I still fall for you everyday (Xaveyla)

Est ce qu'elle est excitée ? Non c'est bien plus que cela. Elle est tout simplement euphorique à l'idée de revoir Xaver. Etre éloignée durant presque un mois de l'homme de sa vie, c'est une véritable torture. Keyla avait beau être bien entourée ici, Xaver reste l'essence même de sa vie. Sa place est à ses côtés et non à des milliers de kilomètres de lui. Encore trois heures avant que son avion n’atterrisse sur le sol américain, ce qui lui laisse le temps de lui préparer une petite surprise et de se faire belle. Après avoir fait le tour de quelques magasins et d'un restaurant français, elle ne perd pas une seule seconde et se rend jusqu'à l'appartement de Mr Von Hohenzollern. Heureusement qu'elle est connue sinon la sécurité ne la laisserait pas passer. Rapide coup d'oeil à son portable. Plus qu'une heure. L'euphorie s'empare d'elle, et elle installe à la va vite quelques bougies ici et là, afin de créer une ambiance romantique. Elle a même acheté quelques roses rouges pour égayer la table où ils pourront déguster un repas 100% français. Il reste trente minutes au compteur. Pour la première fois dans sa vie elle espère qu'il ne sera pas en avance, qu'il lui laisse le temps de revêtir sa petite robe argentée et d'arranger sa coiffure et son maquillage. Elle sait parfaitement qu'il n'y a d'yeux que pour elle mais il n'y a pas de mal à se faire belle pour le retour de son homme à la maison. Elle entend d'ailleurs le doux bruit de la clé qui tourne dans la serrure. D'ici quelques secondes elle pourra enfin le serrer dans ses bras.

Te voila de retour sur le sol américain après avoir passé le dernier mois en Allemagne. Cela n’avait pas été un mois facile. La santé de ta mère s’était drastiquement détériorée au point que tu avais eu peur qu’elle ne parte. Cela avait heureusement pas été le cas, et tu pouvais donc retourner à tes études la tête plus ou moins reposée. Les USA ne t’avaient pas manqué tant que cela. Le climat politique de se pays continuait de te donner la nausée. Keyla t’avait horriblement manqué, ainsi que vos deux chiens. Ne pas pouvoir t’endormir le soir auprès de ta fiancée, ou même d’avoir son soutient physique bien que vous aviez parlé tous les jours. Vous alliez pouvoir passer la soirée ensemble, discuter, et tu pourrais enfin la tenir dans tes bras. Tu ne lui avais que donné ton heure d’atterrissage, ne sachant pas trop comment cela allait se passer avec le trafic une fois arrivée. Max avait dit qu’il ferait en sorte qu’une voiture soit la pour venir te chercher. Tu lui avais donné une semaine de congé, après le mois tumultueux quoi vous aviez eu en Allemagne. Tu descendis de l’avion, fatigué par le long vol. Tu espérais pouvoir rentrer rapidement. Ton chauffeur et garde du corps de remplacement t’attendait à la sortie de l’aéroport, près pour te conduire chez toi. « Bonsoir Votre Majesté, j’espère que vous avez fait bon voyage. » Tu lui lançais un petit sourire, peu enclin de lui faire la conversation. Tu rentrais à l’arrivé de la voiture, le laissant mettre ta valise dans le coffre. « Vous pouvez me déposer le plus rapidement chez moi, s’il vous plait. » Finis-tu par lui dire. La voiture démarra. « Je vous ai apporté un costume de rechange, au cas où vous vouliez vous changer. » Tu levais ta tête de ta tablette. « C’est gentil. J’ai pris ma douche dans l’avion. » Ce n’était pas des plus confortables, mais cela faisait l’affaire. Après environ 45min de voiture, vous arriviez enfin devant ton immeuble. Le chauffeur se gara devant, te laissant sortir. « Si vous pourriez me laisser tranquille pour ce soir, je vous en serai fortement reconnaissant. » Ce n’est pas que tu avais l’intention de profiter de Keyla, mais oui, tu ne voulais pas être dérangé. T’ajustais ta cravate dans l’ascenseur, arrivant finalement devant ton appartement. Tu tournais les clés, et ouvris la porte. Il y avait comme une toute autre ambiance. La lumière était tamisée, il y avait une odeur de nourriture française, et de bougie qui remplissaient la pièce principale. Tu laissais ta valise à côté de la porte. « Keyla? » Demandais-tu, ne pouvant pas la voir dans l’immédiat.

Sans aucun doute qu'elle avait vécu les semaines les plus longues de sa vie. Les secondes lui avaient parus des heures sans la présence de Xaver à ses côtés. Quand bien même elle avait pu compter sur ses amis pour ne pas se morfondre dans la solitude, un ami ne remplace pas un fiancé. Des jours qu'elle vit avec ce vide dans son coeur. Keyla a toujours eu du mal à supporter la distance, non pas qu'elle ne fasse pas confiance à Xaver loin de là mais son monde tourne autour de lui. Mais surtout elle aurait aimé par dessus tout l'épauler durant ce séjour en Allemagne qui avait été loin d'être facile à gérer pour lui. Keyla n'avait pu que l'apaiser par les mots, ce qui n'était pas facile étant donné le décalage horaire. Si seulement elle avait pu faire plus pour lui. Il y avait une pointe de culpabilité dans son coeur, et c'est sans doute pour cela qu'elle n'avait pas lésiné sur les moyens afin de l'accueillir dignement. La brune ayant juste voulu lui montrer à quel point elle l'aimait. Sans lui sa vie était bien fade. Alors le revoir ce soir c'était quasiment une renaissance pour elle. En regardant son reflet dans le miroir, elle lisait l'impatience et l'excitation dans ses yeux. C'est à ce moment précis que Xaver décidait de faire son entrée. Rien qu'au son de sa voix, le coeur de la belle s'emballa dans sa poitrine. Et cela ancrait surtout le moment dans la réalité. Sortant de la salle de bain, elle se montra enfin. Bizarrement elle restait planté dans l'embrasure de la porte, à l'admirer dans son costume, à le regarder comme si c'était la première fois qu'elle le rencontrait. Sourire fin qui se dessina sur son visage, avant qu'elle ne vienne finalement se réfugier dans ses bras. Une étreinte qu'elle attend depuis des jours. Aujourd'hui elle a le coeur léger." Plus jamais on restera éloignés aussi longtemps. " Ses lèvres s'emparant bien vite des siennes alors que sa main glisse contre sa joue.

Plus jamais avais-tu envie de rester si loin de ta fiancée. Tu avais passé un mois difficile en Allemagne, ayant même eu une dérogation pour tes cours ainsi que les examens de fin d’année au vue de ta situation. Tu n’aimais pas cela, mais tu n’avais pas pu faire autrement que de passer par là. Tu avais languis les jours que tu pourrais à nouveau passer avec Keyla. En tant que tête de famille, tu ne pouvais plus faire ce que tu voulais. C’était un fardeau que tu devais porter sur tes épaules. Tu espérais simplement que tu pouvais le partager avec la femme que tu aimais. Ta famille avait toujours du mal à accepter Keyla comme ta future femme. Elle n’était pas descendante d’une famille royale, compliquant les choses. Les règles émises par la court impériale, il y a de nombreuses années interdisaient au premier en ligne de marier une roturière. Cela te désolait, et tu continuais de te battre pour que votre mariage soit accepté. Tu avais bien épousé Candice, qui elle n’était pas noble non plus, et cela n’avait pas fait tant un scandal. Etait-ce le passé troublé de ta fiancée qui gênait? Elle restait tout de même une grande joueuse de tennis avec beaucoup de renom. Keyla n’était pas personne, et pour toi, elle représentait ta vie entière. Tu ne te voyais plus vivre sans elle. Tu allais enfin la revoir, après un mois d’absence. Tu entrais dans l’appartement, refermant la porte derrière toi. Tu ne pouvais voir Keyla nulle part, mais l’odeur de la nourriture remplissait déjà tes narines. Elle finit par arriver, s’arrêtant dans la porte de votre chambre à coucher. Tu étais abasourdi par sa robe argentée, elle était belle. La lumière tamisée reflétait sur sa robe, et tu avais la sensation de la découvrir à nouveau. Ta fiancée vient se réfugier dans tes bras, tu la serrais contre toi. « Plus jamais. » Lui répondis-tu alors que tes lèvres viennent rejoindre les siennes, et que tu la serrais plus près de toi. « Tu es magnifique. »

Elle ne sais absolument pas comment elle a fait pour tenir aussi longtemps sans lui, sans son contact. Rêver toutes les nuits d'être dans ses bras n'était pas suffisant pour combler la manque, c'était même une torture. Ces retrouvailles était le plus cadeau qu'il ne lui ait jamais fait. Une délivrance qui lui rendait son sourire, qui permettait à son coeur de repartir. Elle ne savait pas comme elle avait trouver la force de retenir ses larmes lorsque son regard croisa enfin celui de son fiancé. Instant précieux qui sans doute restera gravé dans sa mémoire. Lorsque son corps répondait enfin aux commandes de son cerveau, elle ne perdit pas une seconde pour se blottir dans ses bras. Retrouver sa chaleur, son parfum, et surtout ses baisers avant de le supplier de ne plus lui infliger telle douleur. Non elle ne lui en voulait pas d'avoir fait passer sa famille avant elle mais espérait tout de même que cette situation ne se réitère pas. Voeu très vite exaucè par Xaver. " Merci. " dit-elle alors qu'elle a bien du mal à se détacher de lui parce qu'elle est très bien comme ça, elle n'a besoin de rien de plus. Ca lui suffit entièrement pour être heureuse." Bon retour à la maison. " Ce n'était pas vraiment leur maison mais c'était tout comme." J'imagine que tu dois être fatigué mais j'espérais quand même qu'on puisse avoir un dîner en tête à tête. " Ce n'était pas grand chose mais cela lui tenait particulièrement à coeur.

Le temps avait passé très lentement pendant que tu te trouvais en Allemagne. Les secondes devenaient des minutes, et les minutes des heures. Cela avait été interminable pour toi de te trouver si loin de ta fiancée. Tu n’avais pas eu le choix, et tu avais dû souffrir la longue distance pendant ce dernier mois. Aujourd’hui, tu n’avais pas l’intention de remettre les pieds dans ton pays natale pour au moins quelques mois. Tu ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi toi tu devais faire le déplacement, alors que tous tes oncles étaient en parfait état de se déplacer. Tu ne voulais te gâcher la soirée avec ce genre de pensés maussade qui avait le don de t’agacer. Tu n’avais pas vu Keyla depuis un mois. Le plus important était de profiter de sa présence. Chose que tu fis en la gardant contre toi un peu plus longtemps. Tu lui promettais de ne plus jamais la laisser seule aussi longtemps. Cette distance avait été une souffrance atroce pour toi. Une cicatrice qui ne voulait plus se refermer après que vous vous étiez dit au revoir à l’aéroport de Boston il y a un mois. Tu souris quand elle te dit qu’elle espérait avoir un dîner en tête à tête. « C’est toi qui a cuisiné? » Lui demandais-tu, sachant pertinemment que la cuisine et Keyla ne faisaient pas deux. « Sinon, dit moi, cette robe, nouvelle? » Un poil curieux tu étais sur la magnifique robe de ta fiancée, dont tu ne pouvais pas détacher tes yeux.

C'est fou à quel point on peut être dépendant d'une personne, à quel point un être peut vous contaminer. L'essence de Xaver n'a de cesse de couler dans tes veines. Ainsi il faudrait te vider de ton sang pour qu'on te débarrasse de lui et son âme qui t'a imprégné toute entière. A tes yeux vous ne faites qu'un et ce même si vous ne partagez pas encore le même nom de famille. Ce n'est pas un bout de papier et une alliance qui définit l'amour que vous portez à l'autre. L'attention que tu portais à Xaver était indescriptible, un mélange de passion dévorante, de réconfort, de respect. Il était ton essentiel, celui qui avait redonné à ta vie un sens et surtout un but. L'avenir qui avant te semblait incertain était désormais limpide dans ses bras. Bras fraichement retrouvés après cette distance forcée. La première mais aussi la dernière. Tu ne supporterais pas d'être à nouveau séparée de ton âme soeur. Rire léger qui se diffuse dans la pièce à sa question." Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué mais le temps. Du coup je nous ai commandé français. Mais ne t'inquiètes pas je te montrerai très vite mes nouvelles prouesses en matière de cuisine. " Hormis que tu avais cramé un gâteau, il y a peu, tu n'avais pas fait tant de dégâts que cela. Monsieur semblait plus attiré par la robe que le repas, ainsi tu tournais lentement sur toi même pour lui offrir une vue à 360°." Je l'ai depuis quelques temps déjà. J'attendais juste le moment opportun pour la porter. " Quoi de mieux qu'aujourd'hui.

L’espoir de revoir Keyla rapidement t’avait permis de rester sain pendant ce dernier mois. Cela avait ete loin d’etre facile avec la crise qui se déroulait actuellement dans ta famille. Entre la montée du parti neo-nazi en Allemagne dont un de tes oncles faisait parti, et la santé de ta mère, toute ta famille avait été sur les nerfs. Il y avait eu pas mal de réunion où tu avais dû prendre des décisions que tu ne voulais pas. Le soucis quand tu es chef de famille, c’est qu’importe la gravité d’un acte, tu ne pouvais jamais te laisser aller. Il fallait que tout soit fait dans un certain ordre, avec une certaine attitude. Tu détestais cela, surtout avec tes oncles, qui encore et toujours refusait de t’accepter en tant que tête de famille. Tu étais l’héritier, le fils de l’ainé, l’arrière-arrière-arrière petit fils du dernier empereur de Prusse. Pourtant, tu devais continuellement prouver que tu avais ta place sur ce siège. Cela devenait peu à peu fatiguant, et tu languissais le jour où Keyla serait à tes côtés pour toujours en tant que ta femme. A présent, tu pouvais profiter de sa présence. Tu voulais lui demander plusieurs choses, mais tu attendrai le dîner pour cela; lequel elle n’avait pas cuisiné. Cela ne t’étonnait pas tant que cela. Keyla ne savait pas cuisiné. Tu lui avais appris quelques bases, il restait encore beaucoup à faire néanmoins. « J’ai bien hâte de voir cela. On le fera à la Quincy, histoire de laisser le plus de monde voir tes progrès. » Et histoire qu’elle ne mette pas le feu à ta cuisine. Tu ne pouvais pas dire cela. Tu continuais de l’admirer dans sa robe, que tu n’avais pas vu auparavant. « Elle te va à merveille. » Lui dis-tu, l’attirant à nouveau vers toi pour déposer tes lèvres sur les siennes. Une chose était sûre, que ce soir, tu serais tout à elle. Tu retirais d’ailleurs ton téléphone de ta poche pour le déposer sur une commode. Pas de distraction à table. « Et si on allait manger. Je crève de faim, et ça sent très bon. »

Ces longues semaines sans Xaver t'avait confirmé une chose. Tu étais incapable de vivre sans lui, de ne pas l'avoir près de toi. Si certaines personnes ne croyaient pas encore à votre couple alors ils avaient bien tort. S'ils pensent que tu reviendras sur ton envie d'épouser Xaver, ils peuvent se mettre le doigt dans l'oeil car ton envie de te lier à jamais à lui s'intensifier de jour en jour. Et ce n'est pas parce que ton premier mariage s'était soldé par un échec qu'il en serait de même pour le prochain. Un vrai mariage, une union pour sceller votre amour pas pour réparer les pots cassés. Cette fois-ci, les fameux voeux "pour toujours et jusqu'au delà de la mort" auront un véritable sens. Tu te perdais quelques secondes dans son regard, avant de confesser que le dîner n'était pas fait maison, mais promettais de te rattraper un autre jour." Ah non organiser un banquet ce n'est pas dans mes compétences, je ne cuisine que pour deux. " Il ne manquerait plus qu'il t'inscrive à un concours de cuisine tiens, pour que tu perdes toute crédibilité. Tu avais à priori viser juste avec ta robe argentée et te retrouver contre lui fit bondir ton coeur. Baiser volé avant que vous vous installiez face à la table parfaitement dressé. Tu ne savais peut être pas cuisiner mais tu maitrisais parfaitement l'art de la table. Soulevant les cloches des deux assiettes, le saumon et ses petits légumes n'attendaient plus qu'à être déguster." J'ai pris léger pour le plat parce que je me suis laissé aller pour le dessert. " La gourmandise un bien vilain défaut, mais tant pis. C'est pour ça que le sport existe !

Tu avais eu du mal à t’adapter à nouveau à ta vie en Allemagne. Pour toi, ta vie actuelle se trouvait à Boston. Tes amis se trouvaient là-bas, ta copine, ton quotidien. Tu arrivais à tout gérer de là-bas, alors que dans ta résidence familiale, il y avait beaucoup trop de distraction, trop de personnes qui venaient et repartaient comme si il s’agissait de leur propre maison. Il y aurait des choses qui allaient changer une fois tes études terminées, et ton retour en Allemagne imminent. Tu ne voulais pas quitter Boston. Tu avais construit une vie ici, avec Keyla, et c’était l’éloignement qui avait renforcé ton désir de marier cette femme. Elle était celle qui te tenait debout, qui recollait les morceaux quand tu tombais. Keyla te faisait rire quand le moral n’y était pas. Elle était ton âme soeur, et personne ne pourrait prendre cela de toi. « Ah dommage. Il faudra bien cuisiner un banquet quand on aura des enfants. » Ce n’était pas pour maintenant, mais il fallait déjà commencer à la préparer à l’idée de cuisiner pour plusieurs. De plus, avec les enfants, il s’agissait d’une toute cuisine. Tu le savais bien avec tes neveux et nièces à quel point il fallait prendre en considération leur jeune âge. Vous vous asseyez à table, et Keyla s’empressa de soulever les cloches pour révéler votre dîner. « Merci, ça sent très bon. Hâte de déguster le dessert, bien que j’avais autre chose en tête. » Lui dis-tu en prenant ton verre de vin pour faire un toast. « A ne plus jamais être séparé pour de longues de période. » Et puis, vous passiez le reste de la soirée ensemble, à discuter de tout et de rien, à se retrouver. Tu l’aimais cette femme, plus que tout.