This is not a date, okay?
— with wes
Surprise, voilà ma réaction lorsque je reçois un sms de mon père me disant qu'il va passer la soirée du 10 janvier à Boston pour un rendez-vous d'affaire le 11. Surprise, mais assez heureuse car je n'ai pas vu mes parents depuis un petit moment. En décembre, je suis allé les voir à San Francisco mais comme à son habitude, mon père travaillant sans relâche, je n'avais pas eu beaucoup l'occasion de le voir. Je bloque donc ma soirée du 10 janvier pour mon paternel qui me donne rendez-vous à 20h au bar Lord Hobo à Cambridge. Avec le froid de canard qu'il fait dehors, j'appelle un taxi car je ne veux pas prendre les transports en commun qui sont sans arrêt en retard à cause des fortes tombées de neige de la semaine passée. Je m'installe au bar, je me frotte les mains pour me réchauffer et j'attends. J'attends, j'attends et il ne vient pas. J'essaie de le contacter, mais pas de réponse. Je m'inquiète, forcément : on s'imagine des choses dans ce genre de situation. Sauf qu'au bout d'une demie heure d'attente, je tourne la tête et je vois Wes, assis à une table qui semble lui aussi s'être fait poser un lapin. Tout de suite, je comprends : un coup monté, comme nos parents savent si bien le faire. J'attrape mon manteau, mon sac et je viens m'assoir face à lui sans même lui demander la permission. « Laisse moi deviner », que je lance d'un air blasé. « Un de tes parents t'avait donné rendez-vous ici ce soir mais personne à l'horizon ? » C'est quelque chose que nos parents ont beaucoup, beaucoup essayé ces dernières années : nous forcer à trainer ensemble dans l'espoir qu'il se passe un jour quelque chose entre nous. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai la sensation que c'est encore le cas ce soir.
@Wes Burrows
(Eowyn Clark)
It's not that complicated: you should stay in my good graces or I'll switch it up like that so fast 'cause no one's more amazin' at turnin' lovin' into hatred.