Dex' & Bridget ⊱ des retrouvailles difficile.

Je me levais avec le sourire car c'est ainsi que je suis depuis quelques temps, heureux. C'est rare chez moi et même si je le montre très peu autour de moi j'aime pouvoir me sentir ainsi lorsque je me lève le matin et lorsque je me couche le soir. Cet homme avait surement raison, tout le monde a le droit à une seconde chance, la mienne est maintenant. Moi qui ne voulait pas la saisir et bien je crois que j'ai fais le contraire de ce que j'avais dis. Constance est la femme la plus belle du campus, à mes yeux bien évidemment. C'est bien la seule qui arrive à me comprendre et qui ne cherche pas à me changer. Elle veut simplement être avec moi et moi je dois travailler sur cela. Soupirant je savais qu'aujourd'hui je ne la verrais pas, je n'avais pas cours et elle si. Décidant de partir vers la ville je voulais me boire un verre au bar et rapidement j'arrivais au lord hobo ou je m'installais au comptoir et demander un café. Débutons bien et pas trop vite, il me faut me réveiller avant d'attaquer le bourbon. Souriant intérieurement je ne pris pas la peine de regarder autour de moi les futurs victimes susceptibles de m'intéresser car actuellement je n'ai pas la tête à draguer.

Je me réveille en sursaut, et je regarde autour de moi. Je ne me suis pas endormie dans mon lit. Je me suis encore endormie sur mes cahiers de cours, alors que j’étais en train de réviser. En ce moment cela m’arrive souvent, je n’arrive pas à dormir, cause de trop penser à Dexter, alors je vais à mon bureau, ouvre mes cahiers, et je révise. Cette technique finit toujours par fatiguer tellement mon cerveau que je reste là à dormir sur mes cahiers et mes feuilles. Un amas de feuille est très confortable. Bref, je regarde le fouillis sur le bureau, je regarde l’heure, non regarder l’heure ne sert à rien. Je n’ai pas cours de la matinée. Je classe les feuilles, et range mes cahiers. J’y vois déjà plus clair. Je prends un cahier dans mon tiroir, décorée à ma façon avec plein de choses collées dessus. J’écris. J’écris mon rêve de cette nuit, assez bizarre en passant je pourrais en faire des films ! Je barre dans ma liste d’hier ce que j’ai fait. J’écris, encore, une nouvelle liste de choses à faire, car j’oublis vite, à force de penser à autre chose. Je décide de faire autre chose que réviser ce matin, je vais partir à la recherche de mon grand frère. Oui même après un an je n’ai toujours pas abandonné mes recherches. Je ne veux pas abandonner. Je n’abandonnerais jamais, mes recherches finiront par payer, je l’espère…. Trêve de rêvasserie. Je vais me faire une toilette et m’habiller. Je reste cinq minutes devant mon armoire, en cherchant comment porter cette nouvelle jupe rouge plissée qui m’arrive un peu au dessus des genoux, que j’ai achetée tout récemment. Je finis par opter pour un t-shirt noir, manche trois quart avec un décolté en V, accompagnée d’un foulard rouge noué autour du cou puis de ma paire d’escarpin noir. Je me regarde une dernière fois dans le miroir, me met une touche de mascara et laisse mes cheveux détachés. Je prends mon sac, et pars pour une nouvelle recherche au milieu de ce campus géant. J’ai su que mon frère était à Harvard, grâce au trombinoscope présent sur internet, depuis l’avant dernière année du lycée. Depuis ce jour j’ai encore plus travaillé pour être sur de pouvoir intégré Harvard, puis niveau finance il n’y avait pas de soucis dans ma famille. Je descends dehors, puis je flâne un peu en profitant de l’air frais matinal. Je marche dans le campus sans savoir où aller. Je salue certaines connaissances. Je regarde à travers les vitrines si j’aperçois une silhouette qui pourrait être mon frère. Après deux heures de recherche à entrer et sortir dans les bars et restaurants, et dans les parcs également. Je décide donc de faire une pause, car marcher ça creuse et puis je n’ai rien mangé ce matin. Je rentre donc dans ce bar, le lord hobo, celui dont tout le monde parle. Je m’installe alors près d’une fenêtre pour avoir un œil sur l’extérieur. Le serveur vient. Je lui commande un café avec une viennoiserie à côté. Il part chercher la commande. Je regarde alors autour de moi. C’est un bar comme tous les bars : des tables, des chaises, des chaises hautes près du comptoir et tout ce qui peut être typique d’un bar, sauf les tarifs plutôt bas, ce qui fait sa réputation. Je m’attarde sur une silhouette assise près du comptoir, sans trop savoir pourquoi. Le serveur revient. Je sors l’argent pour l’addition puis lui donne. En sirotant mon café je m’attarde plus longtemps sur cette silhouette. Je me rends compte que c’est Dexter. Mon cœur s’arrête de battre. Je stop la tasse de café à mi parcours. Et je le fixe, les yeux grands ouverts. Je ne sais pas comment l’aborder. Je ne sais pas quoi lui dire. Je finis vite mon café et ma viennoiserie, puis m’approche de lui et lui dis simplement d’une voix posée:

« Te voilà enfin Dexter. »

Ma vie à Harvard m'avait un peu changer. Je suis toujours un dragueur infini et encore plus un connard. Mais je me sens bien, plutôt heureux même. Cet homme m'a permis de vivre une autre vie et surtout de pouvoir sortir de la merde ou j'étais. Je ne sais pas si je serais diplômé mais disons que même si je réussis mes études de sport et pas celle de médecine au moins j'aurais réussi quelque chose. Enfin bref, de toute façon pour le moment ma vie me plait telle qu'elle est. De plus je ne paye rien, il finance tout et même si je ne lui prouve pas j'ai envie de le remercier. Sans lui je n'aurais rien, j'ai tout quitter. Mon connard de père mais surtout ma soeur. Celle ci me manque et je sais pourtant qu'elle est surement plus heureuse que moi je l'ai été. En tous cas j'avais envie de sortir un peu du campus, essayer de profiter un peu et lorsque je m'installais au niveau du comptoir du bar pour commander un café. Le serveur venait alors me l'apporter et le remercia d'un signe de tête. Mettant alors mon sucre je venais sentir une présence près de moi et je soupirais brièvement. Je voulais être seul et je crois que c'est chose impossible. « Te voilà enfin Dexter. » Une voix féminine retenti et je fronçais les sourcils. Cette femme me cherchait et je me demandais pourquoi. « Et vous êtes ? » Je ne connaissais pas cette personne. Du moins je ne sais pas qui cela pouvait être. Cela fait quelques années maintenant que je n'ai vu personne de ma famille, j'en avais presque oublier le visage de mon père. Pourtant le visage de cette me parut familier mais rien.. Je ne pouvais pas une seconde imaginer que ma soeur puisse me retrouver.

Lorsque que j’ai vu cette silhouette qui me paraissait familière, je m’en suis approchée. Oui si ça se trouve ce n’étais pas lui. Oui cette silhouette pouvait être une toute autre personne. Mais au fond de moi j’avais un pressentiment que c’était lui. Que c’était mon frère. Que c’était Dexter. Qu’après ces années de recherches intensives, il est là devant moi comme par miracle. Qu’au milieu de ce campus géant je me retrouve dans le même bar que lui. Alors il ne faut pas que je laisse passer ma chance. J’allais vers lui sans vraiment réfléchir. Il avait du sentir ma présence à côté de lui, car même avant de tourner la tête il se mit à soupirer. Ce qui me fit perdre confiance en moi, mais il ne fallait pas que je laisse passer ma chance. C’était le destin. Alors je me jetai à l’eau.

« Te voilà enfin Dexter. »

Je le vis se tourner vers moi et froncer les sourcils. Je baissais la tête. Gênée. Des milliers de pensées fusèrent dans ma tête en quelque seconde. Je m’étais surement trompée de personne, ce ne devait surement pas être lui. J’allais balbutier des excuses, puis partir. Mais sa voix résonna.

« Et vous êtes ? »

Je relevais la tête. Surprise. Je souris malgré moi, d’un grand sourire. Alors oui c’était lui, c’était Dexter. Il ne m’avait pas reconnu mais c’était lui. Il serait surement surpris quand je vais lui dire que c’est moi. J’ai même peur qu’il me dise qu’il n’avait rien à me dire… Mais maintenant que j’étais là, maintenant que j’étais devant lui. Je ne pouvais plus reculer.
« Je suis Bridget… » J’attendis sa réaction, puis rajouta, après m’être dit que des Bridget il y en avait pas qu’une « Ta petite sœur… » J’attendais désormais sa réponse, avec une certaine appréhension tout de même…

Alors que je me trouvais accoudé au bar, un café sur le comptoir je venais rapidement recevoir la visite d'une jeune femme plutôt charmante mais qui venait me dire une phrase dés plus étranges. « Te voilà enfin Dexter. » La surprise mais surtout l'incompréhension venait régner en moi à l'instant même ou elle venait plonger son regard dans le mien. Elle me semblait familière mais je n'arrivais pas à savoir ou ni comment. Soupirant je venais lui demander à qui j'avais affaire et voilà que celle ci me souriait doucement en ajoutant. « Je suis Bridget… » Ce prénom venait alors faire un tour dans mon sang et je me figea immédiatement. Comment cela est ce possible ? Comment ma soeur pouvait être ici ? Je ne pouvais le croire et pourtant je restais sans voix, totalement bouleversé par cette annonce et je regardais alors la jeune femme sans savoir quoi lui dire. Elle est si belle, si grande que je n'arrivais pas à revoir la petite fille que j'avais quitter lorsque je n'avais que douze ans. Pourtant d'une voix plutôt glaciale je la regardais et ajouta. « Que fais tu ici ? » Ce n'est pas comme si j'étais triste de la voir mais j'avais tellement honte de ce que je lui ai fait que je ne m'attendais pas à la voir et ne savais pas quoi lui dire.

Après avoir interpellé Dexter, je dus lui annoncer que c’était moi. Bridget. Oui, après toutes ces années il ne m’avait pas reconnu. Je ne sais même pas si je m’attendais à ce qui me reconnaisse ou pas. Mais reste que cette ignorance m’a fait un léger choc. Je m’étais vite reprise en lui annonçant que j’étais sa sœur. Il parut surpris lorsque qu’il comprit enfin que c’était moi. Cette surprise ne m’étonnait guère, même si au fond de moi j’étais un peu déçu, et m’attendais à plus d’enthousiasme. Il s’était figer et me regardait avec attention. Je n’aime vraiment pas quand on me regarde de haut en bas comme le faisait en ce moment même Dexter. Mais je ne détournais pas mon regard de lui, et lorsque qui releva les yeux, je soutins son regard. Puis il me dit sur un ton plutôt froid:

« Que fais-tu ici ? ».

« Qu’est ce que je fais ici ? Qu’est ce que je fais ici à ton avis ! Je suis venue en vacances ? Je suis venue à Harvard juste comme ça ? Non bah non je suis venue ici déjà pour mes cours et surtout je suis venue ici pour toi imbécile ! »

Bien sur, même si son ton glacial et son indifférence m’avait grandement énervé, ces paroles restèrent dans ma tête et je lui répondis:

« Je t’ai cherché partout, et après le lycée je suis venue ici. Dans le but de faire mes études mais surtout de te retrouver… »

Je dis cette phrase d’un ton bas et assez triste, je ne suis même pas sur qu’il l’est entendu. Parfois quand j’y repense, je repense à toutes ces recherches que j’ai faite pour le trouver, je n’étais même pas sur qu’il soit dans une université… Mais qui ne tente rien, n’a rien ! Alors oui j’ai tenté et j’ai réussi. Désormais je me retrouve face à lui, lui expliquant la cause de ma venue, et attendant sa réaction suite à cette révélation de ma présence ici.

J'étais surpris et en même temps totalement ravi de revoir ma petite soeur. Pourtant je ne m'y attendais pas et je dois avouer que j'aurais voulu me préparer à cela, savoir quoi lui dire, quoi faire. Actuellement je me retrouve au pied du mur et je n'aime pas ça. Je me sens pris au piège et au dépourvu ce dont je n'ai pas l'habitude. Bridget me manquait mais je ne pouvais revenir chez mon père. Cet homme est rayé de ma vie. Le fait qu'elle m'est cherché et qu'elle soit venu ici pour faire ces études me fait vraiment plaisir. « Je t’ai cherché partout, et après le lycée je suis venue ici. Dans le but de faire mes études mais surtout de te retrouver… » Je regardais Bridget. Elle n'avait plus ce visage d'enfant mais un visage de femme, c'était devenu une femme et j'ai loupé toute sont évolution ce qui me fait vraiment mal intérieurement. Prenant une gorgée de mon café je fermer les yeux un instant avant de la regardait à nouveau. « Je ... Je suis ... Désolé.» Je la regardais difficilement, je sais que tout ce que je lui ai fait subir l'a blessée et cela me fait vraiment mal.

Lorsque je lui dis que j’étais venu ici surtout pour lui, je vis dans son regard un voile de tristesse, j’avais peut-être été trop direct, ou j’avais peut-être eu un ton de reproche dans ma voix. Je ne voulais pas le rendre mal, ni coupable de quoi que ce soit, mais je n’avais pas pu m’empêcher de lui dire cela, car c’était tout de même la vérité. Cela devrait lui faire plaisir que j’ai fait tout ce chemin pour lui, que j’ai retourné terre et mer pour le retrouver, ce qui m’a demandé quand même pas mal de boulot tout de même ! Je me sentais tout de même mal pour lui… Je sentis son regard sur moi. Il me regardait. Il devait surement me juger ou voir que j’avais grandit et que je ne suis plus cet enfant qu’il a quitté lorsqu’il est partit.

« Je …Je suis …. Désolé »

Ce sont les mots qui sortirent de sa bouche. Etait-il désolé de m’avoir abandonné ? Etait-il désolé de me voir ici ? Etait-il désolé pour moi qui aie retourné terre et mer ?

« Pourquoi es-tu désolé ? Je ne t’en veux pour rien… Dexter… »

Ce prénom sonnait bizarre dans ma bouche désormais, j’étais resté trop longtemps, trop d’année sans prononcer ce prénom…. Ca me rendait tout de même heureuse de pouvoir lui parler, de le retrouver après tant d’année… Mon grand frère…

« Pourquoi es-tu désolé ? Je ne t’en veux pour rien… Dexter… » Je souriais avec ironie et hocher ma tête négativement. Comment ne pouvait-elle pas m'en vouloir ? Je l'ai laisser seule avec notre père et je lui ai toujours reproché la mort de notre mère. C'était comme impossible pour moi de croire qu'elle ne me déteste pas ou ne me le reproche pas. « Tu m'en veux pour rien ? Je t'ai abandonné et je t'ai toujours reproché la mort de notre mère ! Tu as le droit de m'en vouloir et crois moi c'est plus que normal ! Bridget je ... T'y est pour rien et mon départ n'était pas contre toi mais contre lui. » Je la regardais, les yeux fragile, surement émue par tout cela. J'étais ravie et en même temps inquiet de sa venu, je ne voulais pas revoir notre père et cela jusqu'à sa mort ou je n'irais pas non plus.