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La clef tourna, la porte s'ouvrit. Je me mis à me faufiler à travers les couloirs, une mission très importante à accomplir : celle de ranger ces innombrables sacs d'achats hivernaux dans ma chambre. Je me demandais comment ma penderie faisait pour ne pas craquer après tout ce que j'avais réussi à caser dedans ... Mais tant qu'il y restait encore un peu de place pour que je puisse stocker mes nouveaux manteaux, gants, pantalons de velours, pulls en laine colorés et autres fringues toutes plus chaudes et magnifiques les unes que les autres, je ne comptais pas me plaindre.
Aiden me l'avait souvent reproché : j'aimais bien trop m'habiller. D'après lui, j'étais presque aussi atteint qu'une adolescente pré-pubère abonnée à Teen Vogue. Personnellement, j'espérais que mes goûts étaient un tant soit peu plus développés que ceux d'une gamine de quinze ans ... Mais je savais qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait. Montant à l'étage, j'ouvris un tiroir, puis un autre. Baissant les bras face au manque d'espace apparent dans ma chambre, je me contentais de balancer tous ces sacs neufs et luisants des magasins sur le lit avant d'aller me languir sur le canapé, un bon bouquin entre les mains. Mon rangement attendra.
"Fifty Shades of Grey", ou essayer de comprendre comment une fille pouvait apprécier ce véritable détritus littéraire ... De la pornographie pour les lycéennes, comme l'avaient décrit les critiques, le contenu me paraissant cependant bien trop poussé, voire, même, apeurant, pour qu'une lycéenne puisse le lire sans en régurgiter son petit déjeuner. Refermant le livre sèchement, ne pouvant pas supporter de lire une page de plus de cet ouvrage ridicule, je regardais alors l'heure. Seize heures. Quand est-ce que les autres rentreraient ? Je ne me rappelais même plus de la dernière fois que j'avais eu une véritable conversation avec un autre Lowell ... Bien trop longtemps, en tous les cas. Je ne faisais pas grand chose pour m'intégrer.
La porte s'ouvrit à nouveau, mais pas pour moi, cette fois-ci. Attendant de découvrir l'identité de mon ou ma collègue Lowell, je me faisais le sermon que si Roxanna franchissait le seuil de cette porte, je lui demanderais en plaisantant si elle ne pouvait pas me donner une chambre plus grande, ou alors, la moitié de l'armoire d'un étudiant possédant moins de fringues et dénué du besoin compulsif que j'avais d'en acheter à chaque nouvelle saison. On peut toujours rêver, après tout.
Aiden me l'avait souvent reproché : j'aimais bien trop m'habiller. D'après lui, j'étais presque aussi atteint qu'une adolescente pré-pubère abonnée à Teen Vogue. Personnellement, j'espérais que mes goûts étaient un tant soit peu plus développés que ceux d'une gamine de quinze ans ... Mais je savais qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait. Montant à l'étage, j'ouvris un tiroir, puis un autre. Baissant les bras face au manque d'espace apparent dans ma chambre, je me contentais de balancer tous ces sacs neufs et luisants des magasins sur le lit avant d'aller me languir sur le canapé, un bon bouquin entre les mains. Mon rangement attendra.
"Fifty Shades of Grey", ou essayer de comprendre comment une fille pouvait apprécier ce véritable détritus littéraire ... De la pornographie pour les lycéennes, comme l'avaient décrit les critiques, le contenu me paraissant cependant bien trop poussé, voire, même, apeurant, pour qu'une lycéenne puisse le lire sans en régurgiter son petit déjeuner. Refermant le livre sèchement, ne pouvant pas supporter de lire une page de plus de cet ouvrage ridicule, je regardais alors l'heure. Seize heures. Quand est-ce que les autres rentreraient ? Je ne me rappelais même plus de la dernière fois que j'avais eu une véritable conversation avec un autre Lowell ... Bien trop longtemps, en tous les cas. Je ne faisais pas grand chose pour m'intégrer.
La porte s'ouvrit à nouveau, mais pas pour moi, cette fois-ci. Attendant de découvrir l'identité de mon ou ma collègue Lowell, je me faisais le sermon que si Roxanna franchissait le seuil de cette porte, je lui demanderais en plaisantant si elle ne pouvait pas me donner une chambre plus grande, ou alors, la moitié de l'armoire d'un étudiant possédant moins de fringues et dénué du besoin compulsif que j'avais d'en acheter à chaque nouvelle saison. On peut toujours rêver, après tout.
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