Count On Me • Grayson & Silas

Je n’en reviens toujours pas… Elle m’a fait la meilleure pipe de ma vie pour me laisser sur le carreau, sois disant vouloir prendre son temps. Je déteste ne pas être en mesure de terminer ce que j’ai commencé, surtout lorsque ça s’appelle sexe et c’est exactement ce que Serah a fait. Elle a essayé par tous les moyens possibles de me faire tomber dans ses filets, et ce, pendant des mois sans que je ne succombe et voilà que je suis prêt, elle veut prendre son temps. Et ce soir, j’aurais pu aller me trouver une proie pour combler le vide qu’elle a créé en moi, mais non, j’ai préféré t’appeler toi, mon meilleur pote, parce que je sais que tu vas comprendre ma frustration. Et ensuite, on va sortir en boîte, aller draguer ces jolies créatures. C’est ce don, j’ai besoin. Et quoi de mieux que passer une soirée avec son meilleur pote ? On l’a toujours dit, toi et moi…  bros before hoes. Je souris lorsque tu me dis de venir te trouver m’habillant d’une façon plus descente après m’être rapidement lavé. Désormais, avec toi, je sais que la soirée allait être légendaire et qu’on allait s’en souvenir longtemps. C’est toujours ainsi, avec nous, non ? « J’te jure Gray… Cette meuf, j’vais finir par te la baiser tellement fort qu’elle ne va rien comprendre. » Voilà les premiers mots que je t’ai dit, pénétrant dans ta demeure. « J’ai la queue en feu… Faut que j’remédie à ça, donc ce soir, on sort, mec ! » Je te regarde, plus sérieux que jamais.

En arrivant chez toi, je n’avais même pas remarqué que tu avais simplement une serviette alentour de la taille. Bon, il faut dire que dès mon arrivée dans ta chambre, je me suis laissé échoué sur ton lit en regardant le plafond. « J’sais pas bordel, mais ça me fou en rogne, si tu savais! » Dis-je pour toute réponse à ta question. Par contre, en relevant les yeux, je n’ai pas manqué une seule seconde du spectacle se déroulant devant moi. Parfois, je me dis que c’est vraiment une foutue perte d’hommes, lorsque je te sais hétéro. Mes yeux suivent tes mouvements, détaillant tes muscles à la recherche d’un pantalon à te mettre. Tu pourrais rester dans cet accoutrement aussi, aucun souci avec cela. « Ouais et toi aussi tu vas prendre cher, si tu t’habilles pas. Tu t’es vu l’corps ? Pas surprenant que les meufs bave devant toi. » Je me fous une claque mentale pour arrêter de te regarder comme si j’allais te bouffer et souris avant de répondre à ta question. « Tant qu’il y a d’la meufs et de l’alcool, j’suis pas trop regardant… Bon, elles ne doivent pas être moches, mais tu comprends.» Je me lève et me dirige vers ta penderie pour te sortir un jean et te le lance. « T’es plus pour une ambiance tranquille, électrique ou extravagance ? » Cela allait me dire si on sortait dans un bar, une boîte ou simplement aux danseuses.

L’éviter… C’est assez difficile à faire. Cette fille, je l’ai dans la peau. Elle m’obsède et ça, c’est sûrement puisque je n’ai pas encore réussi à me la faire. Une fois que je l’aurai baisé, tout redeviendra à la normale. Toutefois, avant de l’attirer sous mes draps, je me dois de me changer les idées et heureusement, tu es là pour ça. Je sais que la soirée sera agréable et déjà ça commence bien pour mes yeux. « Mon succès se résume à me faire planter là, alors y a rien à dire… Allons dans un pub dans ce cas. » Un ou plusieurs verres de bière, j’opte pour la deuxième option, et ce, dans le calme le plus totale, nous fera le plus grand bien. De plus, je pourrai mater à ma convenance la jolie barmaid qui travaille d’habitude ce soir la semaine.

Fin près, nous nous dirigions au point de destination en parlant de tout et de rien. Blaguant sur de multiples sujets avant que je ne m’installe à une table où une jolie demoiselle, vienne nous demander ce qu’on allait prendre. Commande passée, je regarde son joli petit cul, alors qu’elle repart vers le bar, pour te regarder par la suite. Mais soudaine, une femme attire mon attention. « Gray, t’as une touche ! » La femme en question te regardait assez ouvertement. À mon avis, elle voulait bien faire de toi son casse-croûte. « J’peux te débarrasser d’elle, si tu veux ! »

Pourquoi suis-je toujours capable de repérer les meufs qui s’intéresse de près ou de loin à mes potes, mais jamais celles qui me zieute ? Probablement parce que j’aime choisir mes conquêtes. Mais là encore, cette femme te regardait depuis que nous nous sommes assieds, verre en main. Évidemment, je me proposai pour faire en sorte qu’elle te lâche, mais je me mis à rire lorsque tu me dis que je pouvais, que c’était moi le frustré ce soir. Pauvre Grayson… Si tu savais ce que j’avais en tête, tu ne m’aurais pas dit ça. « J’en ai rien à faire d’elle. Je ne serais pas été à sa rencontre, en fait, j’avais une toute autre tactique en tête pour la faire fuir. Sauf que tu n'aurais pas aimé ! » Je porte mon verre à mes lèvres et en bois une gorgée sans te quitter des yeux, le sourire narquois au visage. Ce sourire qui me définit si bien. « Bref, j’te ferai pas fuir non plus, hein! T’as l’air bien tranquille ce soir. Qu’est-ce qui se passe ? » D’habitude, il est toujours un peu plus énergique, là il a l’air amorphe, comme si c’est batteries étaient déchargées. Mes sourcils se plissent et je te regarde plus attentivement, essayant de voir ce qui ne va pas ou plutôt ce qui se passe avec toi. S’il n’a rien, je vais devoir faire en sorte que tu t’amuses ce soir. On est là pour ça, non ?

Je regarde nos doigts entrelacés, choqué que tu aies commis ce genre. Je ne m’en attendais tellement pas. Je te regarde d’une façon amusé à ta connerie tout en secouant la tête. « On s’en fou. J’pense que t’es plus rien pour elle… À moins qu’elle veuille m’arracher la tête pour t’avoir que pour elle. » Et je souris largement en imaginant la scène tout juste avant de porter mon attention sur toi, te demandant ce qui n’allait pas. Une nana? Je sais même pas de qui tu parles et je suis soudainement très intrigué, mais je suis là pour te remonter le moral et te faire changer les idées. C’est bien ça, le rôle d’un meilleur pote, non? « J’veux bien te changer les idées, dude, mais il va nous falloir de quoi de plus fort! » Je fis signe à la serveuse et lui demanda sa meilleure bouteille de whisky. Je sais qu’on va passer au travers de toute façon, autant l’avoir pour nous, toute suite. Je nous sers un verre chacun et laisse la bouteille à côté pour que tu puisses toi-même te remplir à ta convenance. « Bon, raconte moi tout. Sinon, j’te fais boire, jusqu’à ce que tu parles tout seul! » Bon, je n’allais pas l’obliger non plus s’il ne voulait pas en parler, mais s’il lâchait le morceau, je suis certain que ça pouvait lui faire du bien. « Sinon… un bon vieux jeu d’alcool pourrait te faire tourner la tête. J’te lâcherai pas Dude! J’suis là pour toi, ce soir! » Je prends mon verre cul-sec et m’en sers un autre automatiquement, histoire de l’encourager à faire pareil.