DIMIS + You love me like, you love me right.

T'as fermée la page de l'Italie depuis un an maintenant, puis c'est au tour de Columbia de laisser dans le passé après un an là-bas. T'as décidé de poser tes valises à Harvard, toi et tout ce que tu traines avec. Tu te lasses de tout, c'était le moment de passer à autre chose, quelque chose de nouveau. Ça, c'est ta première raison, puis y'a la deuxième, celle où Thémis apparaît. Ouais, t'avais envie de le voir, pour de vrai cette fois et plus à travers un écran. T'avais envie de voir toutes ses mimiques en vrai, de connaitre son odeur, connaitre ses tics, ses manies, les mots qu'il répète machinalement. Alors t'as fait tes recherches, parce que vous avez jamais su faire tout comme tout le monde, t'aimes pas ça toi, tu veux tout rendre unique quand tu passes quelque part. Quand tu rentres dans la vie de quelqu'un, tu veux être certaine que quand tu finiras par en repartir, ton image les hantent jusqu'au bout. Mais avec Thémis c'est différent, t'as aucune envie de partir, ça fait un bon moment et tu te lasses toujours pas, t'as même besoin d'avoir quelque chose de lui. N'importe quoi, ce qu'il voudra, tout sauf rien. T'as décidé de lui rendre visite, t'appréhendes un peu, t'es pas sure de toi et ça, tu connais pas. Ça t'arrive jamais. Tu tapes, une fois, deux fois, trois fois, et tu continues jusqu'à ce qu'il t'ouvres. - On m'a dit que je te manquais terriblement alors tu vois.. Mince sourire en coin, tu baisses légèrement la tête parce que t'es presque intimidée. - J'suis venue. Que tu lâches en relevant les yeux vers lui, avant d'entrer à l'intérieur sans attendre son invitation. - Puis j'avais besoin que tu me rassures sur un truc.. Et tu défais la ceinture de ton manteau noir, doucement pour finalement le retirer lentement jusqu'à le laisser retomber au sol. - C'est mieux en vrai qu'en photos ? Le regard joueur qui s'éveille, toi, face à lui, et une simple dentelle qui vient recouvrir tes parties intimes.

Les yeux rivés sur mon ordinateur, j'étais concentré sur des recherches pour mes cours. Je n'avais pas envie de sortir faire la fête pour une fois. J'avais accumulé bien trop de retard dès le début de l'année et c'était pas le bon plan si je voulais réussir. Et le redoublement n'était pas une option. Alors j'avais mis la musique à fond, une bière et je travaillais. Dans ces moments-là, je perdais la notion du temps. Je pouvais passer une nuit entière sur l'ordinateur, sans m'en rendre compte. J'étais un vrai geek, même si je n'avais pas du tout le physique cliché de celui-ci. Mais je sortais de mes pensées en entendant taper à ma porte. Je fronçais les sourcils, n'attendant personne ce soir, je me demandais bien qui pouvais venir m'emmerder. En ouvrant la porte, je restais bouche bée. Dina. C'était pas possible, elle ne pouvait pas être là, face à moi. Je souriais légèrement à ses paroles, ne réalisant pas encore entièrement que c'était réel. J'ai l'impression d'avoir trop bu. disais-je en riant légèrement alors qu'elle rentrait tranquillement dans mon appartement sans attendre mon approbation. Je fermais la porte, me retournant pour l'observer. Rassurée ? J’entrouvrais la bouche, stupéfait. Je l'observais de bas en haut, dans cette petite dentelle horriblement sexy. J'avais rêvé de ce moment pendant bien longtemps, quand elle m'envoyait ses photos qui me faisait languir. Mais je ne m'attendais pas à ce que cela finisse par arriver. J'avais jamais imaginé qu'elle pourrait débarquer chez moi sans prévenir. Mmh, je sais pas.. répondais-je à sa question, un sourire en coin. Je me rapprochais d'elle, ne la quittant pas du regard et laissant mes mains se baladaient le long de ses hanches. Me penchant, je laissais mes lèvres effleuraient la peau de son cou. Il faut avouer que c'est mieux en vrai.. chuchotais-je doucement à son oreille. Je ne pouvais pas nier que son corps était absolument parfait, je pouvais voir qu'aucune des photos n'avaient été trafiquées, elle était bien réelle. Tu as fait tout ce chemin juste pour me montrer ton corps ? demandais-je un sourire aux lèvres. Qu'est-ce qu'elle faisait là, au fond ? Est-ce qu'il y avait un but à cette visite surprise ?

T'as hésité un peu avant de venir te pointer ici. Tu t'étais posés un tas de question, arrivant même à te demander si votre relation avait vraiment existé ? Pour lui, pour toi tu sais que tout est réel, mais p'tetre bien que pour lui t'étais juste un moyen de passer le temps. Une personne parmi tant d'autres avec qui il tchatté quand il se faisait bien chier. Puis finalement t'as décidé de la rendre vraie pour lui cette relation, t'as décidé de venir t'imposer dans sa vie réelle, dans son quotidien même en lui imposant ta présence. Et il ouvre la porte, tu le regardes vaguement, assez pour te dire qu'il est encore mieux que sur ses photos. T'as envie de lui sauter dessus, de sentir ta peau contre la sienne mais son rire vient te sortir de tes pensées. C'est la première fois que tu pouvais l'entendre de vive voix, et ça te fait bêtement rire à ton tour. T'immisçant dans son appartement, captivant son attention à l'aide d'une tenue plus que provocante. Tout dans l'excès chez toi, t'aimes pas faire les choses à moitié, t'aimes tout vivre pleinement. Sans contrainte. Et tu sens ses mains venir se poser sur ton corps, tu sursautes un brin, ferme les yeux. C'est tellement bon.. Tu veux profiter de ce premier contact, en profiter comme si c'était le dernier qu'il te donnerait. Tu baisses légèrement la tête sur le côté, laissant ses lèvres libre champs pour te découvrir. - Vraiment ?.. Que tu murmures à peine, et en fait tu t'en tapes de la réponse. Tu veux le découvrir toi aussi, pouvoir le toucher toi aussi, ressentir ce que ça fait vu que tu l'as longtemps imaginé. Plusieurs fois, à plusieurs reprises quand tu t'endormais le soir, tu te berçais de ce genre d'images là. - Et moi, j'ai le droit de voir si c'est aussi bien qu'en photos ?.. Tu demandes le sourire aux lèvres, passant tes mains sous son haut pour t'amuser avec, le relevant à peine en attendant sa réponse. -Y'a un peu de ça ouais, et on m'a dit qu'Harvard c'était pas mal alors j'commence les cours lundi. Tu te mords la lèvre, scrutant sa réaction du coin de l'œil.

S'il y avait bien une chose que je n'avais pas prévu ce soir, c'était de voir Dina. Enfin si, par internet, à travers un écran. J'aurais jamais cru l'avoir en face de moi. D'ailleurs, j'aurais jamais cru que ça puisse arriver un jour. J'avais toujours l'impression que ce n'était qu’éphémère, un simple jeu, de simple conversation. Mais tout à coup, tout devenait réel. Et une fois son manteau à terre, je l'observais longuement. Elle était encore mieux qu'en photo, ce qui semblait pourtant impossible jusqu'ici. Je m'approchais, décidant de m'amuser un peu. Après tout, je ne pouvais pas résister, je ne pouvais que succomber face à elle. Face à ce jeu, à cette provocation. Malgré tout, elle n'avait pas l'air totalement sûre d'elle. Je trouvais cela étrange, ne pouvant pas imaginer qu'une fille comme elle pourrait manquer de confiance. Tu ne devrais pas en douter. répondais-je doucement, continuant de toucher ses courbes, continuant de profiter de pouvoir enfin la toucher. Sentir sa peau était merveilleux, entendre sa voix aussi. Tout paraissait tellement parfait, c'était dingue. Je souriais en sentant ses mains passer sous mon tee-shirt. J'attrapais celui-ci, le retirant. A titre personnel, je sais que je suis encore plus parfait en vrai. Je lui souriais, taquin. Je ne manquais pas de confiance, je connaissais bien mes atouts. Alors je la laissais observer, toucher. Elle pouvait se faire plaisir, de toute façon, j'étais tout à elle ce soir. Mais la suite de ses paroles me laissaient sans voix. Attends, quoi ? Elle restait ici ? Elle allait vivre ici ? Elle allait étudier dans la même université que moi ? Après des mois et des mois de discussion via internet, on passait du virtuel au réel. Mais définitivement. Elle ne repartait pas. Dina, t'es en train de me dire que tu repars pas ? Que tu restes réellement ici ? J'arrivais pas à le croire. J'arrivais pas à assimiler. J'arrivais pas à bien réfléchir. Mais je savais que j'étais content, que j'étais heureux.

Tu voulais p'têtre te prouver quelque chose aussi en venant ici, te prouver que vous deux c'est pas rien. C'est pas juste des "coucou ça va" de temps à autre, c'était passionnel. À chaque fois, à chaque conversation de la plus basique à la plus complexe, de la plus prise de tête à la plus cochonne. T'avais toujours eu ce sourire au coin des lèvres quand un de ses messages apparaissaient, ce coeur qui se soulève. Et bordel, ça t'as fait peur, ça t'as fait flipper mais ce que ça peut t'exciter aussi. Terriblement. C'était chelou, cette amitié sans limite, sans pudeur, sans secret, une grande première pour toi. - J'en doute pas.. J'voulais juste te l'entendre dire. Ouais, parce que tu connais tes capacités, tu connais ton pouvoir et t'as eu plusieurs occasions de le tester. T'as laissé les carcasses de tes victimes derrière toi, Denys, Silas ou encore Santo. Des noms toujours des noms, et puis y'a Them' au milieu de tout ce bordel. Il laisse tomber son haut, te donnant l'occasion de profiter à ton tour. Et tes lèvres viennent se poser sur son épaule dénudé, chaude, brûlante. - J'sais pas, j'ai pas encore tout vu. Et sur ses mots tu mords dans la peau de son cou. Tu t'abandonnes petit à petit à ce contact tant désiré, tant de fois, jusqu'à ce que ta révélation le.. Surprenne ? - Ouais.. Tu recules, fronce les sourcils en le dévisageant. Tu comprends pas trop ce qu'il a dans la tête là tout d'suite, t'arrives pas à desceller quelle émotion s'empare de lui. Tu recules encore, lui tournant le dos pour aller te poser sur le canapé. - Super, cache ta joie surtout ! T'sais au pire je peux reprendre la valise que j'ai pas encore défaite et me barrer demain matin. Vexée princesse, elle sort les crocs pour cacher sa déception.

J'avais toujours ce besoin d'avoir le contrôle. Mais là, face à Dina, face à cette rencontre imprévue, face à sa venue tant espérée, je ne contrôlais rien. Mes mains glissaient sur son corps dont j'avais tant rêvé. J'analysais la situation du mieux que je le prouvais, profitant de chaque seconde comme si elle risquait de disparaître dans un nuage de fumée. Je souriais à ses paroles, la laissant glisser ses mains sous mon tee-shirt. Je retirais celui-ci sans hésiter une seconde, laissant ses doigts se baladaient comme elle le voulait. Puis ses lèvres, me donnant quelques frissons avant d'être surpris, alors qu'elle mordait mon cou. Même quand j'essayais de reprendre le contrôle, elle arrivait à tout détruire. Jusqu'à ses mots, jusqu'à sa révélation. Elle restait. Elle venait vivre ici. Elle venait étudier à Harvard. Et même si la nouvelle me rendait heureux, j'avais cette habitude de ne rien laisser paraître. Mais je comprenais en la voyant reculer et partir sur le canapé que je venais de faire une connerie. Bravo Thémis, bien joué. Je soupirais, m'approchant doucement du canapé. Arrête tes conneries ! Bien sûr que je suis content que tu restes ! lâchais-je en levant les yeux au ciel. Je n'aimais pas la vexer, mais je n'aimais pas non plus qu'on me parle comme cela. Tu peux comprendre que je suis surpris, non ? Après des mois de discussions à travers un ordinateur, elle débarquait à moitié nue chez moi en m'annonçant qu'elle déménageait à Cambridge, n'importe qui serait surpris. Je m'approchais d'elle, glissant mes doigts sous son menton pour qu'elle me regarde. Tu compter bouder toute la soirée alors que je suis tout à toi ? chuchotais-je doucement, un sourire en coin aux lèvres. Je déposais mes lèvres au coin des siennes. Ce serait dommage.. Mais c'est toi qui voit ! rajoutais-je en me reculant d'un coup, attrapant une cigarette que j'allumais avant de me mettre prêt de la fenêtre. Si elle s'attendait à ce que je lui saute dessus et la complimente toute la soirée, c'était mal me connaître. Je reprenais le contrôle et ça me faisait un bien fou, il fallait l'avouer.