Roxter ♡ Une psychologue pour une folle.

Une psychologue pour une folle

feat. Roxy & Carter

Elle avait un rendez-vous, ça pouvait être comme un rendez-vous secret, quelque chose qu'elle ne devait pas avouer et c'était presque le cas. Personne n'était au courant qu'elle se faisait toujours suivre, suite aux événements dans sa vie. A son départ du Wichita, elle avait demandé un transfert de son dossier ici, elle avait trouvé quelqu'un pour la suivre, quelqu'un avec qui elle se sentait en quelque sorte assez bien pour parlé de sa vie à elle, de son passé, de ses peurs, de ses blessures. Elle s'ouvrait à une inconnue, elle parlait pendant de longues minutes et ça lui faisait du bien. Sauf qu'elle savait comment cela pouvait être prendre, comment les autres pourraient réagir en apprenant une telle chose. Alors la brune se taisait, elle y allait de temps en temps ne disant rien à personne. Elle ne devrait pas avoir honte, tout le monde avait besoin de parler à quelqu'un, de s'ouvrir et surtout de ne pas se sentir juger, mais non elle ne pouvait juste pas, impossible. Après quelques minutes de marche elle arrive devant la porte qu'elle connaissait que trop bien, elle finit par jeter sa clope avant de pousser la porte pour rentrer. Elle n'était pas gênée ou mal à l'aise, c'était une habitude, une routine dans sa vie puis depuis enfant elle avait des rendez-vous de ce genre. Pour elle, c'était juste quelque chose de banal comme un rendez-vous chez le médecin ou chez une de ses amies. Bon c'était pas vraiment pareil, réellement pas pareil, mais bon. Elle finit par s'installer dans la salle d'attente attendant son tour, comme tout le monde.

Insanity

Feat
Carter

Psychologue, tel était son métier. C’était à se demander si ce n’était pas elle, la folle dans l’histoire. Car, en prenant assez de recul, psychologue c’est juste être à l’écoute des gens à problèmes ainsi que de les aider à s’en sortir. Dans sa maigre carrière, Roxy n’a eu que très peu de « dérangés » dans son cabinet. Heureusement ou malheureusement, elle ne pourrait pas le dire. Résoudre et écouter les problèmes des autres, avant même de savoir comment faire pour les siens, c’était une partie de son quotidien. Néanmoins, elle aimait son métier plus que tout, c’était certainement le seul truc qui était encore assez stable dans sa vie depuis qu’elle était arrivée ici. Il est vrai que Boston et ses habitants étaient… différents de New York. Et par-dessus tout : Roxy avait un nombre incalculable d’étudiants qui venait la voir. Principalement parce qu’elle était proche de Harvard. Roxy se souvenait qu’à cet âge-là, celui de rentrer à l’université et de devenir une personne responsable, c’était un bouleversement considérable dans sa vie. Un peu de soutient, surtout venant d’une personne extérieure, n’était jamais de trop. En ce moment, elle suivait le cas d’une jeune fille de très près. C’était une patiente régulière, voir une des premières qu’elle ait eues. D’ailleurs, elle attendait dans la salle d’attente. La jeune femme se leva de son bureau et allait l’accueillir comme à son habitude. « Carter ! Ravie de vous revoir. Comment allez-vous aujourd’hui ? » Roxy tendit sa main pour la saluer et affichait un grand sourire aux lèvres. Il fallait être un minimum accueillant, c’était toujours plus plaisant. Sans doute que les gens s’en fichaient de comment était leur psy mais Roxy préférait paraître souriante, bienveillante et accueillante. Alors qu’au fond de son être résidait certainement un grand mépris.

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Une psychologue pour une folle

feat. Roxy & Carter

Aller chez son psy, c’était pas une chose que tout le monde pouvait dire et elle faisait partie de ces gens qui pouvaient le dire. Elle en consultait un depuis des années maintenant, elle avait arrêté de compter parce que ce n’était franchement pas nécessaire. Elle pourrait presque dire qu’elle en avait un depuis qu’elle était née, mais elle relativisait. Au moins, elle pouvait se confier à quelqu’un, parler de ses soucis, de tout ce qui se passait dans sa vie sans se faire juger. Elle pouvait s’ouvrir sans aucun problème, elle était capable de parler de son fils, chose qu’elle ne faisait pas avec ses proches ou des abus qu’elle avait subit durant son enfance. Enfin toutes ses choses qui pouvaient la bloquer avec les autres, c’était simple avec une inconnue. Elle sortit de ses pensées en entendant la voix de sa psychologue, elle laissait un petit sourire se dessiner sur ses lèvres doucement ne pouvant pas faire autrement. «Docteur Campbell, ça va bien aujourd’hui, merci. » Question basique, question où la réponse était toujours la même, mais la réalité n’était pas toujours pareil, mais qu’importe. Elle serra sa main un moment avant de rentrer dans le bureau qu’elle connaissait très bien, trop bien. Elle se sentait à l’aise dans ce cabinet et avec Roxy aussi, elle se sentait assez bien avec elle et surtout, elle ne se sentait pas du tout juger ce qui était quelque chose d’important pour elle.

Insanity

Feat
Carter

Roxy se demandait ce que les gens pouvaient bien lui trouver. Derrière ce grand sourire et cette soit disant bienveillance, elle cachait une grande hypocrisie. Ecouter les petits soucis de chacun ne la dérangeait absolument pas néanmoins, elle se servait presque du malheur des autres pour se rassurer du sien. Néanmoins, avec Carter, c’était légèrement différent. En effet, c’était une pauvre fille avec des problèmes qui, dieu seul sait comment elle en est arrivée là mais, elle éprouvait une certaine sympathie envers elle. Il y avait une sorte de symbiose qui rendait la psychologue plus gentille. Lorsque Carter était rentrée dans la pièce, la jeune femme s’installa à sa place habituelle, elle se munit de son stylo ainsi que de son bloc note favoris. Elle avait également le dossier de la jeune étudiante sur les genoux au cas où elle aurait besoin d’un rafraichissement de la mémoire. “Alors, de quoi allons nous parler aujourd’hui ?”, demanda Roxy en joignant ses mains tout en regardant Carter. “Quoi de nouveau depuis notre dernière séance ?”, ajouta-t-elle. Parfois les patients mettent du temps à s’ouvrir mais la jeune fille était une habituée des psychologues. Il semblait que le courant passait bien entre les deux filles, ce qui était une bonne chose. La discussion était parfois vide avec certains de ses patients mais pas avec celle qui se trouvait en face d’elle.

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Une psychologue pour une folle

feat. Roxy & Carter

Est-ce que ça faisait d’elle une folle d’avoir un psychologue ? Elle se posait la question, sauf que parfois elle arrêtait simplement de se le demander puisqu’elle savait être dérangée dans le fond. Elle s’installait après avoir serré la main de la femme qui s’occupait d’elle depuis des années. La jeune Quincy se sentait bien en sa présence, elle n’avait pas l’impression qu’elle était jugée ou qu’elle passait pour une cinglée. C’était juste simple en quelque sorte, il n’y avait pas de souci et elle pouvait parler, parler et parler sans s’arrêter. C’était rare qu’elle fasse une telle chose, elle pourrait s’ouvrir à son mari, à ses amis, mais non. Elle s’ouvrait à une parfaite inconnue qui était de toute manière payée pour faire un truc pareil. « De mes parents biologiques. » Elle n’avait rien à dire sur ses parents adoptifs, ils étaient juste géniaux avec elle et elle n’aurait jamais rien à dire de déplacé, d’horrible sur eux. Ils l’avaient sauvés en quelque sorte, c’était le destin que sa vie soit aussi horrible comme ça, que sa vie soit de la merde du début jusqu’à maintenant. « J’ai pris la décision d’accepter la proposition d’un de mes amis qui veut m’aider à trouver des informations sur mes parents. Je pense que j’ai besoin de savoir d’où je viens réellement, les Reed on était là pour m’accueillir et m’offrir cette nouvelle vie, mais c’est pas celle que j’aurais du avoir normalement. » Si les choses n’avaient pas merdés dès le début de sa vie, peut-être qu’elle ne serait même pas là. « Je veux savoir de quoi on m’a privé et surtout s’ils sont toujours en vie ou pas. » Peut-être que c’était la chose la plus importante pour le coup.

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