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sorry not sorry ▬ (w/NIENKE)

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SORRY NOT SORRY
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Nuit de merde, enfin sommeil de merde parce que ouais je me suis couché à huit heures, c'est ça de bosser la nuit, t'es complètement décalé et là il est seize heures et je viens de me lever. J'ai mon quota de sommeil mais je me sens crevé quand même, j'ai surtout mal aux jambes avec toutes les allées et venues que j'ai pu faire cette nuit puis j'ai même pas ramené de go dans mon lit, au final non, nuit de merde ça colle aussi bien. Je me lève m'étirant un coup, baillant au passage et je viens ouvrir la fenêtre de ma chambre pour ouvrir les volets, la lumière m'aveugle presque et l'air frais me donne direct les frissons, on es au mois de février après tout. Je referme vite ma fenêtre une fois que le jour pénètre dans ma chambre, dans un bordel monstre au passage et je quitte ma chambre pour aller dans le salon et me rendre à la cuisine, il me faut un café, un café noir. Je fouille dans les placards et impossible de mettre la main dessus et c'est là que j'y pense, je l'ai finis hier et j'ai oublier de lever mon cul pour aller en racheter « Fais chier putain. » me disais-je à moi-même, j'allais pas tenir si j'avais pas ma dose de caféine. Fallait que je sorte mon cul dehors et que je marche pour aller en acheter, je soufflais quittant la cuisine pour aller dans ma salle de bain et en me regardant dans le miroir je trouvais que j'avais vraiment une sale gueule aujourd'hui. Je me débarrassais de mon boxer et je sautais dans la douche pour tenter de me réveiller un peu plus et quinze minutes plus tard j'en sortais. Séché c'est à poil que j'allais jusqu'à ma chambre pour enfiler un nouveau boxer et enfiler les premiers fringues qui me passait par la main, j'étais pas du genre à réfléchir dix ans sur quoi mettre. Je chaussais mes chaussures, j'enfilais ma veste et je quittais mon appartement, le moral à zéro, faute au manque de caféine.

Il caillait putain aujourd'hui, je m'allumais une cigarette avant de vite rentrer ma main libre dans la poche de mon jean et je marchais, il y avait un Starbuck à quelques rues d'ici, le plus proche pour trouver un café, j'avais vraiment la flemme. J'ai eu le temps de consommer ma clope sur le trajet et d'écraser le mégot sous ma chaussure juste à l'entrée de l'enseigne. En rentrant il y avait foule et comme un glandu je faisais la queue comme tout le monde. Après cinq bonnes minutes, j'arrivais enfin devant le comptoir « Bonjour. Un café extra long sans sucre s'il vous plait. » disais-je à meuf de l'autre côté du comptoir, elle avait un quelque chose mais pas du tout mon style alors elle se contentera d'un sourire de ma part alors que je m'écartais sur le côté pour patienter, venant sortir mon téléphone de ma poche et aller sur les réseaux sociaux.
code by bat'phanie
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Les cours. Travailler pour oublier. Je me suis plongée dans mes fiches de psychologie, de tous les cours que j'ai loupé quand j'ai été exclue d'Harvard. Ne plus penser à cette période, c'est juste impossible. A chaque fois que je vois une mèche de cheveux tomber devant mes yeux, je repasse cette soirée du hangar sous mes paupières fermées. Je secoue la tête, replonge mon nez dans mon café presque froid. Je retire mes lunettes et frotte mes yeux. Je ne suis même pas capable de dire la dernière fois que j'ai passé une nuit complète. Les cauchemars m'envahissent à chaque fois, et je crois que le lit de mon colocataire m'a plus souvent accueillie que le mien. La tête lourde s'appuie dans mes mains. Je repousse un peu les cours et observe les gens qui font la queue pour leur boisson. Remue un peu le verre, il va falloir que je refasse le plein. Je me lève et m'arrête nette. Droite et stoïque. Je crois que j'ai vu un fantôme, encore une fois. Je n'en peux plus, de revoir mes ex, de les laisser entrer dans ma vie. Milan. Lui qui est parti sans un mot, sans un poème, sans une fleur posée sur le pas de ma porte. Lui qui a fuit notre histoire avortée. Lui qui a débuté la fissure dans mon cœur. Qu'est ce qu'il fait ici ? Je déglutis, le cœur se serre, le regard se brouille et laisse monter la colère. J'en ai marre maintenant. Mon cerveau s'est déconnecté, et je crois que c'est le cœur qui parle. Les jambes se mettent en mouvement toutes seules, me font avancer vers le jeune homme qui attend son café pourtant sagement. Sans qu'il n'ait eu le temps de réagir, ma main s'abat sur sa joue dans un claquement sourd. Le bruit étonne les gens, les font se retourner sur nous. Je suis furieuse, mais rien ne se lit sur mon visage. La poupée de cire reste froide et lisse, comme toujours. Ce n'est que quand le vendeur, mal à l'aise, tend la boisson au jeune homme que je remarque le prénom écrit dessus. Romeo ? Dans une inspiration saccadée, je réalise l'erreur que je viens de faire, ouvre de grands yeux face au visage du garçon qui n'est pas mon ex petit ami. Les lèvres se décollent, s'entrouvrent sur un souffle qui vide mes poumons en de longues secondes. Puis un soupire. Je reste pantoise, trop bête devant ce que je viens de faire. « Sorry... » Dans un murmure gêné, je tire sur mon t shirt blanc, essayant de me cacher derrière. Attrape le gilet et tire sur la manche nerveusement. J'ai besoin d'une cigarette. Je ne suis pas vraiment désolée, il lui ressemble tellement... Nienke... tu viens de gifler un mec que tu ne connais même pas... ça ne te ressemble vraiment pas.

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Je faisais le toutou, assis dans un coin bien sagement en attendant que ma dose de caféine arrive, sauf que j'étais débout. Mes yeux sont rivés sur mon portable, je navigue sur facebook et je suis vite interrompu quand une main vient claquer sur ma joue violemment, celle-là je l'avais clairement pas vu venir. Je suis surpris, ne sachant plus où j'habitais pendant un quart de seconde avant de directement tourner la tête vers celle a qui la main appartenait. « NON MAIS T'ES PAS BIEN TOI ?! » gueulais-je comme un taré, me foutant de faire un scandale en plein public, de quel droit cette meuf ose me gifler ? Je la connais même pas. Et là elle me sortait d'une petite voix frêle un minable "sorry" mais qu'est-ce que j'en avais à foutre de ses excuses ? Elle tirait presque une tête d'enterrement, elle réalisait sans doute la connerie qu'elle venait de faire.
« T'AS VRAIMENT UN GRAIN PUTAIN ! » je n'y allais pas de main morte et elle ne savait clairement plus où se mettre là tirant sur la manche de son pull. La serveuse se raclait la gorge en me tendant mon café, sans doute gênée, elle pouvait l'être. « Merci. » dis-je baissant d'un ton mais sur un ton froid et plus qu'énervé, je prenais mon gobelet avant de me retourner et d'arrêter de dévisager cette folle qui m'avait giflé. Je sortais mon portefeuille pour en sortir un billet et payer ma caféine et en rangeant mon portefeuille, je reportais mon attention sur la fille en question, qui n'était plus là d'ailleurs. Je scrutais l'intérieur pour savoir où elle était passée, surement en train de s'enfermer dans les chiottes, morte de honte. C'est énervé que je ressortais du Starbucks et en passant la porte, je la voyais juste à côté, adossée contre le mur à tirer une clope entre ses lèvres. « C'est quoi ton problème sérieux ?! Pourquoi tu m'as claqué ?! » Ouais je voulais savoir, de souvenir je ne l'ai pas baisé, je ne l'ai pas renvoyé de chez moi, là peut-être que cette claque aurait été justifié mais en l’occurrence, je l'ai jamais vu cette fille.
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Il me hurle dessus et je ne l'entends même pas, trop enfermée dans ma bulle. J'ai pas géré là. Et même si ça avait Milan, pourquoi lui mettre une gifle ? Pour m'avoir abandonnée ? Sérieusement Ninie ? Tu es du genre à frapper les gens toi ? Tu ne réagis pas violemment, tu ne réagis pas comme ça. Tu es plutôt du genre à réfléchir avant d'agir, pour justement ne pas faire de conneries pareilles. La douceur incarnée. Je comprends qu'il crie, qu'il soit en colère. Parce que j'ai mal agi, parce que c'est ridicule. Milan m'a fait perdre la tête, Hayden a continué son œuvre, et me voilà transformée par les récents événements. Quand il détourne la tête, je fuis vers la sortie. Une pause. L'air froid entre dans mes narines, remplit mes poumons si rapidement que je suis obligée de tousser. Je sors une cigarette de mon paquet, l'allume en tremblant presque. J'en ai besoin. La première latte est une douce douleur pour ma gorge qui se laisse abattre par le poison. J'abandonne. La clope entre les lèvres, les céphalées arrivent. Je serre la pulpe de mes doigts contre mon crâne endolori, massant les tempes, le front. Évacuer ma haine en même temps que la fumée. Comment pouvait-il autant lui ressembler ? Presque un jumeau. Les tatouages qui couvrent une peau d’albâtre, les cheveux de jais qui cachent un peu son visage s'il ne les redresse pas. Je fronce les sourcils. Je me sens mieux quand j'y repense, d'avoir frappé, d'avoir fait sortir la colère montante. Y réfléchir, décrypter les émotions, les ressentis, les sentiments. Il le faut, pour avancer, pour m'en sortir, de ce cercle vicieux qu'ils m'ont forcé à créer. Je revois la torture, les autres agir contre d'autres encore. Et moi qui ait préféré agir contre moi. Parce que j'en aurais trop eu sur la conscience si j'avais du blesser quelqu'un d'autre, parce que je n'aurais plus pu me regarder dans un miroir. Et maintenant, c'est mon reflet que je regarde, sans mes beaux cheveux longs, avec ces petites repousses hideuses. J'ai envie de tirer sur la perruque, l'arracher comme un sac qui pourrait m'empêcher de bien respirer. Mais j'entends une voix à mon égard. Penche la tête vers lui en tirant sur la clope, les yeux dans le vagues, ne laissant rien paraître. Un robot blond aux yeux clairs. « Je t'ai pris pour mon ex. » La vérité, simple. C'est ma base, je ne suis pas une menteuse, et je ne suis pas du genre à chercher des excuses. Alors voilà, tu veux savoir, tu sauras. Expire la fumée presque sur son visage. Et je me replonge dans ses yeux. C'est vraiment troublant, et pourtant, je vois bien que ce n'est pas lui. Détaille son visage en penchant la tête. Il va me prendre pour une folle. Ma main droite, encore tenue par une attelle, attrape la cigarette et l'extirpe de ma bouche. La gifle, tu l'as peut-être méritée pour autre chose, mais là, j'ai eu tord. « Tu n'as pas une tête à t'appeler Romeo, vraiment pas... C'est trop sage pour toi. » Il peux bien ou mal le prendre, cela ne me gène pas, vu comment on a commencé. Je regarde son café et j'ai bien envie d'en prendre une gorgée. Mais je ne vais pas lui faire un nouvel affront. Je reprends ma position initiale, dos au mur, le regard plongée sur l'horizon qui s'arrête sur l'immeuble d'en face. « Je suis désolée pour la gifle, encore une fois... Moi c'est Nienke. » La main gauche se tend vers lui, comme acte de paix. Allez, c'est sincère, crois moi.

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