Faire partie d'une confrérie, c'est tout nouveau pour moi. Je sais ce que faire partie d'une famille veut dire, ça incombe des responsabilités, des avantages mais aussi des inconvénients. Mais j'imagine qu'une confrérie c'est différent. C'est plus libre, c'est plus vivant qu'une famille qui te dictes ce que tu dois faire à longueur de journée. Il ne faut pas s'y méprendre, j'aime ma famille, je la respect, pour elle je sauve les apparences, j'apparais au bras de mon "petit ami" spécialement choisi par maman, pour cette famille, j'ai intégré la Eliot House, pour cette même famille je ne dois pas parler de mes moeurs légères. A cause de cette famille j'ai aussi perdu beaucoup. Mon innocence, ma liberté et tant d'autres choses. Faire partie d'une famille incombe des responsabilités, faire partie des Kennedy incombe de grandes responsabilités ... Mais ce soir j'ai envie d'oublier. C'est ma première soirée en tant que Eliot, en tant que bizut et je compte bien en profiter. J'ai envie qu'on apprenne à me connaitre comme étant Hope, cette jeune femme à la chevelure de feu, comme son caractère, cette jeune femme qui aime les hommes et les femmes et qui peut aligner 5 shots de tequila tout en gardant son port royal. Ici j'ai envie d'être la vraie Hope, pas celle que les médias se languissent d'arborer à la une de leur journaux. Pour ça, les Eliots ont préparés une petite fête en l'honneur de leur nouveaux bizuts et c'est donc tout naturellement vêtue d'une jolie robe noir moulante et de haut talon que je monte les marches de la Eliot House. Je toque et entre, entendant déjà du bruit à l'intérieur. Je salut quelques personnes rencontrés en cours et d'autre lors de mon admission à la EH. Encore un peu sur la réserve et n'ayant pas envie de me faire remarquer, je décide d'aller jusqu'à la cuisine pour me servir un verre. J'attrape un gobelet bleu et le remplit de rhum et de multifruit avec un glaçon. Alors que je compte retourner dans le salon, là ou tout le monde semble s'être regroupé, un jeune homme déboule dans la cuisine avec la même intention que moi j'imagine. Sauf que la vue du visage de cet homme me glace le sang « Sloan ? » J'essaie tant bien que mal t'articuler autre chose mais rien n'y fait, je suis sous le choc. Je secoue la tête, me disant que j'essaie peut-être de mettre un visage, le souvenir d'un visage sur une personne qui lui ressemble. Mais plus je fixe ses grands yeux, plus j'en ai la certitude. Sloan Bushnell, mon premier amour se tient devant moi.
@Sloan Bushnell
(Valentin Rothschild)
D R E A M O N