Eva - When the jealousy of words takes over the jealousy of being

Petite mélodie, légèrement, juste pour te rassurer, juste pour te faire comprendre que tu n'étais pas seul, parce que tu angoisses. Et la vérité c'est que tu ne veux pas la perdre, tu soupires doucement et tu sens sa main qui touche la sienne. Tes yeux se déposent sur la lettre puis sur sa main, tu pinces tes lèvres doucement avant de lire, tu n'enlèves pas ta main néanmoins, tu prends ta main libre et tourne la feuille pour reprendre l'écriture

Ava .. Je sais pas ce que tu me trouves de plus que tous les autres, j'arrive pas à comprendre comment tu as pu développer des sentiments de plus. C'est juste que je veux comprendre. Dis moi pourquoi moi ? Dis moi ce que j'ai de plus ..
J'ai juste peur de te faire du mal, de te perdre à vie parce que je n'ai pas compris une chose ou parce que j'ai fait une bétisse, ou une erreur, ou même une chose que je regretterai.. Et je ne veux jamais à devoir ne plus te parler.. Parce que je tiens beaucoup trop à toi Ava

La lettre écrite, la lettre déposée au niveau du sol. Tu attends une seconde avant de pouvoir la déposer au niveau de l'endroit voulu. Le crayon avec. N'oublions pas le crayon. Tu attends quelques secondes, serrant sa main lentement, entendant simplement que le silence se calme petit à petit, même si tu sais que c'est bien compliqué en fait ..

When the jealousy of
words takes over the
jealousy of being

( Ethan & Ava )


Le son de ta voix trahissait l'angoisse que tu avais en ce moment. C'était dingue comme je te connaissais par cœur alors que j'étais incapable de savoir ce que tu pensais réellement de nous. Tu voulais quoi Ale ? Tu pensais comme moi, ou au contraire, c'était purement amicale ? Je récupérais la feuille alors que ta main était dans celle que je t'avais tendu. Je lisais, les larmes aux yeux et pour une fois, j'étais aussi perdue que toi. J'attrapais le stylo et j'reprenais.

T'es toi, c'est tout. T'es une partie de moi. T'es une partie de ma vie. Ca ne s'explique pas Ale.. J'aime cette façon que t'as de faire du bruit pour te rassurer, j'aime que tu te battes au quotidien pour te sortir de tes angoisses, j'aime ton odeur, j'aime notre complicité.. J'aime tout chez-toi quoi.
Arrête d'écrire et viens me prendre dans tes bras... Je te pardonne et j'espère que tu me pardonneras aussi. Je pourrais jamais te tourner le dos, je suis ta meilleure amie et je resterais ta meilleure amie.

Et je glissais la feuille alors pour la première fois, je passais un bout de ma tête pour te voir.

Tu prends le papier. Et c'est compliqué. Trop d'émotions, trop de sensations, trop de plus, trop de chaleur, trop de mouvements dans ta tête. Tu viens de te prendre une claque. Tu comprends rien, tu te demandes si c'est une blague. Mais elle a dit que c'était toi. Alors, tu souris, comme un idiot. Un vrai sourire, un vrai de vrai. Tu sens ta main se serrée, tu tournes la tête vers elle, et finalement, tu te retrouves nez à nez avec elle. Tu pinces tes lèvres doucement. Tes yeux descendent au mauvais endroit, ses lèvres sont juste au mauvais endroit mais c'est trop tard. Un simple baiser, tu en veux juste un. Tu as le droit. Elle te l'a demandé tellement de fois que là, tu as le droit de le faire toi même, comme un grand. Tu déposes la feuille sur le côté, le crayon aussi. Tes lèvres quittent les siennes. Tu sais pas ce qu'il te prend finalement. Cet audace, tu ne l'as jamais eu, cette audace, tu ne l'as jamais montré à personne. Et pourtant, tu viens tout juste de le faire, juste comme ça. Juste pour le plaisir de le faire. Parce que y'a des trucs qui lui fait plaisir, et toi, ça, ça te fait plaisir actuellement. Tu la regardes alors. Tu ne sais pas ce que tu dois faire pour finalement pour lui parler de nouveau. Alors tu ouvres la bouche doucement. Tu attends quelques secondes avant de sourire faiblement Tu veux faire quoi maintenant ? Quoi ? C'était pas ce que tu devais poser comme question ? Et merde alors.. Double merde alors.. Tu régis un instant. Tu ne sais pas ce que tu dois dire en fait. Du coup, tu flippes, encore plus que d'habitude. Tu as l'impression d'avoir fait une boulette. Ca se voit, tu paniques. Merde ...

When the jealousy of
words takes over the
jealousy of being

( Ethan & Ava )


J'écrivais, encore, tout ce que j'avais sur le cœur ou presque. C'était un peu plus simple de t'avouer tout ça sur le papier que yeux dans les yeux. J'étais peinée quelque part, parce que j'avais peur que ça change les choses entre nous, j'avais peur que tu finisses par partir, mais il y avait forcément une partie de moi qu'était déçue que ce ne soit pas réciproque. Dans la finalité, c'était mieux comme ça, ça me poussait à refouler mes sentiments, à les enfouir et peut-être même réussir à oublier ça. Je laissais passé juste ma tête et tes yeux se posaient finalement sur moi puis sur mes lèvres avant d'en parti à l'assaut. Si au début, j'étais surprise, j'en profitais juste. Aa main se posait automatiquement sur ta joue, et même si j'voulais rendre le baiser plus spécial, je me perdais pendant quelques secondes. Et finalement, tu souris avant de parler.

« Je suis fatiguée.. Tu veux essayer de rendormir un peu ? » Que je soufflais en me relevant.

On se levait et j'attrapais ta main et on retournait vers la chambre. Comme toujours, je retirais mon bah pour rester en tee-shirt et je me glissais sous la couette. Assise sur le lit, j'attrapais mes cheveux que j'attachais à l'arrache.

« J'peux me poser contre toi ? » Que je chuchotais en papillonnant du regard. « Je suis désolée.. »

Un baiser tellement décalé, tellement intense, tellement caractéristique de vous finalement. Un petit regard sur elle quand tout se termina. Tu souris doucement, faiblement. Mais tu souris. Tu étais bien. Elle avait envie de dormir. Même si tu n'étais pas de cette humeur, tu allais lui faire plaisir. Tu lui pris sa main pour venir dans la chambre avant de la voir faire. Tu ne pris même pas la peine de te déshabiller finalement. Parce que tu ne trouvais pas ça possible en fait. Tu étais trop brisé pour ça. Tout ça, t'avais rendu faible, encore plus que d'habitude. Tu passas ta main dans tes cheveux quand elle te demanda si elle pouvait venir contre toi, et automatiquement, tu hochas la tête doucement positivement. Tu t'installas, sur le dos alors que tu la vis s'installer. Ton bras se déposa autour d'elle doucement. La colère était parti, le silence était revenu. L'envie de tout détruire était parti et l'envie de construction était de nouveau là. Tu soupiras lentement. Tu passas main ta main libre sur ton visage pour pouvoir au moins être calme, pas trop stresser. Pas non plus trop tremblant quand même. Mais ça va le faire, tu le sais. Sauf que ça le fasse quoi qu'il arrive. Tu fermes les yeux doucement, pour t'imaginer dans le meilleur endroit où tu pouvais être.

Fin du rp