(dina) luckily i'm here

luckily i'm here
Les soirées simples, sans personne à tuer font parfois du bien. Assis devant mon écran de télévision, je joue à la playstation et plus particulièrement à Call of Duty, ce jeu où tu peux facilement perdre la tête si tu perds de trop. Là en l'occurrence je gagne, j'ai pris l'habitude de jouer en ligne régulièrement et mon niveau s'est nettement amélioré. Mais ne pouvant jamais être tranquille bien longtemps mon téléphone sonne, un numéro que je ne connais pas. Je décroche au bout du fil c'est Dina, arrêté par les flics, elle est en cellule de dégrisement. Je raccroche. Je coupe ma console, enfile un jean, un T-shirt ainsi que mes pumas basics blanches et je pars de la Eliot House après avoir enfilé ma veste. Je gagne ma voiture sur le parking. Je me mets au volant de mon Aston Martin et rapidement j'arrive au commissariat. J'entre à l'intérieur, me dirige vers le comptoir et dis « Bonsoir, je viens chercher Mademoiselle Ricci. J'ai reçu un appel. » Le flic regarde son registre, et me fait signer d'aller m'assoir sur les sièges -qui, qu'on se le dise ne sont pas confortables-. Dans un soupire et un mauvais élan, je vais poser mes fesses sur l'un des sièges, sort mon téléphone de ma poche (par habitude) et attend qu'ils me ramènent la mather. Ce n'est pas la première fois que je viens la chercher ici, le pire c'est que je réponds toujours présent, une mauvaise habitude que j'ai laissé.
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@Dina J. Ricci

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❝ Luckily i'm here. ❞
NOAM & DINA.

Tu sais pas trop depuis combien d'temps t'es là, probablement quelques heures, assez pour que t'ai enfin repris tes esprits et comprendre où t'avais terminé. Dans un commissariat, dans une cellule où l'odeur du vomis se mélange à celle du tabac séché et à la pisse. T'as les yeux rougis par le surplus d'alcool qui circule encore dans ton sang, les effets s'amoindrissaient mais t'avais encore une sacrée dose dans les veines. Tu te sens pas très bien, tu détestes les résultats d'un après de soirée dévastatrice. Les yeux qui analysent la pièce doucement, tu soupires avant d'aller t'asseoir sur ce banc en bois. Le seul meuble présent dans la pièce en fait. Te baissant à moitié, tes mains enfouis dans les racines de ta crinière blonde, la tête entre tes avants bras et, t'attends juste que le temps passe. T'es pathétique, tu l'sais, pourtant c'est toujours la même connerie à chaque fois, c'est tous les soirs la même histoire inlassablement. À croire que tu te plais vraiment dans ton petit quotidien de pauvre gamine dépravée sans repère. Le bruit d'un verrou qui saute, d'un grincement de porte qui s'ouvre et tu relèves les yeux vers ce flic qui apparaît, le visage illuminé quand il s'arrête devant ton box. - On y va mademoiselle ! Qu'il dit en ouvrant cette qui, sans attendre, tu franchis. Tu sens dans la foulée son regard mi pervers mi peiné qui se pose sur toi, tu calcules pas. T'as l'habitude à force. T'avances devant lui, tu sais pertinemment qu'il a prit le temps de bien mater ton cul, et finalement tu sors enfin de couloir blanc sans fin. - Vous pouvez y aller, quelqu'un est venu vous chercher. Signez ici. Qu'il te dit en te désignant le bas d'une feuille. Tu t'exécutes sans attendre, vite que tu quittes cet endroit. Pas très fière, tu tournes le dos aux flics, continuant ton chemin jusqu'à la salle d'accueil et te figes en apercevant Noam installé sur un siège. Bordel. T'as même oublié le fait que tu l'as probablement appelé pour qu'il vienne te chercher, en fait, il te reste que quelques fragments de ta soirée. - J'vais finir par croire que tu m'aimes vraiment bien. Que tu lances en reprenant bien trop rapidement ton déguisement de gamine arrogante, prétentieuse sur les bords.

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luckily i'm here
Je manque cruellement de patience, ça ne date pas d'hier. Alors lorsque je dois attendre Dina, dans la salle prévue à cette effet je commence clairement à m'impatienter. Alors que je me pensais voué à rester assis sur ces chaises inconfortables, le policier au guichet m'appelle. Tenez, elle avait ça sur elle. me dit-il en me tendant un petit sac. Je ne me gêne pour l'ouvrir, à l'intérieur j'y trouve un porte feuille que je n'ouvre pas, quelques trucs de maquillage, un briquet et un paquet de cigarettes que je mets directement dans ma poche. Ok, ce n'est pas très bien mais je m'en fiche, elle ne le remarquera pas tout de suite. Et enfin je vois la blondinette arriver, toujours aussi canon c'est le cas de le dire. Je plisse les yeux suite à sa remarque, j'avais oublié à quel point elle pouvait être lourde. T'as fait quoi encore pour être ici ? Je lui attrape le bras, et l'emmène jusqu'à ma voiture. J'ouvre la portière côté passager l'a fait assoir et me mets à mon tour côté conducteur. J'allume le moteur, mets le chauffage. Je suis assez énervé contre elle, à chaque fois elle me fait le coup et bien souvent c'est parce qu'elle a trop bu la veille, disons que c'est une mather qui se respecte. Tu sais qu'un jour c'est pas en cellule de dégrisement que je vais te retrouver, mais à la morgue. Je lui jette son sac, et me mets en route vers l'université je pense que le meilleur moyen c'est qu'elle termine sa nuit dans sa maison.
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❝ Luckilyi'm here. ❞
NOAM & DINA.

Il ne te reste que quelques flashbacks de ta soirée, quelques fragments de nuit qui s'est mal terminée visiblement puisque c'est au fond d'une cellule vide que tu t'es doucement réveillée. Réveillée par le gardien qui vient de t'annoncer que tu pouvais sortir, que quelqu'un s'était dévoué pour venir te chercher et tu t'es demandé mille fois qui pouvait autant t'apprécier pour venir te sortir de cette merde. Tu te retrouves bien rapidement face à ta réponse, la stature imposante de Noam qui te faisait maintenant face avec son indifférence planant toujours autour de lui. À croire que c'était sa marque de fabrique, mais maintenant tu sais qu'elle est mensongère cette indifférence, sinon il ne serait jamais venu jusqu'à toi en plein milieu de la nuit dans un commissariat paumé. - Arrête de faire comme si ça t'intéressait.. Tu lèves les yeux au ciel, soupire en attrapant tant bien que mal ton sac qu'il te jette presque à la gueule, manquant de le faire tomber. Tu tenais encore à peine sur tes jambes, le marteau piqueur frappant sans cesse dans ton crâne t'empêchait d'avoir les idées claires. - Et alors ? Qu'est ce que ça peut te foutre ? Tu lances derrière lui, suivant ses traces jusqu'à la sortie. L'odeur de renfermer commençait à te donner la nausée, et l'air frais te faisais un putain de bien fou. Tu respirais l'oxygène en gonflant tes poumons comme si c'était la première fois, t'arrêtant pour savourer ce parfum de liberté un instant avant de reposer les yeux sur lui. - Tu m'emmènes où ? Tu demandes, restant cloué au sol sans bouger. Clairement, t'avais pas envie de rentrer chez toi, t'allais sûrement pas y trouver Asia et tu voulais pas terminer la soirée toute seule entre quatre murs sombres et un silence lourd bourdonnant en boucle.

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luckily i'm here
Je ne comprendrai jamais ce délire qu'ont certaines personnes à se mettre des cuites et à se retrouver dans une cellule de dégrisement. Je ne sais pas ce qu'elle a fait, ni si elle a été gentille avec les flics, si tel n'est pas le cas je ne lui en voudrais pas au contraire. Dans tous les cas, elle m'a passé un coup de fil en plein milieu de la nuit. J'aurais pu m'attendre à une triste nouvelle, en même temps à 3 heures du matin on peut s'attendre à tout. Mais non, je devais juste aller la chercher en prison. Je ne sais pas pourquoi elle m'appelle toujours. Ni pourquoi j'y vais d'ailleurs. Disons que même si je peux être méchant et froid, elle a ce petit truc pour lequel t'es obligé de craquer. Je lui parle sur un ton de reproche, mais en même temps qu'elle ne s'attende pas à un grand sourire de ma part. Joue pas à ça avec moi Dina. Après tout elle me connait assez pour savoir que je peux la remettre en place en deux, trois mouvements. Et elle continue de me lancer des pics alors que je suis venu la chercher. Mais si elle continue je vais la laisser là. Est-ce l'alcool qui fait encore effet ? Ou bien est-ce la gueule de bois qui a déjà pointé son nez ? Je ne préfère par répondre, j'ai tout sauf envie de me prendre la tête avec elle en pleine nuit alors que je préfèrerais être dans mon lit. Je monte dans la voiture, pensant qu'elle me suivait mais elle reste figée sur place. Je sors, et la fixe de mon regard noir à faire frémir. Je t'emmène à la Mather House, dans ta chambre. Mais ne t'en fais pas, je ne vais pas te violer. Je pousse un long soupire, en voyant sa réaction et ajoute avant qu'elle ne proteste Tu préfères venir au loft ? En soit moi je m'en fiche, du moment que tu termines ta nuit et que tu ne te mets pas dans mes pattes.
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