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Que voulait dire aimer ? Louison n’en savait plus trop rien, l’amour, c’était désormais un vulgaire tas de ronces enchevêtrées qui piquait sa race. Enzo n’avait pas totalement tort, il était sûrement trop tôt pour parler de ce sentiment incompréhensible. « Chut ! J’en sais rien de ce que je ressens pfff, tu m'emmêles les pinceaux ! » La jeune femme se livra ensuite sur ses consommations excessives et entendit l’allemand lui confier avoir traversé l’identique dans le passé. Le jeune homme s’ouvrait une fois de plus, permettant à Louison de mieux comprendre ce qu’il était aujourd’hui, dans le présent. Il était si difficile de croire qu’une simple nénétte avait pu le blesser aussi profondément. Un faible rictus de compassion s’infiltra sur le visage de la blondinette « C’est trop tard gars, on est dans le même bateau maintenant » déclara-t-elle en riant pour dédramatiser leur situation. Elle promit ensuite au bel âtre de freiner ses comportements dangereux et le guida jusqu’à la salle à manger pour servir le boeuf qui avait mijoté de longues heures. « Je voulais un régiment de mecs sexy ce soir et je me retrouve qu’avec toi, j’suis dégoûtée » plaisanta-t-elle en envoyant son doigt d’honneur à Enzo « J’ai pas trouvé mieux en gants de cuisine sorry » De nature très curieuse et parce qu’Enzo l’intriguait toujours autant, Louison l’interrogea sur le déroulement de ses journées en utilisant un brin de provocation. Alors, comme ça, il cherchait du travail ? Sortez le champagne ! La française écarquilla grand ses yeux à cette annonce, toujours de manière exagérée et s’arrêta net de manger quand il lui parla de leur coucherie. Ses joues s’empourprèrent et ses doigts fusionnèrent avec ses couverts pour canaliser la chaleur qui l’envahissait subitement. Il était sérieux ou quoi ? Il se moquait d’elle ? Oui, il se moquait d’elle puisqu’il venait d’éclater de rire. Louison s’esclaffa elle aussi en basculant sa tête en arrière. Néanmoins, pour elle, c’était vrai, ce qu’elle avait vécu avec lui cette nuit-là lui manquait. « Hum, ça m’fait pas forcément rire. Je veux dire… C’est réciproque personnellement et c’est une des raisons qui me conduit à penser que je ne suis pas prête pour cette relation exclusive… » Louison baissa les yeux vers son assiette et continua de manger en faisant le tri dans ses pensées « T’es sacrément bien foutu pour un allemand… Enfin, je veux dire, quand j’étais gamine, que j’allais dans le sud de la France, j’en voyais souvent, mais c’était des géants tout sec ou avec une bonne brioche. Et attends, avec en bonus le tue l’amour très célèbre, les chaussettes dans les sandales ! Comme les british là ! » Louison pouffa de rire et secoua sa tête en repensant à ce cliché qu’elle venait de formuler. « Excuse moi, t’façon j’suis sûre que tu vas sur des plages naturistes toi, pas besoin de chaussettes » tenta-t-elle de le taquiner en sourcillant pour le faire sortir de ses gongs. Louison s’enfila plusieurs verres de rouge et ne termina pas son assiette beaucoup trop copieuse « T’as raison, j’ai abusé dans les quantités » dit-elle en soupirant et posant ses mains sur son bidon « Ça manque d’ambiance, musique ??? Faut bouger pour éliminer tout ça ! Debout ! » La blondinette se leva aussitôt de son siège et appuya sur son iPod relié à des enceintes. Sa playlist totalement bordélique démarra par du Bruno Mars avec 24k Magic. Louison commença à remuer son popotin autour d’Enzo et lui fit signe de se lever « Montre moi tes talents cachés coeur de pierre ! »
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