Kathleen MacQuade ► Jane Levy

Je suis née il y a vingt-cinq ans en Irlande à Belfast. Je peux vous assurer que la vie a bien commencé pour moi, sauf qu’un drame est si vite arrivé… Alors que mes parents viennent me chercher à la pouponnière, des personnes un couple qui ne peut pas avoir d’enfants fait un saut dans la pouponnière et enlève le premier enfant qu’ils voient c’est-à-dire….Moi. Ils ont pris l'avion pour venir aux États-Unis afin de vivre tranquillement, d'ailleurs, ils ont recommencé quelques temps plus tard avec un nouveau-né.

Vingt-cinq ans plus tard…

« Kath, tiens-toi tranquille dans la voiture. » me dit ma fausse mère. « Hum… » Je note frénétiquement sur mon carnet tout en sachant que j’aurais le mal en voiture une fois que j’aurais tout fini. Ma sœur me pousse d’un coup de coude, elle espère sans doute que j’arrête. Elle a toujours eu le don de me rendre dingue… « Lâches-moi… » Je n’apprécie pas vraiment que l’on me gêne comme ça, mais je crois que ma sœur est comme elle est… Je range mon calepin, j’ai depuis un moment des soucis de mémoires…. Je ne sais pas trop, mais on a fait des tests. Je n’ai pas encore le résultat, je ne veux pas savoir en fait. C’est avec cette fausse famille que je me rends à l’hôpital.

Je ne sais pas trop ce qu’il va se passer, mais j’ai comme l’impression que la suite ne va pas être très agréable. Nous nous présentons à l’accueil, on nous dit d’aller à un endroit bien spécifique. Puis, alors que j’attends la réponse, je me demande pourquoi est-ce qu’il y a une telle tension dans cet hôpital. Je ne comprends pas trop pourquoi est-ce qu’il faut toujours que je me fasse des mauvaises impressions comme ça. Je m’assois et tout en attendant le docteur, je m’aperçois que mes faux parents paniquent. Néanmoins, je ne dis rien pour ne pas accentuer cette impression. Je trouve aussi que je peux patienter bien gentiment pour une fois. Le docteur arrive pour venir nous voir, je prends le dossier gentiment en disant que je reviendrai le voir s’il le faut. Je suis hypermnésique, c’est-à-dire que je me souviens de tout…

Je vais devoir accepter cette situation, même si pour moi elle est étrange. Le docteur me dit aussi que je ne suis pas la fille biologique de mes parents ce qui me fait un énorme choc étant donné que je pensais l’être. Puis, il m’annonce que mon ADN correspond à un bébé enlevé à la naissance, je lui dis qu’il se trompe qu’il s’agit d’une bonne blague. Il me dit que non, je pense qu’il se trompe, le ton monte, il me dit de me calmer mais rien n’y fait. Ces fausses personnes rentrent en trombe dans le cabinet médical me prennent la main sans que je ne puisse dire un mot et commencent à courir. Je ne sais pas du tout ce qu’il peut se passer.

« Mais arrêtez-vous ! Que se passe-t-il ? Est-ce que c’est vrai que vous m’avez kidnappée ? » Je m’arrête brusquement, puis, je hurle : « Mais vous allez me répondre oui ou merde ! » Dans le parking ma voix se répercute sur les voitures. On m’entend extrêmement bien dans ce silence profond. Je ne sais pas trop ce que l’on peut dire de plus, je fais une moue furax puis ma fausse mère me pousse dans la voiture : « On te dira tout une fois à la maison, allez rentrer. » Je ne manque pas de me prendre la tête dans la voiture. Je me frotte le front.

Tout est calme, voir trop calme, je vois la voiture qui démarre trop vite, et on part au quart de tour dans le parking ! La voiture fait un virage rapide, casse la barrière qui se baisse et nous voilà qui nous dirigeons avec les voitures de polices aux fesses… ! Je hurle dans la voiture cette fausse famille me demande de me taire violemment. Sous le coup de la tension et le fait que cet homme ne sache pas conduire correctement on se prend un arbre ! Je suis attachée mais j’embrasse le fauteuil de devant et j’ai bien mal au cou. Mes faux parents sont en vies mais ils gémissent de douleur. Ma fausse sœur râle parce que sa robe est tâchée… Non, mais est vraiment comme ça celle-là… ?! Alors que je tente de me détacher, les policiers arrivent encerclent la voiture, je suis priée de descendre avec l’aide des pompiers.

« Tout va bien mademoiselle ? » me demande un inspecteur. Je le regarde interloquée et je lui dis : « Non pas du tout ! Je viens d’apprendre que je ne suis pas dans la bonne famille, que j’ai un cerveau digne d’un ordinateur qui se souvient de tout, suivit d’un accident où je vais avoir une minerve pendant au moins trois semaines. Alors NON, cela ne vas pas ! » Je vois l’inspecteur qui n’ose plus rien dire, il se tait, puis me dit calmement : « Venez on va discuter là-bas. » Je le suis avec ma minerve sur le cou. Puis, je vois le pompier qui nous observe. L’inspecteur lui fait un signe de la main, et il me dit : « Je vais vous dire une chose : je vais revenir vous voir à l’hôpital pour vous poser des questions. » Il me ramène au pompier, puis, je pars pour passer les examens comme il le faut.

A l’hôpital, on me dit que je n’ai rien de trop grave, juste un torticolis au cou. Je soupire en voyant le policier, il me pose un tas de questions concernant ma vie avec eux. « Je n’ai pas eu une mauvaise vie, mon enfance a été plutôt calme. Ils ne m’ont pas maltraitée. J’ai eu des jouets, de quoi m’habiller, et des choses que tous les enfants veulent. Puis à mon adolescence, on a commencé à chercher pour ma mémoire. Je ne sais pas trop quoi vous dire… Après, je n'ai pas trop eu de malchance dans ma vie... » Il note tout sur son calepin. Je réponds à ses autres questions afin de pouvoir l’aider au mieux puis je lui demande ce qu’ils vont devenir. Il me confirme qu’ils vont aller en prison mais qu’il faut que je porte plainte contre eux. « Cette fausse famille n'a pas vraiment eu la mauvaise idée de mal nous éduquées. On a eu tout ce dont on avait besoin. Même parfois une éducation plus stricte je dirais. Je pense que ma famille biologique me manque, seulement, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de les rencontrer... Est-ce que je pourrais le faire par la suite ? »

La curiosité est parfois plus forte qu'on ne veut l'accepter. Je vois l'inspecteur qui m'observe, il répond à mes questions et m'en pose d'autres. J'essaye de bien y répondre encore une fois. Puis, je tente de lui donner une nouvelle réponse : « Je ne sais pas trop, je pense que je vais aller au vert un petit moment afin de me reposer le plus possible. Ensuite, je pense changer d'université afin de ne plus avoir ses regards sur moi... Ne vous inquiétez pas, je n'irai pas bien loin. » Il me fait un sourire d'approbation me dit qu'il va m'aider pour retrouver ma nationalité. Ensuite, je l'entends me poser une dernière question, voici ma réponse : « Je ne sais pas trop, d’un côté ils ne m’ont pas violentée, seulement comme vous dites ils ont fait une horrible ânerie. Est-ce que je peux réfléchir ? » Je ne veux pas non plus aller trop vite, je dois en apprendre plus sur cette histoire. Je le vois qui s’en va. Je sais bien que je vais le faire, mais je dois prendre du temps pour moi. Je vais chez nous, je retombe sur lui. J’ai le droit de prendre mes affaires. Puis, je vais à ma voiture. Je les dépose dans le coffre. Puis, trouvant un hôtel tranquille je réfléchis à tout ça.

Le lendemain, je fais le dépôt de plainte, puis, je vais à la mairie pour expliquer mon cas. On me dit d’aller voir un avocat pour changer de nom de famille. Je ne veux pas garder celui-là… Je veux mon nom de famille irlandais. Les démarches sont longues mais je fini par y arriver. La haine et la honte me prenant mon cœur, je décide de faire mes cours par internet d’une maison que je loue sur le bord d’un lac loin de la ville. L’année dernière, je suis juste allée me présenter aux examens que j’ai eus. Cette année je veux cette fois-ci passer mon année à la faculté sur le campus.