Come to play with me ! || (Alzia)

Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé à Alan de remettre le couvert. Pour être honnête, ça m'a un peu insulté qu'il se serve de moi pour oublier son ex, puis qu'il cesse quand il a plus besoin de moi. Généralement, c'est moi qui dit quand on arrête, j'suis capricieuse, j'aime pas quand c'est l'inverse qui se produit. Mais ce soir, j'avais la chance de reprendre le contrôle puisqu'il n'a pas su me résister encore une fois. Même si tout ça part d'une histoire d'égo, je suis plutôt ravis qu'il ait accepté.

Après m'être préparée pour la soirée, je me suis rendue à la chambre d'Alan chez les Mathers. Tout le monde semblait dormir, les lumières étaient toutes fermées... mais c'est vrai qu'il se fait tard. Lorsqu'Alan m'ouvre, je ne peux m'empêcher d'admirer son accoutrement. Il est déjà en boxer, très bien, il ne perd pas de temps le p'tit ! J'suis désolée... si j'avais su que le code vestimentaire c'était boxer et t-shirt, j'aurais probablement mis moins de temps ! Lui répondis-je, sur une pointe d'humour. Je referme la porte derrière moi et ne me gêne pas à enlever mes bottes et mon manteau pour me mettre à l'aise. Là, du coup, il ne me reste plus que ma robe à enlever et on est à peu près au même niveau... Il fait froid dehors, j'espère que tu vas me réchauffer...

Ponctuant son entrée de la petite pointe d'humour qui va bien, Marzia referma la porte derrière elle et pris ses aises, retirant ses bottes et sa veste, laissant dévoiler sa silhouette affriolante dans une robe des plus sexy. Te réchauffer ? J'ai dans l'espoir qu'on le fera mutuellement. De mes nuits avec la jeune femme, mes souvenirs sont floues mais s'il y a bien une chose qui me revient à l'esprit, c'est que le demoiselle aimait prendre l'initiative, prendre le dessus, dominer. Cela ne se passera pas comme ça cette fois ma chère ! J'attrapais son poignet pour la tirer vers moi et réduire la distance qui nous séparait, collant son corps au mien, je ne quittais ses prunelles brunes que pour poser mon regard sur les bretelles de sa robe gisant sur ses épaules. Mes deux pouces vinrent agripper ces dernières puis glissèrent sur sa peau pour faire subir à cette robe la loi de la gravité, s'écrasant par conséquent sur le plancher pour laisser entrevoir les attributs physique de la Prada. " Je pense que c'est un bon début pour réchauffer l'atmosphère, non ? ", glissais-je avec un sourire malicieux ornant mon visage.

Malgré la température confortable de la pièce, ma peau se rappelle encore du vent glaciale de dehors. J'aurais aimée garder mon manteau pour me réchauffer un peu, mais je sais qu'Alan va s'en occuper lui-même. Je dépose ma veste sur une chaise qui traine, puis je replace mes cheveux qui me chatouillent un peu le visage. Le jeune Mather m'attrape par le poignet pour m'attirer vers lui et prise par surprise, je pose mes mains sur ses bras. Mes yeux se posent sur ses doigts qui tranquillement, se débarrassent de cette robe qui nous gênent tous les deux. C'est bizarre, parce que cette scène on l'a déjà vécu des dizaines de fois et pourtant, il y a quelque chose de différent. C'est peut-être l'odeur de l'alcool sur son haleine qui manque, ou peut-être que c'est parce qu'il est plus agile, plus vif. Je pense, ouais... Un sourire orne mon visage et je baisse le regard vers ses lèvres qui, quelques secondes plus tard, étaient couvertes par les miennes. Je ferme les yeux lentement, avant de presser on ne peut plus ma bouche contre la sienne. Mon souffle se mélange à celui d'Alan, mon corps commençait déjà à bouillir d'envie. Alors je remonte mes mains sous son t-shirt et ainsi, je lui caresse le bas du dos tout en l'embrassant langoureusement.

Un sourire. Ce sourire joueur, reflétant si bien son caractère, qu'elle m'adressait comme pour me signifiait de continuer sur cette lancée tandis que ses lèvres vinrent emprisonner les miennes. La sentant intensifier ce doux contact, j'en fis de même. Je vins remonter ma main se trouvant dans son dos, glissant mes doigts sous sa longue crinière pour atteindre sa nuque et renforcer cette proximité qui était désormais la notre. Ses mains se glissant sous mon haut pour venir caresser le bas de mon dos accentuèrent le désir charnel déjà fortement présent tandis que je sentis sa langue venir délicatement flirter avec la mienne. Lentement, je la repoussais pour la faire reculer jusque dans ma chambre avant de faire claquer la porte derrière moi à l'aide de mon pied tout en continuant à jouer avec les lèvres de la belle. La repoussant jusqu'au bureau qui me sert de support pour travailler, mes deux mains vinrent se poser sur sa taille pour la soulever et l'asseoir sur ce dernier. Je m’infiltrais dans l'écartement laissait par ses cuisses, comme une invitation à m'y engouffrer, et fit glisser mes lèvres le long de son cou alors que dorénavant, l'atmosphère s'était bel et bien réchauffée.

S'il y a bien quelqu'un qui aime jouer, c'est moi ! Et dans mon jeu préféré, les pions sont nos deux corps, nus, l'un sur l'autre et bien collé. Mes lèvres emprisonnent les siennes et je l'embrasse tendrement, avant de me laisser porter par la musique et de lui dévorer la bouche avec plus de passion. Sa main visite ma nuque pour la première fois depuis trop longtemps et je me laisse porter jusqu'à sa chambre, en ne freinant pas le baiser. Le Mather me soulève et pose mes fesses sur son bureau de travail, tout en dérivant son souffle à mon cou. La température de la pièce monte en flèche et mes yeux roulent vers l'arrière tandis que je sens tes lèvres caresser ma nuque frissonnante. Oh putain C'est que j'adore me faire embrasser le cou, comme ça et il semble s'en être bien rappelé malgré le manque d'alcool dans son système. Mes mains s'agrippent à son t-shirt que je retire sans précédent, puis je pose ma main sur sa joue afin de pouvoir l'embrasser à nouveau. Cette fois, le baiser est on ne peut plus ardent, remplis de désir à rebord. J'avais envie de lui, il avait envie de moi. Impatiente comme je suis, je balade mes mains sur son boxer et caresse son entrejambe déjà bien tendu. Un fier sourire s'esquisse sur mon visage, avant que je ne cesse de l'embrasser pour plonger mon regard dans le sien.

Certes, il ne me reste que quelques bribes de souvenirs concernant mes fois précédentes avec Marzia et pourtant, inconsciemment, je parvenais à faire plaisir à la jeune femme. Comme si la réponse à la question : " Comment faire grimper le désir en elle ? "se trouvait enfouis profondément dans mon subconscient et me permettait sans le moindre mal à parvenir à mes fins. L'entendre jurer me fit esquisser un léger sourire tandis qu'un frisson me traversais lorsque je sentis ses doigt effleurer ma peau pour ôter mon t-shirt.  J'avais décidé de prendre les choses en mains pour cette fois mais il semblerait que la demoiselle ne le voyait pas de cet œil. Venant poser délicatement sa main sur ma joue, elle m'offrit un baiser bien plus passionné que les précédents, ses lèvres venant violemment s'entrechoquer avec les miennes alors que je ne pus retenir plus longtemps un fort soupir synonyme de l'envie qui résidait en moi quand je sentis ses doigts sur mon boxer qui emprisonnait encore mon érection déjà fort bien avancée. Elle se recula, de quelques centimètres seulement, juste pour que je puisse apercevoir son sourire. J'ai comme l'impression qu'une joute pour la domination est en train de s'instaurer entre nous mais le problème, c'est que deux dominant qui s'affrontent donne souvent lieu à des affrontements explosifs. La saisissant par les cuisses pour la rapprocher encore plus près de mon bassin, je comblais de nouveau le faible écart entre son sourire et ma bouche pour un énième baiser tout en remontant mes mains dans son dos pour venir dégrafer son soutien gorge. Je fis glisser les brettelles de ce dernier, dévoilant le galbe affriolant de sa poitrine avant de venir lui chuchoter à l'oreille ces quelques mots d'une voix provocante: " Cette fois, c'est moi qui mène la danse... ".