Cruz - Under the look, only music can stop us

Le silence des pièces de la Lowell House te font ressentir peur et crainte, mais pourtant, tu arrives à immortaliser la chose lentement. De façon innocente et sans la moindre retenue, tes doigts glissent sur chacune des touches du clavier. Tu interprètes un morceau classique pour calmer ce calme et cette tranquillité. Pas que tu n'aimes pas le bruit, non au contraire, pas que tu n'aimes pas le silence, si c'est terrible. Mais l'entre deux est parfait. Pas trop de bruit, pas trop de mondes. Moins de flashs, juste ce qu'il faut. Tu soupires. Tes doigts continuèrent de jouer, tu te sentais libre puis une fausse noix, tes yeux s'ouvrent sur la pièce autour de toi. Le bruit des gens qui rentrent, c'est déjà la fin des cours, et tu peux enfin de sentir mieux. Le brui qui n'est pas si énorme t'appaisse, tu te sens mieux, tu te sens libre comme ça. Alors tu recommences. Tes yeux se ferment, tu joues un air plus triste, un air plus émotionnellement impossible à garder mais d'un coup t'as conscience te vire d'ici. Tu es encore à l'armée, sous le soleil et la chaleur, l'heure pour toi d'abandonner. Tu entends encore tes camarades te dirent de ne pas le faire, de continuer, mais c'est beaucoup trop dur pour toi, tu veux tout laisser tomber. Lettres, la guerre, la reconnaissance. Et finalement, tu te laisses tomber au sol Tu sursautes. Tu as entendu une personne rentrée, et tu fais cette fausse note qui t'a ramené ici. Tu as même failli tomber de la chaise. Mais tu regardes l'homme qui vient d'entrer. Cruz. Tu fronces les sourcils avant de passer ta main sur ta nuque Je t'ai pas entendu excuse .. cet homme était rapidement devenu un allié ici, à croire que le fait d'être là depuis un petit moment, cela t'avait fait du bien non ? Tu pinças tes lèvres doucement alors que tu le regardas ensuite, tu essayas de masquer ta peur ou même ta gêne. Il t'avait réellement fait peur, heureusement que le parquet était un peu grinçant ...

@Cruz Alfonso-Rivera

C’est pas encore l’hiver mais c’est tout comme vu la fraîcheur extérieur. C’est un supplice d’affronter le froid à Cambridge. Dans ces moments là je regrette ma ville natale qu’est San Francisco. Le beau temps c’est toute l’année là bas. C’est vrai que du coup les décorations et l’ambiance de Noël est plus fort ici mais je suis pas non plus très attaché à ces fêtes. Je sors de l’université et je me cache la moitié du visage avec ma grosse écharpe. Je marche super vite pour me retrouver à la Lowell House. Je ne vais pas assez vite à mon goût parce que je sens mon corps qui se refroidit rapidement. Depuis le temps, ça fait deux hivers que je passe ici, je ne me suis pas encore acheté un bon gros manteau. Faut vraiment que je change ça. Une fois à la Lowell House je soupire, heureux d’être au chaud. Je remarque un sapin qui a été érigé à l’entrée. Il est super bien décoré, avec des boules de noël et autres guirlandes. Ils ont même fait une crèche avec des rois mages. Je trouve ça un peu osé, car on n’est pas forcément tous de la même religion, mais bon soit. Je m’en fou un peu. Ma famille est très croyante mais moi pas tant que ça, même si j’ai été à l’église tous les dimanches quand j’habitais encore chez mes parents. Je suis bien mieux ici. D’ailleurs je grimpe quatre à quatre les escaliers pour aller dans mon dortoir, ma chambre que je partage avec Ethan. J’ouvre la porte alors que j’ouvre ma veste en même temps et il est là. Je lui ai fait peur. Il s’excuse et je fais un signe de la main.

« C’est rien, t’excuse pas pour ça. »

Je jette ma veste sur mon lit et je le regarde au piano.

« Tu veux peut être être tranquille pour jouer ? Je peux repartir si jamais… »

J’ai pas envie de le déranger, il avait l’air d’être dans sa bulle.

« Je peux aller étudier dans la salle commune ça me dérange pas. En plus j’ai juste un livre à lire et un disque à écouter. »

Je jette un coup d’oeil à mon MacBook Pro et je vais vérifier qu’il ait bien de la batterie si je dois filer avec.

« Je pourrais emprunter tes écouteurs ? J’ai pété les miens… »

Encore un truc qu’il faudrait que je rachète.

Tu as sursauté, tu n'as pas vu qu'il était là, tu n'as pas vu que ton meilleur ami avait passé la chambre. Mais pourtant c'était bien le cas. Ton meilleur ami. Ton meilleur ami avait passé la porte, et tu te sens con. Tu as retiré tes mains du piano pour l'observer ainsi. Non non, reste, non t'inquiète t'es un peu gêné parce que tu ne t'attends pas du tout à ça. Tu ne t'attends pas à ce qu'il rentre aussitôt. Alors tu refermes le clavier, cachant les touches, pouvant ainsi te lever. Tu l'observes. Tes mains sont moites mais ce qu'un détail. Tu pensais finalement qu'il allait rentrer plus tard, ou au moins faire plus de bruit. A moins que c'est toi qui a pas gérer la chose. Puis il propose d'autres plans, tu te sens dépasser, tu le regardes faire rapidement. Ta tête se hoche doucement Non c'est bon, non mais t'inquiète reste. Je vais juste arrêter, c'est tout. Pars pas hein. Parce que vu le si peu que tu es là, tu ne veux pas le virer de sa chambre. Et puis, tu t'assois sur ton lit, pour t'asseoir en tailleur, tu l'observes avant de jouer avec tes doigts doucement Ouais prends les, ils sont sur ma table de nuit. Tu n'aimes pas le silence, alors autant dire qu'ils sont toujours dans ta poche au cas où. Et finalement, tu continues de jouer avec tes doigts doucement, tu fais un peu de bruit entre deux conversations, c'est mieux. C'est peut-être soulant, peut-être insupportable, mais tu ne supportes pas le silence puis tu lèves tes yeux vers ton meilleur ami, vers celui avec qui tu partages tout, tu réagis à tes mots, parce que tu réfléchis toujours à tes mots Comment tu sais que tu as une fille qui te plait ? puis finalement tu ajoutes enfin un gars qui te plait pour toi hein ... Tu le regardes avant de tournes légèrement le regard un peu partout. Non tu fuis pas du tout le regard, non pas du tout. Ironie bien sur, tu baisses ensuite la tête vers tes doigts. Tu demandes des conseils ...