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Chéri, j’aurai voulu ne jamais t’avoir connu… Je n’aurai sûrement pas eu toute cette haine enfouie en moi qui ne demande qu’à sortir chaque jour que Dieu fait. Je ne suis qu’une soumise face à cet amour toxique que l’on m’offre sans cesse. Je ne pense pas être faite pour l’amour paisible, l’amour joyeux… Le doux amour. Je le sais. Ça m’emmerde plus qu’autre chose de toute façon. C’est comme si j’aimais avoir mal. Est-ce que tu trouves ça normal ? Sûrement que oui étant donné ce qu’il s’est passé entre nous. Je te souhaite toujours de reposer en paix. Rien de pire que la mort ne pourra t’arriver de toute façon alors pourquoi te souhaiter autre chose que reposer éternellement en paix ? Ton âme semblait si tourmentée parmi nous après tout… Je me retrouve à la nuit tombée dans cette salle de danse. A Harvard… Je me demande comment j’ai fait pour tenir le coup jusqu’ici. Je déverse tout ce que je ressens dans la danse, dans mes pas. Je pense à toi. Mes études, ma famille, mes amis, cette université si belle dans le fond mais tellement pourri à la surface. Je respire tellement mieux. Je revis. Je sens les larmes couler le long de mes joues. J’ai toujours ce besoin de tout vider. De vider le fond de mes pensées. De mon âme quand je danse, quand je bouge pour ne pas perdre pieds. Je ne veux pas me retrouver un matin, au fond du gouffre, sans possibilité d’en sortir. Je ne serai pas capable de me sortir de là toute seule, je le sais déjà. Tu as été mon gouffre. Le dernier dont je me souvienne. Et même mes amis ont eu du mal à m’en sortir. C’est cette voiture qui m’a aidée à me relever. Je suis cruelle avec toi… Tu le penses ? Moi pas. Je sens encore mon cœur qui tente de se reconstruire malgré la douleur. J’ai tellement pleuré le soir dans mon lit, j’ai tellement fumé pour me détendre et éviter de pleurer. J’ai eu mal. Beaucoup trop mal. Alors honnêtement, je ne suis pas cruel chéri… C’est le cœur enjoué que je quitte cette salle de danse. Another Love Song dans les oreilles. Je ne peux m’empêcher de danser tout en marchant sur le campus en direction de la Cabot House. Il fait un froid glacial dans la rue. Comme si on te piquait la peau avec de fines aiguilles. Comment tu veux que je m’arrête de bouger avec ça ? Mais j’ai cette sensation d’être suivie. Je danse et marche de plus en plus vite. Je ne suis plus jamais en confiance ici avec tout ce qu’il se passe tout au long de l’année. Je baisse le son de ma musique pour écouter autour de moi. J’entends des pas mais il fait si noir ce soir que je n’aperçois rien à plus de 30 mètres. Je sais que je ne suis ni aveugle, ni parano. Quoiqu’à cet instant, je commence à douter… Peut-être que tout ce que je fume fait dérailler mon cerveau… Enfin, non. Ça c’est même une certitude. Je continue de marcher mais cette fois-ci en arrière, la main dans mon sac de sport. J’attrape le couteau soigneusement offert par mon père mais je ne sors pas la lame. Je tiens seulement le couteau dans ma main. Je fais 5 pas en arrière et rentre dans une personne. Je me retourne immédiatement tout en hurlant, « Merde, enfoiré … Je suis vraiment désolée ! ». Je lève les mains en l’air, mes écouteurs tombent sur le sol ainsi que mon couteau qui tombe de mes mains. Je commence à avoir chaud. J’ai été tellement parano que je n’ai pas regarder où j’allais et je suis rentrée dans une personne… Je ne pensais pas que tout cela me toucherait autant. Je suis confuse et honteuse. Je me baisse pour ramasser mes affaires, « Je vous jure que je ne comptais pas l’utiliser contre vous ! ». Quoique…
(Invité)