Braeden T. Anderson ► Sam Claflin

C’est sous le soleil de San Francisco que tu pointas le bout de ton nez le 18 mai 1994 pour la plus grand bonheur de tes parents. Tu étais leur premier enfant. Ils te prénommèrent Braeden, et Theo pour ton deuxième prénom. Tu restas quelques jours en observation à la maternité avant de rejoindre la villa qui allait te voir grandir. Tu as eu une enfance assez banale. Enfin, ton enfance a été rythmée par les voyages d’affaires de tes parents pour l’entreprise de ton père. Tu n’as manqué de rien pendant ton enfance, les retombés économiques de l’entreprise familiale couvrait, et couvre toujours, très largement les besoins de votre quotidien. Quelques années après ta naissance c’est ta petite sœur qui est venue agrandir le cercle familial. L’arrivée de ta petite sœur t’a ravi, ça peut paraître étonnant vu ton caractère, mais non tu as pris ton rôle de grand frère très à cœur. Toujours là pour elle, pour la protéger.
Plus tu grandissais plus ton père voyait en toi le futur dirigeant de son entreprise. Il ne cessait de te répéter que tu allais reprendre les rennes de celle-ci. Toi à vrai dire tu t’en fichais pas mal. Tu as l’impression que ton père accorde plus d’attention à son business qu’à toi. Lorsque tu as pris 12 ans, il a commencé à te présenter à ses associés, actionnaires. C’est à partir de cet âge que tes parents ont commencé à t’expliquer la vie que tu allais devoir mener. Plutôt la vie qu’il voulait que tu mènes pour le bien de l’entreprise. Ils t’imposaient un code de conduite pour l’honneur de la famille et ne pas faire tâche pour l’image de l’entreprise de ton père. Tout était contrôlé, il ne fallait pas que tu fasses ceci ni cela. Au fils des années tu gagnais en maturité et ça te tapait sur le haricot ce code d’honneur pour le bien être ton business de la famille. Tu n’avais plus l’impression d’être le fils de tes parents mais plutôt un pion sur le schéma économique dressé par tes parents. Alors tu décidas de ne pas prendre information de toutes les règles que tu devais suivre et faire tout l’inverse. Ce que bien sûr n’a pas du tout plu à tes parents. Leur menace : te couper les vivres. Tu savais qu’ils n’en n’étaient pas capables, même s’ils ne se montrent pas très admiratifs avec toi c’est tout de même tes parents. Enfin ça aussi tu commençais à en douter.
Pourquoi tu commençais à douter ? Tu ne te sentais pas à ta place dans cette famille. Tes parents n’avaient pas du tout la même relation avec ta sœur qu’avec toi. Elle, ils leur apporter toute l’attention dont tu attends toujours. En aucun cas tu en voulais à ta sœur, c’est ton rayon de soleil. En plus de ça tu trouvais que la ressemblance n’était pas flagrante avec ta famille. Certes ce n’est pas un critère extrêmement infaillible mais bon ça a de quoi te mettre la puce à l’oreille. Les années passèrent et plus les relations avec tes parents étaient de plus en plus tendues. Tu faisais tout pour ruiner leur plan. Les disputes avec ceux-ci étaient devenues quotidiennes. Tu fais ta vie avec tes propres règles et ils font leur vie économique de leur côté. Tu savais qu’au moindre écart de conduite de ta part, ton père sortait le chèque pour être sûr que ça ne se sache pas, que ça ne ruine pas l’image parfaite qu’il fallait que tu montres à toute la société.
Mais un beau jour, alors que tu étais âgé d’un peu plus de 21 ans, tes doutes sur tes parents se confirmèrent. Tu reçus un appel d’un numéro inconnu, comme à ton habitude tu n’y répondis pas. Mais le correspondant avait laissé un message sur la messagerie. Tu pris quand même la peine de l’écouter. A vrai dire ça allait changer ta vie. Au bout du fil, un jeune homme, du même âge que toi, se présentant comme étant le bébé avec qui tu as été échangé à la naissance. En à peine 30 secs ta vie bascula. Tu rappelas directement le numéro inconnu pour avoir plus d’information sur l’identité de la personne. Tu fis un tour sur les réseaux sociaux pour trouver une trace de cette personne et en effet sa ressemblance, avec ce que tu considérais comme ta famille, était flagrante. Le jeune homme n’avait donc pas menti. On peut dire que cet évènement n’a guère arrangé les relations avec tes parents. Tu te souviens mots pour mots des paroles que tu as lâché le soir à tes parents lorsque vous étiez en train de manger. « Vous comptiez me le dire quand que j’ai été échangé à la naissance. Ah moins que papa ait encore réglé ça avec un chèque pour que ça passes sous silence » balanças-tu, sur un ton sec comme à ton habitude, en plein repas. Des réflexions qui n’ont bien sûr pas appréciées tes parents. Le climat qui était déjà très froid est devenu complètement glacial. Tandis que tu ne décrochais plus un mot à tes parents, tu étais toujours en contact constant avec celui avec qui tu as été échangé. Tu voulais connaître tes vrais parents, les rencontrer. Tu n’exposas même pas cette idée à ton père et ta mère au risque de déclencher une troisième guerre mondiale. Malheureusement tes vrais parents ne voulaient pas te rencontrer, pour toi tu étais pratiquement sûr que ton père leur avait fourni un bon chèque comme il le fait tout le temps pour ne pas faire remonter tout ça. Malgré ça, le jeune homme qui t’avait contacté t’affirma qu’il allait à Harvard à la rentrée 2015. C’était du pain béni pour toi, tu commenças alors à monter ton dossier d’admission pour Harvard. Ca te faisait une couverture parfaite pour toi, tu quittais San Francisco, tes parents pensaient que tu avais enfin pris une vraie bonne décision en choisissant de suivre les cours d’économie. Alors qu’en réalité tu avais un tout autre objectif en allant là-bas. C’est donc en septembre 2015 que tu débarquas à Harvard.