BE YOURSELF + MEADOW

BE YOURSELF.
— with meadow.

Je me sentais seule depuis quelque temps, Maxime travaillait beaucoup et disons que cela me manquait particulièrement… En même temps, je ne pouvais surtout pas lui demander d’arrêter de faire ce qu’il faisait puisqu’il voulait ramasser de l’argent pour son fils mais surtout survivre dans l’immense ville qu’était Boston. Étant dans les couloirs de l’université, je dépose mon sac à main à mes pieds afin d’ouvrir mon casier jusqu’à entendre quelques ricanements qui se produisaient non loin de moi. Tournant la tête vers le côté droit, deux types se moquaient d’une blonde. Grinçant des dents, disons que je n’étais pas vraiment d’humeur à voir un tel spectacle. Sans prendre le temps de prendre mon sac ou de fermer la case, je marche d’un pas décidé jusqu’à me rendre à la hauteur de ces mecs qui semblaient sérieusement en train de rire sur n’importe quoi. « C’est bon, vous allez la lâcher un peu ? » Le premier mec tourne la tête vers moi avant de me regarder de haut en bas. Je le connaissais, nous avions déjà flirter tous les deux mais qu’importe, c’était de l’histoire ancienne. « Fermes-là Prada. » Arquant un sourcil, mon pied partait en direction de son entre-jambe et le voyant se pencher en deux, je fronce le regard. « Quoi ? T’as vraiment dit c’que je pense ? » Le poussant avec mon pied, il tombe vers l’arrière et décide de partir en courant avec son copain. Roulant les yeux, je me redresse pour tourner la tête vers Meadow. « Ça va ? »

(Invité)

Meadow était paisiblement en train de remplir son sac en bandoulière de bouquins en braille, son casier ouvert, lorsque deux petits cons s'en étaient pris à elle. Forcément, avoir son chien juste à côté d'elle, armé d'un harnais spécial pour chien d'aveugle, ne pouvait pas donner lieu à un autre résultat qu'à des moqueries sur sa cécité. Généralement, la jolie espagnole encaissait sans même sourciller... mais là, c'était trop. Ils se moquaient même de sa chienne husky, Milka, véritable acolyte des moments les plus désespérés de son existence. Cette dernière s'était d'ailleurs mise à grogner en sentant la blonde serrer les poings... mais à sa plus grande surprise, elle n'eut pas besoin d'intervenir qu'une demoiselle dont elle connaissait la voix intervint avant elle, se montrant particulièrement... persuasive. Meadow émit un petit rire juste avant que cette demoiselle ne se tourne vers elle, lui demandant si tout allait bien... ce qui lui arracha un sourire, alors qu'elle cherchait l'épaule de Willow pour y déposer sa main, signe de remerciement. Je crois que ça va beaucoup mieux... maintenant ! admit-elle en poussant un soupir de soulagement. Merci d'être intervenue... tu n'étais pas obligée tu sais. Il faudrait que j'arrive à être aussi persuasive que toi... ce serait l'idéal ! rit-elle doucement, se moquant d'elle-même.

(Invité)

BE YOURSELF.
— with meadow.

Par le passé, ça aurait été moi qui aurait pris la position de ces intimidateurs sauf qu’heureusement, le fait de ne plus être chez les Eliot m’avait donné un cœur et j’étais contente de ne plus faire partie de ces rangs… Cela devenait plutôt n’importe quoi et ça m’avait donné une conscience plus qu’autre chose. Certains me connaissaient, il ne fallait pas s’en prendre à moi puisqu’ils n’allaient pas ressortir de là vivant. Tandis que les deux voyous décident de quitter le couloir, ma tête se tourne vers la grande blonde en lui demandant si tout allait bien. Voyant qu’elle cherchait mon épaule, je regarde sa main en sentant que je me devais de ne pas bouger puisque j’avais entendu des vents au sujet de Meadow, la jeune femme qui avait perdu la vue. Disons que je me sentais mal pour la blondinette, sachant qu’elle n’allait plus voir toutes les précieuses choses que la vie avait à apporter. « C’est ce que je vois. » J’arrive par lui faire un petit sourire malgré tout. La jeune femme ne semblait pas montrer beaucoup d’autorité et c’est ce que je déplorais puisqu’il y aurait toujours quelques personnes pour s’attaquer aux plus faibles. Étrangement, je n’agissais pas comme ça avec une parfaite inconnue sauf que je me suis promis de ne plus la laisser seule avec ce genre de voyous. « Alors quoi, tu t’aurais laissée faire par ces deux brutes ? » C’est presque inacceptable quoi. Je me souvenais qu’à mon arrivée à Harvard, j’étais comme elle, à devoir me faire persécuter sauf que ce temps était terminé et j’adorais la nouvelle personne que j’étais devenue. « Allez, tu voudrais aller prendre un café ? » Je me surprenais encore plus puisqu’en temps normal, je serais partie pour vaquer à mes occupations…

(Invité)

L’autorité, Meadow la possédait… avant. Avant son accident, avant tout ce bordel. Mais désormais, elle ne possédait plus les armes pour se défendre face à la bêtise humaine, hélas. La jeune espagnole était d’ailleurs la première à le déplorer, même si, parfois, il lui arrivait de tomber sur des personnes suffisamment altruistes pour lui tendre la main… des personnes telles que Willow. En fait, j’avais envie de les insulter, de les frapper, de les pousser… je rêve d’avoir la possibilité de le faire à nouveau, tu n’imagines pas ! Mais je défends mon chien de bouger pour éviter qu’on ne m’oblige à la faire piquer, alors… soupira-t-elle en secouant la tête. Le pire, c’est que la jeune demoiselle ne baissait pas la tête et affrontait le problème d’une certaine manière. La rétorque n’était simplement pas encore au rendez-vous. Tu m’aiderais à savoir me défendre à nouveau ? proposa-t-elle, d’une voix douce et déterminée à la fois. Un savant mélange dont Meadow avait le secret, même si bientôt, le sourire qui étira ses lèvres apporta une large douceur à son visage. Trop de douceur, sans nul doute, de quoi pousser des abrutis à en profiter… Avec plaisir ! Mon chien ne te dérange pas ? Ça me permettra de te suivre sans problème…

(Invité)

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