AANA + Le temps du sang.

Traînant la patte jusqu'à ce même bar pour l'énième fois en une semaine. Dina, elle s'engouffre à l'intérieur en poussant la porte dans un grincement, morbide. Elle regarde vaguement autour d'elle, elle se sent bien, là, au beau milieu de ce tas de personnes dont elle se fout royalement au fond. Ce qui l'importe, Princesse, c'est de ne pas être ensevelie sous la couche de solitude qui la traque depuis sa naissance. L'alcool coule déjà dans ses veines, la drogue s'est déjà mêlé à son ADN, assez pour faire rougir le blanc de ses yeux et éclaircir l'azur de ses iris. Princesse à la couronne fissurée déambule, se frayant un passage à travers le monde et arriver finalement jusqu'au bar. Une silhouette de dos, une carrure qu'elle ne connaît que trop bien. La tienne, ce tas de chaire qu'elle a goûtée pendant un petit moment. Que princesse connaît quasiment par cœur, dans les moindres détails qu'elle a prit soin de retenir dans sa mémoire. Comme elle a retenue le fait que tu t'es barré du jour au lendemain, sans un mot, sans une lettre, sans aucune preuve qui lui montrerait qu'elle n'était pas rien. Et puis finalement, elle s'est faite à l'idée, celle où elle comprend qu'elle n'a pas compté. Et puis au pire, elle s'en branle Dina, tu n'étais rien pour elle non plus. - J'avais arrêté de croire aux fantômes, mais j'vois que ça existe. Qu'elle crache sans t'adresser un regard, le ton sec enroué de rancoeur qu'elle n'arrive pas à assumer. Elle grimpe sur le tabouret juste à côté du tiens, t'imposant sa présence en espérant qu'au fond, tu regrettes un peu de l'avoir perdue.

Dina J. Ricci & Aaric Bushnell
En faite je me rend compte que ma courte histoire avec Sally n'était que mensonge. Elle passe par mon meilleur pote pour me rendre les papiers de l'annulation du mariage et lui avoue être enceinte de moi. Évidement sur le coup j'ai pas vraiment réagis et aujourd'hui je ne réagis pas plus pour deux raisons. La première c'est que mon côté connard est de retour donc je m'en bat les couilles et la deuxième raison c'est que rien ne prouve que je suis le père et que je préfère ne pas le savoir et la laisser avec son Jamie après tout c'est ce qu'elle désir depuis longtemps. C'est pourquoi moi aussi j'ai décidé de m'amuser de mon côté et d'oublier toute cette histoire. C'est accompagné de mon chauffeur Max que j'arrive au Lord Hobo, je lui donne sa soirée dans le seul but de ne pas être chaproné comme mes parents lui ont demandé de faire. Heureusement pour moi il accepte et me voilà donc libre comme l'aire. Je pousse la porte de cet endroit que je ne côtoient plus depuis longtemps et j'avoue que ça m'a manqué. Je prend place au bar et commande un bon whisky comme à mon habitude et lorsque le liquide me coule dans la gorge c'est un élan de bien être qui m'envahit. - J'avais arrêté de croire aux fantômes, mais j'vois que ça existe. Ce fut de courte durée, parce que cette voix je la reconnaîtrais parmi des centaines et je sais pas si c'est une bonne chose. Je tourne la tête en sa direction et lâche un long soupire de désarroi. "Bordel qu'est ce que tu fou ici?" S'que je veux dire c'est ici à Cambridge, la dernière fois que je t'est vue c'était a Columbia.

Tu t'es échouée dans ce bar, partante pour conquérir la nuit, la lune ce soir. T'as finalement fait tomber l'ancre dans cet endroit aux allures intimes, à la clientèle moitié dépravée, moitié désespérée, et toi t'es entre les deux. Sur cette ligne limite sur laquelle t'avances en espérant ne jamais tomber. T'as laissé tomber ton passé à l'eau, derrière toi, mais faut croire que les vagues t'ont suivis jusque là.. Ou peut-être est-ce toi qui a suivis le courant. La nuit et ses milles secrets, la nuit et ses découvertes inattendues. Elle porte le nom d'Aaric ce soir, un prénom au goût amer, aux épines venimeuses qui t'as laissées des cicatrices. Qui a salement écorchée ta peau, ton ego quand il a claqué la porte dans un silence sourd. Ouais, parce que t'as l'habitude que ce soit toi qui le fasse la première, c'est toi la professionnelle de l'abandon prématuré. - Une tequila pour moi. Breuvage préféré que tu commandes face au barman avant de prendre place. Les jambes croisées, tu t'accoudes sur le comptoir, le menton posé sur la paume de ta main. - Te retrouver. Que tu réponds avec une ironie sans nom. - Et j'ai réussi, même si t'es partit comme un lâche sans laisser de traces. Ton sourire s'efface, la rancœur au bout des lèvres, le regard rivé vers lui comme absorbé, au point de ne pas capter ton verre qu'on vient de poser.

Dina J. Ricci & Aaric Bushnell
Je ne sais pas si je dois être heureux de la retrouver ou si je dois partir de nouveau comme un lâche. Dina, à l'époque était mon point faible, c'est aussi la cause de ma rupture avec Rhéa qu'elle connaissait elle aussi. Mais je n'est pas pu résister à son charme. D'ailleurs lorsque mes yeux plonge dans les siens, je me rend compte que c'est toujours le cas et ça me fait toujours le même effet qu'à l'époque. J'ai la trouille de se que je pourrais ressentir réellement pour elle si je décidais de lâcher les armes.- Te retrouver. Je regarde un court instant ses jambes sublime et redresse le regard pour affronter le sien, je la connais et je sais qu'elle dit ça sous un ton ironique. - Et j'ai réussi, même si t'es partit comme un lâche sans laisser de traces. Et voila, ça y est on n'y est. Sa rancoeur est toujours présente et pas qu'un peux, je remarque au son de sa voix qu'elle m'en veux encore. "Ben voila tu m'as trouvé et maintenant on fait quoi? On baise?" Je préfère ne pas répondre au faite que je suis partie comme un lâche sans laisser de traces, je veux pas avoir à lui dire mes vrais raisons. Je glisse ma main sur sa cuisse que je remonte délicatement jusqu'à l'ouverture de sa jupe. "Je suis content de te revoir Dina." Entre nous ça à toujours été comme ça.