ELIJAH SUMMERS ► Jensen Ackles

Aujourd'hui, Le doyen a encore décidé d’effectuer un speech concernant les maisons. J’ai jamais vraiment aimé ce genre de rassemblement à la con. J’ai d’ailleurs jamais su comment faisait ce bon vieux Julian. Faut dire qu’en ce moment, il ne fait que ça nous rabattre les oreilles avec la fermeture imminente des maisons. Si ce n’est dire qu’il ne fait que ça et de plus en plus souvent. Le pire dans tout ça, c’est qu’à chaque fois, je me pointe à ce genre de meeting absurde. Et puis ça dure toujours des heures... Très loin d’imaginer être le seul à s’y faire chier, et à ne jamais rien y comprendre, je suis un enfant grandeur nature alors ce que les vieux racontent, je peux vous dire que ça me passe très sérieusement par dessus la tête. En plus, en général y’a jamais personne qui rit beaucoup dans ce genre d’évènements. Les gens restent de marbres pendant deux heures, peut-être plus, je ne sais jamais trop, mais ils n'ont pas l'air de s'amuser. Je me demande pourquoi on revient à chaque fois, alors qu'en soit faut dire que c’est pas ce qui va nous empêcher de faire la fête.

C’est pourquoi quand j’ai estimé leur avoir consacré assez de mon temps, j’ai délaissé délibérément ces orbes hétérogènes qui m’ont ainsi juger sans vergogne. Toujours sur le visage ce même air moqueur et narquois. Parce que bon faut dire que c’est ma marque de fabrique. Sans une ni deux, j’ai tourné à le dos à cette foule qui m'accompagnait depuis peu dans cette salle tant ils sont tous plongés dans une discussion dont j’ai assez écouté les propos. Et a vrai dire, rien de vraiment intéressant n'en ressort, mais c’est là une occasion en or que d’analyser comme ils parlent ; le jeu d’acteur de certains ; observant les faux semblants, prêtant attention aux allusions quelconques, écoutant les ironies et surtout le sous texte des mots que tous emploient. Se rendant rapidement compte que toute la conversation n'est que le théâtre de coqs de basses-courts cherchant à se dominer. Sous les sourires et les paroles anodines, chaque syllabe claque et cherche la supériorité.

C’est la tête haute et la clope au bec que je me tire de cet endroit. Parce que s’il faut encore que je me tape une heure de monologue, je sens que je vais surement péter un plomb. Pour résumer la situation, après avoir perdu mon temps  écouter le discours du doyen, je ne suis que plus indigné encore devant la réaction que peut entraîner un comportement tant indécent.. Kidnapper, Agresser pour se faire entendre ? Et puis quoi d’autre encore ? Tuer. Quand bien même, ils n’eurent pas eu la vie qu’ils voulaient en arrivant à Harvard, la faim justifiait-elle les moyens ? Surement pas. Alors à mes yeux, ces quatre imbéciles ne sont rien d’autre que des rebuts de la société, des imbéciles comme je l’ai déjà dit. Peut-être que j’aurai du rester à Juilliard ?

Oh putain ouais. Depuis le temps que j’attendais ça, pouvoir participer au Spring Break de Harvard…  Quitte à devenir Américain autant s’intégrer pleinement à ce que nous propose la culture local non ? Alors du coup, pour être totalement honnête quand j’ai vu ça, je me suis dit “Qui dit Spring Break dit Soirée ;  qui dit Soirée, dit Julian & Elijah…” Enfin c’est ce que j’ai cru, du moins à première vue. Qu’est-ce qui aurait pu me laisser penser à croire que ce débile, se trimballerait sa copine au Chili ? Sara… Qu’est-ce qu’elle pouvait me faire chier celle là… Entre sa fâcheuse tendance à coller l’autre demeuré peu importe où il allait et celle de laisser ces culottes traîner un peu partout. Enfin bon espérons qu’elle me gâche pas trop mon voyage.

Bon c’est le 3ème jour depuis qu’on est là, et les deux tourtereaux commencent sérieusement à me les briser. Bras dessus, bras de dessous… Beurk. Est-ce qu’on est vraiment venu là pour ça ? Franchement que Dieu me vienne en aide parce que là, c’est trop. Heureusement que les Chiliennes savent y faire niveau soirées parce que sinon “Bonjour l’ambiance”.

(Des traces d'humidité empêchent la lecture du texte. Les premières lignes sont illisibles.)

Je ne sais pas si c’est le fait que mes vacances aient été gâchées, le fait que mon frangin soit en train de broyer du noir, que les parents se soient inquiétés parce qu’on a failli y passer ou juste la mort de l’autre conne pas si conne que ça… Mais je n’ai plus le cœur à faire la fête. D’ailleurs j’ai pas non plus l’impression que coucher mes pensées sur le papier me permettra d’oublier cette expression sur le visage du Julian quand il est rentré. Ce sale con. Je suis pratiquement sûr que je me serai inquiété pour lui si l'inverse était arrivé. Mais lui il m’a juste regardé d’un air morose avant de se tirer dans sa chambre, sans prononcer le moindre mot. En y repensant, c’est peut-être moi qui ait été débile. Le voir revenir seul, les lèvres tremblotantes.

Ouais on peut dire que j’ai été con. Enfin. Pour sûr, en voyant Julian dans cet état là, quelque chose s'être brisé en moi. Les certitudes avec lesquelles j'avais mûri, celles que mon père m’eut inculqué… Tout ce qui étaient pourtant l’essence même de ma réussite, s’est tout simplement envolé avec le sourire de mon frère. Tout s'est passé si vite.

Et pourtant... c’est comme si il ne parvenait pas à en oublier le moindre détail. Lorsque que je l’entend en parler à Maman, à Papa, je revois encore chaque instant comme si j’en eus été spectateur. Chose qui est faux bien sûr.. Je (Ce passage est illisible).

“Hey Julian, t’en fais pas. Ce n’est pas de ta faute. Vous étiez juste au mauvais endroit au mauvais moment.” C'est la seule explication que j’ai trouvé de mieux à lui répondre et quelle sacré phrase de con. Comme si ce que j’avais dis, allait l’aider à aller mieux. Des fois tu ferais de l’a fermer Eli. Je ne sais pas combien de temps je suis resté figé. Peut-être parce que j’eus pris conscience de mon erreur, et de ce que je venais de dire…

Je ne sais pas si elle repose en pa (le reste du texte à été raturé) Si c’est certainement Sarah repose en paix.

Et dire qu’à mon âge je tiens encore ce satané journal. Sans doute parce que ça me permet de rester proche de Papa ? J’sais même pas pourquoi j'écris encore dans ce stupide journal. Qui a dit que relayer par écrit de tel souvenirs resouderait nos liens ? Ah ouais encore mon vieux.  Parce que comme il dit ” Fiston, au travers de tout ce que tu écriras, je pourrai t'accompagner dans les moindres étapes de ta vie.” Et-cetera Et-cetera…  Je fais pas en faire tout un plat comme a pu le faire Julian. Si c'est la tradition, je sais à quel point il tient à ce qu'elle soit respectée.

D’ailleurs en parlant de tradition, je sais que cela en est une que de faire partie de la prestigieuse Harvard University. Et pour sûr, le regard de mon paternel me le rappelle chaque fois que je daigne oser mentionner Juilliard et les programmes que j’ai l’honneur d’y étudier ; chaque fois que Julian nous fait part de son cursus universitaire. Heureusement que Madame Summers, enfin Maman est là pour me soutenir.

Du reste, je n’aurai sûrement jamais rejoint cette merveilleuse école si cela n’avait été pour mon Frangin. Fallait dire que n’ayant que 3 ans d’écart, Julian et Moi, on a toujours tout ce qu’il y’a de plus fusionnel. Alors c’est vrai que quand il me fait part des fêtes qui ont lieu sur le campus… Une part de moi est subjugué par ces étoiles qu’il arrive à me mettre dans les yeux, subjugué par cette idée que de laisser un peu de leste dans tout ce qui concerne les études. Et un peu plus s’amuser.  


Sur la recommandation de Miss Meryl Shepard, une des grosses têtes de Juilliard que Elijah Summers a pu prétendre aux tests d’entrée de Harvard.

Sans grande surprise, j'ai obtenu un résultat presque admirable de 2283/2400. Loin de moi, l’envie de me vanter ou quoi mais comme quoi le fait de travailler d'arrache-pied avait porté ces fruits. Je regrette néanmoins d'avoir planté sur les questions porté sur les Mathématiques. Mais bon, pour ma défense l’arithmétique n’eus jamais été mon fort. J’espère que Papa sera content maintenant.