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Ce sms est tombé. @Ash Frozen est en danger. Je le savais qu'elle était dans les disparus, je n'arrête pas de voir son nom écrit partout, à l'université, sur toutes les télévisions de Boston. Je ne peux pas fuir. Et son visage me hante. Malheur. Merde. Si elle savait à quel point elle me manque, à quel point sa voix résonne dans ma tête dès que je ferme les yeux. Je n'y arrive plus d'ailleurs. Dormir est devenu un doux rêve, ce besoin m'est interdit. Un regard se jette sur le miroir de ma chambre. J'ai presque l'air de Catwoman, toute de noire vêtue, avec ce legging et mon pull noirs. La capuche rabattue sur mes cheveux blonds attachés en un chignon grossié. J'ai marché longuement après le boulot, partant de l'aquarium assez tardivement. Il le faut. Je me retrouve devant les grandes grilles en fer forgé du cimetière. Ne pas flancher. La nuit me camoufle relativement bien, il doit être minuit maintenant. Agir seule, ne mettre personne dans la même merde que moi. Je marche dans les allées, l'âme en peine. Je vais faire souffrir des familles, c'est certain. Mais je préfère que ce soit les morts qui payent ce soir, plutôt que les vivants de l'université, en espérant qu'ils le soient encore. Je choisis un endroit où les tombes me semblent moins entretenues, peut-être en me disant que je serais un peu pardonnée si moins de monde est touché, si les familles ne viennent pas souvent. Inspiration. J'attrape la bombe de peinture et commence la dégradation d'une tombe, d'un caveau. Dès qu'elle est vide, je la range pour en prendre une deuxième. La rage s'empare un peu plus de moi, retirer violemment les fleurs et décoration me fait du bien. Briser me soulage. La rage, la colère, et les images du sourire d'Ash dans ma tête. C'est dure, trop dure. Je mets des coups de pieds dans des fausses fleurs, monte sur la pierre tombale, jette le reste d'un pot dessus. Et ma danse macabre s'arrête alors que le chaos m'envahit. Tout est détruit autour de moi. Et je ne suis pas soulagée. Je retire mes gants, les range dans mon sac et quitte le cimetière, non satisfaite, la tristesse dans l'âme. Tout brûler., mes fringues, mes chaussures, mon sac... Il faut que tout disparaisse maintenant...
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