de coucher ensemble maintenant que je suis prof et qu'elle est étudiante. « Fin' merde Vio... Tu connaissais la situation à l'époque et tu voulais que je fasse quoi contre nos parents ? Puis... J'ai pas d'excuses... J'aurais du te donner des nouvelles quand je suis retourné à NYC mais j'ai cru que ce serait plus simple comme ça... » Je m'assois sur la tranche de mon bureau, je croise les bras sur le torse et je la regarde bien droit dans les yeux. « T'as pas cherché à me joindre tu sais. » Aller, les chiens sont lâchés on va régler nos comptes.

Il essaye d'être conciliant et putain, qu'est-ce qu'elle aimerait être mature elle aussi sur ce point là. La vache, c'était douloureux. Tout revenait en tête de la bizut, comme un électrochoc. Ça ravive les flammes d'une passion qu'elle pensait enfouie dans ses tripes. Ouais, il revenait comme ça, tranquille. Un fantôme du passé qui lui rappelle ses anciens excès, et son putain de manque de conscience. Mais il balance : Liana n'est plus avec lui. Ça en valait la peine, alors ? « Désolée pour toi. » C'est dit avec tellement d'absence de ton qu'elle aurait tout aussi bien pu balancer la date du jour. Nickel. Un vrai plaisir. Une relation secrète, saupoudrée de tromperie et de dommages collatéraux. Vee, c'était le dommage collatéral. « J'ai jamais dis que t'étais plus celui que j'ai connu. J'ai dis que t'étais prof et que c'était pas une conversation qu'on devait avoir avec prof. » Voilà, super, merci captain obvious. Violet lève les yeux au ciel, passe une main dans ses cheveux pour se calmer. Mais elle tient le regard d'Ezra. Elle tient, et elle lâchera pas. Il lui reproche même de pas être venue demander des nouvelles. « J'demande rarement des nouvelles à un ex qui s'est barré du jour au lendemain. » Ezra, il lui avait mit des étoiles dans les yeux. Il lui avait donné plus qu'elle n'avait toujours rêvé. Et même si c'était pas dans des conditions idéales... C'était lui qu'elle avait voulu. Ça n'avait pas été suffisant. Alors il voulait lâcher des bombes ? Parfait, elle n'aurait aucun scrupule. « Je t'ai manqué ? » Parce que ouais, Ezra, elle t'as manqué, Violet ? Elle t'as manqué une seule fois quand t'es parti avec Liana ? T'y a pensé quand t'es revenu sur Boston ? Violet se penche pour approcher d'Ezra, elle le fixe droit dans les yeux et ils lancent des éclairs. « J't'ai manqué ou j'étais juste une de plus ? » Parce que clairement, c'était son ressenti.

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mise en page par mad loveLa brunette était remontée contre moi et elle avait de quoi l'être. Je l'écoutais sortir tout ce qu'elle avait à me dire et dieu sait ce qu'elle pouvait en trouver des phrases piquantes ou cassante. Puis, lorsqu'elle eut terminé, je tentais de lui répondre au mieux, de trouver les bons mots.« T'étais une personne de plus pour me rendre compte que Liana n'était pas faite pour moi. » Moi avouer qu'elle m'a manqué et que je tenais plus à elle qu'à ma petite amie lorsqu'on a été ensemble ? Impossible. Je suis nul pour ça, pour les sentiments, pour l'attachement. Ce n'est pas maintenant que ça va changer. « J'ai merdé avec elle. Je n'aurais pas du laisser notre relation trainer autant. » En clair, oui j'aurais voulu être qu'avec elle à l'époque où on était ensemble et si ça avait été le cas peut être que je me serais un peu plus battu pour la garder face à nos parents. Mais là, c'était se battre face à nos parents de manière inexpliquée pour les miens puisqu'ils me pensaient en train de nager en plein bonheur avec ma petite amie. « Tu ne te serviras pas de mon statut de prof pour éviter la conversation, pour m'éviter. » Merde, je savais qu'une barrière prof/élève existait cependant il n'était juste pas possible que ça interfère à ce point dans mes relations. A Columbia ça ne me jouait pas de tour car je n'avais pas d'amis étudiant car je n'ai pas étudié là bas mais ici... « Tu voulais que je fasse quoi en fait Vio ? Et pourquoi j'aurais dû me battre ? Tout seul ? Tu m'as montré que tu voulais te battre toi ? » Pourquoi ce sont uniquement les hommes qui doivent faire les pas ? Qui doivent avancer et faire avancer les choses hein ? Clairement si j'avais senti qu'elle voulait peut être se battre pour nous, peut être que je l'aurais fait.

Violet, c’était un tsunami. Et Ez, c’était l’eau calme et placide. Elle aurait aimé qu’il pète les plombs, ça aurait rendu sa réaction légitime. Mais non, il est calme et en plus il essaye de trouver des compromis. C’est pas la seule avec qui t’as merdé. Avis à tous les autres noms sur la liste. Oups, il était peut être légèrement trop violent celui là. Elle sait plus se battre quand il s’agit de se battre avec d’autres armes que celle qu’elle connaît. Et leur passé il est tellement spécial : pas seulement à cause du fait qu’il n’était déjà pas libre de base. Mais aussi parce que c’était à la fois inattendu et inexplicable. Bref, Vio aurait pu s’étaler des heures là dessus, mais pas maintenant, pas face à lui. Peut être que j’évite la conversation ou y’a présence parce que j’ai pas envie de te voir ou de te parler ? Comme il a fait après leur rupture par exemple. De rien. C’était avec plaisir. Mais elle n’en avait certainement pas fini avec les explications. J’étais peut être trop jeune, ou trop naïve pour comprendre. Y avait rien, pas même mes parents qui pouvaient me contrôler à l’époque. J’aurais pu, essayer de te garder. Mais t’avais quelqu’un d’autre. Ça, j’étais assez lucide pour comprendre. Et puis merde, c’était trop dur. Laisse moi partir, je suis pas prête à avoir cette discussion avec toi pour le moment. Parce que le choc de son retour lui avait retourné le cerveau et qu’à part sa rancoeur il n’y avait rien à en tirer pour le moment.

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mise en page par mad love « Tu connaissais le vrai Ezra Vio non ? Tu savais que j'étais pas le gentil petit garçon de ses parents, tu l'as compris au fil des années à me cotoyer. » Sérieusement je n'avais pas besoin qu'elle me dise que j'avais merdé plusieurs fois dans ma vie pour que je le sache. Je suis l'essence du mec qui merde dans sa vie, enfin dans sa vie personnelle, pas dans sa vie professionnelle parce que pour le moment malgré un petit couack tout me réussi. « Ok alors si tu ne veux vraiment pas qu'on parle, vas-y... » Je lui montrais la porte pour qu'elle la prenne si elle le voulait. Mais si elle n'avait pas voulu rester, si elle avait été directement contre la discussion elle se serait fermée et elle n'aurait plus décroché un mot non ? Ce n'était pas ce qu'elle faisait. La complexité de Violet me plaisait mais à la fois elle me faisait me poser trop de questions ce que je ne faisais pas avec les femmes. C'était hors de mes principes. En l'entendant continuer je lui remontrais la porte en lui disant : « Vas y, vraiment vas y, on aura cette discussion quand tu seras prête. Sache juste que Liana n'était qu'une connerie du début à la fin, qu'une excuse... Le choix validé de mes parents mais ça n'a très vite pas été entre elle et moi et c'est en parti grâce à toi que je m'en suis rendue compte. Bref, à bientôt Vio... » Je passais tout de même ma main le long de son bras, frôlant ses doigts et lui adressant un petit sourire. J'étais malgré tout content de la retrouver, même si ça allait être un bordel à venir je le sentais.

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