THOMAS PRADA ► dave franco

(un) né à milan dans la famille prada, aisée et bien trop connue pour rien à ton avis, t’es pas très argent, modeste, sans aucune démonstration d’argent. tu considères que l’argent dont tu n’as pas besoin doit servir pour des choses utiles et construire l’avenir de la famille que tu rêves d’avoir. ou juste pour t’acheter des figurines pop pour emplir tes étagères qui envahissent chez toi. (deux) parents séparés quand tu n’avais que cinq ans, pas le droit de choisir, surtout pas assez grand pour comprendre, ballotté entre ta mère et ton père, ça t’a affecté, tu refuses de faire subir ça à tes futurs enfants, bien trop naïf et fidèle pour notre époque, peut-être. juste aussi fleur bleue qu’une femme et aussi innocent qu’un enfant de huit ans, comme ton âge mentalement. (trois) ton père est décédé en avril 2017, le premier héros de ta vie, malgré ses absences, dans ton enfance, mort d’un cancer, t’espères que c’est pas héréditaire, au fond. tu voudrais pas choper un cancer et mourir, seul, dans un hôpital froid en mangeant un steak cuit à point, froid. (quatre) tu crois au surnaturel comme les fantômes, les esprits, les aliens, les vampires en passant par les sorcières avec des pouvoirs magiques, tu persistes à croire que tout ça existe dans ce monde, un rêve de partir à la chasse aux spectres dans un lieu abandonné avec une histoire terrifiante. (cinq) t’es toujours un gros gamin au fond, un pet te fais rire, tes mal à l’aise devant des jolies filles et répondre au téléphone quand tu ne connais pas le numéro te fais simplement flipper, t’es même un peu capricieux et si on ne t’accorde pas d’attention tu es triste et malheureux, un véritable gamin. (six) tu as peur des chats, leurs pupilles qui bougent sans cesse, ce regard de serpent, les griffes qui sortent quand bon leur semble, tu n’aimes pas les félins, autant que tu détestes ta sœur (willow) avec qui tu as participé à une émission de tatouage débile en début 2017 où elle t’a fait tatouer un chat sur ton torse, et toi une araignée sur elle. vous avez même pas gagné et tu sais maintenant qu’elle ment quand elle te dit je t’aime, sorcière. (sept) les femmes te terrorisent, tu as peur de leur regard, de leur regard envoûtant et le parfum féminin que tu sens de bien trop loin, peur qu’on te rejette parce que tu n’es pas spécialement beau, que t’es pas forcément cool, tu n’oses pas, tu n’y vas pas, vers les filles. tu es puceau, encore, seulement parce que t’as cette lubie d’attendre la bonne, tu y crois, à cette vraie histoire d’amour qui dure jusqu’à la mort. où jusqu’à qu’elle pense que tu t’intéresses à une autre femme dans la rue alors que tu regardais juste sa manière étrange de marcher les pieds en canards. (huit) tes parents sont italiens, des milanais, tu parles italien couramment, après y avoir vécu toute ton enfance, avant de partir suivre ta fratrie à boston pour suivre tes études, tu es parti avec willow, quand t’avais 16 ans, ça fait maintenant 6 ans que tu as découvert in-n-out et que tu fais plus de sport pour évité d’être très rond. (neuf) tu t’es mis à la guitare récemment, pourquoi faire. tu n’y arrives pas bien, trop fier pour prendre des cours de guitare, il va sûrement falloir, la musique te berces, t’as voulu trouver une échappatoire et toi aussi, réussir à faire quelques notes (pour choper des meufs). (dix) tu as passé quelques années à mentir sur toi, sur des jeux en ligne ou des forums, tu parlais à des gens pensant te connaître par cœur sans savoir que tout ce que tu pouvais leur dire, étaient monter de toute pièce, fake photos, fake noms, ça te donnait l’impression d’une vie sociale cool et d’être intéressant, certes virtuellement, mais c’était bien. (onze) tu aimes jouer aux jeux vidéo, tu aimes de tous les styles, autant d’aventure, des fps façon call of duty ou des mmorpg, tu veux en faire ton métier, travailler dans cet univers, loin de ton nom de famille. t’es en étude multimédia, quatrième année, maintenant. (douze) tu ne veux pas être dans une case, impossible. on ne peut pas te mettre dans une case prédéfinie pour vivre dans un manque d’originalité flagrant. tu es fou, différent, peut-être, étonnant, sûrement. mais pas comme tout le monde, non. t’es pas ce beau mec qui chasse des filles en soirées, tu ne sors même que très rarement en boîte de nuit ou dans des bars, t’aimes pas ces filles superficielles d’instagram, t’aimes pas les talons, t’es plutôt fille en basket, toi. tu mets au moins 15 minutes pour te brosser les dents, pas moins, pas possible. (trize) tu peux être aussi colérique que doux, c'est le paradoxe, le théorème thomas, c'est aussi facile de t'énerver que de te calmer tout seul, pour rien, dans tous tes états pour avoir perdu tes écouteurs, par exemple. (quatorze) t’es sportif, le sport te défoule, aussi, de tout, de rien, tu pousses pas de la fonte à la salle, tu préfères jouer en équipe, courir derrière un ballon ou une raquette à la main, aller voir un match de tennis féminin et juste fermer les yeux, ou alors assister à un match de basket hyper attendu et potentiellement ne rien comprendre et te lever en même temps que les autres sans savoir pourquoi, parce que t’étais en train d’acheter de la bouffe au stand. (quinze) harvard, t’a quatrième année, en multimédia, pour devenir game designer, ce qui signifie que tu sais dessiner et que pour rentrer à harvard tu as glissé un dessin du doyen faisant un signe de main oncle sam avec écrit « i want you » tu sais pas si c’est bien passé où même si il l’a vu, mais tes notes ont sûrement dues beaucoup y jouer. tu es pas mauvais, pas excellent non plus, tu t’investis, tu aimes ce que tu fais, autant que tu aimes te trimbaler dans l’université, t’asseoir sur un banc et faire des plans sur la comète pour savoir comment tu peux aborder cette jolie file là-bas avant qu’elle parte de ton champ de vision et que tu ne le revoies jamais.