RICAMSIN → I see what's mine and take it

Ça devient limite un peu dérangeant de croiser tant d'étudiants d'Harvard en soirée, mais il allait falloir que je m'habitue. J'étais prof maintenant, donc forcément le contexte n'était plus le même que lorsque j'étais Mather. Certains étudiants étaient un peu gênés de me croiser ici et là. Enfin, ceux qui ne me connaissaient pas. Les autres savaient que j'avais gardé mon esprit fêtard de mes années d'études. Puis j'ai pas 40 ans en plus, faut pas pousser. Me voilà donc en soirée, depuis quelques heures maintenant, j'crois. J'ai fumé quelques joints, me suis enfilé quelques verres. J'suis loin de voir trouble, je vous rassure, toujours pleinement conscience de mon état et mes limites. Par contre, j'suis un peu plus tactile déjà, et j'ai repéré cette belle plante blonde. J'suis plus brune à la base, mais elle répond à d'autres critères. Quelques minutes de tchatche, de danse, un peu de galoche, et on va se poser dans le canapé pour continuer plus tranquillement. Je chope mon verre sur la table basse puis sent une présence à mes côtés. Je me tourne et croise le regard de Tamsin, un peu sévère. "J'savais pas que c'était ton genre. Tu m'as habituée à mieux." Je ne peux empêcher un petit sourire d'apparaître au coin de mes lèvres. Je tourne mon regard vers la blonde. Emma, ou Ela je n'sais plus. "J'dois parler à mon... amie. On se voit plus tard ?" Elle bronche pas trop, se contente de me jeter un regard surpris. Elle m'embrasse à pleine bouche, histoire de marquer son territoire, lance un regard noir à Tamsin puis se lève et s'en va. Je me tourne vers l'américaine. "Tu crois vraiment que t'as le droit de venir, de sortir ça.." disais-je en montrant sa poitrine "..et de faire fuir mes plans comme ça ?"

Ricardo, c'était la seule chose d'intéressante qui était apparu dans mon champs de vision. Il était mal accompagné, mais je le connaissais bien, il y avait toujours moyen de faire en sorte qu'une femme indésirable s'en aille, et pour être indésirable, celle-ci l'était. J'arrive, m'installe, et je l'entends ; "J'dois parler à mon... amie. On se voit plus tard ?" Je souris, prenant en note l'hésitation avant d'utiliser le mot amie. Est-ce que j'ai une autre définition ? J'suis quoi, autrement qu'une amie ? Je laisse ça de côté, pensant à revenir dessus quand le moment sera plus opportun. La femme se lève, mais fais bien en sorte de fourer sa langue au plus profond de Ricardo avant. Je souris en coin et regarde. Non, je ne détourne pas les yeux, je regarde. Amatrice. Elle s'en va, et l'air semble déjà un peu plus respirable. "Tu crois vraiment que t'as le droit de venir, de sortir ça.." le sourire s'élargit au coin de mes lèvres alors qu'il désigne ma pointrine, "..et de faire fuir mes plans comme ça ?" je plonge mes yeux dans les siens en souriant, "C'est toi qui lui a demandé de partir." ce n'est pas moi qui l'a fait fuir, tu pouvais la garder sur toi et la laisser enfoncer sa langue encore où elle voulait, je n'avais aucun soucis. Je me redresse un peu, me mettant à genoux sur le canapé pour être un peu plus surélevée et que ma pointrine soit encore plus proches de ses yeux ; passant mes mains dans sa nuque, "Qu'est-ce que t'as ? ça t'rends mal à l'aise ?" le sourire est joueur. Je sais que non, ça ne t'a jamais mis mal à l'aise.