together is my favorite place to be (ezion)

Deux jours que vous étiez mariés et votre relation paraissait déjà terminée à écouter l’italien. Tu l’avais sorti de ses gongs, le « dégages » t’avait assommé et poussé à abandonner cette altercation qui prenait des proportions démesurées. Personnellement, tu n’étais pas énervée plus que cela, tes mots avaient dépassé tes réelles pensées, par conséquent, tu comprenais totalement la fureur du brun. Tu lui avais alors laissé un peu d’air au profit de l’océan qui n’était que pour vous. L’eau était chaude, tu t’y étais engouffrée sans réfléchir, partant au large en apnée pour profiter des fonds marins. En remontant à la surface, tu t’étais retournée vers la piaule, espérant trouver Ezio qui descendrait te rejoindre, mais il n’y était pas. Non, il était là-haut, te surplombant sur la terrasse gigantesque avec sa clope au bec. Malgré le bruit des flots, tu l’avais entendu t’hurler dessus en se traitant de connard, ce qui avait le don de te foutre en rogne. En utilisant tes jambes pour te maintenir hors de l’eau, tu avais porté tes mains à ta bouche pour te créer un porte-voix « Je l’aime le connard, il reste avec moi ici okay !? » crias-tu en retour avant de revenir vers le rivage pour le retrouver et tenter de le convaincre. Tes pieds s’enfonçaient dans le sable mouvant tandis que tu remontais ta culotte sur tes hanches. Une idée machiavélique avait soudainement traversé ta conscience de psychopathe pendant que tu gravissais une pente immergée. Tu avais furtivement vérifié qu’Ezio était toujours planté là haut, puis tu avais stupidement simulé un malaise une fois sortie des abîmes. Tu t’étais subitement effondrée sur la plage, la face contre le sable, le corps à moitié happé par la flotte qui léchait le rivage pour aussitôt repartir. Inerte, tu te concentrais pour ne pas bouger d’un millimètre et exploser de rire. Si ton mari mordait à l’hameçon et volait à ton secours pour découvrir ce subterfuge ignoble, soit cela allait permettre de détendre l'atmosphère, soit cela allait empirer la situation. Le risque était à prendre. Foutue pour foutue.