I DON'T WANT US TO HAVE A FIGHT ✩ ABELA

puis camila, dans le fond, elle se fichait d'un tas de truc. mais pas des gens à qui elle tenait. abelard en faisait partie et elle était sincèrement désolée si ses actions avaient pu le blesser d'une façon ou d'une autre parce que ce n'était absolument pas ce qu'elle avait cherché. cami, elle cherchait pas à faire de la peine aux personnes à qui elle tenait. elle savait qu'elle pouvait être une vraie pétasse par moment -willa en témoignerait certainement- mais quand elle tenait aux gens, elle était inoffensive. alors ouais, ça l'emmerdait qu'abé puisse être fâché contre elle. déjà qu'elle devait compter ses amis sur les doigts d'une main, si en plus elle finissait par se les mettre eux aussi à dos elle allait finir par se retrouver toute seule et probablement que la sensation serait bien loin d'être plaisante pour la peine. "je pourrais l'enterrer six pieds sous terre mais j'suis pas certaine que ça fasse une bonne pub." valait mieux une wildingham dans une radio de catin plutôt qu'une wildingham sous les barreaux pour meurtre et ça, tout le monde s'y accorderait. m'enfin, valait mieux ne pas épiloguer sur le sujet willa puisque la cabot la détestait à un tel point que la conversation pourrait très rapidement virer au désastre. c'était comme ça, y avait des gens qui filaient de l'urticaire rien qu'en prononçant leurs prénoms. "cole fera des grandes choses. dimitri aussi. probablement même athé. mais pas moi." parce qu'elle était elle, parce qu'elle était le vilain petit canard et que c'était comme ça. elle s'y était habituée depuis le temps, probablement même qu'elle s'en fichait un peu maintenant. mais abelard ne pourrait pas lui faire croire qu'elle aurait la même vie de prestige que les autres puisqu'on ne l'avait jamais traité sur le même pieds d'égalité. "je sais.." il avait raison, c'était sûrement ça le plus déprimant pour la jeune wildingham qui avait en horreur de se faire réprimander. "promis, j'y mettrais plus les pieds mais arrête de me faire la tête maintenant" non mais parce qu'un deal était un deal. elle quittait la radio et il cessait de l'ignorer.

T'es un dieu faut le dire. Le monde t'envie d'être qui tu es, ils t'envient d'être quelqu'un dans ce monde où tout le monde cherche a le devenir. Toi contrairement aux autres t'as jamais cherché a etre ce quelqu'un, pas un effort et tu l'étais déjà. T'as pas besoin de paraitre sympa, t'as pas besoin d'être plus galant que ça, t'as pas besoin d'être beau -tu l'es naturellement-. Parfois t'en oublie presque que tout le monde n'a pas ta vie si géniale. Prenons exemple sur Camila, elle a du se battre et elle se bat encore. Ses mauvais choix peuvent influer sur sa vie et faut le dire t'as envie d'empecher ça pour deux raisons : c'est la famille de Cole donc par définition ta famille aussi, et tu l'aimes bien. Enfin te voilà avec elle, t'accepte de lui pardonner cette radio stupide, erreur de jugement ou une simple recherche d'attention ? Tu sais pas trop mais c'est fait non ? T'es exigeant mais tu lui passeras cette erreur faut le dire tu vas être sympa pour une fois dans ta vie. Regarde là avec son air triste qui veut être ton amie. Tu parles avec elle de Willa qu'elle déteste, toi tu l'aimes bien même si tu peux envisager pourquoi elle l'aime pas. C'est vrai que Willa a un peu tirer dans son assiette pour dire ça poliment. Pas du tous non effectivement et tu te salirais ta manucure ce serait bête. ouais bon tu trouves ça drole t'avoue il faut bien le dire tu rigoles de temps en temps a tes vannes mais tu rigoles. Elle est une wildingham et tu comprends le problème, le fond du problème, son manque d'attention de ses parents, son nom trop pesant et cette impression que jamais elle ne sera à la hauteur. Tu le regardes dire que les autres feront de grandes choses alors que non elle en fera aussi. La vie est parfois pleine de surprise et tu pourrais être étonnée de ce que tu feras plus tard tu sais pas quoi mais elle fera quelque chose de bien t'en es sure tu l'aideras pour ça. Si tu sais alors applique qu'elle applique ce que tu lui dis t'as raison voilà tous il faut bien le dire. Tu fais un deal avec elle, elle arrête cette radio et tu fais un effort. Elle te regarde avec ses airs de chien battu et tu la regardes avant de la tirer vers toi pour lui faire un calin. T'es pas le genre tactile mais pour elle tu feras un effort. Aller vient là ouais tu fais un effort pour elle qu'elle se sent flatée.

dans le fond, tout ça, c’était encore une preuve que je n’étais pas libre. que je n’avais pas le droit de faire ce que je voulais parce que je finirais forcément par subir les conséquences un jour ou l’autre. j’avais même plus le droit de m’exprimer. et en soit, je savais que j’avais dépassé des limites dans certains de mes propos mais y en avait d’autres que je pensais terriblement. « et tu sais à quel point je déteste salir ma manucure. » j’étais pas le genre de fille superficielle. j’avais pas peur de me salir les mains et je me foutais pas mal de l’apparence que je pouvais renvoyer mais.. ma manucure ? toute ma vie. et ouais, j’étais obligée de joindre mon rire au sien devant le ridicule de sa blague. la vérité était que mon vernis était déjà écaillée et que ça me passait clairement au dessus de la tête. « si tu le dis. » mais j’allais pas démordre de mes positions. dimitri avait récupéré tout ce qui concernait l’hôtel. athé se voyait offrir des établissements par son père. cole.. c’était cole et probablement qu’il dominerait le monde un jour puis y avait moi. aucune part de l’entreprise, rien. et j’en pleurais pas parce que j’en voulais pas mais je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il fallait vraiment que ma famille m’haïsse pour ne même pas me foutre sur un testament. alors fallait pas s’étonner de mes crises et de mes coups bas. la revanche était sûrement le meilleur allié d’un wildingham. et wow, j’avais soudainement le droit d’atterrir dans les bras de abelard. j’crois que c’était quoi.. le deuxième qu’il m’offrait depuis qu’on se connaissait ? autant dire que c’était plutôt rare quoi. « je suis désolée de t’avoir déçu abé.. » vraiment. à croire que parfois, j’accordais un peu trop d’importance à ce qu’il pouvait penser.