READY FOR IT ✯ TATE

Je ne me demandais surtout pas ce qui se passait, est-ce que mon comportement était malgré tout correct pour lui ? Malheureusement pour Tate, il s’était pris à la mauvaise personne car je détestais quand on s’attaquait à quelqu’un qui était sans doute beaucoup plus faible que notre petite personne. Suzy m’avait quand même impressionnée lorsqu’elle s’est attaquée à moi lors de cette soirée chez Nathanael et je pense qu’une petite discussion avec la brunette n’allait pas faire de tort. Venant à l’écouter me dire que mon honnêteté lui avait manqué, je lève les yeux au ciel avant d’hausser les épaules. « Faut bien que quelqu’un soit à ta hauteur Murray. » Non parce que j’étais la seule qui savait le flatter dans le bon sens du poil et sans avoir peur de ce qu’il allait me dire. Le pire, c’est qu’il était carrément en train de me dire que sans lui, je serais morte aujourd’hui ou encore dans ce coma. Jamais je n’allais m’abaisser au niveau de lui dire un merci, rien. Non, je n’ai pas vraiment envie de le voir sourire, heureux d’avoir gagné sur ce coup-là surtout. « Tu sais très bien que je ne te ferai aucunement ce plaisir. » Ce n’était pas moi, cette fille qui disait merci à son ex qui l’emmerdait un peu trop dans sa vie sentimentale. Je n’ai pas trop envie de voir son air de jeune emmerdeur qui avait toujours tout ce qu’il voulait aussi. Sauf qu’en le voyant se redresser de sa chaise pour la toute première fois, il s’approche dangereusement, sentant carrément son souffle contre mon visage. Ce n’était pas bien, surtout pas pour moi. Avalant ma salive, il voulait connaître la vérité au sujet de Maxime. Je ne pouvais pas lui dire que je me sentais partagée entre deux personnes sauf que Tate avait été beaucoup trop loin en menaçant le jeune homme de lui enlever la garde de son fils. « J’aime Maxime… Tate. » Sauf que j’étais une mauvaise menteuse, les lunettes fumées que je portais montrais au moins le contraire et je parviens par tourner la tête vers la droite, tentant par tous les moyens de ne pas le regarder. Le beau brun n’avait pas le droit de venir me poser une question pareille.

C'était un cercle vicieux auquel on ne pouvait pas échapper tant aussi longtemps qu'on décidait de jouer ainsi. Il était temps que je regagne un peu de notoriété, qu'on me prenne de nouveau au sérieux, j'allais faire trembler les gens et mes menaces, j'allais les exécuter désormais, plus que des belles paroles en l'air vue que c'était une des reproches qu'on me faisait la plus part du temps. Sur ce, elle avait raison. J'avais besoin d'une femme qui me tient tête, qui me défie, qui me remet à ma place, c'était excitant. Je répondais simplement: ''Tu es parfaite pour le rôle.''. Évidemment que je le savais, c'était pas son genre de montrer un peu d'humanisme, Willow Prada avait pas de coeur, elle savait pas comment aimer. Je riais: ''Le contraire m'étonnerait beaucoup.''. Il était trop tard maintenant pour que je cherche un moyen subtile de la foutre dehors, je devais gaspiller des précieuses minutes de ma vie encore sur elle. Elle était chiante, bornée, têtue comme une mule mais c'était MA chieuse préférée. Je m'étais approché d'elle, un peu trop proche, je me risquais à prendre une gifle mais j'aimais le danger. Je lui murmurais qu'elle me dise que c'était ce crétin qu'elle préfère. Sa réaction me faisait très plaisir, le non-verbal était souvent plus fort que la parole en tant que tel. Je laissais mes mains glissés sur ses bras jusqu'à ses hanches. Foutu chimie. Je levais une main pour caresser sa mâchoire et lui tourner doucement la tête vers moi comme si j'essayais de voir à travers ses lunettes. Je pouvais sentir son souffle, je lui murmurais encore: ''Dis-moi Will que c'est lui que tu veux...''. Mes lèvres frôlaient les siennes.

C’est ce que Tate voulait, quelqu’un qui puisse lui tenir tête par tous les moyens et malheureusement pour lui, il venait tout juste d’avoir cette personne. Hors de question que je puisse le laisser gagner, surtout pas après ce qui s’est passé avec Maxime. Non, qu’il se montre meilleur que tout le monde, je n’en avais rien à faire de son jugement à la noix. Tandis que le beau brun venait à me dire que j’étais parfaite pour le rôle, je fronce le regard. « Mais c’est que tu me connais si bien. » Levant les yeux au ciel, je lui montrais à quel point je me fichais de ce qu’il pouvait bien penser de moi. Non, je n’ai pas vraiment envie de l’entendre se plaindre sur rien non plus. Sauf qu’en l’observant se rapprocher de moi, je garde les yeux froncés, comme si je me doutais de ce qu’il allait venir me faire subir. Étant beaucoup trop près de moi, je pouvais sentir son souffle contre le mien et je tourne la tête sur le côté. Non, s’il croyait que j’allais l’embrasser ou faire quelque chose qui pouvait compromettre mon couple, il se trompait. Ses mains se glissent contre mes bras, descendant jusqu’à ma taille et je sens que sa main se lève pour atteindre mon visage, tournant mon regard au sien. Ayant toujours mes lunettes fumées sur le nez, ses lèvres de frôlaient aux miennes. Non, il allait beaucoup trop loin. Reculant d’un pas, voilà que ma main vint à épouser son visage. Une gifle dont il se souviendra toujours. « T’es qu’un pauvre connard Murray. » Dis-je avant de marcher vers la sortie, me retournant sous l’impulsion. « Oui c’est lui que je veux Tate, désolée de te décevoir mais c’est la triste vérité. C’est fini, tu n’auras rien de moi à l’avenir. » Marchant vers la porte, je l’ouvre et la claque en chemin.

Sérieux, elle me voulait quoi? Je faisais ce qu'elle me demandait de la laisser tranquille, de disparaître de sa vie, de la laisser vivre sa vie et elle revenait me voir, comme elle était chiante bordel. Willow savait un peu trop bien que j'allais jouer à son petit jeu de merde et que cette fois, tous les coups étaient permis et que je n'hésiterais à jouer au pire des salauds si c'était pour la faire tomber de son piedestal qu'elle se donnait avec tant d'importance. Je haussais un sourcil: ''Même un peu trop bien.''. J'osais le tout pour le tout, elle voulait me faire chier, m'énerver alors qu'elle en paye le prix. J'étais sur le point de l'embrasser que au lieu de ses lèvres, j'avais le droit à une gifle. Oh bordel, c'était sûr que j'allais me rappeler de celle-là.  Je la regardais partir  et m'appuyait contre mon bureau, fier de moi. Continue de jouer les chieuses de service mon bébé, cela ne fait que me motiver à te faire les pires vacheries quoi: ''La prochaine fois qu'il te jette, viens pas à pleurnicher à ma porte, elle sera fermé et tu seras enfin seul et misérable, comme tu le mérites. Adieu bébé.''. Elle claqua la porte. Je ne pouvais m'empêcher de rester la et soupirer un instant. Comment elle pouvait réussir à me mettre dans une telle colère et me boulverser à la fois? Je reprenais mon ipad et allait m'asseoir dans mon fauteuil, appuyant sur le bouton pour que ma secrétaire m'apporte de la glace, elle avait peut-être gagner une bataille mais j'allais remporté la guerre.