Invité
est en ligne
Invité
Tell me it's not
the end
( Hadès & Cléo )
Je craquais, forcément, t'étais ma faiblesse maintenant. À l'instant ou j'avais commencé à avoir des sentiments pour toi, tu étais devenu une de mes faiblesses. Tu t'étais imposé, tu me forçais la main, mais dans le fond, c'était tout ce que j'attendais. Tu me prouvais les choses, tu mettais ta fierté de côté pour nous sauver nous, notre relation, notre amitié et ça me touchait réellement. T'avais fait ce que moi, j'étais incapable de faire. Jamais j'aurai pu le faire, jamais j'aurai pu venir comme ça et m'imposer chez toi pour me faire pardonner avec les actes et non avec les mots. Tu la ressentais cette emprise que t'avais sur moi ? C'était dingue et ça me faisait d'autant plus peur, parce que tu le savais, je t'avais tout avoué de l'attachement que je te portais. Je n'aimais pas ça, me livrer, avouer les choses, mais c'était chose faite et je savais plus comment me comporter avec toi. Je n'avais pas tant d'expérience que ça dans l'amitié qui mêlait aussi les sentiments et j'avais beau les enfouir au plus profond de moi, je n'y arrivais simplement pas. J'étais comme aimantée, à croire que je ne te résistais pas. J'étais réceptive quand tu me montrais la fameuse vidéo, parce que tu te dévoilais un peu plus, que tu m'offrais un peu plus de toi. J'étais hypnotisée par ce que t'étais capable de faire, mais aussi touché par ce que ça représentait pour toi. Arthur qu'on apercevait et qu'était la raison de cette vidéo. Cette audition pour le conservatoire, c'était autant pour toi que pour lui, alors j'appréciais le moment, c'est quelques minutes d'émotion que ça me procurait. Je glissais ma main avec délicatesse dans la tienne bien blessé, de ton geste que t'avais eu à l'hôpital. Geste que j'aurais certainement pu éviter si j'avais été là et je m'en voulais d'autant plus d'être partie quand je voyais ça. Je t'expliquais donc que je n'avais pas besoin de connaitre les démons de ton passé pour te connaitre, parce qu'on était pareil, qu'on avait grandi dans le même monde et que je comprenais qui tu étais.
« Je ne suis pas une mauvaise personne, mais je peux être mauvaise... Ça dépend de qui se trouve en face de moi. »
Et toi, bizarrement, tu dévoilais les meilleurs côtés de moi, puisque j'étais relativement calme en ce moment. Pratiquement aucune cible en vu et je prenais clairement mon temps pour agir. Il y avait aussi les évènements récents qui accaparait toute mon attention. J'essayais pourtant de mettre les choses au clair, pour pouvoir repartir sur de bonnes bases, pour ne pas revivre ce qu'on avait vécu. Mais j'avais quand même cette boule au ventre de te voir à nouveau partir...
« Tant que tu voudras de moi dans ta vie, je resterais... » Que je chuchotais timidement. « Mais on ne doit plus s'éloigner comme ça, je pourrais pas le supporter. »
D'autant plus qu'on était tous les deux fières et que s'il était revenu une fois, il ne le referait probablement plus. J'avais eu du mal à le dire pourtant, mais ça me faisait du bien, de savoir, de comprendre. Si tu voulais plus que je parte, c'était parce que j'étais réellement importante pour toi ? Je devais juste arrêter de douter, je devais simplement profiter de lui de sa présence, parce qu'il m'avait tout prouvé s'imposant dans ma maison, dans ma chambre finalement. Puis tu voulais me rendre cette bague, ce diamant qui nous représentait bien alors j'insistais pour que tu la gardes, au moins le temps qu'Agathe s'en sorte, parce qu'elle allait s'en sortir. Tu resserrais l'étreinte de ta main dans la mienne et à contrario, je ne bougeais pas la mienne, de peur de te faire du mal. Je t'en avais trop fait en partant, en te mentant. Donc j'en profitais pour m'excuser, une nouvelle fois, parce que je le pensais sincèrement, parce que je voulais juste que tu me fasses confiance à nouveau. Tu répétais cette fameuse phrase pour appuyer mes propos et ça me rassurait. J'étais enfin allégée d'un poids, comme ci la peine s'envolait en même temps que notre conversation et c'était un truc en moins à gérer, pour mon plus grand plaisir. Un sourire ourla mes lèvres simplement.
« D'accord. » Que je répondais le regard dans le vide.
Tu m'attirais un peu plus contre toi en lâchant finalement ma main et tu m'entourais de tes bras avec douceur et ma tête venait se nicher contre la tienne alors que je profitais à nouveau de ce contact, de ton odeur et machinalement une de mes mains venait dans ta nuque puis à la naissance de tes cheveux, toujours en mouvement avec tendresse. Je reculais légèrement la tête pour pouvoir plonger mon regard dans le tien.
« Merci.. Merci d'être revenu. » Que je disais dans un souffle.
(Invité)