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Tu n’avais besoin que d’une nuit. Que d’une nuit pour retrouver ton ancien clan de dépravés avec qui tu avais fait les quatre cent coups depuis ton arrivée à Boston. Néanmoins, depuis le Summer Camp, tu les avais oublié un à un. Entre temps, tu t’étais réfugiée dans les bras d’un homme que tu avais épousé -il y a à peine une semaine- et que tu aimais du plus profond de ton coeur. Ezio t’avait effectivement changé, il t’avait calmé et apprivoisé. La bête sauvage que tu étais autrefois s’était vraisemblablement envolée. Louison Chamberlain, la française qui n’avait pas froid aux yeux avait disparu. Tout était rentré dans l’ordre. Toutes tes énigmes s’étaient résolues et tu te retrouvais désormais face au … vide. Tu n’avais plus aucune raison d’être en colère et c’était décevant. Aussi paradoxal que cela puisse être, tu avais besoin de te torturer, de chercher les embrouilles, de te bagarrer. Aux alentours de minuit, tu t’étais faufilée à l’extérieur de l’appartement avec ton perfecto en cuir pour retrouver un bar miteux qui accueillait les pires trou du cul de la ville. Quelques uns de tes potes étaient au rendez-vous. Tu agissais comme un mec avec eux, sans te soucier de ton apparence. Tu étais comme ça en réalité, une brute épaisse, un bout de femme minuscule qui parlait vulgairement et qui en avait rien à battre du regard des autres. Accoudée à une table avec tes amis, tu avais subitement senti une main s’aplatir sur tes fesses accompagné d’un « petite salope » qui t’avait automatiquement fait retourner. « Tu te prends pour qui sale con ? » avais-tu répliqué en identifiant le groupe dont faisait partie ce monstre qui avait osé te fesser en public. Vos ennemis jurés venaient de débarquer sur votre territoire, il s'agissait d'un groupe de russes particulièrement tenaces et irrespectueux. Le ton était rapidement monté entre tous, tes compères avaient attrapé leur batte de baseball, il ne manquait plus que ton signal pour que tout bascule. Et ce soir, tu en avais terriblement envie, enceinte ou non. C’était trop, les baston t’avaient trop manqué, tu la voulais cette dose d’adrénaline. Sans tarder, tu avais envoyé ton front dans celui de ton harceleur. Le choc avait été terrible, tu avais reculé en arrière, portant ta main à la zone douloureuse tout en explosant de rire. Tu avais enfin déclaré la guerre. Le combat était lancé, tu étais au milieu, lançant tes mains et tes pieds au hasard dans tous ces corps qui se matraquaient. Soudain, au milieu de cette violente rixe, tu avais écopé d'un méchant poing en plein dans la poire. Le coup avait été si fort que tu t’étais écroulée en dehors du groupe, allongée sur le sol, des étoiles pleins les yeux « Allez vous faire enculer bande de cons !! » avais-tu hurlé en tentant de te relever, prête à repartir à l’attaque alors qu’un gars t’avait foutu sa chaussure sur la tronche. Tu l'entendais rire alors qu'il écrabouillait ton joli minois sous son 44, comme un vulgaire mégot qu’il tenterait d’éteindre. « Lâche moi bâtard !!!!! Aïïïe putain » tu t’étais aussitôt aidée de tes mains pour tenter de retirer cette pompe qui faisait craquer les os les plus frêles de ta face. En vain, il était beaucoup plus fort que toi. Eh merde, Ezio allait forcément remarquer que tu t’étais encore foutue dans de sales draps. Enfin... Pour pouvoir recevoir sa réaction, tu devais avant tout te sortir de cette merde.
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