TAKE ME DOWN. ✯ RICARDO

TAKE ME DOWN.
— with ricardo.

Voilà que je devais me dépenser un peu, m’entraîner et surtout depuis ces derniers jours puisque j’étais partie au Japon en compagnie de Gypsy puisque j’avais vraiment besoin de me changer les idées avec ma vie sentimentale compliquée. Par contre, même si j’ai parlé avec ma meilleure amie ou même avec Ajay, je me voyais mal tenter de me caser avec Kale si je n’ai pas cette ultime discussion avec lui. Étant dans les vestiaires, j’enfile donc mes minishorts ainsi qu’un t-shirt et attache mes cheveux en queue de cheval. Observant mon visage dans la glace, j’y met de la poudre afin que ma blessure que mon patron m’avait fait sous l’œil puisse disparaître si je venais à rencontrer quelqu’un que je connaissais. J’aimais mieux ne pas voir une personne qui m’était familière afin que les questions ne puissent pas s’envoyer à gauche et à droite. Venant à prendre la sortie des vestiaires, je sors dans l’immense gymnase avant de commencer à courir sur la piste de course. Par chance, l’université était assez grande pour que l’on puisse nous entraîner comme bon nous semble mais surtout, passer un agréable moment sans foncer dans personne. Faisant donc plusieurs tours de piste, j’observe ma montre en tentant de garder un bon rythme et une bonne respiration sauf que malheureusement pour moi, il y avait fort longtemps que je ne m’étais pas exercée et ça pouvait se sentir. M’arrêtant au centre, je pose mes deux mains contre mes genoux, tentant de reprendre mon souffle et lève le regard vers Ricardo. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Me mordillant la lèvre, je me redresse doucement et me dirige vers lui. « Hey, quelle surprise. » Petit sourire amical sur les lèvres, je m’approche du beau brun avant de lui faire la bise quand il m’avait reconnue.

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Tout s'enchainait tellement vite depuis mon retour sur le sol américain. J'avais recroisé des personnes que je n'avais depuis des mois, la plupart même plus d'un an. C'était un peu comme si je rentrais à la maison, finalement. Parce que oui, je me plaisais plus à Cambridge qu'au Brésil, malgré la météo. Mes attaches étaient ici, ma vie aussi. Moi qui m'étais toujours demandé comment j'allais bien pouvoir quitter cet endroit après mes études, me voilà de retour pour un nombre d'années encore inconnu. Quittant mon bureau, je me dirigeais vers la grande salle principale du complexe pour aller y préparer mon prochain cour. La salle n'était pas vide, puisqu'une étudiante, blonde de ce que je peux voir, était en train de faire des tours de terrain. N'y prêtant pas trop attention, je continue mes affaires. Ce n'est que lorsqu'elle passe près de moi, que je la reconnais. Elle s'arrête alors de courir, puis nos regards se croisent. "Hey, quelle surprise." Je souris en la voyant s'approcher de moi. "Ça m'étonnait de ne pas t'avoir encore croisé." J'avais souvenir qu'elle m'avait dit faire sa rentrée à Harvard. Nous étions sorti ensemble quelques semaines il y a plusieurs mois. Et à l'époque, je ne savais pas encore que j'allais revenir ici. "Content de te voir.."

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TAKE ME DOWN.
— with ricardo.

Courant sur la piste de course, je ne portais pas attention aux personnes présentes à l’intérieur jusqu’à ce que je remarque Ricardo qui était en train de rédiger quelques trucs sur un calepin. Faisant quelques tours de piste, me voilà en train d’arrêter après avoir repris mon souffle. Je me voyais mal de ne pas l’approcher, surtout après cette amourette de vacance que nous avions eu tous les deux. Petit sourire contre mes lèvres, je m’approche du beau brun avant de lui faire un petit coucou. « Avoue que je t’ai manqué. » Que je dis sur un ton de plaisanterie. Malgré que notre histoire fût terminée, j’étais au courant que je ne pouvais certainement pas nier ce qui s’était passé entre nous deux. « Pourtant je t’avais dit la vérité lorsque j’étais au Brésil. » Lui faisant un petit clin d’œil, je venais donc à replacer mes shorts. J’étais quand même contente de voir que certaines personnes que j’avais connu par le passé se retrouvaient sur le même campus que moi, au moins je n’étais pas seule surtout avec la relation que j’ai avec mes sœurs. « J’suis contente aussi. » Restant en face de lui, je passe l’une de mes mains contre ma tête, ne sachant pas trop de quoi lui parler puisqu’il y avait certaines choses que nous allions dire sur les nouvelles choses qui se sont produites. « J’espère que je ne te dérange pas trop ? Si c’est le cas je peux m’en aller. » J’étais au courant que le beau brun n’allait certainement pas m’envoyer promener parce qu’il voulait mettre des trucs sur ses feuilles pour son prochain cours.

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Je n'vais pas mentir, Adria m'avait fait beaucoup de bien à une période pas forcément très facile pour moi. J'avais quitté définitivement Harvard, du moins c'est ce que je pensais à l'époque, j'étais encore très attaché à Maxym et je travaillais comme un acharné pour l'entreprise de mon beau-père. Adria était venu apporté un peu de douceur à mon quotidien. De la tendresse, oui, mais pas que. Au lit, c'était une autre histoire. Notre histoire n'avait duré que quelques semaines puisqu'elle devait retourner en Angleterre, mais ça avait été quelques semaines intenses. "Avoue que je t’ai manqué." Je souriais sans la quitter du regard. "Manquer ? Peut-être pas quand même..." Je me mordillais légèrement la lèvre avant de rire un peu. C'est vrai, je sais pas si le manque est le mot adéquat, mais en tout ça, ça me faisait plaisir de la voir. "J’suis contente aussi. J’espère que je ne te dérange pas trop ? Si c’est le cas je peux m’en aller." J'hoche la tête négativement. "Non non, t'en fais pas. Mon prochain cours est dans quelques heures, je prends juste un peu d'avance." Je marque un petit temps d'attente. "Ah oui car, comme tu peux le voir, je suis devenu prof de sport ici. Et coach de l'équipe, également.." Je souris en montrant mon calepin. "Tu risques donc de me voir souvent dans les parages."

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— with ricardo.

J’avais donc fait ce voyage en compagnie de ma mère ainsi que son amant. Cet homme était très fortuné et disons que cette dernière adorait prendre son argent sans amour. Malheureusement pour elle, cette relation n’a pas vraiment duré puisqu’il s’est aperçu qu’elle se faisait un homme bien plus fortuné que lui. Ma mère avait descendu dans mon estime après ça et je dois admettre qu’elle se coulait des jours heureux depuis qu’ils étaient mariés. Je m’enfuyais souvent pour ne pas à avoir à confronter ce monde rempli de richesse mais surtout, j’avais besoin de connaître un peu plus le Brésil lors de mon séjour. Lui disant que je lui avais manqué, je ne pouvais m’empêcher de laisser échapper un petit rire de ma bouche. « Très bien, je dis n’importe quoi. » J’étais loin d’être le genre de fille à se montrer supérieure aux autres et je prenais toujours tout à la rigolade, sauf quand on me cherchait. Venant à lui demander si je le dérangeais puisque celui-ci possédait un calepin de notes dans ses mains, il venait à me dire qu’il avait réussi à avoir un poste de coach pour l’université. Une très bonne nouvelle pour lui et je ne pouvais être fière de ce qu’il avait accompli. « Alors toutes les étudiantes doivent fantasmer sur toi, pas vrai. » À vrai dire, Ricardo avait tout pour plaire et puis, de nos jours, le fantasme ultime des étudiantes était de se faire un professeur de sport. « Ça ne me dérange pas du tout… Sinon, qu’est-ce que tu racontes de bon ou de nouveau ? » Histoire de casser la glace depuis que nous nous étions séparés tous les deux.

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J'étais pas forcément du genre à m'attacher rapidement aux gens. Donc ouaix, c'est rare lorsque les gens me manquaient. A vrai dire, j'vais toujours de l'avant alors je préfère laisser le passé derrière moi. Adria, j'savais dès le début que ça allait être qu'une amourette de vacances. J'avais pas mis les barrières pour autant, mais je savait à quoi m'en tenir de notre relation. Mais ce serait mentir que de dire qu'elle ne m'attirait plus ou que je n'avais plus envie d'elle. On ne se voyait plus puisqu'elle avait dû rentrer chez elle, pas par manque d'envie. "Alors toutes les étudiantes doivent fantasmer sur toi, pas vrai." Je ris légèrement en levant les yeux au ciel. "Je sais pas." Je la regarde de nouveau. "J'te fais fantasmer, toi ?" C'est une étudiante, non ? Donc la mieux placer pour répondre à cette question. Bon, pour le coup, elle avait déjà pu profiter de moi avant, mais quand même. "Ça ne me dérange pas du tout… Sinon, qu’est-ce que tu racontes de bon ou de nouveau ?" J'hausse les épaules. "Oh tu sais..." Ouais, j'botte en touche. J'ai pas grand chose à raconter, puis j'aime pas trop parler de moi, elle le sait. "Et toi alors, Harvard te plait ?" Ça faisait quand même bizarre de la retrouver ici, quand on sait qu'on a passé quasi tout notre temps sur les plages du Brésil avant ça.

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TAKE ME DOWN.
— with ricardo.

Les relations amoureuses, ce n’était vraiment pas mon point fort en ce moment. Par le passé, il y avait eu Ezio sauf qu’aujourd’hui j’étais déçue de constater que le jeune homme s’était marié avec une femme et qu’ils attendaient un bébé. Pour ma part, j’attendais le vrai grand amour sauf que je n’étais pas vraiment pressée que ça arrive. Ricardo, ça avait été une amourette de vacance en sachant que j’allais partir pour retourner à Londres et de délaisser mes amitiés que j’ai formé au Brésil. Gardant ce même petit sourire sur le coin des lèvres, ce dernier me demandait s’il me faisait fantasmer. Je crois que sans cette amourette de vacance, je n’aurais rien essayé avec le jeune homme, sachant qu’il était un professeur sauf que nous avions appris à nous parler et à nous connaître. « Tu sais bien que c’est vrai, sinon il ne se serait rien passé au Brésil. » Dis-je en haussant les épaules. Lui demandant s’il y avait des trucs de nouveaux dans sa vie, je cherchais à en apprendre un peu plus sur lui. Je dois admettre que les États-Unis était un pays très différent du mien, un truc de fou sauf que je n’allais certainement pas critiquer ce même système. « Je commence un peu à m’y faire… Disons qu’au début je me demandais ce que je fichais ici sauf que j’aime bien Boston. » Bien que mes sœurs ne m’aient rien données pour l’héritage, je tentais par tous les moyens de faire pression sur elles. « Comme je n’ai pas du tout terminé cet entrainement, que dis-tu de faire la course… Monsieur le professeur. » Dis-je en le regardant de haut en bas, un regard rempli de défi.

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"Tu sais bien que c’est vrai, sinon il ne se serait rien passé au Brésil." Je souris légèrement en écoutant sa réponse. "Au Brésil oui.. Ca veut dire que je te fais plus d'effet maintenant ?" Non, je suis juste curieux de savoir. C'est vrai que les choses avaient changées depuis. Elle était devenue élève ici, et moi prof. On était plus au Brésil, elle était plus en vacances dans mon pays, le contexte était complètement différent. Mais ce serait mentir que de dire qu'elle ne m'attirait plus. J'avais toujours eu cette envie d'elle, depuis le premier regard qu'on s'était lancé il y a de ça plusieurs mois. "Je commence un peu à m’y faire… Disons qu’au début je me demandais ce que je fichais ici sauf que j’aime bien Boston." Je hoche la tête avec un sourire non dissimulé sur le visage. "Je peux comprendre. C'est toujours compliqué au début, de changer de pays et de culture. Pour moi, je peux te dire que ça a été un choc à l'époque. Passer, en plusieurs années, des favelas au Brésil à l'une des universités les plus prestigieuses aux Etats_Unis..." J'en avais fait du chemin. Et maintenant, me voilà de retour à Harvard. "Comme je n’ai pas du tout terminé cet entrainement, que dis-tu de faire la course… Monsieur le professeur." Je ris légèrement. "Une course ? Contre moi ? Tu es sûre ?" Elle savait très bien qu'elle allait perdre. Quelle idée. "J'ai cours dans une trentaine de minutes par contre, il va falloir que tu libères la piste de toute façon !"

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