J'ai besoin de toi pour avancer. [Hermès]

Hermès & Ajay

J'ai besoin de toi pour avancer.

J’ai besoin de lui parler face à face, de mettre les choses au clair. J’ai disparu du jour au lendemain, pourtant, ce n’était pas prévu et encore moins pour briser ce début de relation que nous avions l’intention de lancer. Putain, comment en sommes-nous arrivé là ? J’avais décidé d’accepter la cure que mes parents me proposaient, alors que ce jour-là, j’avais annoncé ceux-ci que j’avais décidé d’entamer une relation avec un garçon et que si ils n’étaient pas content et bien, soit, je ferais avec. Bien sûr, je n’ai pas vu le piège arriver, j’aurais dû le sentir pourtant…ils étaient trop doux, trop content, trop mielleux. Ils m’avaient dit que ça serait un avantage pour ma relation, que comme ça, je pourrais repartir sur de bonnes bases. J’avais accepté, je voulais qu’Hermès puisse être fier de moi, qu’il puisse ne pas avoir la honte d’être avec un mec comme moi. J’ai voulu le prévenir, ils ne m’ont pas laissé faire, m’annonçant qu’ils se chargeraient de prévenir mes amis, mais également Hermès de mon départ si soudain. Mensonges…Le pire dans cette histoire, c’est qu’en centre, je n’avais ni téléphone, ni internet et je ne pouvais pas écrire de lettre. Les seules visites que j’avais eu étaient celles de mes parents et encore, je m’en serais bien passé. Au début, je demandais des nouvelles d’Hermès, je demandais si il allait venir me voir. Ils me disaient que non, qu’il était occupé et qu’ils n’avaient plus de nouvelles de lui…petit à petit j’ai cessé de demander, je m’étais résigné.

J’avais ouvert mon cœur, une fois de plus celui-ci en avait subi les conséquences. Pourtant, je n’arrivais pas à me résigner, à accepter cet échec cuisant. Puis, dans un sens, je savais Hermès incapable de se la jouer ainsi, ignorant, sournois, ce n’est pas lui, ce genre de comportement c’est plutôt moi. Alors ouai, j’ai continué à suivre ma cure, à me débarrasser de mes vilaines habitudes jusqu’à ce que je sois apte à sortir, jusqu’à ce que je sois clean. Voilà quatre jours que je suis revenu à Boston, essayant de recoller les morceaux avec mes amis, mes connaissances mais la seule personne qui comptait véritablement c’était lui. Après quelques messages, j’avais décidé de me bouger pour aller le voir, pour lui expliquer de vive voix les conséquences de mes actes, mais surtout le pourquoi du comment. J’ai besoin qu’il sache véritablement ce qui s’est passé, j’ai besoin de savoir si, au final, je l’ai véritablement perdu. Je ne pourrais pas lui en vouloir d’avoir refait sa vie, d’avoir succombé à une autre personne et ne pas vouloir me voir revenir dans le paysage. Pourtant, cette idée me fait plus de mal que de bien, je ne vais pas mentir. En plus de ça, cette année, j’avais décidé d’entrer chez les Winthrop…cette confrérie qui me va assez bien, et pourtant, qui abrite également Hermès. Coïncidence ? Pas vraiment, je sais exactement ce que je fais et ce petit plus peut me rapprocher du jeune homme.

C’est donc le cœur au bord des lèvres que j’entre dans la résidence des rouges, sachant parfaitement où se trouve la chambre du jeune homme pour y avoir déjà passé la nuit en sa compagnie. Calmement, je m’arrête devant la porte, hésitant l’espace d’une seconde avant de toquer. Mains dans les poches, je ne sais pas trop ce qu’il va penser de mon nouveau look, il faut dire que, physiquement, j’avais changé. Plus musclé, un peu plus sophistiqué également, je gardais pourtant le visage d’autrefois, seuls mes muscles c’étaient développés, ayant fait énormément de sport en cure. Lorsque la porte s’ouvre, je lève doucement les yeux vers ce visage qui m’a directement fait fondre lors de notre première rencontre. « Hermès…laisses-moi juste le temps de m’expliquer et si mes explications ne te vont pas, alors, je partirais et ne reviendrais pas…mais laisse-moi une chance de mettre les choses à plat. »

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J'ai besoin de toi pour avancer

Hermes and Ajay

Il lui avait dit je t'aime. Les trois petits mots qu'il n'avait jamais osé dire. Lancer dans un élan de confiance, ce fut une déclaration médiocre, mais efficace. Porte défoncé, coeur brisé, larmes séchées, morceaux recollés... ils étaient officiellement ensemble. Un couple. Oui oui, Hermes et Ajay. L'ange et le dieu. Le rouge ne pouvait pas cacher sa joie, il se sentait bien auprès du blond, son blond. Il avait enfin droit à son conte de fées. Conte de fées qui dura à peine une semaine. Son Disney était bousillé. Un matin, alors qu'il profitait de sa nouvelle vie, il reçut un message de la part des parents de Ajay lui indiquant qu'il n'allait plus jamais revenir à Harvard puisqu'il s'était installé avec sa fiancée, loin de lui, apportant tous leurs rêves et leurs désirs. Meurtri par ce SMS, Hermes resta figé dans la même position pendant plusieurs minutes, relisant sans relâche la description de son cauchemar. Son ange avait donc foutu le camp, avec une nana et sans explication. Hermes lâcha complètement la réalité, ce fut le début d'une longue crise qui ne cessa jamais. Il n'écoutait plus dans ses cours, il n'allait plus chez les Winthrops, il perdit peu à peu contact avec tout le monde, s'enfermant dans une bulle d'illusions et de paranoïa. Et comme si ce n'était pas déjà assez, Jaesun était mort dans un crash de voiture. Ami d'enfance, Hermes se laissa encore plus tomber dans le cercle vicieux qui le tenait solidement par le cou. En fait, il voulait carrément arrêter de vivre le petit rouge.

Remettre les pieds dans l'appartement de Jinny fut alors un échec total. Ne pouvant plus faire face à celle-ci et le décor familier de tous ces moments passés à rire avec eux, Hermes retourna dans sa chambre à la résidence de sa confrérie. Mathias n'était d'ailleurs plus là, un fantôme du passé qu'il s'ennuyait par moment. Encore une fois, le brun était sous les couvertures et ne bougeait pas. Il n'entendait rien, se demandant même s'il respirait parfois. Le regard azure d'Ajay et le sourire de Jaesun venait caresser régulièrement ses pensées. C'était pénible. Et pourquoi pas ajouter de l'intensité ? Hermes et Jinny ne pouvaient plus être vus ensemble, seul. Celle-ci et son copain, enfin ex, avait eu la pire embrouille. Elle lui avait tout dit. Il ne l'a pas pris. C'était fini. Sans sa meilleure amie et tout le reste, le rouge se résumait à un enfant perdu. Mais la mise allait changer, à son bonheur, ou à son malheur. Sans prévenir, le blondinet qui avait fait fondre son coeur avait réapparu par magie. Une panoplie de SMS avaient été échangé avant de venir au fait qu'ils allaient se voir. Maintenant. Là. Tout de suite. Ah bah oui, parce que son ptit chéri n'était pas avec sa fiancée, mais bien en désintox. Hermes fut touché par ce geste, mais au fond de lui, il ne comprenait plus rien de la situation. Pourquoi toute cette mise en scène ? Pourquoi ça arrivait à lui ? Est-ce qu'ils pourraient continuer à se voir après tout ça... ? Le rouge soupira et alla répondre à la personne qui se cachait derrière la porte de sa chambre. Il portait un pauvre pyjama, ses cheveux n'était pas peigner, sa douche datait... Son état misérable allait probablement faire fuir son invité.

Pour une surprise, c'était du lourd. Le coeur d'Hermes ne perdit pas une seconde avant de se remuer et crier de joie. C'était bien lui. Grand, son regard toujours si délicieux, et puis.. Avait-il pris du muscle ? Il ne put s'en empêcher, mais il laissa ses yeux scrutés chaque centimètre de son corps pour bien réaliser qu'il était bel et bien présent. Après quelques secondes, il força un léger sourire qui se perdit aussitôt dans une expression fatigué et triste. Le sommeil n'était plus au rendez-vous depuis bien des jours, ainsi que sa joie. Le brun écouta attentivement son interlocuteur et ouvrit grand la porte pour le laisser passer. « Viens entre, je suis prêt à t'écouter. » Hermes s'occupa de se diriger vers sa chambre, ne voulant même pas être dans une pièce moins personnel. De toute façon, il savait que Ajay allait le suivre, après tout, il connaissait aussi bien que lui le chemin vers sa chambre. Celle-ci n'était pas dans le meilleur état, tout comme son propriétaire. Ses valises qu'il avait apportées chez Jinny étaient maintenant ouvertes et en désordre total, ses rideaux ne laissait qu'un mince filet de lumière éclairé un bureau qui avait accumuler de la vaisselle sale. « Désolé, j'ai pas fait le ménage... » commenta-t-il en baissant les yeux et en prenant place sur son lit. Il n'avait pas vraiment honte au fond de lui. Ce mois avait été de la grosse merde, des explications étaient nécessaires et au plus vite. « S'il te plaît, dis-moi tout en détail, je veux tout savoir, ne retiens rien... » murmura-t-il à Ajay. Un câlin aurait été d'un bien fou, mais il n'oserait jamais demander ceci après sa petite crise par téléphone.

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Hermès & Ajay

J'ai besoin de toi pour avancer.

Lorsque je vois la porte s’ouvrir, mon cœur ne fait qu’un bon dans ma poitrine, s’affolant, cédant à la vision qui s’offre à moi. Il est là, il semble différent et pourtant semblable. Souvent, lors de mes crises de frénésies en cure, je hurlais après lui, ordonnait qu’on l’appel, qu’on le ramène. Puis je sombrais, je tremblais et j’en venais alors à pleurer. Il n’était jamais venu…mes parents me disaient qu’il ne voulait pas, qu’il avait d’autre chose à faire. Maintenant je sais que c’est faux, qu’ils ont joués, manipulés pour mieux m’avoir entre leurs griffes. Mais l’image d’Hermès présent devant moi ne me dit rien qui ailles, il est mal vraiment mal et ça, je peux aisément le deviner. J’ai parlé à Hae-Seong, je sais donc pour le décès, je sais également pour Jinny et je peux deviner que cette accumulation a eu un impact sur sa vie. Je m’en veux, putain, je m’en veux tellement. Il laisse couler son regard sur moi, je me crispe, espérant juste qu’il ne me referme pas la porte au nez après avoir changé d’avis. Non, heureusement, il m’ouvre la porte en me disant qu’il était prêt à m’écouter. J’aimerais lui sourire, malheureusement, je n’y parviens pas et me contente de secouer la tête positivement en le suivant dans sa chambre. Vu l’état de celle-ci, je devine que j’avais raison. On dirait moi lorsque je déprime, lorsque rien ne va dans ma tête et que je me laisse aller à la douleur…je ne veux pas de ça pour lui.

« Je vois…et t’as pas aéré et t’as pas pris une douche et tu t’enfermes dans ta bulle… » Murmurais-je en souriant très légèrement, lui montrant bien que c’est plus une constatation qu’une réflexion. Me dirigeant vers la fenêtre, j’ouvre les rideaux pour laisser la lumière s’infiltrer et j’ouvre la fenêtre pour laisser l’air remplir la pièce. Une fois fait, je reviens vers Hermès et plonge mes mains dans mes poches. Il veut savoir et je suis là pour ça, néanmoins, avant, je prends sa main et l’entraîne vers son lit pour qu’il s’assoit dessus, à mes côtés. Il m’a manqué, cruellement manqué et ce regard, je le connais, je le devine. Hermès n’a jamais été dans cet état, sauf lorsque nous nous disputions, ce regard, il appel à la détresse autant que mon cœur dérive sur un océan déchaîné sans lui. J’aurais dû être là pour le soutenir, mais à la place, la vie à fait sa chienne. Poussant un léger soupire, je garde ma main dans la sienne, espérant secrètement qu’il ne l’enlève pas. « Quand on s’est mis ensemble, j’ai…j’ai fais la connerie de prévenir mes parents. Je voulais rompre mes fiançailles, je voulais juste qu’on me foute la paix quitte à ce qu’ils me coupent les vivres. Sauf que, étrangement, ils ont assez bien réagi et m’ont proposé une cure de désintoxication en Allemagne, dans un centre privé et réputé… » Maintenant, je comprends pourquoi ils avaient aussi bien réagi.

« J’ai accepté, ils m’ont dit que ça serait un nouveau départ, je ça serait mieux pour moi, pour nous si j’étais clean et j’étais sûr de ça aussi. Je voulais juste que tu puisses être vu avec moi sans qu’on te lâche que j’étais défoncé…Mais quand j’ai voulu te prévenir, ils m’ont dit qu’ils allaient le faire pour moi, que je risquais de changer d’avis, qu’ils me connaissaient assez pour savoir que t’abandonner durant plusieurs mois serait douloureux et que ma jalousie ferait en sorte que j’abandonne l’idée…. » Détournant les yeux, je fronce doucement les sourcils en regardant le sol. « Alors je suis parti, j’ai pris le jet de mon père et j’ai filé le jour même en Allemagne…pas de téléphone, pas d’internet et je ne pouvais même pas écrire de lettre…je recevais juste la visite de mes parents. » Me tournant doucement vers lui, je viens chercher son regard avec le mien, la gorge nouée. « Hermès, j’ai demandé à te voir…a chaque fois que je voyais mes parents, je demandais où tu étais, pourquoi tu venais pas…j’ai demandé à ce qu’on t’amène, je voulais te voir mais t’étais jamais là…Ils disaient que…que t’avais d’autres choses à faire, puis, que tu voulais pas venir…alors, j’ai arrêté de demander mais, je pouvais pas y croire, t’es pas comme ça…alors au lieu de baisser les bras, j’ai continué la Cure et j’en suis sorti récemment et là, j’ai tout compris…ils c’étaient foutus de moi, de nous et mes fiançailles n’ont pas été rompues. »

Glissant ma main de libre sur la joue de Hermès, je peux sentir sa barbe piquer ma peau, maltraiter son visage alors que les cernes sont visibles. « Je tu n’ai jamais abandonné…j’aurais pas pu après t’avoir avoué que je t’aimais. Sérieusement, Hermès, la seule chose qui m’a fait tenir là-bas c’était toi. »

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J'ai besoin de toi pour avancer

Hermes and Ajay

Les rideaux dégager et la fenêtre ouverte laissaient apparaître un décor très médiocre. Hermes sursauta presque en constatant le désordre qu'il avait pu créer. Habituellement, il est fou du ménage et déteste voir de la nourriture traîner, bah du coup, là c'était raté. Il nota que passer un coup de balai ne ferait pas de tort. Plus tard. Un jour. Mouais. Son regard continua de scruter l'horrible scène avant de demander à Ajay de tout lui dire, sans louper un seul détail. Hermes en avait besoin, c'était important. Il avait peur de sa réponse, même s'il s'avait déjà un bout de l'histoire, une boule dans son estomac se formait. Sans vraiment si attendre, la main d'Ajay vint caresser la sienne et le guida jusqu'à son lit. Il prit place au côté de son blond et conserva la douce main de son ange dans la sienne. Ce touché le détendit, il aimait beaucoup trop ce simple contact. Aussitôt installé, le blond prit la parole en expliquant sa décision de tout avouer à ses parents. Hermes soupira en repensant au message qu'il avait reçu de la part de ceux-si, les enfoirés. C'était bien de leur faute si tout allait si mal dans sa tête. Mais la force du blond d'avoir fait face à ses géniteurs en si peu de temps, c'était impressionnant... Hermes n'avait rien dit à sa famille, il n'avait rien à leur cacher, mais il ne les voyait pas vraiment et s'en foutait. Ça viendrait un jour, se disait-il.

Hermes décida de ne rien dire, il laissa son interlocuteur se vider. Au final, c'était beaucoup trop d'informations d'un coup. La colère, la tristesse, la compassion... des tonnes de sentiments essayèrent de prendre place, mais le brun conservait un regard perdu et tenta d'assimiler tout ce qui lui passait par les oreilles. Ajay avait définitivement fait tout ça pour le bien de sa relation avec lui, et puis finalement, c'est Hermes qui le repousse ? C'était pas qu'il voulait abandonner, non ! au contraire, il voulait être avec lui, mais dès qu'il lui jetait un regard, tout ce putain de mois de folie lui retombait en plein visage. Sa tristesse était si lourde, ça le tuait. Lorsque le blond chercha le regard d'Hermes, celui-ci leva la tête sans briser le contact. Il continua de parler, continuant à lui prouver qu'au fond, il n'avait absolument rien fait de mal. « P-pas venir te voir ? » Hermes eut un petit rire nerveux. « Si j'avais su, j'aurais sauter dans le premier avion pour venir te voir, te poser des questions, j'aurais presque abandonner Harvard pour aller vivre en Allemagne. J'aurais été prêt à me créer un problème de drogue ou d'alcool pour rentrer dans cette foutu cure ! » il ne mentait pas. Hermes ne pouvait pas vivre sans son âme-soeur, et ça se trouvait que Ajay occupait cette position. Il pouvait mourir pour son ange, et c'est ce qu'il faisait de mieux depuis un mois. Se laisser mourir à la pensée de Ajay.

Sa main se glissa sur son visage, là où les larmes commencèrent à couler. Le dialogue de son ange vint lui donner le coup final. Hermes se pencha vers le blond et le prit dans ses bras. « Je suis désolé, j'arrive pas à croire que tes parents nous est séparé ainsi... mais merci de ne m'avoir jamais oublié.. » murmura-t-il. Il se redressa et respira un bon coup avant de continuer. « Pendant un mois, je t'ai imaginé être avec une belle fille, à votre mariage, avec vos futurs enfants. J'ai passé un mois à me dire que toute notre relation était un foutu mensonge, et rien ne me semblait faux parce que.. parce que j'ai croyais tes parents comme je te croyais toi quand on s'était dit je t'aime ! » il se passa une main dans sa chevelure. « Je sais que c'était probablement plus pénible de ton côté, et je ne veux pas passer pour la victime ou quoi que ce soit... Tu as probablement plus souffert que moi, mais je vais pas te cacher que j'ai vu ma vie s'écrouler. Je mens pas quand je dis que j'ai pas parler à Jinny depuis un bout, ni les autres Winthrops. J'ai eu une lettre de la direction disant que je devais aller à mes cours sinon j'allais avoir une conséquence. » dit-il en allant chercher une feuille sous une pile de paperasse. Il la laissa tomber proche de Ajay avant de reprendre: « Tu as été ma seule vision pendant janvier. T'avais beau être à l'autre bout du monde, je t'attendais. Je me disais que c'était pas vrai, que tu allais te montrer le bout du nez à un moment ou un autre. Alors à chaque fois que mon téléphone vibrait, je pensais que c'était toi. Quand quelqu'un frappait à la porte, je pensais que c'était toi. Quand je recevais des lettres, je pensais que c'était toi. » dit-il en riant nerveusement, se trouvant stupide. « Oh et bien sûr, j'ai tout fait pour communiquer avec toi. J'ai harceler tes parents, tellement qu'ils m'ont dit que si je tentais encore une fois de leur parler, il y aurait une grosse conséquence. Donc c'était mort. Ils m'ont fait croire que tu me disais que c'était fini et tout. » dit-il avant de se laisser tomber sur son lit, main sur les yeux. « Je te le cacherai pas Ajay, mes sentiments pour toi on pas changer. Mais toute cette histoire de fiançailles et tes parents qui ne semblent pas m'apprécier, je sais pas si je pourrai accepter. » avoua-t-il.

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Hermès & Ajay

J'ai besoin de toi pour avancer.

Je ne peux m’empêcher de rire légèrement à ses premières paroles, parce que oui, je le pensais capable de le faire…quoi que, en voyant l’état de sa chambre et de son état mental, je pense que le jeune homme aurait pu aisément y entrer. Pourtant, lorsqu’il me prend dans ses bras, je pousse un soupire, passant légèrement mes doigts dans ses cheveux pour profiter de ce contact dont j’avais tant rêvé. Putain, ce mec me rend fou, je suis littéralement fou de lui et c’est ça qui est le plus dangereux. J’aime sans concession, j’aime à la violence, à la limite de la folie et ça, j’en suis totalement conscient. Je n’ai pas confiance en moi, au point de faire sans cesse des crises de jalousies. J’ai toujours peur de perdre la personne que j’aime et Hermès en avait déjà fait les frais plusieurs fois. Mais là, actuellement, la situation est davantage compliquée, plus malsaine et douloureuse. Ça aussi je le sais. « J’aurais jamais pu t’oublier Hermès. » Que je murmure tendrement, le serrant un peu plus contre moi. J’aurais pu y croire, espérer que ça serait aussi facile de le récupérer, pourtant, je sens la difficulté arriver. Il commence à parler, à me raconter son enfer alors qu’il se lève, va chercher une feuille de papier pour me prouver ses mots. Je n’ai pas besoin de lire celle-ci, je le crois sur parole, mais par automatisme je m’empare de la feuille. Hermès avait sombré aussi bas que moi.

Il s’était éloigné des siens, de ses amis et de Jinny – bien qu’elle, elle ne m’ait absolument pas manqué, soyons clairs – et s’était renfermé sur lui-même. J’en avais la nausée bordel de le savoir ayant subis tout ça. Je ne l’interromps jamais, pas une seule fois, le laissant vider son sac. Pourtant, ses dernières phrases viennent me poignarder le cœur à de multiples reprises. Il ne sait pas si il pourra gérer une telle chose…Généralement, quand quelqu’un dit ça, ça signifie que c’est la fin. Mais comment pourrais-je l’en blâmer ? Mes parents, mes fiançailles, mon caractère, ça fait beaucoup de choses à gérer. Je détourne la tête et passe une main sur mon visage, la gorge nouée. Je pourrais exploser, lui dire qu’il peut pas me faire ça, qu’il peut pas dire ça. Qu’après ce que nous avions traversés tous les deux, il ne pouvait pas baisser les bras, tout abandonner comme ça…Mais au final, y’a absolument rien qui sort à part un « Je comprends… » Baissant les yeux vers le sol, mon estomac se noue, se contracte. Je veux pas le laisser partir, pas alors qu’il a toujours des sentiments pour moi et moi pour lui. Mais bordel, que puis-je faire d’autre ? Je fini par prendre une grande inspiration et je tourne la tête vers lui, souriant tristement, un de ces sourires qui veulent dire tellement de choses et pas assez en-même temps. Mon regard océan reflet également bien des émotions. Ils m’ont tout enlevés, vraiment tout.

« Je comprend et c’est pas grave…c’est normal…je peux pas… » Je déglutis, ma voix se brisant, tremblant. Non, je refuse de craquer, pour une fois dans ma chienne de vie, je dois penser à lui et pas à moi. « …je peux pas te demander de supporter ma famille, c’est normal. » Je tente de sourire une nouvelle fois, détournant de nouveau la tête pour regarder le sol. J’ai l’impression qu’on vient de m’arracher de nouveau le cœur, à croire que le bonheur ce n’est pas pour moi. « J’ai toujours autant de sentiments pour toi Hermès, ça n’a pas changé non plus et c’est pour ça que…que je vais pas te retenir. Ce n’est pas à moi de te forcer à rester à mes côtés…Mais dis-toi que, dans un sens, j’abandonnerais jamais l’idée de te récupérer ou alors…il me faudra du temps pour m’y faire… » Murmurais-je sans le regarder en me levant doucement, complètement dépité. « Je voulais vraiment que ça marche tu sais…entre nous…je voulais te voire heureux et c’est ce que je veux encore aujourd’hui…alors, même si c’est dans les bras de quelqu’un d’autre alors, c’est bien. »

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J'ai besoin de toi pour avancer

Hermes and Ajay

C'était dans de courte explication qu'Hermes tenta de décrire son dernier mois au sein d'Harvard. Ajay ne vint jamais l'interrompre. Ce silence inquiéta le brun, mais ça voulait sûrement dire qu'il l'écoutait sans vouloir le déranger. C'était toujours pas simple de dire ce qu'il avait vécu. Puis, la propre fin de ses paroles vinrent le blesser. C'était pas encourageant, il le savait très bien, mais sa conscience était beaucoup trop bas pour possiblement voir la lumière de la situation. En temps normal, il aurait tout fait pour continuer sans ne jamais baisser les bras, abandonner n'avait jamais été dans sa nature. Pourtant, Hermes ne semblait jamais avoir autant frapper un mur. Tous ses échecs réunies ensemble ne se comparaient pas à celui qu'il vivait présentement. Et à qui demander de l'aide ? Jinny n'allait sûrement pas l'encourager à se tourner vers le blond, elle ne l'aimait pas. Il se sentait gêner d'aller discuter avec les autres Winthrops, puis il ne voulait pas embêter Lily... alors rester seul avec sa tête, c'était sa meilleure solution. Accumuler comme un pro. La réponse de Ajay se résuma à un simple "je comprends". Hermes soupira, s'attendant à plus, mais il ne pouvait pas se plaindre. Deux coeurs en peine ne formaient pas toujours le meilleur duo.

Sa voix ne tenait pas le même discours que ses mots. Hermes sentait que Ajay allait craquer à tout moment, mais étrangement, il continuait dans une voie qui ne lui ressemblait pas. Il faisait vraiment un effort là ? le brun fut étonné de la suite des choses. Cette petite déclaration lui décrocha un petit sourire, c'était adorable et douloureux en même temps. « Tu ne fais rien de mal, tu ne me retiens pas. Si j'avais tourné la page, j'aurais déjà bloqué ton numéro et tu n'aurais aucunement droit d'entrer dans ma chambre. » il observa son interlocuteur, maintenant debout, ne semblant pas montrer un visage de joie. Il continua de parler, ses propos surprenaient encore une fois Hermes. Il ne semblait pas comprendre que rien n'était terminé entre eux, il y avait encore de l'espoir, même beaucoup d'espoir. « Je veux pas aller voir quelqu'un d'autre, personne ne m'intéresse. Le seul qui me fait craquer, c'est toi, Ajay. » dit-il en se mettant sur ses deux pieds. Il garda une petite distance entre le blond et lui, ne voulant pas le gêner, même s'il doutait que se rapprocher de lui allait lui faire du mal. « Tu sais, je t'ai attendu pendant un mois, espérant croiser ton visage partout où j'allais. Maintenant que tu es là, je t'avoue que ça me soulage, mais je réalise aussi qu'il y a plusieurs points qui peuvent encore nous séparer. » il soupira. « Qu'est-ce qu'on fait si tes parents réussissent encore à t'amener loin de moi ? » il marqua une pause avant de s'éloigner un peu de Ajay, lui faisant dos. « Qu'est-ce que tu fais si ta fiancée arrive sur le campus en te réclamant ? » le ton augmentait, il tentait de rester calme, mais ce genre de situation pouvait carrément arriver connaissant maintenant la mentalité des parents Shersterwood. « Et puis si on décide de continuer l'aventure, tu crois qu'on pourra avoir l'esprit serein en sachant que tes fiançailles ne sont pas brisés ? On pourra jamais se marier, vivre totalement ensemble ? Y'a rien qui me prouve que les emmerdes sont terminés. » Hermes avait un peu l'impression d'exagéré, ils n'avaient jamais discuter de plan de mariage ou vivre en appartement ensemble un jour, mais s'ils s'aimaient tant.. ce genre de projet sont supposés d'arriver, non ? Hermes avait peur d'éclater encore une fois, mais il se tenait droit, voulant de vrais réponses, quitte à se faire arracher le coeur.

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Hermès & Ajay

J'ai besoin de toi pour avancer.

J’essaye vraiment de rester calme, de ne pas me montrer égoïste ou encore, de me montrer plus adulte encore. En moi, c’est la guerre, un champ de bataille. J’ai envie d’hurler, de lui ouvrir les yeux, de le secouer d’avant en arrière pour lui montrer à quel point je n’en peux plus, à quel point je suffoque. A la place, une simple phrase m’échappe, je me résigne comme un combattant près à recevoir son coup de grâce. Je ne peux pas le voir ainsi, je ne peux pas le traîner sur une voix qu’il ne veut pas emprunter. Pour moi, il a cessé d’y croire, il a cessé de supporter mon univers que j’ai moi-même du mal à porter sur mes épaules. J’aimerais lui dire que je suis désolé, mais le suis-je vraiment ? Etre désolé serait dire que je veux me faire pardonner d’être entrer dans sa vie…si il y a bien une chose que je ne regrette pas, c’est bien ça. Je secoue la tête de droite à gauche lorsqu’il me dit que je n’ai rien fait de mal. Je n’y crois pas, je n’y croirais sûrement jamais. Et si Hermès était mieux sans moi ? Et si sa conne de meilleure amie avait raison à chaque fois qu’elle m’avait dit que je n’étais pas assez bien pour lui, que je n’allais que le faire souffrir ? Peut-être avait-elle vu juste dans cet avenir sans fin ? « T’es trop gentil pour faire ça, tu le sais aussi bien que moi. » Dis-je simplement.

Hermès est mon contraire. Doux, tendre, gentil, compréhensif…Il est le calme là où je suis la tempête impétueuse…Je me déchaîne là où, généralement, il cherche à tempérer. Il est mon contraire et pourtant, c’est ce qui fait que ça aurait pu fonctionner. Il me dit qu’il ne veut pas aller voir ailleurs, que celui qui le fait craquer, c’est moi. Egoïstement, ça me rassure, ça me fait du bien de le savoir. J’ai beau vouloir son bonheur, je sais également que le voir dans les bras d’un ou d’une autre me sera trop douloureux pour que je puisse rester en ville…Peut-être que c’est moi le souci dans cette foutue histoire. Moi et mon tempérament, moi et ma jalousie, mes conneries. J’essaie de faire un travail sur moi-même, sincèrement, mais on ne change pas du jour au lendemain. « Et tu sais bien que c’est réciproque Hermès, sinon j’aurais déjà été voire ailleurs… » Et ce n’est pas le choix qui manque. Avant de le rencontrer je baisais à gauche et à droite, brisé par ma relation avec Daisy, le cœur meurtri par cette fille dont notre amour passionnel avait eu raison de nous. Mais la preuve en est, je suis encore là, n’ayant touché à personne d’autre depuis notre rencontre, notre rapprochement devant cette série où mon monde avait soudainement basculé. Il se lève et se positionne devant moi, il garde une certaine distance et ça me tue, moi qui aimerais juste qu’il se rapproche pour me rassurer.

Il n’en fait rien, il m’expose ses doutes, ses craintes, me tournant le dos, s’énervant légèrement. Il me parle de mariage, de ménage impossible si je reste fiancé. Il me parle de mes parents qui pourraient tentés une fois de plus de nous séparer, il a raison, ils essayeront encore…mais n’est-ce pas à nous d’être plus intelligent ? Secouant doucement la tête, j’approche enfin d’Hermès. Ma main se pose sur son épaule et je l’oblige à se retourner pour me faire face, glissant mes mains sur son visage pour le regarder. « Tu crois vraiment que je compte rester fiancer alors que je n’ai d’yeux que pour toi ? Tu crois vraiment que je compte continuer à parler à mes parents après ça ? » Je m’interroge. Me pense-t-il vraiment capable d’une telle chose ? Capable de jouer à ce point sur deux tableaux ? « Tu me pense pourri à ce point ? Capable de t’aimer toi et d’épouser une autre ? Où même de jouer au fiancé modèle ? » Je suis assez blessé sur le coup, voir vexé. Mes mains se détachent de son visage et je recule d’un pas, puis d’un deuxième. « Je pensais…je pensais que t’avais compris que j’allais tout envoyer valser…apparemment j’avais tort. » Je souris froidement, touché dans mon égo par ses doutes, par ses craintes. Comment pouvait-il imaginer que j’allais rester fiancer après ça ? Certes, ça allait prendre quelques jours, voir une ou deux semaines pour que la rupture des fiançailles soit officielle, mais quand même.

« En réalité Hermès, j’ai plus l’impression que tu te cherches des excuses, tu t’imposes des doutes pour empêcher qu’on reprenne notre histoire et je comprends…c’est normal…mais ne me fais pas passer pour un monstre alors que j’avais déjà l’intention de briser mes fiançailles pour être avec toi…Je sais que je ne suis pas un ange, que je l’ai jamais été, mais j’ai mes propres limites. Quand j’aime quelqu’un, je ne joue pas sur deux tableaux et je pensais que tu l’avais compris…comme quoi, je me suis trompé. »

AVENGEDINCHAINS

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