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DEMOISELLE EN DETRESSE.
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Malicia eut un sourire en relisant des vieux sms qu’elle avait échangé avec Oliver où elle disait à son meilleur ami qu’elle n’était que de passage à Boston. Tu parle ! C’était avant les derniers évènements. C’est vrai, quand elle était revenu début Novembre c’était dans le seul but de soigner Lison, elle s’occupait de guérir la petite fille de 7 ans qu’elle avait prit sous son aile et repartait parcourir le monde sans s’arrêter, pour vivre pleinement et tout découvrir, tout apprendre, pour que chaque jour compte… Elle s’enrichirait de ses voyages, elle continuerait d’apprendre les cultures, les traditions et continuerait d’être cette jeune fille sauvage qui n’avait pas envie de se poser… Seulement voilà, Lison avait une leucémie et le père de Malicia venait de décédé, la laissant ainsi riche, elle qui avait toujours galéré avec l’argent. Après reflection, elle avait décidé de retourner à Harvard et de reprendre ses études de médecine là où elle les avait laissés en juin dernier. Moyennant un peu d’argent, le doyen avait accepté de la laisser revenir et elle avait l’impression de faire comme un retour en arrière, c’était… angoissant, même si elle n’était pas la seule fille désemparé qu’elle était à son départ de Boston en Août dernier… Malicia rangea son téléphone dans la poche arrière de son jean, ce soir elle avait décidé de sortir ce changeait les idées, de ne pas penser à Lison et à sa maladie. La petite fille était garder par sa sœur et Malicia attendait l’arrivait d’Oliver. Elle se dirigea vers le bar en attendant l’artiste. Un gars vint tout de suite s’assoir à coté d’elle et elle leva légèrement les yeux aux ciels, quand il lui lança un « hey salut jolie demoiselle. » Oh pitié non ! « Tu viens danser ma jolie ? » « Non je ne crois pas non. » dit-elle avec une grimace avant de faire signe au serveur pour commander. Le gros lourd à côté d’elle lui attraper la main et la tira alors pour l’entrainer vers la piste. Quand soudain… <
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Une semaine de cours plutôt longue s’achevait ce soir. Entre l’université et le cabinet de médecine pour mon internat, ça restait épuisant, mais ça en valait la peine. Ma sœur rentrerait tard, et moi j’étais tout seul ce soir à me demander ce qui pourrait bien arriver à ma jumelle qui sortait sans moi.
Je n’aimais pas qu’elle soit seule, je la savais encore fragile, à la Mercie du premier garçon venu, et pourtant je savais qu’il fallait que je lui laisse un peu d’espace pour qu’elle trouve sa place. En sortant des cours j’étais allez dans ce bar pas loin du campus, je voulais juste y boire un verre pour ne pas penser que j’étais tout seul ce soir.
L’ambiance de ce bar semblait à la fois légère et attractive, juste ce qu’il fallait pour se détendre. Je m’étais assis, seul à commander un verre quand j’entendais cette fille pas loin protester. Je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer que ça pourrait être Charlie, là où elle était ce soir, et que je n’étais pas là pour la protéger.
Ça me glaçait le sang rien qu’à l’imaginer, alors je me levais et j’attrapais l’épaule du mec qui ne voulait pas lâcher l’affaire avec la fille qui n’avait clairement pas envie de danser avec lui. La pression sur son épaule était significative, mais j’appuyais plus fort jusqu’à ce qu’il lâche la main de cette fille.
- Elle a dit non ? Alors maintenant tu lâches la main de ma sœur !
Tout était tellement confus dans mon esprit que j’avais du ça comme s’il s’agissait clairement de Charlie. En empêchant ce garçon d’arriver à ses fins, c’était comme un exutoire, une façon de me dire que même si elle n’était pas ici, j’avais une certaine influence quand même sur la soirée de ma jumelle.
- Va embêter quelqu’un d’autre avec tes histoires, sinon c’est avec moi que tu vas danser ok ? Et ça risquerait d’être moins sensuel que ce que tu imagines.
Je pense que mon regard autoritaire suffisait à faire s’écarter le gars sans que j’aie besoin de me battre pour défendre mon bout de gras. C’est seulement quand il se trouvait suffisamment loin que je me rendais compte de la situation, je venais de me mêler d’une situation qui ne me regardait pas le moins du monde, elle n’était pas Charlie.
- Désolé … je sais pas ce qui m’a pris de réagir comme ça … je suis fatigué ce soir, et … barman, un verre s’il vous plait.
J’approchais le tabouret de bar plus près de la brune, j’osais à peine la regarde tellement je me sentais déboussolé. J’essayais de concentrer mon regard sur le bar et sur ce verre que j’attendais qu’on me serve pour oublier l’idée que ma sœur était peut être en train de vivre la même situation dans un autre bar.
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Malicia n’était pas effrayé par le gros lourd qui riait comme un idiot, pensant qu’il finirait sa soirée à coucher avec elle. Pauvre idiot ! C’est lui qui rirait bien moins dans cinq minute quand elle se chargerait de le remettre à sa place puisque cet abrutis ne semblait pas comprendre son « non » . Malicia s’apprêtait à montrait au jeune homme un peu trop entreprenant qu’elle savait se défendre et que manque de chance pour lui il s’en était pris à la mauvaise fille. Elle savait faire du Taekwondo et elle était plutôt en forme. C’est alors que sortit de nulle part, un blondinet se chargea de faire ce qu’elle aurait pût faire toute seule. Il sortait d’où celui-là ? Si d’autre filles aurait été ravis, Malicia avait surtout l’impression d’être traiter comme une pauvre victime et c’était bien loin de lui plaire. Et qu’est-ce qu’il avait dit ? Sœur ?!? Elle avait bien entendu ? Est-ce qu’il avait sortit ça pour effrayer l’autre type ? Le lourd finit par décamper, laissant Malicia mécontente de la situation. Elle était assez grande pour se débrouiller seule ! D’ailleurs elle s’apprêtait à dire aux blondinet qu’elle n’avait pas besoin d’aide, qu’elle n’avait pas besoin d’un preux chevalier pour la défendre, qu’elle savait se débrouiller seule et que s’il s’attendait à ce qu’elle le remercie par un baiser ou quoique ce soit il pouvait toujours… Mais elle n’eut pas le temps de formulait un seul mot que le jeune homme s’excusa, laissant la demoiselle perplexe. Surprise. Elle descendit d’un étage automatiquement. « Okays » formula-t-elle plus pour elle qu’autre chose en arquant un sourcil. Elle fit un signe au serveur de lui servir également un verre. « Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-elle car même si elle ne connaissait pas le jeune homme, il n’avait pas l’air dans ses baskets. Il n’osait pas la regarder. Est-ce qu’elle était aussi effrayante ? Elle n’avait jamais mangé personne. Elle lui adressa un demi-sourire. « C’est la première fois que je vois la fatigue avoir cet effet là sur un homme. »
@Cael Weaver
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Pas un instant je n’avais pensé au fait que mon intervention avait pu gêner la brune. Personne ne refuserait de l’aide d’un inconnu, si ? Et puis le garçon était reparti, alors j’imaginais que j’avais bien fait. Aussi je m’excusais pour ma spontanéité, le fait que j’ai réagi au quart de tour en parlant de ma sœur, elle me manquait tellement à ce moment-là.
Quand je commandais mon verre, je bafouillais des excuses auprès de cette fille qui paraissait moins énervée qu’il y a encore 30 secondes. Je voulais lui demander si ce genre de mésaventure arrivait souvent, mais la vérité c’est que je redoutais la réponse. Je ne sais même pas ce qui me retiens de courir pour retrouver Charlie où qu’elle soit.
- La fatigue peut revêtir plus d’un masque.
J’essayais de la regarder, les yeux timides, un peu hésitant, mais son sourire m’aidait à accepter l’idée que peut être elle ne m’en voulait pas trop. Est-ce qu’elle avait compris quand j’avais parlé de ma sœur ou non ? Je déglutissais, les yeux baissés à nouveau sur mon verre nouvelle arrivé avant de répondre.
- L’internat de médecine n’est pas de tout repos, et puis … ce garçon . ? Pour qui il se prenait ? Vous croyez qu’il est parti faire ça avec une autre fille près d’une autre table ?
En tournant la tête, je balayais la salle du regard comme pour chercher une réponse à ma question. Je ne l’apercevais pas, mais je ne le cherchais pas beaucoup non plus. Finalement c’était peut être pas si mal quand Charlie sortait avec un prince, si ça ne me plaisait pas, je savais au moins à quoi m’en tenir.
Pianotant du doigt sur mon verre d’alcool, je soupirais en relevant cette fois les yeux plus franchement sur cette inconnue vers qui je m’étais assis. Est-ce qu’elle avait un frère ? Et si oui, ou était-il en ce moment, savait il qu’elle était ici, dans ce bar, vulnérable à l’influence de n’importe qui ? J’attrapais mon verre pour le porter à mes lèvres et le vider d’une seule traite en faisant claquer le contenant sur le comptoir.
- Est-ce que vous avez un frère mademoiselle ? Vous croyez qu’il s’inquièterait en ce moment pour vous s’il vous savait seule dans un bar avec un inconnu ?
Mon verre était vide, mais je continuais de le regarder, comme si la simple idée de continuer à le fixer allait faire jaillir du liquide à l’intérieur. En réalité je ne pensais qu’à elle, ma jumelle seule dans son coin. Je crois même que pendant plusieurs seconde je fermais les yeux en prononçant son prénom dans un gémissement surement inaudible.
- Charlie …
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Malicia était une fille passionnée et pleine de vie. Elle ne l’avait pas toujours été. L’année dernière elle était plutôt menteuse et secrète, mais tout ça ce n’était pas elle. Cette demoiselle qui partait au quart de tour et qui criait haut et fort qu’elle pouvait se débrouiller seule, ça c’était elle ! Elle avait vite réagit, pensant que le jeune homme face à elle la voyait comme une petite chose fragile, comme beaucoup. Elle s’était vite ravissait en ce rendant compte que le blondinet avait l’air fatigué et un peu perdu. Elle s’était même inquiétée. Il expliquait son comportement par la fatigue mais un pressentiment lui laisser penser que c’était plus que ça. « Tu fais médecine ? » lui demanda-t-elle, agréablement surprise et curieuse. Il faut dire qu’elle faisait médecine aussi avec pour projet de devenir médecin urgentiste dans l’humanitaire. Elle attrapa le verre que le serveur avait posé sur le bar pour elle avec sa main gauche, ses doigts se resserrant sur le contenant, dont l’un de ses doigts portait une bague de fiançailles. L’inconnu l’interrogea sur le garçon qui l’avait interpellé. « Je ne sais pas mais j’en ai connu des plus virulent. » Malicia n’avait pas peur, loin de là. Elle savait se défendre, mais elle était loin de se douté que ce n’était pas vraiment pour elle qu’il s’inquiétait. Il scruta la salle à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un. Malicia regarda elle aussi, comme si elle essayait de deviner ce qui attirait son attention. « Je n’ai pas de frère et en vérité pas grand monde qui s’inquiète pour moi. » avoua-t-elle en se formalisant. Brent… Lui s’inquiétait pour elle. Avant… Avant qu’elle ne déconne à plein tube ! Mais elle assumait, on récolte ceux que l’on sème. A moins que ce ne soit ceux que l’on aime… « Charlie ? C’est le prénom de votre sœur ? » demanda-t-elle avec une certaine empathie.
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Qu’est ce qui m’avait pris d’intervenir dans cette histoire qui ne me concernait absolument pas ? Lorsque j’avais vu ce garçon en pleine action j’avais agis avec impulsion comme je le fais tout le temps quand il s’agit de Charlie. Pourtant il ne s’agissait pas d’elle, mais elle me manquait tellement que c’est comme si j’avais fait un transfert avec cette inconnue qui lui ressemblait un peu.
Elle lui ressemblait, où c’était mon inconscient qui voulait qu’elle lui ressemble, mais j’avais du mal à explorer les yeux de la belle inconnue qui paraissait intriguée par la situation. Lorsque j’avouais ma filiation à cette univers médicale, la brune avait l’air un peu plus curieuse, assez pour relever la conversation à ce niveau.
- J’ai commencé l’internat cette année dans un cabinet généraliste. C’est moins contraignant que l’hôpital, mais j’ai tout de même des astreintes à faire.
J’adorais pouvoir me rendre utile, la médecine générale me permettait de voir un large éventail de cas, et la place au cabinet que m’avait trouvé mon père me permettait d’éviter le rythme chaotique de l’hôpital. Je ne savais pas comment faisaient les autres internes qui enchainent les gardes sur 48h d’affilées alors que je me sentais tellement las d’être resté d’astreinte la moitié d’une nuit.
- Pas que je me plaigne, je sais qu’il y a des masochistes tellement plus courageux qui passent leurs vies à l’hôpital, à côté d’eux je crois pouvoir dire que j’ai un cursus plutôt peinard.
En prononçant ces mots j’osais relever un peu mes yeux sur celle accoudée à côté de moi. Je prenais le temps de la regarder, mon cœur se serrais un instant en dessinant le visage de Charlie sur celui de la jeune femme au sourire apaisant. Pendant un instant j’aurais voulu que ça soit elle, et imaginer qu’elle n’était pas seule, loin de mon champs d’action.
Elle avouait ne pas avoir de frère, et c’était comme si le visage de ma sœur venait de se briser en éclat pour ne laisser transparaitre que celui de cette fille qui venait en un instant d’apparaitre devant moi comme pour la première voir. Mes yeux parcouraient ceux de la jeune femme d’une façon plus intense comme si je pouvais décerner cette fragilité qu’elle conservait au plus profond d’elle-même.
- Ma sœur jumelle, j’aime à penser qu’elle n’aura pas à supporter l’influence de ces garçons un peu trop entreprenant … vous devez me trouver bien naïf ?
Si j’étais intervenu pour la libérer de ce garçon, je crois qu’elle m’aurait reproché de la couver un peu trop. Malgré ses expériences pas toujours facile, Charlie continuait à vouloir se battre, à vouloir rester forte et indépendante même si je sais qu’on resterait à jamais inséparable, si je l’avais laissé seule aujourd’hui c’était pour lui prouver que je lui faisais confiance.
Mon verre était resté vide jusqu’à ce que je demande à ce qu’on le remplisse à nouveau, c’était certainement la façon la plus facile de ne penser à rien d’autre. Une façon différente serait de m’intéresser à cette fille esseulée qui malgré ses dires arborait une bague au doigt laissant pensé que quelqu’un pensait à elle plus qu’elle ne voulait l’avouer. Mes yeux rivé sur le doigt de la jeune femme, je venais caresser sa bague d’un geste désinvolte du coin de mon index droit.
- Il y a bien quelqu’un pour qui vous devez compter, quelqu’un à qui vous devez manquer un peu plus à chaque seconde qui vous sépare l’un de l’autre.
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Malicia était là pour attendre Oliver et non pour faire des nouvelles connaissance. Elle se surprenait pourtant à entamer la conversation avec le jeune homme qui avait voulu l’aider, et qui semblait un peu perdu. Il faisait son internet dans un cabinet généraliste. « J’suis interne au service des urgences aux Massachussetts General Hospital » dit-elle sans qu’il ne lui ait rien demandé. Sans doute pour qu’il comprenne pourquoi elle l’avait interrogeait sur ses études. Ils faisaient les mêmes. « Je plaide coupable pour le masochisme » dit-elle avec une petite moue, faisant bien évidemment de l’humour. Le jeune homme leva les yeux vers elle et il semblait troublé, pas totalement dans son assiette. Peut-être qu’elle se trompait car au final elle ne le connaissait pas mais quelque chose lui laissait penser qu’elle avait raison. Elle l’interrogea sur sa sœur car il venait de murmurer le nom « Charlie » et ça la rendait curieuse. « Je pense que vous ne lui faite pas assez confiance surtout. Jumelle ? Donc si elle a votre âge… Ce n’est plus une enfant. » C’était peut-être le fait que Malicia avait horreur comme la voit comme une pauvre chose fragile et qu’elle préférait tomber mais de son propre chef plutôt de suivre docilement, quelqu’un qui motivait ses propos. Il semblait très inquiet pour sa sœur mais Malicia ne comprenait pas réellement pourquoi il l’était autant. « Il lui est arrivé quelque chose ? Pour que vous soyez autant inquiet. » Osa-t-elle demandait car elle voulait l’aider à être un peu plus serein, sans doute son côté empathique dût à la médecine. S’il redoutait qu’elle soit agressée par un garçon, peut-être était-ce qu’elle l’avait déjà été par le passé ? Le silence retombait et l’inconnu sembla plongeait dans ses pensée. Il semblait alors s’intéressé à elle et il revient sur ce qu’elle avait. Elle ne comprit pas tout de suite puis finit par suivre son regard. La bague… Elle eut un sourire et par reflexe tripota alors l’anneau autour de son doigt. « Vous avez raison. Je compte pour mon fiancé. » Dit-elle simplement. « Vous devriez rejoindre votre sœur. »
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Harvard était une des plus prestigieuses écoles de médecine, ça n’était pas étonnant d’y rencontrer toujours plus d’étudiants, et pourtant à chaque fois que je me trouvais en face d’un autre qui faisait les mêmes études que moi, je me sentais déconcerté.
J’aimais pouvoir séparer la médecine du reste, je n’avais pas trop de mal en général à le faire, mais c’était souvent pour ça que j’évitais de sortir avec mes camarades de cours, je détestais parler de l’école une fois sorti de l’enceinte de l’amphithéâtre.
- C’est difficile de sortir à Cambridge sans rencontrer un autre étudiant en médecine, s’en est presque flippant.
Je faisais un tour d’horizon en balayant du regard la pièce, je reconnaissais au moins deux mecs et trois filles en cours avec moi, alors sur tous les autres il devait y en avoir une paire que je ne connaissais pas.
Attablé en me concentrant sur le verre d’alcool, j’avais terriblement de mal de ne pas penser à ma sœur, et ma voisine le comprenait bien. J’étais démuni sans elle, mais il fallait pour moi, pour elle, pour nous deux qu’on apprenne à se laisser vivre. J’avais totalement foiré mon histoire avec Alison pour rester auprès de ma sœur, et je ne pouvais pas lui demander le même sacrifice pour moi.
- Une longue histoire, je pense pas que ça se reproduira, mais pourtant l’idée de la savoir seule dans un bar, ça ne me rassure pas.
La vision de ma sœur allongée sur le sol hantait encore mes nuits, une seringue dans le bras, je n’ai jamais pu savoir exactement ce qui c’était passé ce soir-là, il y a 3 ans. Ce que je savais, c’est que je n’étais pas là, et que quand j’avais retrouvé Charlie, il était trop tard.
Il n’était pas question d’embêté l’inconnue avec mes états d’âme, de toute façon elle n’avait pas l’air très réceptive, on aurait dit qu’elle attendait quelqu’un. Surement son fiancé, celui qui lui avait offert cette bague si brillante à son doigt.
- Je ne pense pas qu’elle en ait envie, comme vous dites, ça n’est plus une enfant, c’est moi qui aimerait qu’elle le reste et qui n’accepte pas le fait qu’elle n’ait plus besoin de moi.
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La remarque du jeune homme tira un sourire à Malicia. Il n’avait pas tord. Les étudiants en médecine étaient nombreux à Harvard mais aussi dans ses alentours. Les étudiants tout cours d’ailleurs. Impossible de se promener dans les rues de Boston ou Cambridge sans croiser un Harvardien. C’était un peu comme aller à la Marne-la-Vallée sans croiser de touriste s’étant rendu à Disneyland. Compliqué. « C’est vrai. C’est presque comme si cette ville était le prolongement du campus » Le jeune homme observa la salle, semblant reconnaitre certain étudiant et elle-même connaissait deux trois personne présente, de vue au moins. Malicia n’avait pas énormément d’amis. Elle ne faisait pas partie des personnes les plus populaires du campus. Loin de là. Depuis qu’elle était revenu à Boston elle avait même l’impression d’avoir rétrécit sa liste de connaissance. C’était peut-être pour ça qu’elle restait là à discuter avec cet inconnu qui semblait vraiment très inquiet pour cette sœur qu’il évoquait. Tellement que Malicia s’interrogeait. Etait-elle malade ? Avait-elle vécu quelque chose de traumatisant ? Ou était-il juste super protecteur ? Il resta vague sur la raison de son inquiétude et elle n’osa pas être plus curieuse. Elle lui suggéra juste l’idée de rejoindre sa sœur, si vraiment il était si inquiet. « On a toujours besoin de quelqu’un auprès de nous. Même quand on affirme le contraire. » Elle savait ce qu’elle disait. Malicia était la première à affirmer pourvoir se débrouiller seule. Pourtant elle était bien mieux quand elle n’était pas seule, entouré d’Oliver ou Jonathan. « Dites lui ce que vous avez sur le cœur. Je ne parle pas de la coller tout le temps mais parler lui de vos inquiétude, elle arrivera sans doute à vous rassurez mieux que moi. Rester ici à boire, ne la mettra pas plus en sécurité. » Elle aperçut Oliver au loin et lui fit un signe de la main pour le saluer. « On m’attend. Bonne soirée. » Dit-elle avant de rejoindre le blondinet qui n’était pas son fiancé.
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La rencontre étrange avec cette inconnue me permettait de laisser voguer cette vague d’incertitude qui me submergeait. Je crois que finalement je ne regrettais pas d’être venu, même si chaque situation entre deux personnes du bar me laissait penser à ma sœur qui vivait peut-être la même chose.
Ma voisine qui faisait les mêmes études que moi semblait penser que je devrais parler à Charlie. Comme si nous ne parlions déjà pas chaque jour que dieu fait. Je me rendais compte que je devais être ridicule à m’épancher de la sorte sur l’épaule d’une inconnue qui prenait tout de même soin de m’écouter un instant.
Elle me faisait comprendre que j’aurais dû n’écouter que mon cœur, et veiller sur ma sœur, même contre son avis. Je ne suis pas certain qu’elle apprécie de me voir débarquer à sa soirée, mais peut être que je pourrais me faire discret. Je soupirais en repoussant mon verre vide vers le barman.
- Peut être demain, je lui ai promis de ne pas intervenir dans sa soirée.
Fronçant le regard, je réfléchissais à une façon d’aborder le sujet avec elle. Ça sera loin d’être facile de parler à ma sœur sans qu’elle ne me reproche de la surprotéger. Finalement la brune à côté de moi se levait pour rejoindre un homme plus loin, certainement celui qui lui avait offert cette bague qui brillait autant.
- Oh, on se recroisera peut-être un jour dans un amphi alors. Merci de m’avoir écouté.
Elle était partie d’une façon plutôt brutale, je crois que j’aurais eu besoin de parler encore un peu, mais je trouverais un autre bouc émissaire pour la soirée. D’un signe élégant de la main je saluais le jeune couple avant de tourner la tête pour laisser à cette Malicia l’intimité que réclamerait n’importe qui dans la même situation. Je commandais un dernier verre au comptoir avant de me rendre compte que je n’en avais même pas envie. Je le laissais plein sur le bar, réglant la note avant de rentrer seul dans ma chambre à ruminer ces pensées affreusement troublantes.
HRP : Merci pour ce RP
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