DINAS + Behind the scene.

J’suis pas douée avec les sentiments, avec les mots, avec les autres. J’suis pas douée mais si tu m’aimais vraiment alors pourquoi t’as pas su m’aimer à ma façon ? Pas la plus belle, pas la plus droite mais la plus vraie. Non, toi tu voulais absolument t’enfermer dans la petite case de l’amour parfait crée de toutes pièces, tu voulais une histoire d’amour que les livres aiment bien décrire. Mais c’est pas ça l’amour, l’amour le vrai c’est ce qu’on en fait, c’est un combat sans fin dans lequel on aime prendre des coups. On aime en donner. C’est ça l’amour chez moi, le feu et le sang, les pleurs et les rires parce que le bonheur infini n’existe pas. Je serre les dents, triste réalité.. Pourtant j’aurais aimé l’avoir fait. T’aimer. Pourtant t’as compté très fort, tu comptes encore et c’est sûrement pour ça que je peine à te redonner ta liberté. Quelque part, je t’enferme dans tes vieux démons, ceux que j’ai moi-même construit et je t’empêche d’oublier. Une réponse à mon baiser, ton corps qui monte sur le mien et je sens déjà que t’as envie de moi. De nous. Ma langue se liant à la tienne, mes yeux cachés par mes paupières pour réinventer un monde. Et je décolle ma bouche de la tienne, je laisse retomber ma tête sur l’oreiller en reprenant mon souffle. - Attends.. Mes iris verdâtres cherchent les tiens, la poitrine dansant au rythme de mes battements de cœur. - Tu m’as promis de pas m’utiliser comme une poupée gonflable ce soir. Toi aussi t’es de ceux qui tiennent pas ses promesses ? Toi aussi tu fais partie de ceux qui n’aiment que mon corps, qui me touchent sans aucun sentiment. - Tu m’as mentis ? Mes mains sur tes bras retombent contre le matelas. Déçue. Si tu me veux ce soir, faut que tu me veuilles bien. Que tu me fasses l’amour, comme avant ou rien.

Je continue à l’embrasser, le cœur battant à une vitesse folle et ça me fait chier parce que je me retiens. Oui, je me retiens pour ne rien faire d’illogique, quelque chose que je pourrais regretter plus tard. Et tu finis par stopper tout, me regardant comme si une trompe me poussait à la place du nez. Je grogne lorsque tu prends la parole. Oui, je sais que j’ai promis, tu n’as pas besoin de me le rappeler. « Comment veux-tu que je t’aille mentis, alors que je ne t'ai pas touché? » Je la regarde, la surprise déformant mes traits avant de continuer. « C’est certain que je te veux. Là, tout de suite, mais si je ne t’avais pas fait la promesse, tu serais déjà en train de gémir sous mes coups de reins. » Je me relève, pour me placer d’une façon plus descente à tes côtés. Elle a le don d’agir en tue l’amour, celle-là. J’étais bien collé à son corps, sa chaleur m’envahir lui accordant un baiser enivrant. Par contre, ça ne veut pas dire que j’allais la forcer à quoi que ce soit. Je me décale d’elle et soupire lourdement. Voilà une autre raison, tu ne me fais pas confiance. Tu aurais pu attendre de voir ce que j’allais faire avant de tirer des conclusions beaucoup trop hâtive. « C’est beau la confiance, hein. Mais c’est beau, j’te toucherai plus sans ta permission. » Ma voix était méprisante, cette fois-ci. Je me tourne sur le flanc, la regardant et ferme de nouveau mes yeux. « Tu peux dormir, j’te violerai pas! Bonne nuit, dors bien. » Je n’ose même plus la prendre dans mes bras. On ne sait jamais. Peut-être qu’elle va croire à autre chose ? Peut-être qu’elle va penser que je suis sur le point de passer une nouvelle fois à l’attaque pour la baiser.

J’avais tout fait cessé. Le désir, l’envie, l’étreinte charnelle. Tout. J’avais prédis tes gestes avant même que tu les fasses et peut être que j’avais eu tort cette fois. Peut-être que j’ai parlé trop vite. Les paroles venimeuses descellent tes lèvres, tu te laisses glisser doucement sur le côté en m’abandonnant complètement. Plus aucun geste, même plus un regard et une invitation à m’endormir aussi seule que si j’avais été chez moi. Comme si tu n’étais même plus là. Je me tourne sur le côté, levant la tête pour la poser contre la paume de ma main. - Arrête de faire ton susceptible.. Je lâche en faisant la moue. Me rapprochant encore un peu de toi, rapprochant mon visage jusqu’à ce que mon nez touche le bout du tient. - J’ai pas dit que je voulais pas que tu me touche. Sifflais-je alors que tu ouvres les yeux. Le regard accroché au tient, je laisse glisser mes ongles le long de ton épaule, ton bras jusqu’à ta hanche. - Je veux juste que si tu le fasses.. Que tu le fasses bien. J’appuie sur ton épaule assez fort pour te faire basculer sur le dos, grimpant sur toi en prenant la place que t’avais juste avant. - Je veux pas que tu me touches comme tu les touches toutes. Non, je veux que tu redécouvre ma peau comme si c’était la première fois. Comme la première fois. J’attrape ta main, la posant contre ma clavicule sans la relâcher. Et je la fais glisser le long de mon corps, encore et encore jusqu’à ma cuisse. - Alors, fais le. Murmurais-je sur une mèche de cheveux à peine séchée qui s’envole sous mon souffle.

Je ne peux pas arrêter de faire mon susceptible, je suis fait ainsi. Et tu dois être bien placé pour le savoir, tu me connais par cœur. Malgré tout, je ne me justifie par, je me contente de garder mes yeux fermés, ça ne sert à rien. J’ouvre finalement mes yeux et te regarde, une expression du visage indéchiffrable. Tu ne peux pas me demander de faire ça. Premièrement, parce que je ne sais pas comment faire, le faire bien. Je ne savais même pas que je le faisais mal, jusqu’à ce que tu me le dis. Et mon corps se crispe… Que je te touche, d’une façon différente des autres. Comment veux-tu que je fasse ça ? Ça fait sept ans que je n’ai pas touché une femme comme je te touchais avant. Et je n'en serai pas capable, si je ne suis pas amoureux. Tu n’as pas l’air de comprendre que pour moi, c’est que du sexe. Ta main agrippe la mienne pour la faire glisser sur tout ton corps et moi, je reste comme ça, béat, même si c'est courbes sont sublimes et vraiment agréable à caresser. Par contre, une fois ma main sur ta cuisse, je hausse les épaules et je m’apprête à dire quelque chose que je risque de regretter, mais j’ai toujours été franc avec toi, ça va continuer. « J’ne pourrai pas te toucher comme tu le voudrais Dina. Je ressens rien d’autre que de l’attirance physique pour toi. » Alors, laisse faire ma grande, ça sert à rien. « C’est la seule chose que tu peux tirer de moi, mais t’as pas l’air de comprendre. » Et ce n’est pas faute d’y avoir répété. « J’peux y aller plus lentement, moins pressé, mais c’est tout ! » Est-ce que j’aurai droit à des représailles ? Une gifle ? Peut-être que tu vas m’insulter ou pire encore, mais je ne peux pas faire des miracles, non plus.

Je sais pas pourquoi j’avais ce foutu besoin que tu m’aimes encore. Même un peu, même un rien mais tant qu’il reste des traces moi ça me va. Peut-être parce que je sais que personne ne sera assez bien, assez bon pour me donner tout ce que toi tu m’as donné, pour m’aimer aussi fort, aussi bien. Peut-être que j’ai besoin de ressentir ça parfois, que j’ai jamais eu la chance de connaître l’amour. N’importe lequel, que ce soit maternel, paternel, fraternel. Rien ni personne ne m’a aimé comme toi. Et j’suis trop habitué au mépris et à l’ignorance, j’ai trop connu que ça que j’ai jamais su comment te rendre cet amour. Je peux rendre le mal, je peux rendre le malheur, je peux rendre la déception aussi fort qu’ils puissent exister.. Mais pas l’amour bordel. Alors j’essaye de déceler qu’une poussière de tes sentiments d’avant mais rien. Toujours rien. Et les mots qui dégoulinent férocement de tes lèvres me refroidissent, me tordent l’estomac de l’ampleur de leur vérités. Je déglutis, le regard qui se perd un peu partout sur ton torse pour ne plus affronter tes yeux. J’humidifie mes lèvres le cœur serré et me lève finalement d’au-dessus de toi. - D’accord Silas.. Je souffle seulement, venant me rallonger trop près du nord comme pour te fuir. Les deux mains sous ma joue, je pose ma tête dessus en laissant échapper un mince soupire. - J’ai compris maintenant. Que je dis tout doucement, fermant les yeux.

Est-ce que j’ai trop parlé ? Est-ce que j’ai perdu toutes mes chances de pouvoir de nouveau toucher à son corps de rêve ? Je pense bien que oui, surtout avec sa réaction. Elle semble déçue que je ne veuille pas lui faire l’amour, mais merde, je ne l’aime pas. Du moins, pas comme elle voudrait que je l’aime. Je ne suis plus ce bon petit Silas qui voulait lui décrocher la lune. Elle m’a trahi, nous avons grandi, nos chemins se sont séparés. Elle aurait dû y penser avant de commettre ce geste. Pour moi, c’est de la baise et rien de plus. Et déjà que je ne lui dis pas tout simplement non, c’est déjà un très bon début. Je pourrais refuser absolument toutes ses avances. Oui, j’aurais pu lui mentir et être doux pour obtenir ce que je voulais, mais à quoi bon ? Ça ne serait pas fair-play et ce n’est pas mon genre de mentir pour baiser. « Dina... Tu peux essayer de me comprendre, au moins ? » Je soupire et colle mon ventre contre son dos, ma main sur sa hanche descend tranquillement vers son intimité, essayant du mieux possible de s’y faufiler pour aller jouer avec son bouton d’amour. « C’est toi qui le sais, si tu veux passer à côté d’un bon moment excitant. » Je lui donne un baiser dans le cou, puis un autre et ainsi de suite, tout en continuant mon petit manège entre ses jambes. Je ne me sers pas d’elle comme une poupée gonflable, si ce n’est qu'elle qui ressens du plaisir, après tout.