Nina et Monica - détruire la cuisine de la cafétéria d'Harvard

C’est juste un cauchemar, pas vrai ? Juste un cauchemar qui semble un peu trop réel, à son goût. Depuis ce fameux soir, le bal de Thanksgiving. Premièrement, elle aurait dû s’écouter et ne pas y aller. Mais ça f ait des semaines qu’elle est enfermée dans son appartement pour seulement réviser et maintenant que la pression des cours est retombée, Nina a juste besoin de lâcher prise et de s’amuser. Et surtout, de voir ses proches. C’est pourquoi, elle a dit oui à Athéna et Emilia, ce soir-là. Pour finalement, se retourner droguée et avec aucun souvenir de la nuit qui a suivi cette soirée. Juste un réveil bien bizarre auprès de Baptiste et Emilia. C’est encore bien dans sa tête et elle veut vraiment savoir ce qui a bien pu se passer. En fait, ça lui prend la tête. Et c’est encore pire quand elle a su la disparition de certaines. Notamment, Hippolyte, sa sœur et Willa, sa meilleure amie. C’est quoi, au juste ce bordel ? Encore pire, qu’elle doit réaliser un défi, avec trois autres personnes qu’elle ne connaît absolument pas, pour sauver sa meilleure amie. Sauver de quoi, au juste ? Elle est où, Willa, bordel ?! Détruire la cuisine de la cafétéria de l’université. D'accord. Elle peut bien faire ça pour son amie. Bien qu’elle reste partagée entre ce doute de savoir si oui ou non, c’est une blague ou non. Mais elle le fait, parce qu’elle le doit. Elle veut revoir son amie, elle veut savoir si elle va bien. Donc, Nina se retrouve à la cafétéria, attendant les autres filles, avec qui, elle doit réaliser ce défi. Elle ne comprend rien, elle ne sait même pas si ces personnes le font pour Willa ou pour une autre personne. Mais le fait est, qu’elle est là, assez nerveuse.

Ce bal de Thanksgiving, je ne m'en souviens plus tellement... C'est ça quand tu fumes n'importe quoi et que tu te retrouves à boire je ne sais combien de verres juste pour le plaisir de boire des verres en compagnie de tes amies. Et bien, justement, mes amies... Je risque d'en perdre une. Je me suis réveillée et comme à mon habitude, j'ai regardé mon téléphone pour voir l'heure qu'il était. J'aurai préféré ne pas le faire. Je suis à Harvard et je dois saccager leurs locaux. Ce n'est pas une pièce si importante que ça, mais ça reste quand même la cuisine d'Harvard. J'ai vu son prénom apparaître. Janessa... Je tiens à poursuivre mes études dans cette université mais je ne compte pas le faire en sachant que j'ai la mort de l'une de mes soeurs sur la conscience. Elle est là, quelque part à attendre qu'on la sauve. Je ne sais pas et je n'ose même pas imaginer ce qu'elle doit subir, endurer. J'ai mal pour elle et c'est sans hésitation j'ai pris la décision d'y aller. Me voilà dans la cuisine d'Harvard à attendre la dernière personne à arriver. La seule question que je me pose c'est par où on commence ? Je me fous de savoir qui est là pour qui, pour quoi... Moi je sais pourquoi je suis là et c'est l'essentiel. J'ai froid, je tremble mais la peur n'est pas présente. Qu'on se fasse attraper ne m'atteint pas. Ce n'est pas ça qui me paralysera, bien au contraire, personne ne me fait chanter ! Salut, t'es là pour les mêmes raisons que moi, non ? J'espérai que la réponse soit positive. Qu'elle fasse bien partie des personnes contactées pour les mêmes raisons que moi. Je me voyais vraiment mal la balancer dehors à coups de pieds au derrière.

Sans comprendre. Et pourtant, elle a besoin de comprendre, ce qui se passe en ce moment. Depuis cette soirée. Déjà qu'elle ne se souvient de rien, à partir d'une certaine heure. Elle se souvient d'Athéna et Emilia puis de quelques personnes, formant un petit groupe. Oh Baptiste était là mais elle ne se souvient plus trop, juste le réveil. C'est flou, beaucoup trop flou. Ne pas y penser, pas maintenant. Tout ce à quoi, elle doit se focaliser c'est sur Willa et sur ce stupide défi à faire. C'est peut être une blague, c'est peut être filmé et elle va se retrouver avec un mauvais dossier d'Harvard. Oh non, elle ne peut pas se le permettre. Mais il s'agit de Willa, sa meilleure amie, elle ne peut pas prendre de risque. Surtout que celle-ci ne répond pas à son téléphone. Encore ce doute qui persiste. Et si, elle était vraiment en danger ? Mais plus le temps de se poser d'autres questions que sa partenaire arrive. Non, elle ne la connait pas. C'est bien original de rencontrer une nouvelle personne dans ce genre de contexte. Elle la salue avant de reprendre la parole. Je suppose.. la cuisine ? C'est presque comme un code mais elle veut en être certaine. Et c'était bien le cas. Un peu hésitante, parce que ce n'est pas son genre de faire ça et encore moins, à Harvard qu'elle respecte bien trop... mais l'enjeu est encore plus important. Alors, les deux inconnues se rendirent à la cuisine de la cafétéria et Nina ne sait pas trop par où commencer. Peut être qu'elle devrait penser à quelque chose qui la met vraiment en colère ? Et bien, c'est facile, elle pense à son amie, bloquée quelque part. C'est tout ce à quoi, elle pense.

Si ça arrivait aux oreilles de mes parents, est-ce qu’ils comprendraient pourquoi l’une de leur fille, étudiante dans l’une des meilleures universités du pays, en partie grâce à leur argent, saccage la cuisine de cette dernière ? Je ne pense pas. Je pense surtout que mon père viendrait et m’en collerait une avant de s’en aller sans dire un mot. Je pourrais comprendre ce geste, mais ils pourraient comprendre le mien. Ou du moins, celui que je m’apprête à faire aujourd’hui. Une tête blonde se trouve déjà sur les lieux et je lui demande si elle est présente ici, aujourd’hui pour les mêmes raisons que moi. Sa question courte mais précise semble me faire comprendre que oui. Je hoche la tête en soupirant et en m’avançant vers la première chose à ma portée, « C’est partie ! ». J’attrape la bouteille d’huile d’olive du mieux que je peux. Elle n’est pas petite et surtout, elle n’est pas vide. J’ouvre le bouchon et commence à en verser un peu partout sur les plans de travail. L’huile glisse jusqu’au sol. Je me demande alors si c’était une bonne idée de faire ça. Je m’avance pour attraper des bols empilés les uns dans les autres et je manque de trébucher en glissant sur l’huile. Je lâche les bols au sol. Une chose est sûre, nous ne sommes pas très discrètes, mais comment détruire une cuisine sans faire le moindre bruit ? Impossible. Il y a tellement de choses à faire, à casser, à détruire, à gaspiller mais je ne sais pas quoi choisir. Ça devrait être une mission facile à réaliser et pourtant je pense à tout ce gaspillage, à cet argent dépensé. Mon cerveau commence à trop réfléchir et ce n’est pas bon. Je ne peux pas me la jouer justicière écolo et dotée d’une conscience si je veux pouvoir un jour revoir Janessa. J’aurai trop honte de me regarder un jour dans la glace en ne l’aidant pas à rester en vie ou du moins, dans un état physique et mental assez potable. Concentre-toi Monica !

Sérieusement, pourquoi intenter quelque chose contre l'université ? Nina sait à quel point, elle a de la chance d'être ici, elle ne le dira jamais assez. Mais pour le coup, son amie st en danger. D'après ce mystérieux message. Certes, elle aime prendre des risques mais cette fois, elle va écouter et faire ce qu'on lui demande. Bien qu'elle n'est pas franchement à l'aise. Peut être que le fait de ne pas être seule est un bien ? Peut être, elle ne sait pas... parce qu'elle n'ose pas parler du pourquoi et du comment, elle est ici. Non, elles sont ici. Juste quelques mots à cette fille pour comprendre que justement, elles sont là pour les mêmes raisons. Nina ne pense qu'à sa meilleure amie. Elle tente, quand même, de lui envoyer plusieurs messages ou de l'appeler mais aucune réponse. Si vraiment, c'est une blague, ça va mal passer mais si c'est sérieux... non, elle n'ose pas imaginer. Elle hoche la tête, suivant la jeune inconnue pour se retrouver au cœur de la cuisine. Sérieusement, par où commencer ? La jeune fille commence par la bouteille d'huile d'olive qu'elle renverse partout, manquant même de tomber. D'ailleurs, Nina s'avance vers elle, juste au cas où. Du bruit, beaucoup trop de bruit mais c'est normal. Les ustensiles de cuisine font du bruit. Bordel, elles ne peuvent pas être discrète. Ou alors, faut faire ça vite et partir en courant ? C'est certainement le mieux. Nina s'approche d'un placard sortant sucre et sel qu'elle renverse sur les plans de travail alors que des verres tombent l'un après l'autre au sol. On essaye de faire le maximum et on se barre vite fait d'ici ? propose-t-elle à sa partenaire. De la peur ? Ouais, elle ne veut pas risquer sa place dans l'université. Puis, faut se rendre à l'évidence : difficile de faire dans le discret, quelqu'un va forcément entendre et venir sur les lieux.