Cléadès ₪ Together we are strong

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





Miles apparaissait dans la pièce, le regard un peu affolé, mon téléphone à la main.


« Mademoiselle Cléolya, votre téléphone n'arrête pas de sonner, vous ne l'entendez pas ? » Qu'il soufflait en me tendant mon téléphone. « Excusez-moi Miles, j'ai la tête ailleurs... Merci à vous de me l'avoir apporté. »

Je fixais l'écran en voyant les deux appels manqués, d'un numéro qui ne m'était pas inconnu, Alceste. Je respirais un coup, commençant à paniquer, à me faire des films. Est-ce qu'il t'était arrivé quelque chose de grave ? Je prenais mon courage et directement, je le rappelais pour chercher à me rassurer. Finalement après un bref appel, j'attrapais mon sac, j'enfilais un manteau et je conduisais jusqu'à chez-toi. Je savais que t'allais mal, que c'était plus fort que toi et que ça te détruisait de l'intérieur, mais même si je ne savais pas comment t'aider, il m'était impossible d'ignorer la demande d'Al pour t'aider. Qu'importe si on était en froid, qu'importe si tu ne cessais pas de me repousser, je te l'avais promis non ? Que je resterais. J'allais t'aider, comme je le pouvais, en tant qu'amie, en tant que pilier, en tant qu'épaule sur laquelle te reposer. Qu'importent les sentiments que j'éprouvais et les échanges houleux qu'on avait eus par message, je ne pouvais simplement pas me résoudre à t'abandonner. J'arrivais dans la rue et je me dépêchais de sortir pour venir directement à la porte de l'immeuble, entrant dans le hall, j'envoyais un message à Alceste de ma présence, ne sachant pas si je montais directement ou non. Il m'accueillait pourtant avant de m'accompagner jusqu'à toi.

« Hadès... » Que je soufflais avant de me précipiter jusqu'à toi, posant mon sac sur une chaise, puisque la table était complètement remplie de papier, de photo et autres documents liés à la disparition d'Arthur.

T'étais assis sur une chaise et automatiquement, je posais ma main sur ton épaule, parce que si je n'avais pas les mots, je te montrais ma présence

« Hadès, tu ne peux pas continuer comme ça... »

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )

Point de vue de Alceste, bras droit de AHTDBS:

Tu regardes le plafond, depuis des heures, ou peut être des jours même, tu penses, t'as dans ton monde, dans tes théories, dans ta bulle, t'es bien conscient que tu sombres, t'es bien conscient que ça va pas, mais t'es incapable de le dire à haute voix. T'as essayé de passer au dessus, mais ce matin, les choses ont été complexe quand t'étais en plein jogging, devant la rentrée des classes, t'as cru le voir, t'as crier son nom, t'as couru jusqu'à lui, mais il n'était pas là ... T'as eu l'impression de le voir un peu plus loin, jouer dans le parc, et même au skate park. Tu le sais pourtant qu'il n'est pas là, t'en es bien conscient, en général, tu sais que ce ne sont que des hallucinations, c'est ta conscience et ton esprit qui essayent de te jouer des tours, mais là, enfaite, ça t'as fait encore plus mal. Tu poursuis un fantôme, tu poursuis une ombre. Et si Arthur, où qu'il soit, tu le sais, il te hairait de ne pas avoir essayer, encore une fois. Alors tu finis par terre, sur le sol de ta chambre à penser. Arthur mérite que tu te batte, encore et encore. T'es décidé, tu vas tout reprendre de zéro. Une douche rapide, t'enfile un costume, mais tu prends pas le temps de raser ta barbe de 3 jours, tu ouvres les volets, tu vas dans ton placard, tu ressorts ce foutu dossier et tu réorganises tout. De toutes façons, t'as plusieurs théories. Arthur a été enlevé par un malade, Arthur a été enlevé par une femme qui jalousait la couronne ou voulait désespérément un enfant, l'opposition au trône belge ont retiré le petit prince pour détruire ta famille, ou même peut être que ce sont tes parents qui l'ont enlevé, parce qu'ils trouvaient que tu es trop destructeur, avec Abélard et Agathe. T'as tes pistes et tu commences à tout écrire sur le mur, tu refais la chronologie à l'aide d'article de presse et t'en étale d'autres sur la table de ta chambre, tu cherches le chef des anti royauté était à Liege, mais pas son bras droit ... Et si c'était mes parents ils l'auraient envoyer dans un pensionnat, c'est logique .. Il faut que je recherche par là ... Al arrive et essaye de te déconcentrer, mais t'entends même pas enfaite, t'écoutes pas, t'es dans tes réflexions. Il se poste devant toi, mais ta seule réponse l'invite à prendre sa journée alors il prend congé et tu peux enfin te recentrer sur l'affaire. Tu te serres un verre, de gin, t'en as besoin, et t'en bois juste une gorgée avant de te replonger dans tes songes et tes théories. Quand la porte s'ouvre de nouveau, t'es face à la table, des calcules de proba dans la tête. Je t'ai dis de prendre ta journée Al. t'es froid, clair et dur, parce que si t'es pas dur, si t'es pas froid, si tu mets pas ta carapace, tu t'effondres, encore. Alors t'es là, t'as le regard vide, le coeur de pierre. Une voix se fait entendre, mais elle est trop loin pour que tu y prêtes attention, pourtant la silhouette se rapproche, une main se pose sur ton épaule et tu reconnais la voix de Cléolya s'élever jusqu'à tes oreilles. Tu tournes la tête et la voix près de toi, d'un côté, t'es content de la savoir à tes côtés, d'un autre, t'as vraiment pas le temps vu que tu es en pleine enquête Qu'est ce que tu fais là ? J'avais spécifier à Al que je voulais voir personne. et elle comprit. T'es trop occupé à te détruire intérieurement et extérieurement, la preuve en est de ta main, qui est toujours bandé et violette après ton coup de sang à l'hôpital. Mais c'est qu'une douleur physique, c'est rien à côté de ce qu'il a en toi. De ce chaos qui s'est emparé de ton âme. Vas donc voir un des gars de tinder, moi, je suis occupé. t'es blessant mais enfaite, je sais même pas si tu t'en rends compte, t'es juste trop pris dans ta douleur et dans ta culpabilité pour filtrer ce que tu penses sur le coup, t'es juste trop brisé pour être raisonnable. Tu retournes ta tête vers la table et repère un rapport de police que tu cherches et l'attrape Enfin, il disait quoi déjà.. tu t'enfermes dans un monde où retrouver Arthur est possible, où le bonheur pourrait revenir dans ta vie a vitesse grand V. Tu retournes dans un monde où la vie serait pas trop pute, où même les méchants ont des fins heureuses. Parce que si t'essayes pas, c'est Arthur qui te hairait à peu près autant que tu te hais toi. Tu sais que c'est dingue, d'essayer, encore et encore, parce que rationnellement la disparition de ton frère resteras un mystère et la plus grande souffrance de ta vie, parce que cette perte sera toujours ce qui t'as détruit encore plus qu'avant, mais là, t'as besoin d'essayer, t'as besoin d'espoir, parce que tout se casse la gueule, parce que tout s'effondre et que t'es humain que t'as besoin d'avoir juste un brin de lumière pour pas te foutre en l'air enfaite.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





C'était différent, parce que finalement le lien qu'on avait, cette force qui nous ramenait l'un vers l'autre, était trop forte pour que je puisse lutter. J'aurai peut-être mieux fais de ne pas prendre la voiture, de ne pas venir, mais c'était plus fort que moi et si c'était un appel d'Alceste, c'était que la situation lui échappait. Alors, dans le déni, je mettais ça sur le compte de l'obligation, j'essayais de me convaincre que je n'en avais pas envie, que je n'étais pas cette personne dont tu avais besoin. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas faire abstraction de tout ce que tu m'avais dit sur Arthur, je ne pouvais pas oublier cette lueur, cette peine, que t'avais dans les yeux à chaque fois que tu disais son prénom. J'arrivais et c'était Al qui m'ouvrait, un petit sourire dessiné sur les lèvres.

« C'est normal Alceste. » Que je disais, avec un petit sourire en retour. « Je vais faire de mon mieux.. Mais je pense être la dernière personne qu'il veut voir... »

Finalement, je montais les marches, une à une, lentement, parce que j'angoissais vraiment de te revoir en fait. Puis je passais l'encadrement de la porte pour te voir là, assis de dos. Mes yeux traversaient la pièce analysant brièvement les documents épinglés sur le mur et je comprenais bien vite l'ampleur de la situation. Après avoir dit ton prénom, je sursautais quant à ta réaction. Ton, ton se faisait froid, mais je ne me démontais pas, j'arrivais près de toi, posant ma main sur ton épaule, ayant le droit à l'accueil le plus glacial qu'on m'ait fait, même Cole était plus cool avec, c'était pour dire... Bref, je levais les yeux au ciel, limite contente d'entendre qu'il était quand même toujours un peu lui-même. Retirant ma main, m'éloignant un peu, parce qu'après tout, si on n'était plus ami, ça voulait dire qu'on était plus rien l'un pour l'autre et je devais m'y faire.

« C'est lui qui m'a demandé de venir... »

Ouais, j'avais autre chose à faire que de te voir te détruire mentalement... Et aussi physiquement, puisque mes yeux se posaient maintenant sur ta main blessée. Mais pas le temps de dire quoi que ce soit que tes mots me blessaient, encore, à croire qu'en ce moment, c'était ton activité préféré mon cher Hadès, te faire du mal et par la même occasion en faire aux autres. Je soufflais sans retenue face à cette remarque inutile, n'y prêtant aucune attention, parce que l'ignorance est le meilleur des mépris. Je me rapprochais à nouveau alors que t'attrapais une feuille en commençant à parlé tout seul. D'un mouvement, j'attrapais la feuille, pour te la retirer des mains et la poser un peu plus loin. Puis finalement, j'attrapais ton menton délicatement, pour te forcer à me regarder.

« Réveille toi Hadès, réveille toi vraiment, parce que t'es en train de sombrer là. C'est ça que tu cherches ? Te détruire ? Détruire ta famille parce que tu n'es plus que l'ombre de toi-même ? Tu as perdu suffisamment pour connaître la valeur des gens qui t'aiment... Et ça ! » Que je disais en montrant ta main. « Ça, tu crois que ça t'aide ? Que ça va t'aider à retrouver Arthur ? Que ça t'aidera à aller mieux ? Et putain, tu sens l'alcool ! Tu commences sérieusement à me fatiguer De Belgique ! » Que je disais en attrapant le verre pour finalement le jeter après avoir ouvert la fenêtre. « Ça sert à quoi d'essayer de retrouver ton petit frère, si c'est pour qu'il te retrouve dans cet état ?! »

Mais en fait, j'étais tellement en colère, que j'en avais la gorge nouée et ça me terrifiait de te voir dans cet état et d'être impuissante.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





Cette souffrance est ancrée en toi tu ne sais même pas ce que c'était de vivre heureux, tu sais plus, t'as trop l'habitude d'avoir un trou à la place du coeur. Oui, t'as eu des histoires qui t'ont aidé à aller mieux mais là, t'es juste au fond du gouffre que tu creuses toi même à cause de ta culpabilité, à cause de ta peine, de ton manque. Tu essayes de te raccrocher à ce que tu peux, sans réellement réussir parce que tu sais pas trop comment faire et qu'il est claire que tu ne demanderas pas d'aide, jamais. T'es trop fier pour demander l'aide de qui que ce soit, t'es au dessus, tu feras pas ça. T'es lucide, personne pourra te guérir, parce que ta vraie maladie, c'est la lucidité, tu sais que le monde est trop laid tu sais que le monde finira toujours par s'écrouler. Tu sais que ton monde s'effondrera toujours tu connais trop bien la fin des comptes de fée. Tu crois pas en grand chose enfaite. T'es ni optimiste, ni sympa, t'es plus du genre bouguon, t'es le belge qui tire la gueule, t'es le connard qui parle mal, t'es ce gars qui s'en veut plus que de raison. T'es un gars humain, même si tu t'efforce de gommer cette facette de toi, parce qu'être humain, c'est être faible, c'est souffrir, les gens de ton monde sont pas humains, soit t'es un requin, soit tu te fais bouffer, tu connais trop les règles. Mais là pourtant, c'est comme ci t'avais reçu un coup sur la tête, comme ci t'étais sonné. Pendant un instant pendant ce voyage, t'as cru le voir, t'as cru le retrouver, et t'as ce putain d'espoir que tu effaces au plus possible, qui reviens, comme un foutu virus. Contre ça, il n'y a pas de médicament, seulement du temps pour l'effacer. Mais là, tu peux pas, tu peux pas renoncer, tu peux pas abandonner, t'as abandonné tout le monde. T'as toujours lâché parce que t'as pas envie de souffrir en t'attachant aux gens, mais Arthur t'as pas le droit de le laisser, alors tu reprends de zéro, tu réorganise tout dans ta tête et t'es, je crois, conscient que tu passes pour un fou à te croire au dessus de tout le monde, à croire que maintenant tu réussiras, il est claire que non. Tu fonces dans un mur, et toi, au lieu d'arrêter, tu accélères. Tu enfonces l'accélérateur et tu y vas. T'en resortiras encore plus abimer, encore plus cruel et argneux, mais il faut que tu essayes, probablement pour calmer ta conscience ou pour y croire encore un peu, à un monde meilleur, à une fin heureuse. Tu te raccroches aux branches comme tu peux d'un souvenir bien trop loin maintenant. Il aurait pas dû. il aurait dû t'écouter quand tu disais que tu voulais voir personne. Tu grognes, t'es mécontent, qu'il te fasse ça, qu'il te freine et te déconcentre Le personnel, c'est plus ce que c'était. ouais, avant au moins, il fermait sa gueule que tu penses je suis sûre. Mais avant, Al était pas là pour toi. Tu le sais mieux que personne, Al c'est pas qu'une personne du personnel, il est bien plus. Et dans le fond, tu le sais qu'il a bien fait, parce que dans ce chaos que tu t'infliges, dans cette prison qui est autour de toi, elle peut te faire sortir. Mais tu refuses de le voir, au lieu de parler à ta douce anglaise, avec qui tu es en froid car tu la fais souffrir par ton comportement, tu joue au con, et pour ça, on peut en être sûre : tu es le roi. T'es méchant sans raison valable. Enfaite, tu veux la faire fuir, tu veux qu'elle parle, pour qu'on te laisse te détruire seul. Pour qu'on te laisse tranquille. Tu sais qu'elle finira par partir, comme tout le monde. Je pense que t'aimerai avoir confiance, mais tu peux pas faire entièrement confiance à quelqu'un. T'en es pas capable. Alors tu piques, tu blesses, à coup de mot, à coup de son. T'es doué pour ça, tu le sais. T'es le meilleur. Tes armes, ce sont tes paroles. C'est ce que tu dis. T'as un répondant d'enfer et tu t'en sers, toujours. Mais Cléolya aussi en est capable. Ca t'énerves autant que ça te plait. Elle essaye de te ramener à la raison, d'abord en piquant ton papier et en le posant loin, t'es prêt à le reprendre mais elle s'interpose, elle te force à la regarder et c'est là que t'aurai presque honte de ton allure de clodo avec ta barbe de 3 jours. Elle a raison, t'as trop perdu, tu sais trop ce que c'est pour jouer encore. Elle a raison, tu devrais arrêter, d'être aussi con, aussi narcissique et égoiste. Tu devrais profiter du cadeau de la vie. Elle a raison. Mais tu vois pas les choses comme ça. Elle finit même par voler ton verre et le laisser tomber par la fenêtre, tu respires pour rester calme, parce que tu veux pas t'énerver, ou que t'en as pas la force. Mais quand t'entends un bruit sourd de verre qui se brise, tu te lèves, tu te postes devant elle en reprenant avec cette voix toujours cassante et cet accent belge qui ressort Tu sais pas ce que c'est. Tu sais pas ce que c'est de perdre une des personne les plus importantes et de voir ta famille se détruire. Tu sais pas ce que c'est que d'être responsable de ça et de même pas réussir à te regarder dans la glace tellement c'est douloureux. Tu sais pas ce que c'est que de souffrir à tel point qu'on est anesthésier à la douleur après. tu montres ta main en reprenant Tu vois ça ? Cette douleur physique qu'on ressent, quand on frappe dans un mur. C'est la seule chose qui me rappel que je suis pas que l'ombre de moi même et que je suis en vie. c'est un rappel douloureux, c'est une forme de torture de toi même, mais ça te fait te souvenir que tu es vivant, encore. Moi, je sais ce que c'est. Et ça craint. Moi j'ai vu la souffrance ravager ma famille, la haine déchirer les coeurs. Je suis conscients que la vie est une putain de luxe et qu'on la paiera jamais assez cher pour avoir la paix. t'as le regard vide, comme une cheminé sans flamme ardente, t'es comme une bouteille vide à la mer, comme une ile déserte au milieu de l'océan, t'es comme une ombre en pleine nuit. T'es éteins. Alors tu peux dire ce que tu veux, j'vais continuer de boire et de le chercher. Parce que si moi, je me sens impuissant et seul, si il est encore là, il me haïrait de pas avoir essayer. même si clairement la personne qui te hait le plus c'est toi même. Quoi qu'il arrive, ça sera toujours toi même ton pire ennemie. Ton pire cauchemar. T'es ton propre bourreau. Tes yeux crient ta détresse, ta souffrance, ton mal être, alors que ton coeur saigne un peu plus et se refroidit. T'as peut être l'air fou de chercher, encore et encore, mais sans ça, t'as plus rien à quoi te raccrocher. Ta main tremble, t'es énervé et mal à la fois, tirailler entre douleur et rancoeur envers toi même, tu cherches dans les yeux de Cléolya rien qu'un signe qui prouve que t'as raison, qu'elle va partir, parce que si elle part, ça serait plus simple. Elle ne serait plus un imprévu dans ta vie que tu voulais pas et que t'as finis par vouloir. Elle serait juste un souvenir parti avant de pouvoir t'en rappeler. Ouais, ça serait plus simple. Tellement plus simple.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





J'essayais pourtant de tourner la page, de faire comme ci de rien n'était. J'essayais de me convaincre que c'était rien, que t'étais plus rien et que ce petit nous qu'on avait commencé à construire malgré nous, n'était rien non plus. Mais le destin nous ramenait l'un vers l'autre, parce que cette promesse, j'allais la tenir, et même si j'étais plus présente au quotidien, l'allait l'être à chacun de tes coups durs. C'est ce qu'ils étaient sensés faire les amis non ? Puisque tu m'avais clairement jeté dans cette case, sans aucun regret, sans aucune peine, parce que t'étais intransigeant, que t'étais trop borné et trop campé sur tes positions pour voir l'évidence. Toi qui pensais connaître parfaitement la lucidité du monde, tu te trompais bien, parce que tu n'étais pas capable de voir l'étincelle qu'il y avait entre nous. Je t'en voulais, j'étais en colère et j'en étais même venue à sortir avec d'autres hommes, à passer du temps avec eux, allant même jusqu'à apprécier leurs compagnies et c'était sure que t'allais me perdre, parce que j'allais tout faire pour t'oublier. Pourtant, même si j'avais tenté de résister, j'étais venue, pas pour toi. Clairement pas pour toi, mais pour Al. Ca se lisait dans son regard qu'il était peiné, qu'il vivait la situation de loin, sans pouvoir dire grand chose, alors que pourtant, il avait sûrement lui aussi besoin de montrer sa peine, mais c'était un homme, un vrai, qui ne se laissait pas abattre, qui se battait jour après jour, pour te rendre la vie un peu plus simple. Tu t'en rendais compte de ça Hadès ? Que t'étais horrible même avec lui ? Tu pouvais t'en prendre à moi, je m'en fichais, mais il n'y avait qu'à voir l'accueil que tu m'avais fait en pensant que c'était Alceste pour comprendre que tu le traitais de la même façon que tout les autres qu'essayait de te sauver. Parce que t'avais besoin d'être sauvé, tu partais à la dérive, sans même t'en rendre compte. Il était passé ou le véritable Hadès ? Qui savait se battre tout en restant digne et fort ?

« Laisse Al tranquille... Tout ce qu'il a toujours fait, il l'a fait dans ton intérêt. Tu t'en rends compte à quel point c'est grave pour qu'il fasse appel à moi ? »

Non, tu ne t'en rendais pas compte, parce que t'étais égoïste et tu ne pensais qu'à toi, à ton bien-être intérieur et ça m'énervais au plus haut point. Je te laissais parler, je te laissais essayer encore et encore de me faire fuir, en piquant la ou ça faisait mal, parce que t'étais comme ça et que je te connaissais tellement que je le savais. Tu pouvais prétendre ce que tu voulais, mais ça t'avais blessé, parce que je t'avais écouté, que j'étais en train de partir, que j'étais en train de partir, parce que même si je réussissais à te résonner, il était bien loin le temps ou ce que tu pouvais me dire m'atteignait. Tu m'avais juste permis de me reveiller, d'ouvrir les yeux et de me bouger le cul à renforcer cette carapace que t'avais mis peu de temps à détruire. J'gardais tout pour moi, je ne te laisserais plus m'atteindre comme t'avais réussi à le faire, mais avant de me la jouer femme forte, je me la jouais tempérament de feu, en m'imposant. Tout s'enchaînait très vite, trop vite, que je maîtrisais plus grand chose, j'agissais simplement sans réfléchir. À croire que ce que je disais t'importait peu, puisqu'il fallait un léger moment pour te voir réagir. T'arrivais, droit vers moi, le regard à la fois noir et vide avant de balancer toute ce que t'avais sur le cœur. Je comprenais que c'était un fardeau bien trop dur à gérer pour toi, mais ça ne te laissait pas le droit de te détruire.

« C'est bon t'as fini ? Non mais parce que je commence réellement à en avoir marre d'entendre sortir de ta bouche tout un tas de fausses excuses pour justifier tes actes. » Que je disais en faisant référence notamment à ton excuse pour m'obliger à m'éloigner de toi. « Tu souffres, je le comprends, tu as du mal à vivre cette situation, je le comprends aussi, mais t'as pas le droit de baisser les bras. Tu penses que t'es en train de te battre, mais c'est tout l'inverse qui se produit. Tu as beau frapper du poing pour te sentir vivant Hadès, t'es loin d'être vivant, t'es juste en train de te perdre, t'es plus toi-même, t'es plus celui que j'ai connu. » Que je disais en faisant un pas en arrière, encore. « T'es là, sans vraiment l'être et tu t'enfermes dans cette prison que tu t'aies toi-même construite. » Et pour cause, tu prenais toute la responsabilité de sa disparition sur tes épaules. « Arthur est intelligent, jamais il te haïrait. Au contraire, il serait tellement content de retrouver son frère, son modèle. Il te sauterait dans les bras, il te ferait retrouver ton beau sourire. Sauf que si tu continues comme ça, il n'aura plus de frère à retrouver, parce que t'es tellement obnubilé par ce que tu penses être juste, et non ce qu'Arthur pense réellement, que tu en oublies de vivre. Personne ne te demande d'arrêter les recherches Hadès, on te demande juste de retrouver la raison. » Que je disais avant d'avancer vers toi. « C'est ça que tu veux ? Tout perdre ? Me perdre ? Parce que j'ai promis à un homme de ne jamais partir et cet homme ce n'est pas celui que j'ai devant moi. »

Clairement pas, mais je n'arrivais simplement pas à décrocher mon regard du tien et puis merde, je tentais le tout pour le tout, sans aucune arrière pensée. Mes mains venaient s'ancré avec douceur de chaque côté de ton visage et simplement mes lèvres se posaient sur le tiennes. Je restais comme ça un instant avant de reculer de deux/trois pas.

« Dis-moi que pendant cet échange, tu ne t'es pas senti vivant et je m'en irais, je te laisserais. »

Et c'était quitte ou double en fait, parce que ma démarche n'avait pas pour but de t'avoir ou de chercher à profiter de la situation, mais juste provoqué chez toi un déclic.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





La souffrance peut détruire n'importe qui. Elle s'infiltre dans les êtres, dans les âmes, elle pourrit l'esprit, elle rend les gens fou, ou vulnérable. La souffrance est un sentiment tellement humain et toi, t'arrives en général à la gérer, parce que la souffrance, c'est une partie de toi. T'as réussi à l'apprivoiser, pourtant, là, t'es perdu, t'es dans ton délire, tu peux pas faire autre chose que de souffrir, de nouveau, en silence et ça, ça te tue. Mais les gens s'attendent à quoi de plus ? On a essayé de tuer ta soeur, de te faire chanter, on a enlevé Noora, on a fait du mal à tes proches, ton frère est mal, ta mère est mal, ton père est un con. Ta famille suffoque sous le poids du devoir, et de la peine, des faux semblants et des masques que chacun d'entre vous avez. Tu le sais pourtant, que ton monde est cruel, que ton monde est con, tu le sais que tu souffriras encore demain, mais là, c'est comme ci demain n'arriverai jamais. T'es empêtré dans ta douleur, dans ta peine et t'arrives pas à la renfermer dans un coin de ta tête, t'arrives pas à pas y penser. Certes, Arthur est toujours dans un coin de ta tête, mais tu vois pas le mal comme tu le vois là. Là t'imagines le pire, t'imagine tout ce qui se détruit peu à peu, t'imagines toute la douleur qu'on peut ressentir. T'as la tête à l'envers, les idées embrouillées, t'as la folie en toi, t'as le coeur en miette, t'essaye de te raccrocher à des brides d'un espoir qui pourtant est déjà mort pour toi. Et tu sombres, lentement, en silence, dans une psychose, une folie, une douleur. Tu t'enfermes dans un monde loin de ta logique. Et t'as envie de voir personne, de laisser personne entrer, t'as envie de pas être toi, t'as envie de te complaire dans ta douleur et qu'on te laisse seul. Ton côté solitaire reprend le dessus mais pas dans le bon sens du terme. Loin de là. Tu supportes même pas la présence de Al alors autant dire que celle de Cléolya, c'est à peine si tu la foutrai pas dehors direct, mais ton attachement pour elle t'en empêche. Mais ça t'empêche pas d'être acerbe par contre, froid et sans coeur, d'être toi en quelques sortes, mais ce toi qui est comme ça face à celles qui n'ont aucune importance à tes yeux. Personnellement, je vois pas où est le problème. non, tu le vois pas le problème, évidemment que tu le vois pas, t'as pas envie de t'admettre le pathétisme dont tu fais preuve et la faiblesse que tu laisses ressurgir. T'as pas envie d'admettre que tu baisse les bras, tu peux pas, t'as pas la force d'affronter la vie avec ta rage habituelle et ta hargne légendaire. Non, là t'es éteins, comme un fantôme, comme une illusion de toi même. T'es tout sauf toi. T'es un inconnu qui a ton visage et ton corps. T'as beau avoir ton répondant, t'as rien à voir avec le conquérant que tu es en réalité, t'as rien à voir avec le diable avec lequel les gens font affaires. Toi, t'es en haut du panier, t'es lucifer sur terre. C'est avec toi que les gens deal, c'est toi dont on craint les colères. Tu comptes le laisser s'éteindre et les laisser gagner ? C'est l'impression que tu donnes, mais moi, je sais que tu as de la ressource en toi. Rien qu'à te voir, ton répondant, ton mordant et ta froideur, ça, ça te ressemble un peu plus que ce fou avec sa barbe trop poussée qui te donne un air négliger que tu détesterai à coup sûre. T'as l'air d'un abruti avec ta dégaine. Et tu continue en plus, tu t'en prends à elle, parce que c'est plus facile de lui en vouloir à elle. C'est plus facile de la voir partir qu'avoir à faire des efforts pour la faire rester alors qu'elle a déjà un pied en dehors de ta vie. Et elle te répond, elle a la rage, tu le sens, elle est à deux doigts de craquer et de claquer la porte et t'as beau avoir envie de la voir rester, il y a cette voix dans ta tête qui te dit qu'elle doit partir, alors tu l'écoutes, tu sais qu'elle a raison, mais t'es trop têtu pour lui donner raison, tu préfères lui donner tord, tu préfères continuer de souffrir, de t'enfermer. Qu'est ce que t'attends ? Perds pas ton temps alors et pars si c'est pas cet homme là. t'as envie de la voir rester, mais tu sais qu'elle doit partir, sinon, t’arrivera pas à te concentrer pour retrouver Arthur, pour chercher jour et nuit encore. Enfaite, ta douleur, tu l'exprimes en le cherchant, ton esprit te joue des tours parce que t'aimes tellement Arthur, que ça fait mal de le perdre, alors comment tu pourrais supporter un autre départ ? Comment tu supporteras le départ de Cléo qui arrivera dans quelques mois si tu t'es vraiment attaché ? LR est partie et t'as cru en crever, alors t'as pas la foi de le revivre. En un instant, t'as l'impression d'enfin triompher : t'as enfin réussi à tout détruire, elle va partir, tu le sens, elle est à deux doigts de le faire. Mais encore une fois, non, elle reste, elle s'accroche, à toi, à ton vrai toi que t'es encore dans le fond, parce que t'as beau pas vouloir l'admettre rien n'est perdu. Elle essaye encore une fois de te ramener à toi, de te ramener à elle, de te faire revenir sur le navire, de te faire bouger. Tu penses vraiment sur le coup que la foudre Strauss va s'abattre sur toi et qu'elle va te giffler, toi et ta connerie, tu penses vraiment t'en prendre une, mais c'est tout le contraire qui se produit, comme quoi, Cléolya Strauss est indomptable comme toi et ne cessera jamais de te surprendre, par ses actes, elle te promet un futur plein de surprise, de souffrance peut être, mais de vie, et c'est pas ça le plus important ? Sans que t'es le temps de faire quoi que ce soit, ses lèvres se posent sur les tiennes pour sceller un baiser, foutrement court, mais foutrement bien. Et quand ça se produit, c'est tout ton être qui réagit. Qui répond pour lui rendre son baiser. Mais t'as à peine le temps de répondre qu'elle recule encore, se sépare de toi, pour constater si elle a gagné ou perdu. Elle attend le verdicte mais tu sais même pas quoi répondre, t'es encore dans ta bulle qu'elle vient de créer en un geste. Tu dis rien, pendant quelques instants, t'es là, tu la regardes, tu rassembles probablement ton courage, du moins j'imagine. Tu finis par faire un pas et un second vers elle, t'oublie pas Arthur, loin de là, et t'arrêteras probablement pas d'avoir mal, ou de frapper dans un mur pour te soulager rien qu'un peu, mais je crois que tu réalises que t'as pas envie qu'elle parte, t'as pas envie de distance. T'es qu'à moitié prêt pour un truc réel, mais t'es pas prêt du tout à lui dire au revoir. Tes mains prennent possessions de ses hanches alors que tes lèvres emprisonnent ses lèvres de nouveau pour lui offrir un vrai premier baiser, pour lui offrir une vraie preuve que t'es encore là, que t'es encore toi et que ce que tu veux, ça a pas changer, même si t'as encore le doute, même si t'es encore pas sereins et encore tirailler. Tu l'embrasses, avec toute l'envie que t'as de le faire depuis que vous êtes proches. Et ouais, là, tu te sens vivant.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





Je me posais tout un tas de questions, c'était compréhensible, parce que je n'étais sûrement pas la bonne personne pour te raisonner et pourtant, c'était quand même moi qu'Al avait appelé. Il te connaissait sûrement mieux que personne et je ne comprenais vraiment pas, mais quand je te voyais là seul, toutes mes questions semblaient trouver leurs réponses. T'avais besoin de moi, même si t'étais incapable de le reconnaître. T'avais besoin de moi, mais t'avais surtout besoin d'aide pour comprendre, pour te sortir de cette sorte de déni dans lequel t'étais un prisonnier. Je n'avais pas les clefs de la cellule, non, mais j'espérais être simplement cette petite lueur d'espoir. Pourtant les traits impassibles de ton visage me montraient tout l'inverse, au moins autant que le ton glaciale de ta voix. Je faisais un pas vers toi en étant là, malgré tout ce que j'avais pu dire à Noah ou Athénaëlle. Je me mentais à moi-même, c'était une certitude, parce que tu voir, te laisser aller de la sorte, te laisser te détruire, ça me brisait latéralement le cœur. Ca se voyait de toute façon, j'étais trop en colère pour me trahir quant à ce que je ressentais réellement à ce moment présent. Je tentais de te faire ouvrir les yeux par les mots, sans grand succès, même si j'étais convaincue que tout ce que je disais était vrai, mais t'étais comme ça, tu avais besoin de te punir pour la disparition d'Arthur. Moi, je voyais bien que tu te punissais déjà suffisamment chaque jour, que t'avais pas besoin d'en venir à des extrêmes comme ça. J'avais beau dire tout ce que je voulais, rien n'était suffisant, alors tu me repoussais, à nouveau.

« Tu me fatigues Hadès... » Que je chuchotais en te regardant dans les yeux.

C'était pire que ça même, j'étais épuisée de me battre pour rien. Alors, pendant un instant, je ne bougeais pas, j'en étais incapable finalement, parce que j'arrivais même plus à avoir les idées claires. J'avais envie de fuir, ouais, mais je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas. Tout ça, toi, moi, nous, ça allait au-delà de cette promesse qu'on, c'était faite, alors j'utilisais la seule arme que j'avais en ma possession, les actes, pour te faire réagir. Je m'approchais de toi, glissant mes mains de chaque côté de ton visage pour venir déposer mes lèvres pour un furtif baiser. J'en profitais, sans vraiment pouvoir le faire, parce que ma démarche n'allait pas de se sens, c'était pour toi que je le faisais, pour te prouver que t'avais pas besoin de te faire du mal pour te sentir vivant. Alors, très vite, je me reculais, de deux pas, histoire de créer une bonne distance entre nous, me laissant suffisamment d'espace et de recul pour pouvoir assimilé ce qu'il venait de se passer. Je l'avais vraiment fait et je n'étais pas prête à avoir ta réponse. Pourtant, je te laissais une porte de sortie, je te laissais quand même la possibilité de me repousser, comme tu le faisais si bien. Tes yeux me détaillaient, sans pour autant réagir et plus le temps passait, plus je commençais à douter. Tu pouvais me le dire une bonne fois pour toute que tu voulais plus de moi dans ta vie. Tu te donnais tellement de mal pour me repousser, que je n'envisageais que cette option. Contre toute attente, tu t'approchais de moi, posant en premier lieu tes mains sur mes hanches puis tes lèvres sur les miennes. Je ne m'y attendais vraiment pas, mais très vite, j'enroulais mes bras autour de ta nuque, rendant ce baiser bien plus langoureux. Je l'avais attendu longtemps ce moment, peut-être trop longtemps, mais j'en profitais donc d'avantage. Je rompais cet échange, sans pour autant m'éloigner de toi, et finalement, je posais ma tête au creux de ton cou.

« Je suis prête à t'attendre... À attendre que tu sois vraiment prêt, mais promets moi que tu vas arrêter de te laisser aller. Je n'aurais pas la force de te voir te détruire comme ça. »

Et je ne pouvais pas être plus clair, je pouvais être là pour t'aider, que si t'étais prêt pour ça.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





La peur te paralyse, t'es comme anesthésier, en pleins doutes, avec ces photos qui ne cessent d'arriver et ce mal être qui te tue, il faut que tu trouves, t'as pas le choix enfaite, sinon, tu vas devenir aussi fou que tes deux parents. T'es là, à bout de force, à bout de souffle, sans solution pour ton problème et les problèmes, c'est très bien d'en faire aux autres, mais pas à toi. Toi, t'aimes tout contrôler, t'aimes quand tout roule parfaitement, t'aimes quand tout est sous contrôle, quand t'as pas de mauvaise surprise -ou de bonne, t'aimes pas du tout les surprises- et t'as beau savoir que Cléo a besoin de toi, t'arrives pas, t'arrives pas à aller au dessus de ta douleur à toi et t'es bien conscient que tu seras pas capable, pas capable de te gérer. Tu te fais peur toi même avec tes coups de colères, avec tes crises d'angoisses, de panique. T'as jamais appris à la gérer la douleur, t'as toujours su la cacher, la contrôler, t'as toujours su prendre de la distance, mais là, tu peux pas. T'essayes, t'essayes vraiment de reprendre le contrôle, t'essayes de revenir à toi, de ne plus être que cette pâle copie du DBS que tu es réellement, t'essayes vraiment de faire des efforts, mais t'y arrives pas enfaite. Tu peux pas, t'es bloqué, face à un mur, dans une impasse, c'est comme ci il n'y avait plus d'issue, que t'étais plus le maitre du jeu, t'es plus qu'un vulgaire pion parmis tant d'autres. Réveil toi. Ouvre les yeux. Mais tu les gardes fermer. Tu fonces, dans ce putain de mur, trop de fois pour réaliser que tu te détruis. Ou bien tu le sais, et tu le fais sciemment. C'est difficile de savoir le vrai du faux avec toi. Cléolya finit par faire son apparition alors que tu avais clairement demander de voir personne et t'es heureux de voir qu'elle est là, qu'elle semble aller bien, mais t'as en même temps aucune envie de la voir et de faire la conversation, alors tu l'invites à partir, avec toute ta nonchalance et ton côté désagréable, t'es pas sympa, t'es pas comme t'es avec elle, mais c'est comme ça. Ceux qui sont pas content font avec non ? Tu piques, elle répond, tu répliques. T'es infectes, mais les mots sortent tous seul, tu te défends pour cacher ton malêtre, c'est ton système de défense à toi. C'est bête, mais c'est comme ça que tu fonctionnes. Je t'ai pas demandé d'être là. Je te fatigue ? Tu sais où est la porte. t'es infecte et tu le sais. Tu le sais trop bien, tu la blesses parce que tes paroles sont aiguisées comme un couteau. Toi, c'est à coup de mot que tu mets les gens à terre, ça a toujours fonctionner comme ça, même si, tu l'admets, parfois, un bon coup de poing, c'est certes éphémère, mais ça fait du bien. Les échanges continuent d'être houleux, parce que tu veux qu'elle parte, tu veux pas qu'elle soit spectatrice de ta déchéance, de ton pathétisme et de ta torture. Mais elle s'accroche, elle s'accroche, comme ci t'étais important et peut être que tu l'es. Peut être que t'es important pour elle ? T'as beau le savoir, tu l'as pas encore assimilé, qu'elle veut pas partir. Toi, t'as retenu les faits : tu la fais souffrir, alors t'es parti, t'as pas pris en compte votre attachement, votre complicité, t'as résolu un problème, sans chercher vraiment plus loin à te compliquer la vie ou a faire des efforts, c'est toujours plus simple de fuir pas vrai ? Alors qu'elle semble à bout, que cette part sombre de toi est prête à triompher d'avoir fait partir la Strauss, que tu t'attends à ce qu'elle t’assène une giffle ou qu'elle claque la porte, c'est le contraire qui se passe. Elle avance vers toi, tel un prédateur sur sa proie et c'est ses lèvres qui se joignent aux tiennes pour un baiser trop court, trop attendu aussi. Quand elle s'éloigne, elle attend un retour et t'es là, comme un con, à assimilé ce qu'il s'est passé. Toi et Cléo, vous vous êtes embrassés. C'est à la fois grisant et terrifiant et tu sais pas où ça vous mènera, tu sais pas contrôler ça, t'as envie de fuir, ta tête te cri de faire le deuil, de la planter, de penser à Arthur et ton coeur aussi, mais tu peux pas, parce que Cléo, c'est Cléo. Parce qu'elle n'est pas n'importe qui. Tu franchis la limite qu'elle vous avait imposé, tu retournes vers elle et c'est toi qui fait le pas cette fois ci, tes mains emprisonnent ses hanches et tes lèvres capturent les siennes pour les faire prisonnières. Bien sûr que ça fait peur, tu vas paniquer après, c'est une certitude, t'es pas Hades pour rien, mais ça te fait tellement de bien, c'est comme ci ça te ramenait à la réalité, à la raison. Ce baiser est plus langoureux, plus intense, parce que finalement, toi comme elle, vous l'avez attendu longtemps. Et t'as beau avoir de la patience, elle a des limites. Ses bras autour de ta nuque, vos corps sont proches, et tu profites de l'instant, le coeur battant. Elle finit par rompre l'échange, mais reste contre toi, son visage dans ton cou, alors que tu la serres un peu plus Je vais tout faire pour ... que tu lui réponds. Parce que clairement ce qu'elle te demande, c'est d'affronter tes démons, c'est de faire face à cette pire facette de toi. Et tu l'as déjà fait, mais est ce que t'en es encore capable ? Évidement que oui, t'en es juste pas conscient encore. T'es trop pessimiste pour t'attendre au mieux, même de toi même. Sa présence te fait du bien et de ça, t'en es conscient mais une inquiétude reviens vers toi Promets moi que tu m’appelleras les prochaines fois que tu as des soucis d'accord ? tu fais référence au maitre chanteur et a son accident de voiture. Parce que même de loin, tu es Hades DBS, c'est pas pour rien, tu sais tout, tout le temps. Tu reprends de l’aplomb, avec elle, tu le sais, tu seras pas qu'un vulgaire plomb, vous allez régner. Vous êtes fait pour ça. Comment tu te sens ... ? Je préfèrerai que tu sortes plus sans Miles. pour dire ces mots, tu t'es éloigné, juste un peu, pour la regarder dans les yeux, et une de tes mains joue avec une de ses mèches de cheveux brunes. T'es captivé par le bleu de ses yeux, encore. Tu voudrai la rendre accro à toi, mais quand elle te regarde, c'est toi qui craque un peu plus pour cette anglaise.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





Je ne pouvais simplement pas. Je ne pouvais pas ne pas être là pour toi alors que tu t'enfonçais un peu plus dans ce cauchemar que tu te créais un peu plus chaque jour. Je n'étais pas forcément au top de ma forme avec ce qu'il s'était passé ces derniers jours, mais ça m'était égale, parce que finalement, même si je luttais contre ce "nous" qui n'était plus sensés en être un, je n'y arrivais simplement pas. C'était plus fort que moi que je ne lâchais pas le morceau, malgré l'énervement. J'aurais aimé pourtant, faire comme ci tout ceci n'avait jamais existé et claquer la porte à la première remarque, mais t'étais toi. T'étais l'imprévu, celui qu'avais sûrement tout chamboulé et je n'étais pas prête moi non plus dans le fond, parce que t'allais me faire souffrir comme tout ceux qui avait fait partie de ma vie, mais c'était plus dur de lutter que d'attendre. Tu me manquais, un peu plus chaque jour, alors l'appel d'Al, c'était comme un électrochoc. Je levais les yeux en t'entendant à nouveau être piquant, glaciale et si l'espace d'un instant, j'avais voulu baisser les bras, je me rappelais qui j'étais Cléolya Anaïs Strauss et l'abandon, l'échec, ce n'était pas mon truc. Alors je restais planté là face à toi, en étant incapable ni de réagir, ni de partir. Je fonçais droit sur toi, prenant totalement possession de tes lèvres, ça avait beau être parfait, je rompais très vite le contact, malgré moi, parce que ce n'était pas le but, que de profiter de la situation. Pourtant éloignée de toi, je n'avais qu'une envie, fondre à nouveau sur toi. Gênée, le regard légèrement fuyant, j'attendais une réaction, n'importe quoi, mais j'attendais que tu dises un truc, pourtant, c'était dangereusement que tu t'appropriais mes hanches, puis mon regard et finalement mes lèvres. Un nouveau baiser, un nouveau souffle et mes bras s'enroulaient automatiquement autour de ton cou. Tout semblait si naturel et c'était évident finalement, parce que j'en avais envie, trop envie, depuis longtemps maintenant, alors je profitais de ce moment, en toute simplicité, avec toute l'envie et la sensualité qui m'habitait à ce moment précis. Je décollais finalement mes lèvres des tiennes, restant pourtant tout contre toi, et ma tête venait se nicher au creux de ton cou, profitant de cette proximité soudaine, alors que peu de temps avant tu me repoussais. Je m'ouvrais un peu plus à toi, quémandant quand même une faveur en échange de mon attente, que tu te retrouves, que je retrouve MON Hadès. Je voulais le faire pour toi, attendre, mais je ne pouvais pas être le témoin de cette souffrance qui t'animait. Mais tes mots m'interpellaient, redressant la tête, le regard noir, je comprenais très vite à quoi tu faisais référence.

« Noah ?! » Que je demandais en m'éloignant un peu de toi.

Il avait vraiment osé tout lui dire ? Pour cette histoire d'agression, de doute sur un possible viol ou encore cet accident de voiture dont j'avais été une victime plus que chanceuse.

« C'est rien. J'ai rien. » Que j'ajoutais en relâchant totalement l'emprise qu'on avait encore l'un pour l'autre. « Je n'ai pas été violée et je n'ai rien eu lors de l'accident. »

Je m'éloignais pourtant, bien trop perturbée par ce que tu savais. Alors, je posais ma main sur mon sac pour l'attraper, prête à partir.

« Je n'ai pas envie que tu t'inquiètes pour moi... »

T'avais déjà assez à gérer, puis j'avais toujours réussi à m'en sortir seule, ce n'était pas maintenant que j'allais quémander une garde rapprochée.

Together we are strong


( Hadès & Cléolya )





T'es rongé par le remord, par la souffrance. T'es ce genre de personne qui a la rage au coeur, toi, si tu pouvais, tu détruirai tout sur ton passage. T'avais prévu de rester un connard encore longtemps, t'avais prévu d'être encore seul, de broyer du noir. T'avais un plan, un plan qui n'engageait aucune nouvelles fréquentations. D'ailleurs, de base si tu l'as approché Cléolya Strauss, c'était pour jouer, par loyauté envers Aymalyne Strauss qu'elle avait trahit. T'as pris contact avec elle de manière assez désinvolte, pourtant, t'aurais du le savoir que tu tomberais dans le piège quand tu as joué aux échecs avec elle, elle était terriblement mauvaise à ce jeu, mais son sourire laissait voir toute sa force et son audace. Et après quand tu as voulu la charmer, tu t'es dis que tu y arriverai avec un sourire, comme à chaque fois, mais quand elle souriait, c'est toi qui tombait un peu plus. Cléolya Strauss fût l'inatendu, la main tendu, la surprise. T'avais pas besoin d'elle, tu le savais jusqu'à la rencontrer, jusqu'à t'attacher. Et après c'était trop tard, t'étais foutu. T'aurai tout donner pour remonter le temps et jamais aller la voir, mais en même temps, te passer d'elle, maintenant, ça deviens dure. Tu as envie de la voir, tout le temps, alors tu la fuie, tu te bloques, parce que toi Hades, t'es la noirceur, t'es le mal. Tout le monde le sait, celui dont on doit toujours se mefier c'est toi. Toi, le maitre en jeu d'échec et en jeu de destruction. Toi le maitre du game. Toi, qui arrive même à détourner les âmes pures. T'es l'incontrôlable, la tempête, t'es la surprise, t'es l'attaque. Toi, qui porte comme prénom celui du dieu de l'enfer et de la destruction, t'es pas une bonne personne et tu le sais, tu finiras probablement par la détruire, alors de toutes tes forces tu l'éloignes, même quand elle est là, face à toi, t'arrives encore à avoir des mots assez aiguisés et glaciale pour la faire partir, mais elle reste. Et elle donne tout, c'est soit tu t'accroches à elle, soit elle part. Vos lèvres se touchent une première fois et t'en veux plus, alors tu retourne vers elle, tu reprends possession de ces lèvres et partage ce baiser que toi comme elle attendez depuis trop longtemps. C'est comme ci vous ne pouviez plus vous séparer, elle te serre contre elle, te demandant d'arrêter, d'arrêter de te torturer et t'es le premier à en avoir envie, mais c'est une part de toi enfaite, c'est qui tu es ... Tu voudrai ne plus avoir à ressentir ça et être heureux, c'est juste trop dur. Elle, elle ne veut pas te changer, elle veut juste te retrouver toi, le vrai toi, entièrement, parce que c'est de toi qu'elle s'est attachée. Et tu lui promets d'essayer avant de lui demander de te promettre quelques choses à son tour, mais visiblement elle n'apprécie pas. Son regard se noircit alors qu'elle te demande si c'est Noah qui te l'as dit. Evidemment que oui, mais par chance, une autre personne aussi, alors ça sera pas ton homme qui prendra tout. Elle s'éloigne un peu de toi, brise votre contact, probablement trop furax pour garder une proximité. Et plus elle s'éloigne, plus t'es inquiet. Elle attrape son sac et tu te postes devant elle, pas prêt de la laisser partir. C'est Athénaelle qui me l'a dit. tu attrapes une de ses mains et tu ne lâches pas son regard, tu sens qu'elle est pas bien. Restes avec moi. pas parce que t'as peur qu'elle sorte, mais parce que t'as pas envie de la voir partir dès maintenant ... S'il te plait ... ouch, mais on a fait quoi de Hades ! SOS ! Depuis quand tu dis s'il te plait toi ? Tu imposes. Mais pas à elle, si elle veut partir, elle peut, t'as juste pas envie, tu veux qu'elle reste, encore un peu. Enfin, tu restes quand même devant la porte, donc tu demandes, mais t'imposes un peu quand même vu que tu bloques la sortie.