TAKE MY BREATH AWAY ✯ MARZIA

TAKE MY BREATH AWAY.
— with marzia.

La discussion avec Tate s’était mal terminée et je pense que j’ai été claire concernant mes vraies intentions si le jeune homme ne lâchait pas l’affaire au sujet de Maxime. Alors allait-il vraiment tomber de haut en s’attaquant à un homme qui avait un petit garçon et qui s’en occupait comme la prunelle de ses yeux ? Bref, étant hors de moi, j’entre dans la limousine pour rouler un bon moment dans Boston, en envoyant des messages textes à Marzia. Ma petite sœur avait le don de m’emmerder, surtout quand les choses n’étaient pas au calme. Voulait-elle donc m’attaquer de cette façon ? Très bien, c’est pourquoi je lui donne rendez-vous au Mamma Maria. Il était hors de question qu’elle puisse me dire que je n’avais rien fait pour notre père qui avait déjà assez souffert et j’avais un truc à lui révéler. « Le Mamma Maria. » Pressant le bouton afin de faire lever la vitrine se trouvant dans la voiture, mon chauffeur me conduit donc jusqu’au fameux restaurant où je sors de la voiture avant de marcher jusqu’à l’entrée. Une filée attendait sauf que le propriétaire me connaissait personnellement, donc j’avais des passes vip pour la peine. Marchant vers l’une des tables les plus grosses, je m’assis après avoir retiré mes lunettes où ce bleu paraissait encore depuis mon altercation avec Suzy. Tapotant du pied, j’attendais fermement ma petite sœur qui faisait déjà son entrée.

@Marzia S-Prada

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Arf, t'es lourde. Je vis bien ma vie moi, je m'apprête à emménager avec des potes, mes notes sont pas mal, je rends maman fière. Pourquoi est-ce que tu ressens toujours le besoin de me pourrir la vie avec tes sms gratuit à la con ? Tu m'as invitée au mamma maria et sérieusement, j'ressentais pas trop le plaisir à partager une pizza avec toi aujourd'hui mais bon... T'es ma sœur, t'insiste, puis voir ton nez crispé quand je te dis une vacherie ça me fait rire. Bref, je me pointe le bout du nez en robe et louboutin, je te repère dès le premier regard et m'avance vers toi. Mon sac tombe lourdement sur la banquette et je pose mes fesses tranquillement comme une fleur, juste devant toi. Bonjour sœurette... ugh, c'est moche ton visage, il s'est passé quoi ? Je te regarde et malgré moi, plisse les yeux. Bon on s'aime pas trop toi et moi mais si je trouve le connard ou la connasse qui t'a fait ça, je lui fais sa fête. Touche pas à un Prada.

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TAKE MY BREATH AWAY.
— with marzia.

La discussion que nous avions eue toutes les deux, avait fait en sorte que j’en ai marre de la voire ici, avec ce petit sourire comme pour montrer qu’elle était une parfaite petite fille, le genre de personne qui avait tout. Étant arrivée en premier, je pris place sur la banquette avant de retirer mes lunettes de soleil alors que le temps dehors était bien loin d’être ensoleillé. Quand la porte s’ouvrit, je lève les yeux vers l’endroit jusqu’à la voir s’approcher de la table et de s’asseoir en face de moi. La seule chose que Marzia remarque, c’était mon œil. Qui ne l’aurait pas vu ? Roulant les yeux, je baisse le regard vers le menu cherchant un moyen de détourner son attention. « En quoi ça te regarde. » Oui, je m’en voulais un peu d’avoir gâché la fête à Elliot et Nathanaël sauf que j’avais de très bonnes raisons pour l’avoir fait. Ce que j’avais trouvé drôle, c’est que ce pauvre Sloan était venu sur la défensive, me demander ce que j’avais contre Suzy sauf que je ne voyais pas l’importance de lui parler, ni d’être sincère avec lui. « Alors comment vas maman. » Que je disais, m’en fichant un peu de ce qui peut lui arriver… Je lui en voulais de nous avoir laissés avec notre père. Même si c’était ma mère, je ne voulais pas vraiment perdre mon temps en lui parlant, tenter de savoir les nouvelles choses qui sont dans sa vie puisqu’elle n’avait même pas eu le cran de venir voir son ex-mari sur son lit de mort, un truc de ouf. La seule personne qui s’était déplacée c’était moi et j’en voulais à Lisandro ou même à Marzia pour ce manque d’attachement.

@Marzia S-Prada

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En quoi ça me regarde ? Ralala... Voilà, je te retrouve. Aussi fraiche et impolie qu'à ton habitude. Je te fais un sourire. Fair enough. je pose mes mains sur la table et agrippe le menu du restaurant afin de pouvoir le regarder. En fait, ça m'embêtait un peu de ne pas savoir mais je me console un peu en me disant que tu l'as surement mérité vu ton caractère de merde. Après avoir trouvé ce que j'avais envie de manger, je ferme le menu et le déplace sur le côté. Maman vas bien. Tu sais, c'est pas interdit d'aller la voir, tu lui manques. J'hausse les épaules. Mais bon je sais que tu ne le feras pas, tu ne penses qu'à toi de toute manière. C'est connu. Lorsque le serveur se présente, je commande une pointe de pizza végétarienne et un verre d'eau.

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TAKE MY BREATH AWAY.
— with marzia.

La relation que je portais avec Marzia, était loin d'être des plus gratifiantes, disons-le. J'adorais ma petite soeur, même si je lui montrais le contraire et ça m'avait énormément touché de savoir qu'elle partait avec notre mère, histoire de tout laisser tomber derrière elles. « Peu importe. » Roulant les yeux, je croise les bras contre la table, laissant le plaisir à ma soeur de choisir de qu'elle voudra, j'allais payer l'addition. Même si la petite brunette croyait que je n'avais aucun coeur, elle pouvait très bien se tromper sur mon cas et ça peut être de sa faute. Sans détourner mon regard, je venais à parler de notre mère, celle qui avait abandonné la famille Prada afin de faire le tour du monde avec Marzia. En fait, j'étais presque jalouse puisque j'aurais bien aimé faire un truc pareil sauf que j'étais cette petite fille à papa, celle qui était incapable de laisser son père seul. Déjà que la relation entre Lisandro et ce dernier battait de l'aile, je me disais que ça n'allait pas être une très bonne idée. « Si on lui manquait, elle n'avait qu'à pas quitter l'Italie. » Ça avait sortit malgré moi, d'un ton presque froid, ne voulant rien savoir d'entendre parler du bien d'elle. Je pousse un rire quand elle me disait que je ne pensais qu'à moi. « Je t'arrête tout de suite, si je ne pensais qu'à moi je crois que je ne serais pas revenue en Italie plusieurs fois pour prendre soin de notre père Marzia. Toi ? T'étais où pendant tout ce temps ? J'crois qu'il a fait la une des journaux à potins tant de fois pour que tu puisses remarquer qu'il n'allait pas bien. » Observant le serveur qui s'approche de nous, je commande pour ma part une simple salade ainsi qu'un coca diète. « Si t'as quelque chose à me dire, dis-le moi tout de suite qu'on en finisse. »

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Sauf que rien de ce que je dis, n'est faux. On est retournée maintes fois en Italie pour voir papa lorsqu'il était malade, on a visité à tous les ans, on a pas fait les fantômes. On est venu en visite, j'te rappelle. Au moins deux à trois fois par an. Vous par contre, vous n'avez pas levé le petit doigt pour nous rejoindre, même pas pendant les vacances ! Te dis-je. T'as beau être froide avec moi Willow, ça ne changera pas que t'as pas été parfaitement toute blanche toi aussi. Mais j'te dois absolument aucune excuse. J'étais pas là pour lui parce que tu ne m'as rien dit. Les journaux à potins ? Tu crois que c'est par des journaux que j'ai envie d'apprendre que MON PÈRE était tombé malade ? Mais où est passé ton humanité Willow ?! Puis pour ton information, le premier journal que j'ai vu à propos de papa, c'était un article qui annonçait sa mort. Il était déjà trop tard. Et juste en te gueulant après, des larmes de rage me sont montées aux yeux. J'en ai marre que tu joues la victime, que t'utilises papa pour faire pitié, que tu me traites comme une moins que rien et que tu traites celle qui t'a donné la vie comme une moins que rien. Tu devrais nous aimer autant que t'aimais papa, c'est pas parce qu'on était pas ensemble à tous les jours qu'on t'aime moins. Je me lève, appuie brusquement mes mains sur la table pour attirer toute son attention... et celles des autres clients, d'ailleurs. Réveille-toi mi hermana, la seule qui profite de l'argent de papa c'est toi, nous on l'aimait pour ce qu'il était. Je prends mon sac et flippe mes cheveux avant de quitter la table. Garde la pizza, j'ai plus faim. Je marche vers la sortie pour partir. Tu m'as trop dégoûtée pour rester.

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TAKE MY BREATH AWAY.
— with marzia.

Les paroles de ma sœur venaient à me toucher, j’étais au courant que je n’avais pas vraiment été très gentille ces derniers temps avec ma petite sœur sauf que je réalisais que je ne pouvais pas agir de la sorte avec elle. Me mordillant la lèvre inférieure, je passe l’une de mes mains contre ma nuque, légèrement mal à l’aise de ce qui se passait maintenant. J’étais mal en ce moment, c’était un truc de ouf surtout en sachant que je m’étais mariée avec Maxime et qu’en plus, j’ai eue peur de perdre Nate dans cette histoire de kidnapping. Tandis que je relève ma tête vers ma petite sœur qui se redresse en un coup de vent, la brunette commence à hausser le ton et prend son sac pour quitter le restaurant. Callant mon dos contre le dossier, je me mordille la lèvre inférieure afin de pousser un seconde soupir. « Bordel. » Me redressant à la dernière minute, je tente de me faufiler entre les personnes avant d’arriver face à face avec un serveur qui croyait que je partais sans payer. « GRATIS ! » Passant à côté du jeune homme, j’arrive près d’elle avant d’empoigner son bras et l’arrêter dans sa course. « Marzia, j’suis désolée… » Pour la toute première fois, je m’excusais auprès d’elle et la connaissant, elle allait sans doute ne pas me croire pour ce qui s’était passé. « Écoute, je me suis emportée. » Le décès de notre père, nous avait énormément touché sauf que je ne pouvais pas faire grand-chose pour tout ça. Plongeant mes prunelles dans les siennes, je gardais ma main contre son bras, prenant une légère inspiration.

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À un certain moment, il faut arrêter de me prendre pour une conne. Puis je regrette, mais personne ne parlera en mal de ma mère, pas même ma grande-sœur. Elle n'a pas vécu assez avec elle pour savoir que maman a déjà pleurer des nuits entières à cause de son divorce, à cause de ses enfants qu'elle ne voit pratiquement plus. Si Willow prenait un peu plus de temps, elle se rendrait vite compte que notre mère n'est pas un monstre, au contraire. Elle m'a donnée une vie excitante, elle m'a apportée une bonne culture, la chance d'étudier dans la plus grande université au monde.

Je me suis levée pour partir et une fois dehors, j'ai senti mon bras retenu par une main. À tous les coups, c'est celle de ma sœur qui me retient. Je me retourne pour lui faire face, Willow s'excuse. Et elle a l'air sincère. J't'en veux pas. Enfin bref, pas vraiment. Lui dis-je, avant de retirer mon bras de son emprise. J'suis désolée aussi du coup, si j'ai fais un truc de travers hein. Mais papa je l'aime aussi et ça me fait chier que tu me crois pas. J'étais pas aussi près de lui que toi, personne ne l'était, mais ça change pas mon amour pour lui...

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TAKE MY BREATH AWAY.
— with marzia.

J’appréciais ma petite sœur, même si je ne le lui faisait pas croire un mot de ce que je pensais en réalité, Marzia était très importante pour moi et hors de question que ça change. Venant à la rattraper jusqu’à la sortie, ma main se pose contre son avant-bras afin de l’empêcher d’aller plus loin, me mordillant la lèvre inférieure. Venant à m’excuser pour la toute première fois de ma vie à ma sœur, la jeune femme fit volte-face avant de me regarder et se défaire de mon emprise. « J’suis au courant Marzia. » Poussant un petit soupir, je passe ma main contre mes cheveux bruns avant de jeter un coup d’œil vers le sol. J’avais l’impression que ma famille se décimait graduellement, surtout en n’ayant plus aucunes nouvelles de Lisandro. Qu’est-ce qu’il devenait ? Mes messages textes passaient comme de l’eau et j’en avais marre d’attendre après mon frère. « Si on allait manger cette pizza, enfin… Histoire de discuter comme deux sœurs normales le ferait. » Je ne voulais pas lui faire de mal, je pense que je lui en avais assez fait par le passé en faisant semblant de son existence.

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