trust me (adzio)

Ezio n'arrivait pas à garder la nouvelle pour lui, fallait qu'il en parle autour de lui. Pas à tout le monde, les personnes étaient sélectionnés avec soin. Il ne voulait pas que cette information ne fuite, surtout si le gosse n'était pas le sien au final. Montant rapidement les marches de la Dunster House, il se dirigeait vers la chambre de la blondinette avec la ferme intention de tout lui dire. C'était important pour lui de se livrer sur ses inquiétudes. Après tout, sa vie toute entière allait changer, il se devait de mettre au courant ses proches. Adria faisait partie de ses proches. Très proches même. Une fois devant la porte de sa chambre, il toqua à l'aide de son poing et attendis quelques instants que quelqu'un vienne lui ouvrir. « Ah .. heu .. j'ai dû me tromper, j'cherche une jolie fille moi. » dit-il en rigolant, pas vraiment conscient que ses mots pourraient blesser la mocheté qui venait de lui ouvrir. Il était fier de son commentaire macho et déplacé. La nana lui claqua la porte au nez, juste avant qu'il ne se mette à réfléchir. Comprenant qu'il s'était trompé d'étage, Ezio fit demi tour et alla rejoindre la bonne chambre. Il toqua une nouvelle fois et afficha un mince sourire en voyant la tête d'Adria se dessiner devant lui. « T'as changé de chambre ? » lui demanda-t-il, intrigué. Ezio n'était pas vraiment à l'aise là mais ne montrait rien du tout. Il paraissait détendu, comme d'habitude.

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TRUST ME
— with adzio.

Ezio voulait me voir et ça semblait vraiment important. Étant de nature très curieuse, j’ignorais ce qu’il avait en tête en ce moment sauf que je savais que cette nouvelle n’allait peut-être pas être bonne à avaler. Lui donnant rendez-vous à cette chambre qui était toujours la mienne à la Dunster House, j’arrive en premier avant de déverrouiller la porte et entrer à l’intérieur de celle-ci. Posant mes bouquins contre la table dans l’entrée, je prenais soin de retirer mes chaussures et marcher jusqu’à la cuisine. Je ne me sentais pas dans mon assiette ces temps-ci, j’avais toujours faim et en plus, je pouvais dormir n’importe quand et n’importe où… Ça devait être à cause de ma chimio qui prenait tout mon temps. Posant ma main contre la poignée du réfrigérateur, je prenais un petit quelque chose à manger jusqu’à sursauter quand j’entends les coups dans la porte. Lâchant mon sandwich, je marche d’un pas décidé jusqu’à la porte que j’ouvre sans perdre une seconde. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres quand je voyais Ezio apparaître dans mon champ de vision. « Laisse-moi deviner, tu t’es trompé de chambre. » Étant amusée par la situation, je me pousse pour le faire entrer à l’intérieur. Je lui fis la bise et décide de me retrouver à nouveau dans la cuisine pour reprendre mon sandwich et reprendre une nouvelle bouchée. « Tu veux quelque chose à boire ? »

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Adria voyait juste, elle commençait à trop le connaître, ce n'était pas bon du tout. Ezio esquissait un fin sourire avant de lever les épaules. « C'est d'la merde ta confrérie aussi, tous les étages se ressemblent. Je ne t'ai vu qu'une seule fois ici, je cherchais Louison. » se remémora-t-il sans la moindre émotion. Sa rupture ne lui faisait plus rien, ou du moins, il avait trouvé beaucoup plus préoccupant. Son ex s'effaçait des cases problèmes pour se faufiler vers les souvenirs. Adria le laissa passer et, machinalement, il entra dans sa chambre. Il referma la porte derrière lui et enleva sa veste qu'il balança là où il pouvait. « Nan ça va, j'ai mangé un truc vite fait. » Ezio s'approcha de la petite cuisinette de la chambre et vint poser ses coudes sur le plan de travail devant lui. « Ecoute Adria, faut que j'te dise un truc important, ça te dérangerait de ... lâcher ton sandwich et d'venir t'asseoir cinq minutes stp ? » lui demanda-t-il tout en allant lui-même s'asseoir sur le lit de la blondinette. Il attendit qu'elle vienne se poser juste à côté de lui pour commencer. « J'sais pas trop par où commencer. Célia, mon amie qui est décédée samedi soir .. est aussi une ex à moi. A chaque fois que j'revenais au pays pour les fêtes de fin d'année, je la voyais. Et .. j'te fais pas de dessin mais on couchait ensemble à chaque fois, c'était la solution de facilité pour moi, elle était folle de moi. J'la connais depuis que j'suis gosse. Sa mère m'a annoncé une nouvelle que j'ai un peu de mal à digérer. Elle a un fils, Milo, il est adorable ce gamin ... Il est né en septembre 2016 il me semble ... Si tu fais le calcul, neuf mois après les fêtes de fin d'années 2015 .. Adria, il a de très grandes chances que ce petit soit en réalité le mien. » avoua-t-il d'une traite, sans passer par quatre chemins. Il quitta son regard pour le poser sur le sol, un peu perdu face à la situation.

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Venant à parler qu’il s’était égaré dans les couloirs de la Dunster, un petit sourire amusé se dessine sur mes lèvres. « Arrête de te plaindre Scorsese, c’est la meilleur confrérie que tu ne peux pas avoir. » Étant dans la cuisine, je continue de manger mon sandwich en demandant au bel italien s’il voulait quelque chose mais sa réaction me fit réagir, comprendre que quelque chose n’allait vraiment pas bien. Déposant ma nourriture dans son emballage, je contourne le comptoir avant de marcher jusqu’au salon et de m’asseoir à ses côtés, un regard interrogateur. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Disons que je ne voulais pas l’entendre me dire qu’il avait aussi une maladie, comme la mienne puisque ça aurait m’aurait fait un poids de plus sur les épaules. Tandis qu’Ezio commençait à parler, je perdis petit à petit mon sourire, légèrement perdue. Jamais je n’aurais pensé que le beau brun allait m’annoncer une telle nouvelle. « Wow… » Le seul mot qui sortait de ma bouche et qui ne pouvait surtout pas aider ce dernier à mieux aller. C’était donc pour cela qu’il se déplaçait en Italie et qu’il avait sûrement penser me le cacher jusqu’à ce qu’il ne revienne au pays. Me mordillant la lèvre inférieure, ma main s’approche de la sienne pour la prendre et essayer de soutenir son regard qui déviait vers le sol. « Ez… » Soufflais-je d’une voix qui se voulait rassurante. « J’vais dire la même chose que tu m’as dit quand je t’ai appris pour mon cancer. Peu importe si ce petit est le tiens, je serai présente pour t’aider et te supporter. » Ezio était une personne qui était vraiment importante pour moi et je ne voulais pas qu’il puisse être mal dans sa peau après une telle nouvelle.

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Ezio ne mit pas longtemps avant de tout lui déballer. Il fallait qu'il lui dise ce qu'il avait sur le coeur, qu'il se libère de ce poids qui lui pesait depuis quelques jours déjà. Les mots sortaient tout seul. Plus il parlait et plus il se rendait compte de l'absurdité de la situation. Son ex était décédée, déjà là, son moral en prenait un coup. Mais en plus de ça, il était certainement le père d'un gamin d'un an et demi, un gamin qui n'avait rien demandé à personne. C'était compliqué pour l'italien. Il venait de perdre son couple et son futur bébé, voilà que le destin lui mettait un enfant sur sa route. C'était l'ironie du sort. Depuis dimanche, Ezio parlait par mails et par sms avec la mère de son ex, c'était important pour lui de garder le contact. Une fois avoir livré son coeur, il lâcha Adria des yeux et regarda le sol. La réaction de la blondinette ne se fit pas attendre. Un simple wow et un je serai là pour toi semblaient suffire. Ezio fronça les sourcils et la regarda du coin de l'oeil, il haussa ensuite les épaules et se leva du canapé. « C'est ... gentil Adria. » Il était perdu face à sa réaction, il ne s'attendait pas vraiment à ça. Ezio savait qu'elle avait un caractère très doux mais à ce point là, c'était un peu abusé. Soit, elle se foutait de sa gueule, soit elle était vraiment compréhensive. Le Student essaya de pousser le vice un peu plus loin et passa sa main dans ses cheveux. « J'vais surement devoir plier bagage et rentrer à Florence pour pouvoir l'élever dans son pays natal. » Ce n'était pas vrai mais il voulait voir jusqu'où Adria était gentille.

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