Les mots dépassent parfois la pensée || Rain + Alan

A toutes jambes, j'étais sortis du lieu qui accueillait la soirée d'ouverture pour la Rush Week. " Mais quel con ! ", pensais-je alors que je prenais à droite dans un couloir où je pouvais apercevoir la demoiselle au loin. " Rain ! Attends ! ", m'écriais-je pour qu'elle s'arrête mais sans succès. Soit ! Je rattrapais la belle au pas de course et vint me placer face à elle, essayant tout de même de garder une certaine distance pour éviter une éventuelle nouvelle violence de sa part. Je posais mes yeux dans son regard furieux, pendant plusieurs secondes, sans rien dire, comme pour sonder son état d'esprit actuel avant de finalement dire ce qui semblait le plus logique: " Je suis désolé, j'aurais pas dû dire ça... ". En effet Alan, tu n'aurais pas dû, cela t'aurait faciliter la soirée et surtout, tu n'aurais pas cette peur bien enfouis au fond de toi de perdre le lien qui t'unis à cette jeune femme à cause d'une stupide erreur.

@Rain S. Wilkins

Furieuse, tu l'es. Et heureusement, parce que cette emotion réussissait bien à en cacher une autre, que tu réprimais. Tu étais blessé.
Blessé par ses paroles, et encore plus blessé qu'il puisse le penser. Qu'il le dise devant d'autres personnes qui ne te connaissaient pas... Et qui devaient à présent, te prendre pour une chaudasse, allumeuse, avec des excès de violence.
Fuck.
Prenant rageusement ton manteau, tu le passe, ainsi que ton écharpe, tout en fourrant ton bonnet et tes gants dans ton sac. Vu comment tu te sentais maintenant, tu pouvais facilement, t'en passer et te chauffer avec ta propre rage.

Prête à sortir de la Mather house, la voix d'Alan te parviens du fond du couloir. Au lieu de te ralentir, ça ne fit que te pousser à accélérer le mouvement, accompagné d'un soupire, et d'un roulement d'yeux.
Non, tu n'as pas envie de lui parler, ni de le voir, ni d'en entre plus jamais parler.
Sauf qu'il t'oblige à faire les trois, quand il continue à te courir après,  puis s'arrête devant toi et... te demandes pardon.
Un rire monte de ta gorge. Peu amène. Crois t il vraiment qu'il suffit de le demander?
"D'accord" Réponds tu finalement, le contournant "Au revoir Alan" ajoute tu, d'un ton détaché.

Je me doutais bien que quelques mots d'excuses simplistes ne suffiraient pas à apaiser la fureur dans le regard de la jeune femme. J'y suis allé fort, beaucoup trop fort, et je le reconnais volontiers. Depuis, la colère en moi est redescendue et je m'en veux amèrement d'avoir osé dire une telle chose à une personne que j'apprécie beaucoup. Si elle voulait bien regardait à travers mes prunelles, plus en profondeur qu'elle ne le fait actuellement, elle détecterait sans aucun doute ce regret qui m'habite présentement. Mais au lieu de ça, elle préféra me contourner, ignorer mes excuses. Deux mots firent grimper une peur en moi, une peur qui me fit saisir la main de Rain dans la mienne avant qu'elle ne soit hors d'atteinte pour la retenir. " Au revoir ? Tu veux vraiment qu'on se quitte là-dessus ? ". J’espère bien que non parce que cela voudrait dire que les chances qu'on se recroise seraient très mince dans ce cas là. " Laisse moi m'expliquer au moins ! Après je te laisserais faire ce que tu veux, tu pourras m'engueuler, te barrer ou même me frapper encore plus violemment que tu ne l'as déjà fait ! ". Je lâchais sa main. Désormais, le choix est sien mais un de ces choix me décevrait grandement. Cependant, je ne pourrais m'en prendre qu'à moi... " Alors ? On va marcher un peu dans le froid ? ", lui demandais-je en lui présentant mon bras.

Pourquoi est ce que tu t'arrête? pourquoi est ce que tu le regarde lassé? Alors que tu aurais pu te remettre à marcher sans rien ajouter, Comme ça devrait se passer... ?
Adieux, peut être, lui aurait mieux plu ? T'empêche tu de demander.
Tu l'écoute cependant, te contentes de passer les yeux sur sa main, posé sur ton bras avant de revenir vers son visage sans rien ajouter.
"Qu'est ce que tu veux m'expliquer ?" Demande tu, en dégageant ton bras d'une secousse. "De pourquoi selon toi je serais une chaudasse ? Ou alors pourquoi tu t'es permis de me traiter ainsi devant tes amis ? " Il te propose de marcher, sauf que tu secoue la tête, croisant les bras sur ta poitrine " non ça va ici" Il fait froid, il fait nuit, et c'est assez désert pour que  personne ne fasse attention à vous. Ajoutons a ça le fait que, tu ne veuilles pas marcher avec lui, tu veux que ça finisse, qu'il parle, et que chacun parte de son côté.

Le doute n'est plus permis, elle retirait sèchement son bras de mon emprise, signe que sa colère n'est pas redescendue. Pas de marche dans le froid ? Très bien madame, on fera ça là ! Je n'avais pas franchement prévus de lui dire ce genre d'aveux mais la situation m'y oblige un peu. " Arrêtes Rain ! Je ne pense absolument pas ça de toi, c'est sous le coup de la colère ! ", me justifiais-je alors que je m'approchais un peu plus de la belle qui se tenait les bras croisés face à moi. Certes, ça n'excuse en rien mes paroles mais je veux qu'elle sache que cela ne reflétait pas du tout mon avis sur sa personne. " Je n'aurais pas demander un autre rendez-vous si je te prenais pour une meuf de ce genre là. Crois moi, ce n'est pas du tout mon style", lui fis-je savoir tandis que je m'approchais d'elle et poser une main sur son épaule pour continuer mon explication: " Je crois que notre jeu est allé trop loin Rain... Quand tu m'as ignoré, je l'ai mal pris, et encore plus quand je t'ai vu te rapprocher de Silas. ". Comprendra-t-elle l'allusion ? J'espere bien parce que je ne suis pas le plus à l'aise pour parler de ce genre de choses si elle venait à me demander des précisions.

Tu sais que t'es la, devant lui, alors que tu devrais être loin. Tu devrais partir, le laisser essayer de demander pardon et l'ignorer. Parce que ce qu'il vient de faire est extrêmement déplaisant. Et le goût amère que ça laisse dans ta bouche, refuse de partir, même quand il essaie de se justifier, affirmant qu'il te vois pas ainsi... Que c'est seulement la colère.
Well Fuck you .
"Notre jeu ? De quel jeu tu parles ? Et de quel second rendez vous ? T'en a miroité l'éventualité, comme tu le fais avec à peu près tout, mais tu ne m'as pas demandé de second rendez vous... C'est moi qui l'ai fait ! Tu ne m'as pas non plus demandé de suite, tu m'as reproché de parler avec d'autres, parce que je t'intéresserait... Puis, comme d'habitude, tu n'ose rien. Et quand je fais un pas vers toi, je viens te voir dans ta chambre et t'as une putain de meuf dans ton lit. DE QUEL JEU TU PARLE ? De celui où t'es jaloux de Silas, alors que je lui parles innocemment , et qui te permet de m'insulter ?"
Tu te tais, te rendant compte que tu t'es mis à haleter, et essaie de réguler ta respiration " oui en effet. C'est allé trop loin. "

Je l'écoutais attentivement, me signalant de façon quelque peu véhémente tout ce qu'elle me reprochait et je n'en revenais pas de tant d'incompréhensions entre nous alors que je jugeais notre complicité comme assez forte. Je la laissais vider son sac, évacuer une frustration dont je ne soupçonnais même pas l'existence, la laissant monter dans les tours sans répliques de ma part jusqu'à ce qu'elle en termine. Haletante, je laissais un silence entre nous, seule sa forte respiration se faisait entendre dans ce couloir désert. Du moins, jusqu'à ce que je décidais d'enfin ouvrir la bouche, ne quittant pas ses prunelles du regard: " Plus de sous entendus ? C'est ça que tu veux ? Tres bien ! ". Poussant un léger soupir avant de me jeter à l'eau, je sentais les battements de mon cœur s’accélérait tandis que je m'apprêtais à déballer ce que j'avais à l'esprit: " Tu me plais Rain ! C'est dit ! Si c'était purement physique à notre rencontre, j'ai par la suite découvert ta mystérieuse personnalité, une personnalité que j'ai eu envie de connaitre un peu plus en détail. Je n'avais pas ressentis cet intérêt pour une fille depuis un long moment ! Puis ce jeu de séduction s'est mis en place entre nous, et ne me fait pas croire qu'il n'y a que moi qui l'ai ressentis parce qu'à la piscine ça crevait les yeux ! Alors oui ! Peut-être que je ne suis pas le mec le plus entreprenant de la Terre mais c'est parce que je ne voulais pas te traiter comme toutes les autres filles, je voulais prendre mon temps, tu es différente à mes yeux ! ". Je levais les yeux au ciel avant de plonger ma tête dans mes bras alors que je m'éloignais non loin de la jeune femme pour finalement revenir quelques secondes plus tard, ouvrant grands les bras, comme pour énoncer une évidence tandis que le ton de ma voix se faisait plus élevé: " Ouais je fais des conneries Rain ! C'est tout moi ça ! Est-ce que je regrette que tu m'ais surpris avec cette meuf même si on était pas en couple toi et moi ? Evidemment ! Est ce que je regrette de t'avoir insulté même si tu m'as provoqué avec un sujet que tu sais sensible pour moi ? Bien évidemment ! Mais je suis comme ça depuis des années ! Je gaffe, puis je rame pour me rattraper. Ce ne sera ni la première, ni la dernière fois... Pourquoi j'étais jaloux de tous les mecs qui t'approchaient à ton avis ? Parce que je te voulais pour moi tout seul ! ". Dorénavant, ma respiration, haletante également, se confondait avec la sienne. Je m'approchais très près de Rain, trop ? L'avenir nous le dira. Je saisissais ses deux mains dans les miennes et mon regard dans le sien, je lui posais cette question, surement la plus importante de tout ce monologue: " Tu me connais un peu maintenant, non ? Alors dis moi sincèrement, est qu'il y a la moindre once de toi qui pourrait penser que je pense une chose aussi horrible de toi ? "

HJ: Je crois que je me suis un petit peu enflammé :laugh: T'es pas obligé de répondre avec autant de lignes bien sûr

Il est allé trop loin, te répète tu encore.
Plus tu rumine, plus tu as l'impression que ce qu'il vient de faire est la goute d'eau qui fait déborder ton vase. Alors quand il te donne l'occasion de t'expliquer, tu ne te fait pas prier. Et tu n'oublie surtout pas de mentionner ... la fille.
Il ne sait pas ce que tu es venu faire ce soir la, à toquer à sa chambre, le sourire au lèvres. Personne ne le sait, ni ne le saura jamais. Et encore heureux, parce que ce soir la, sous ton trench-coat tu portais le strict minimum, pauvre débile que tu étais.
C'est la faute de ta meilleur amie aussi. Carter. Elle t'avais convaincue qu'il était intéressé par toi, par la vrai toi... Elle était loin de se douter que tu le trouverais avec une autre dont la personnalité semblait l'intéresser tout autant. Alors, tu déballe tout, sans vraiment t'attendre à ce qu'il réponde. Ni à ce que sa réponse apporte un quelconque apaisement à tes émotions.
Et tu as raison... Puisque ses paroles ont l'effet contraire : ça te met hors de toi ! Un court moment, pendant lequel tu te retiens, parce que tu sais que si tu te remet à parler tout de suite, tu vas encore hurler, et ce n'est pas sympa pour tes cordes vocales.
Tu le laisse donc, river son regard au tien. Des prunelles d'un bleu aussi limpide que les tiennes, en moins embrasé cela dit.
"Tu avais envie de me connaitre Alan? " Demande tu sans te dégager d'entre ses mains. Avec un ton tellement froid, que tu dois le glacer avec ton haleine "Et tu as découvert quelque chose depuis le temps?" Sait il au moins quel âge tu as, ou quel études tu fais? "Tu as trouvé des réponses entre les cuisses de la meuf, dans ta chambre, l'autre soir?" Il dit qu'il regrette que tu l'aie surpris. Pas qu'il regrette d'avoir été avec elle...
Mais qu'est ce que tu espère de plus ? N'a t il pas précisé, ce qui résume assez bien la situation, que vous n'êtes pas en couple? "Tu dis me vouloir pour toi? Tu me voudrais "pourquoi" exactement? " Puis revenant à sa question que tu avais sciemment oublié plus tôt, tu réponds "Tu veux savoir ce que je penses sincèrement? Je penses que je t'intéresse parce que je me laisse pas faire. Que je t'intéresse seulement comme un jeu. Mais que t'as beaucoup trop de jouets, et que ça t'emmerde qu'un autre vienne jouer avec ce que tu laisse tomber, parce que tu le considère à toi "
Ton indexe, accusateur, vient se planter sur le torse de l'homme devant toi.
-Tu m'as blessé, pas parce que tu le penses ou pas, mais parce que tu t'es permis de me traiter ainsi. Alors dis moi pourquoi je devrais a nouveau te considérer comme autre chose qu'un connard égoïste ?

PS : elle le laisse pas parler entre les répliques, comme elle ne parles pas pendant son monologue.

Dis toujours la vérité, il en ressortira constamment quelque chose de bon. C'est ce que ma mère me disait fréquemment plus jeune, elle continue d'ailleurs, mais je doute de plus en plus de la véracité de ces mots. " Dis la vérité à Absolem. ", m'avait t-elle conseillée et le résultat avait été catastrophique pour notre couple. Encore une fois, je joue le jeu de la sincérité avec Rain ce soir, m'excusant et avouant mes sentiments pour encore une fois... Rien de bon à en tirer. Elle te pose des questions, certaines très dur à encaisser, sans vraiment attendre de réponses. Ne sachant pas vraiment quoi répondre, je baissais les yeux, bafouillant à voix basse des débuts de phrases hésitante tandis que la jeune femme continuait sur sa lancée. Toujours plus fort, toujours plus vrai. Aurait-elle raison Alan ? Tu penses être un mec bien mais les faits sont là: Absolem, Arizona et maintenant Rain ! Chaque fille que tu approches, tu finis par les blesser. Je suis un peu perdu suite à de telles paroles, serait-il temps de me remettre en question ? Son index se plantant violemment contre mon torse fit remonter mes prunelles vers le regard furieux de la belle. Oui, bizarrement, même comme ça, j'arrive à la trouver charmante mais je crains que ce ne soit pas à l'ordre du jour ce soir. " Tu m'as blessée ", ces trois mots étaient ceux que j'aurais préféré ne jamais entendre. Tout sauf ça ! L'idée que j'ai pu lui faire du mal m'est difficilement supportable: " C'est... C'est pas ce que je voulais... ", lançais-je, un peu décontenancé par tout ça. Je lâchais sa main pour finalement m'écarter un peu de la jeune femme, sans quitter son regard tandis qu'elle ne semblait pas vouloir quitter le mien non plus, dans l'attente d'une réponse qui ne vient pas. Seuls ces quelques mots parvinrent à sortir: " Considère moi comme un connard égoïste alors. Pense-le, crois-le, mais sache que je n'arrêterais pas de tenter de me racheter pour t'avoir blessée, de te prouver que je peux être quelqu'un d'autre ! Parce que je suis comme ça, je ne supporte pas l'idée de t'avoir fait du mal. Parce que je tiens à toi Rain... ". C'est ce que je suis, c'est ce qu'il y'aura écrit sur ma tombe. Alan Landrum - Le maladroit constamment en quête de rachat...

Au moins maintenant il sait ce que tu penses. Même si, au font, il ne sait pas du tout pourquoi tu penses ça.
Il ne sait pas que tu ressens, toi aussi, pour lui une attirance que tu n'arrivais pas à expliquer. Que c'est cette attirance qui te fait autant mal, toi qui, en temps normal, aurait simplement remis la personne à sa place à force de mots bien choisit. Que tu l'apprécie assez pour rester la devant lui à encaisser, et à lui hurler dessus... Parce que d'une certaine manière, t'as envie de lui pardonner.
Mais non.
Tu n'y arrives pas. Le goût laissé dans ta bouche est beaucoup trop amère, et la pilule à du mal à passer.
Tu ne le laisse même pas s'exprimer, ni n'entends les quelques bribes de phrases qu'il marmonne en réponse tes questions. Jusqu'a ce que tu lui dise que t'es blessé... A ce moment là, il semble se rendre compte de ce qu'il à fait, et t'explique que ce n'est pas ce qu'il voulait, que tu comptes pour lui...
Tu souris alors, tristement, ton doigt accusateur se transforme en une paume sur son torse. " Ne sois personne d'autre que toi Alan." Conseille tu " Si tu veux essayer de te racheter, fait le. Mais pas ce soir, je rentre chez moi. " Te penchant vers la droite, tu dépose un baiser chaste sur sa joue, avant d'ajouter " Bonne nuit Alan" .

Tu le dépasses, te remettant à marcher, tout en serrant ton manteau contre toi, avec une seule envie. Oublier. Dormir. Ne surtout pas passer ta nuit à ruminer.