So... we play like that ?

Les défis et les affrontements, c'était la base de la relation entre ces deux personnes devenues amis qu'était Jeff et Alan. Une relation saine les poussant a se dépasser et les tirant l'un l'autre vers le haut. C'est sur le bitume d'un terrain de basket que Jeff avait rejoint Alan pour s'opposer à lui. Avantage Jeff qui s'entraînait chaque semaine avec l'équipe d'Harvard depuis quelques semaines désormais. Il rentrait justement d'un voyage catastrophique avec ses coéquipiers. Les deux hommes s'étaient lancés dans un petit un contre un. Ballon en main, le Quincy feinta un appui sur le pied gauche avant de repartir de plus belle dans la direction inverse. Il ne voyait plus Alan dans son champ de vision, avait il abandonné et arrêter sa course ? Quoiqu'il en soit, Jeff fila tout droit vers le panier et alors qu'il se lança en hauteur pour son lay-up, il se fit surprendre par une bousculade en plein air qui vint le mettre au sol violemment. "Excuse moi, je voulais pas te faire mal je souhaitais juste t'offrir une petite opposition" Reprenant ses esprits, Jeff aperçut une main tendu vers lui et un visage affichant un sourire visiblement amical. "T'aurais pu y aller moins fort quand même..." répondit-il a cet inconnu alors qu'il saisissait sa main pour se relever. Ce dernier proposa par la suite un deux contre deux avec son camarade légèrement en retrait derrière lui que Jeff accepta par un hochement de tête après avoir aperçu le hochement d'épaule d'Alan approbateur. D'adversaire, Jeff et Alan devenaient coéquipier.

@Alan Landrum

Si intellectuellement je surpasse sans aucun doute mon ami Jeffrey, physiquement et sportivement, le jeune homme est bien plus impressionnant que moi. Néanmoins, Alan Landrum ne recule jamais devant un défi et c'est pourquoi j'ai accepté, non sans appréhension, lorsqu'il m'a proposé ce un contre un sur le terrain de basket. Mais ce qui devait arriver, arriva... Je ne bénéficie clairement pas du même entrainement que lui dans cette discipline et cela s'en ressent, je suis pris de vitesse sur une de ses feintes et je le laisse s'envoler vers le panier quand un inconnu vint le percuter violemment pour le stopper net dans son élan. Ce dernier et son camarade semblait vouloir se mesurer à nous, j'approuvais sans grosse conviction, il y avait quelque chose de louche chez ces deux énergumènes qui ne me plaisait pas des masses. Revenant à mes cotés, je demandais à l'italien s'il n'avait rien de cassé et d'un signe de tête il me répondit que tout allait bien. Gentiment, ils nous ont laissé l'engagement et alors que je passais le ballon à Jeff sur le coté droit j'entrais dans la raquette avant d'en sortir pour me séparer de mon vis à vis. Jeff et sa vision du jeu ne manquèrent pas à l'appel puisque le ballon m'arriva et je parvins à shooter pour enfiler les deux premiers points avant que mon adversaire direct ne vienne me gêner. Ce dernier me lançait d'ailleurs un regard très sérieux. Voulait-il m'intimider ? Ou tout simplement mauvais joueur peut-être ?

Alors qu'Alan venait de rentrer de très belle manière un shoot ouvert sur une de ses passes, son adversaire direct lui avait offert un regard quelque peu déplaisant. Le Mather vint se rapprocher de Jeff qui lui tendait la main pour le féliciter de cette réussite, ne manquant pas de froncer les sourcils envers lui comme pour montrer qu'il avait également vu que quelque chose semblait bizarre chez leurs deux adversaires.

Désormais positionné en défense, cuir dans les mains de l'adversaire, Jeff se retrouve à défendre à l'intérieur, sa spécialité pour laquelle tout le monde s'accorde dans l'équipe à dire qu'il possède de vraies belles dispositions. Autant dire que la tâche s'annonce compliquée pour son opposant tandis qu'il essaie de jouer quelque peu des coudes pour bouger l'italien sans réelles réussite. C'est alors qu'un de ses coudes vint violemment tamponner la lèvres inférieure de Jeff, sortant logiquement l'italien de sa concentration et le laissant aller au panier sans difficultés. "Sérieusement ?"Alors qu'il croisait le regard de son adversaire direct en se touchant le bout de la lèvre sanglante. Il avait beau faire mine de s'excuser et clamer qu'il n'avait pas fait exprès, Jeff avait beaucoup de mal à le croire vu la violence du contact. Et alors qu'Alan venait prendre de ses nouvelles avec le ballon à la main, Jeff regardait leurs deux adversaires fanfaronner. "Fais gaffe Alan, je sais pas pour toi mais je les sens pas du tout ces deux là..."

Clairement, quelque chose n'allait pas avec ces deux personnages étranges qui nous servaient d'adversaires. Je fus surpris de voir avec quel violence le coude du joueur qui menait l'offensive adverse vint s'écraser sur la lèvre de Jeff qui tomba à la renverse. Mon vis à vis se mit à rire comme un débile à mes cotés et je lui adressais un froncement de sourcils d'incompréhension qui ne le fit pas arrêter de se bidonner pour autant. Mon ami me rejoint quelques instants plus tard, la lèvre rouge sang tandis que les deux jeunes hommes continuent à fanfaronner un peu plus loin. " C'est marrant, je me disais la même chose... ", répondais-je à l'inquiétude de l'italien. M'envoyant le ballon pour une nouvelle phase offensive, Jeff était cette fois bien pris par son adversaire. Présentant mon dos à mon vis-a-vis pour protéger le ballon en main, l'adversaire m'offrait une sacré résistance et comme pour leur faire comprendre que l'on pourrait jouer aussi à ce jeu, j’assénais un coup de coude dans les cotes de mon adversaire avant de filer au panier sans résistance de sa part. Mais cela ne semblait pas lui plaire puisqu'il vint très vite me bousculer, affichant un air fort mécontent. " Tiens ! Tu ne rigoles plus ? ". Le provoquer était'il une bonne idée ? Aucune idée...

Alan avait beau ne pas en imposé tellement physiquement, Jeff commençait à savoir qu'il n'était pas homme à se laisser faire depuis un moment, notamment depuis sa douloureuse rupture avec Absolem qui l'avait solidifier. Le voir rendre coup pour coup n'était pas étonnant pour l'italien qui se demandait quand même si entré dans leur jeu était la bonne solution. Clairement, ça ne l'était pas quand il aperçu l'adversaire direct du Mather se ruer vers ce dernier pour le bousculer. Jeff se dépêcha de se placer entre eux pour mettre fin a ce début d'hostilité "Wow mais c'est quoi votre problème les gars ?" Les gars était clairement des nerveux, le deuxième venant pointer du doigt l'italien en lui parlant a quelques centimètres de son visage. Intimidation ? Vraiment ? ... Vu la période un peu à fleur de peau de Jeff, ce n'était pas la meilleure des idées. "C'est ton pote le problème. Qu'il recommence à faire ce genre de coup et vous pouvez être sûr qu'on va vous enc**** vous et vos mères" Ohhh non... Pourquoi ? Pourquoi les mères ? Le sujet sensible pour Jeff comme pour Alan et l'italien le savait, fermant les yeux de dépit. C'était inévitable, ils avaient été désormais bien trop loin... Tournant le regard vers Alan comme pour avoir son accord suite aux mots de l'imbécile, il aperçut dans ses yeux qu'il avait clairement la même pensée que lui. Et soudain, Jeff asséna un coup de boule en plein dans le front de la personne venu pointer son doigt sur lui, commençant une bagarre. Ou plutôt un passage a tabac.

Déjà, je n'accepte pas que l'on vienne emmerder mes amis mais alors s'attaquer à ma mère... Ces deux là ne me connaissent absolument pas, s'il y en a bien une à ne pas toucher, c'est bien elle par dessus tout. Le regard de Jeff est très explicite, ce que l'on sentait arriver, arriva et Jeff infligea un cou de boule monumental au connard en face de lui, synonyme du début d'une rixe violente. A mon tour j'envoyais une droite au visage du deuxième débile, puis une autre, et encore une autre, motivé par une colère sans précédent. Mais je fis une erreur d'inattention stupide, secouant mon poing comme pour faire sortir la douleur de mes phalanges, mon adversaire vint me balayer violemment, ma tête claquant au sol alors que dorénavant je recevais de nombreux kicks dans l’abdomen sans pouvoir vraiment me protéger. Me remettant difficilement de ce passage à tabac je vis les deux jeunes hommes se diriger à deux contre un contre l'italien sans que je puisse y faire grand chose. Je ne pouvais qu'observer Jeff tenu par l'un et l'autre lui envoyé coup après coup en plein visage. Dépassant la douleur, je me relevais avec difficultés avant de me diriger en courant vers eux tout en gueulant de vive voix: " C'est ta mère que je vais enc*** !!!! ". Arrivant à toute vitesse, j'envoyais un violent coup d'épaule à l'un et une énième droite à l'autre qui n'arrangeait en rien le mal lancinant de mon poing mais qui eu le mérite de délivrer Jeff pour de bon.

Clairement, l'italien était en train de sacrément morfler ! Alan s'était vu surprendre et son adversaire avait pris le soin de venir empêcher un combat à armes égales. Coup après coup, le visage de Jeff vint se faire éclater par le poing de l'un des deux imbéciles sans qu'il ne puisse venir réagir. "Alors qu'est ce qui te prends tu veux plus te battre ? Viens voir papa !" s'écria bêtement le cogneur entre deux attaques. Mais c'est alors qu'un cri venu des enfers clamant haut et fort ce qu'aucune mère ne souhaiteraient entendre se fit justement entendre, stoppant net les deux assaillants. C'était Alan qui revenait d'entre les morts en envoya valser l'un d'eux avant de délivrer Jeff. Ce dernier ne se fit pas prier, empêchant celui qui l'avait tabasser durant des secondes lui ayant paru comme des minutes en lui assénant un violent coup de pied dans l'abdomen. Un autre. Puis un autre. Puis un autre. "C'est qui le papa maintenant hein ! C'est qui le papa !" s'écria t'il après avoir craché un mélange de bave et de sang sur le sol et de se lancer dans un saut exagérément haut pour une descente du coude sur le dos de son adversaire. Il n'allait jamais l'admettre mais il venait de littéralement se défoncer le coude avec cette connerie même si c'était un sourire qui s'affichait sur son visage ensanglanté et qu'il faisait le mariole à imiter un jeu de jambe de boxeur. De son côté, Alan semblait bien s'en sortir aussi, affalé sur son adversaire comme un mort de faim. Un peu plus et on aurait dit qu'il allait arraché la carotide de son opposant tel un zombie tout droit sorti de The Walking Dead !

Technical foul !!! Nul doute que là, nous avons dépassé les règles du jeu concernant l'impact physique à donner dans un match. J'étais parvenus à me relever pour libérer Jeff qui prenait, selon ce que j'entendais, un grand plaisir à se venger dorénavant. Pour ma part, j'avais plongé comme un forcené sur le mec que j'étais parvenus à envoyé au sol, mon poing s'écrasant désormais sur la gueule rouge sang du jeune homme. L'image de ma mère à l'hôpital me revenait en tête et chaque coup était emplis d'une colère difficile à maîtriser, un colère accumulé depuis toute ces années où je ne peux rien faire pour elle. Il aura fallu que Jeff, qui avait régler son compte à son adversaire, vienne me sortir de cette folie en me retirant violemment de mon vis à vis. Respirant fortement, j'avais encore du mal à me calmer, mon poing tremblant de nervosité mais surement aussi d'une douleur qui me fera hurler lorsque l'adrénaline sera redescendue. Des gouttes de sang vinrent glisser le long de ce poing pour finir leurs courses sur le bitume. Me rapprochant de bonhomme que je venais de tabasser, je le menaçais une dernière fois: " Insulte ma mère encore une fois, je te tue ! Et je te jure que la prochaine fois mon ami ne pourras même pas venir te sauver ! ".

La donne était différente pour l'italien. Sa mère était décédé il y a de nombreuses années et il avait désormais fait son deuil même si tous les compte de cette histoire n'était pas réglé. Bien entendu s'en prendre à sa défunte mère le ferait toujours réagir mais pour Alan c'était différent. Elle était encore en vie, elle, mais il ne pouvait malheureusement rien pour elle également. La différence de frustration était là, et Jeff put la sentir dans la résistance du Mather quand il vint l'écartait de sa victime au sol ensanglantée. "C'est bon, ils ont eu leur compte, lâche l'affaire Alan." Alan semblait prêt à y retourner, peinant à se calmer, peut être simplement pour le menacer mais Jeff trouva juste de continuer à s'interposer pour éviter que les choses repartent en vrille. "T'as vraiment une tête horrible tu sais ?" s'exclama Jeff avec humour envers son ami alors que les deux imbéciles fuyaient enfin le terrain, balançant des menaces pour le futur du Quincy et son ami qui ne les faisait guère frémir. Cela faisait des années que l'italien n'avait pas pris part à une bagarre !

Le calme revenait lentement en moi alors que Jeff m'indiquait que ces deux-là n'en valait pas la peine. Il avait bien raison, il n'aurait pas valu la moindre baston mais parfois, les sentiments prennent le dessus, nous poussant à des actes que l'on pourrait regretter par la suite. En ce qui concerne ces deux deux connards, je ne regrette pas le moins du monde. Les voir se carapater à toute vitesse était un plaisir que je ne boudais pas. " T'as pas vu la tienne ! ", répondais-je à sa remarque avec humour, laissant entrevoir mes dents ensanglantés. Comment on pouvait rigoler d'une telle situation ? Je me le demande... " Ils ne disent pas dans les films que ça fait aussi mal de frapper un gars ! ", lançais-je alors que je touchais ma main droite qui me faisait maintenant affreusement souffrir, galérant même à fermer le poing désormais. Bien joué Alan ! Ça va être simple maintenant de faire ton boulot d'interne avec une main en moins ! C'est ma binôme Arizona qui va être contente... Mais s'il y en a bien une qui va m'engueuler pour avoir fait une chose aussi stupide, c'est la grande sœur. D'ailleurs, j'informais très vite Jeff: " Pas un mot à Piper ! Elle me mettrait une plus grosse correction que ces deux cons si elle savait ! " . Nos assaillants n'avaient pas manqué de nous menacer en partant, ce qui fit grimper un léger brin d'inquiétude en moi. " Tu crois qu'on va avoir encore des problèmes ? ", demandais-je à mon à l'italien. L'idée qu'ils pourraient revenir plus nombreux ou nous attaquer lorsque l'un de nous serait seul ne me plait guère.