(atticus x adria) so, life is a jerk.

C'est une journée en somme aussi banale que toutes les autres à Harvard, ce qui n'est pas si banal pour le commun des mortels. Réveil, petit déjeuné, running avec mon chien qui se traîne la patte, cours n°1, cours n°2, lunch, encore des cours, révisions, et vient la pause de 15h. En croisant par hasard Adria sur Tinder, hier, on a discuté, et on a décidé de se retrouver dans l'après-midi pour se voir un peu et discuter. Enfin, façon de parler. Ouais, ça non plus ça marche pas. J'ai chargé à fond la batterie de ma tablette pour pouvoir communiquer tranquillement avec elle sans qu'il n'y ait de blanc gênant entre nous, et je me suis mis à jouer un peu de guitare en l'attendant dans ma chambre. Depuis mon arrivée à Harvard, je prenais rarement le temps de jouer la journée, et le soir, je n'ose pas réveiller mes charmants voisins de palier. J'avais donc peu de temps pour m'entraîner, beaucoup moins qu'a l'université d'Edimbourg. Ma chienne semble apprécier la musique, car elle s'endort presque immédiatement sur son panier, et je ne suis même pas encore rendu au premier couplet. Adria risque d'arriver d'une minute à l'autre, donc je pose ma guitare et lui envoie un sms : "Rentre sans frapper, c'est ouvert."

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SO, LIFE IS A JERK.
— with atticus.

J’étais quelque peu surprise d’apprendre qu’Ezio voulait faire tout le trajet jusqu’à New York pendant le week-end. Disons qu’après les récents évènements qui s’étaient produits, nous avions besoin de prendre nos distances de Boston, le temps de quelques jours, histoire de revenir la mémoire fraîche. Sauf qu’avant de quitter la ville, j’ai décidé de ne pas me rendre en cours, afin de passer un moment en la charmante compagnie d’Atticus. Bon, il n’était pas très bavard sauf que c’est ce que je préférais chez lui. Laissant une note à mon charmant colocataire d’appartement, j’attache mes cheveux en queue de cheval avant d’enfiler mon manteau et sortir de l’habitation afin de marcher jusqu’au campus, plus précisément à la Dunster House. Mains dans les poches, je détaille l’immeuble du regard et un sourire sortit contre mes lèvres en sentant mon portable vibrer contre mes doigts. L’observant à peine quelques secondes, j’entre à l’intérieur pour me rendre jusqu’à sa chambre et ouvrir la porte comme il me l’a dit. Observant la guitare, je retire mon manteau ainsi que mes souliers. « Avoue que tu voulais me voir rien que pour faire ce duo dont on a parlé tous les deux sur tinder. » Rigolant un peu, je m’approche du beau brun afin de lui faire la bise. « C’est toujours un plaisir de te voir. »

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Je pose ma guitare sur le côté quand elle entre. « Avoue que tu voulais me voir rien que pour faire ce duo dont on a parlé tous les deux sur tinder. » Je lui lance un regard sous-entendant "peut-être bien !", et lui fait à mon tour la bise tandis qu'elle me dit que ca lui fait plaisir de me voir. Je lui réponds par un grand sourire, et l'observe tout en écrivant d'une main sur ma tablette, assez habituer à l'utiliser maintenant pour écrire sans regarder. Elle me semble différente de d'habitude, comme si quelque chose n'allait pas. C'est peut-être l'expression de ses yeux qui trahissent un mal-être soudain que je ne lui connais pas. À ses pieds, ma chienne lui quémande des caresses, silencieuse. J'appuie sur envoyer et la voix monotone de l'application demande : « Comment tu vas ? Tu reviens de Londres non ? C'était comment ? ». Bien que Londres étant sur l'île d'où je viens, je n'y suis jamais allé. Je me figure cet endroit comme un lieu gris, pluvieux, emplit de touristes où parade toute la journée, la Reine et ses corgis, même si je sais que c'est certainement loin de ce cliché.

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SO, LIFE IS A JERK.
— with atticus.

Atticus allait voir que quelque chose clochait chez moi sauf que je tentais de garder un contrôle absolu de mon corps. Entrant à l’intérieur, je lui lançais un truc rien que pour l’emmerder et en voyant son regard, je rigole un peu. M’approchant de lui pour faire la bise, il me la rendit et je m’assois à ses côtés. Tandis que le beau brun écrivait sur sa tablette, sa chienne s’approche à mes pieds afin de demander des caresses que je lui donnais sans broncher. J’adorais les chiens et en plus, c’était un corgi. La reine en possédais et donc, ça faisait partie d’un patrimoine venant de mon pays natal qui me manquait par moment je dois l’admettre… Entendant sa tabletter parler pour lui puisqu’il ne pouvait pas me répondre de vive voix, je me mordillais la lèvre inférieure et souris malgré tout pour ne pas penser à ce fichu cancer qui m’a énervé lorsque j’avais été à Londres. « Écoute, j’vais bien. » Faux, c’était ce que je me disais dans ma tête sauf que j’allais devoir lui annoncer la nouvelle tout à l’heure, pour le moment ça ne pressait pas tant que ça. « Tu sais, ça m’avait énormément manqué… Enfin, de revoir mes parents aussi. Mais sinon toi, tu vas bien ? Y’avait longtemps qu’on ne s’étaient pas parlés ni vus. » Plongeant mes prunelles dans les siennes, je gardais ce même sourire bien que je semblais réellement fatiguée par ces traitements qui avaient commencés jadis.

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Elle me dit qu'elle va bien mais je sens que ça sonne faux. J'arrive à reconnaître quand les gens vont mal, leur voix les trahis toujours. Elle me demande si je vais bien, vu que nous ne nous sommes pas vu depuis longtemps, et je hoche la tête en signe que oui, ca va. Elle me semble plutôt fatiguée alors je lui fais signe de venir s’asseoir sur le lit à coté de moi, et pose ma guitare sur le côté. Je prends le temps d'écrire alors qu'elle est juste à coté de moi et qu'elle peut très bien lire par dessus mon épaule : Tu sais, je vois quand quelque chose ne vas pas. J'ai plus de voix mais toujours des yeux... Tu veux m'en parler ? Je ne l'oblige à rien, mais je me dis que c'est toujours bien de pouvoir parler à quelqu'un qui n'ira pas dévoiler quoi que ce soit, déjà parce-qu’il ne le peut pas, puis parce-que ce n'est pas dans ses intérêts.

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