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En fait, tu t'rends compte que tu t'es complètement plantée, que t'aurais jamais dû traverser cette ruelle, que t'aurais jamais dû venir taper à cette porte en passant tout naïvement qu'il t'accueillerait les bras ouverts. Comme à l'époque où seuls vous comptiez. Faut croire que cette époque est révolue, avec tout ce qui était dedans. - C'est toi le menteur dans toute cette putain d'histoire Jake. Que tu marmonnes tout en t'activant à remettre ta veste. Tu commences à étouffer ici, près de lui, ironie du sort en sachant qu'avant.. C'était ta bouffée d'oxygène. - Tu veux continuer à faire semblant d'être bien dans ta petite relation parfaite, soit. Tu le laissera faire, tu le laissera te filer entre les doigts jusqu'au jour où il s'en mordra les siens. Parce que tu sais pertinemment que ça arrivera, qu'il ne pourra pas se conforter dans le mensonge bien longtemps. - Ça, c'était avant apparement. Que tu lances sur un air détaché, prête à te lever pour rejoindre la sortie quand, tu sursautes. La table recule de quelques centimètres, tu la regardes et serres les poings sans rien avoir à dire. Tu le regardes, sa main qui frotte à nouveau sa poitrine, un geste qui revient bien souvent.. Et sa voix monte d'un cran, et tes nerfs sont au bord de la crise. Tout ce qu'il disait avait un arrière goût de reproches, et pourtant, il n'avait aucune raison de t'en faire lui. - Ma raison je te l'ai déjà dite, je voulais encore un morceau de toi, un dernier au revoir m'aurait suffit même.. Et n'oublie pas que c'est toi qui a prit la décision de disparaître ! Le ton neutre, t'as pas envie de crier, d'hurler, tu vaux mieux que ça. Prête, tu te lèves en lui tournant le dos pour regagner la porte, considérant que t'as plus rien à faire là maintenant. Une petite voix te retiens, tes pieds s'accrochent au sol comme cloués. - Donne moi une seule bonne raison de rester.. Parce que depuis tout à l'heure, t'en as eu aucune.
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