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Souviens-toi de nous
Honoré & Lola
Il était environ 19h35, et je n'avais toujours pas bougé de mon sofa, sur lequel j'étais confortablement installée depuis le début de la soirée. En effet, pour moi, il n'y avait rien de mieux que de rentrer chez soi après les cours, se mettre à l'aise bien au chaud dans son gros pull hivernal et regarder un bon film avec du bon vin français... A défaut de travailler ... Sauf que ce soir là, je voyais Honoré. Fuck ! Il serait là dans moins d'une demi heure et je n'étais toujours pas prête ! Je bondit hors de mon canapé en direction de la douche. Une fois fraîche, je me rendis en vitesse vers mon dressing afin de me retrouver un minimum présentable. J'avais toujours habitué Honoré en m'habillant des plus grands couturiers, je ne vois pas pourquoi je changerai de si bonnes habitudes.
C'était drôle de parler ainsi de lui. J'avais l'impression que nous ne nous étions jamais quittés, et pourtant si.. Et le voilà qui n'allait plus tarder à débarquer chez moi, alors que nous nous étions vu pour la première fois depuis trois ans seulement la veille. Je ne savais pas si j'avais fait erreur en l'invitant ici ce soir, j'avais écouté mon coeur, Honoré avait toujours compté pour moi, après tout, il avait quand même été mon premier. Seulement je crois que j'avais un peu peur de ce qui allait se passer ou pas, je ne savais même plus vraiment quelle attitude adopter avec lui après toutes ces années, alors que je le connaissais comme si je l'avais fabriqué, et réciproquement. J'eu d'un coup l'idée de porter cette robe Carven qu'il m'avait offerte du temps ou nous nous aimions, et que j'adorais tant. Je ne savais pas si c'était une bonne chose de lui faire remonter des souvenirs aussi enfouis, mais autant jouer le jeu, ça avait un petit coté effrayant et excitant à la fois de ne pas savoir ce qui allait se passer.
Je fini par détacher mes cheveux qui vinrent tomber en cascade sur mes épaules et me parfuma, lorsque j'entendis frapper à la porte. Surement Honoré pensais-je. J'étais encore pieds nus lorsque je me précipita à la porte pour lui ouvrir. Il était là, debout devant moi, je ne m'y habituais pas. J'avais l'impression de voir un cadeau au pied de mon sapin de Noel en plein mois de Juillet. Je restais là, à le regarder dans les yeux un peu sonnée je crois, comme si notre rencontre d'hier nous avait pas suffit pour se remettre de nos émotions. Le pauvre devait s'impatienter ...
© Belzébuth
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