Lucky & Athénaëlle - voler les résultats des partiels au Doyen.

Depuis la soirée thanksgiving, j'avais l'impression de faire un cauchemar, je ne savais pas pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Nous avions été drogués, puis ensuite, perdu quelques proches portés disparus. C'était un gros bordel et au milieu de tout ça, ce message inconnu de malheur. Ce message menaçant et bien clair, qu'il fallait prendre en compte. Si j'étais devant la porte du bureau du doyen ce soir, habillée de tout noir et d'un petit masque sur les yeux, c'était uniquement parce que je ne voulais pas voir une vie ôtée par ma faute. Et dans le cas d'Hippolyte, c'était deux vies me direz-vous ? Mais je m'en foutais de la sienne en fait, la vie que je voulais sauver, était celle de son bébé. Nous nous étions arrangées toi et moi pour que nous en sortions indemnes sans se faire attraper, d'où le masque sur le visage et des gants pour éviter de laisser nos empreintes partout. « Je suppose qu'on n’a pas le choix si on ne veut pas prendre de risque de voir les corps de nos proches sans vie ? » Je n'arrêtais pas de me dire que c'était pour la bonne cause, car même si je refusais de céder à la menace, ces malades mentaux pourraient épargner la vie d'Hippolyte, mais pas celle de son gosse, qui lui, n'avait rien demandé. « On fait le plus vite possible. De toute façon, on a tout ce qu'il faut pour ne pas perdre du temps ici. » À commencer par une pince que je sortais de mes cheveux blonds pour ouvrir la porte. « Allez, on se met au boulot en espérant que ces foutus résultats soient là... » Te chuchotai-je pour éviter qu'on nous choppe en pleine action. Je me dépêchais de fouiller partout en espérant que toi, t'aurais plus de chance que moi.

Depuis le bal c’était un bordel incommensurable dans nos vies. J’avais l’impression de ne plus pouvoir respirer, d’être à l’agonie, je ne mange plus, je ne dors plus, mais le pire était arrivé avec ce message d’un inconnu, mon dieu mais qui est assez taré pour faire ce genre de chose ?! J’avais le choix entre devenir une voleuse, au risque de me faire renvoyer d’Harvard mais sauver mon ami, ou alors ne riens faire et prendre le risque qu’il soit blessé ou pire tuer ! Pluton étant celui qui m’as le plus aider après ma rupture avec Amaël, étant l’un de mes meilleurs amis, je ne l’abandonnerais jamais. Je veux qu’on me le rende, je veux le revoir ! Je me sens tellement seule depuis la disparition de ma cousine, d’Hippo, de Willa, de Pluton, de mon petit ami, oui je sens que ma vie part en vrille et je n’aime pas ça. J’avais donc rejoint Lucky, nous étions devant le bureau du doyen, une chance pour nous que l’alarme du bâtiment était hors service à cause des récent intempérie. Le choix ? Non en effet on ne l’a pas. « Effectivement, on à pas le choix si on veut les revoir vivant. » lui chuchotais-je. J’avais enfilé une tenue entièrement noire, et Lucky m’avais fourni un masque noir aussi, sans oublier des gants. Autant ne pas se faire prendre la main dans le sac, je risque aussi ma place à Harvard, mais ce n’a rien à mes yeux à côté de ma vie de mon ami. « D’accord, et oui plus vite on sera sortie de là et mieux sa sera. » Après avoir surveiller que personne n’arrive pendant que Lucky crochetait la serrure, nous entrons enfin dans le bureau. « Punaise c’est grand luxe pour monsieur ! » disais-je à voix basse en fermant la porte derrière nous. Je lui fais un clin d’œil quand elle demande à ce qu’on se mette au boulot, oui il est temps de trouver ses résultats. Je mem et à fouiller de partout, essayant de mettre le moins de désordre possible. « Tiens regarde ce n’est pas ça là ? » murmurais-je tout en pointant du doigt une pile de papier.

Je ne savais pas ce que mes parents en penseraient s'ils étaient encore vivants. Est-ce qu'ils me sermonneraient pour avoir cédé au chantage n'ayant pas tout simplement averti la police ? Ou bien au contraire, ils comprendraient mon geste ? Et surtout, la peur que je ressentais à l'idée de perdre mes proches ? J'espérais que ce serait la deuxième option, car je ne voulais en aucun cas, les décevoir. Tu confirmais mes propos et ça me réconfortait un peu, je te souriais, car oui, j'avais l'impression de commettre l'irréparable, mais à vrai dire, la vie de mes amis étaient bien plus importante que les résultats des partiels. Alors que nous nous mettions à chercher, je remarquais les caméras et c'est bien pour cela qu'on avait des masques, car des blondes, il y en a une tonne à Harvard et sans preuves concrètes, ils ne pourront pas accuser qui que ce soit. Quant aux traces de pas, on aura qu'à brûler nos chaussures et ne plus jamais les porter. De mon côté, je ne trouvais toujours rien et nous n'avions que quelques minutes pour trouver ces résultats et sortir d'ici. Au moment où je te regardais, tu me montrais une pile de papiers. « Je vérifie attends. » Je m'empressais d'aller voir, et en feuilletant, je secouais négativement ma tête. « Ce n'est pas ça... » Je grimaçais et regardais ma montre essayant de penser comme le doyen. Un tiroir. « Athénaëlle, attrape ça et vérifie s'il n'y a pas de tiroir fermé à clé. Je surveille la porte. » Je te lançais ma pince à cheveux et sortais pour surveiller les alentours. Sauf que j'entendis des pas et je paniquais de ouf. Entrant de nouveau dans le bureau, j'éteignais ma torche et me rapprochais de toi pour te chuchoter. « Il faut qu'on s'cache ptn. Ce maudit gardien ! J'crois qu'il a flairé quelque chose... » Pas le temps de réfléchir à une cachette, que je t'entraînais sous la table du bureau, me recroquevillant sur moi-même en priant du plus profond de mon coeur, celui-ci battant à tout rompre.

Ho crotte encore loupée ! Le bureau est bourré de cachette potentiel pour des documents, et elle comme moi n’arrivions pas à trouver ce qu’on devait voler. Je commence à perdre patiente et surtout à avoir peur, plus nous passions de temps dans ce bureau et plus nous avions de risques de nous faire attraper. Je fouine un peu partout et mon cœur s’accélère. J’attrape la pince à cheveux qu’elle me lance, et très rapidement je tire sur de nombreux tiroir qui tous s’ouvre, sauf deux. Je commence à crochetais la serrure de l’un des deux, mais je n’ai pas vraiment le temps de terminé que Lucky entre dans e bureau et éteint sa lampe. Foutu gardien ! « C’est l’heure de leur ronde. Vite là-bas. » elle avait eu la même idée que moi puisque ni une ni deux nous voilà sous le bureau. Je posais une main devant ma bouche, retannant par moment ma respiration. Ce n’est pas évidant de faire ce genre de mini cambriolage en étant enceinte, très vite la nausée me surprend et je grimace, pourvu que le gardien reparte et vite. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression de l’entendre dans ma tête, ce qui est très désagréable. Je pose machinalement ma main libre sur mon ventre. Je n’en pouvais plus de cette situation, de ce chantage, je n’ai qu’une envie, trouver ces résultats de malheurs, les voler, et rentrer chez moi. Finalement le gardien s’éloigne, et nous pouvons enfin sortir de notre cachette. « Il s’en est fallu de peu. » En effet le gardien était venu jusqu’au bureau, mais heureusement pour nous il venais de repartir. « Bon, il reste que ces deux tiroirs qui son fermé à clé. » lui murmurais-je en lui montrant les tiroir en question du doigt.

Nous avons eu de la chance avec le gardien qui avait décidé de faire sa ronde plus tôt aujourd'hui comme par hasard. Mais fort heureusement, il n'était pas jusqu'à pénétrer le bureau du Doyen, parce qu'à la minute où il aurait tourné le poignet de la porte, il aurait tout de suite remarqué qu'il y avait eu infraction. La porte étant habituellement fermée. Mais comme tu l'avais dit, il s'en est fallu de peu pour que nous soyons grillées. Par contre, je ne te sentais pas en pleine forme. « Tout va bien ? » Me rassurai-je en posant ma main sur ton bras. Puis, tu me montrais les deux tiroirs fermés et je coupais la pince en deux pour te donner l'autre moitié. « Allez, prions pour que ce soit dans l'un de ces tiroirs... » Je me dépêchais d'ouvrir la mienne à l'aide de la pince, plongeant mes mains dans les nombreux papiers éclairés par ma torche. Malheureusement, chez moi, il n'y avait rien et chez toi ? « Omg, bien joué ! Allez, on peut s'casser maintenant. » Je remis de l'ordre dans le bureau, sortant ensuite de ce cauchemar. Et une fois dehors, je me retournais vers toi. « On en fait quoi ? D'ailleurs, ça ne te tente pas de regarder tes résultats ? » Ben quoi ? Rions un peu de tout ce drama ! Surtout après ce que nous venions de faire.

Tu sens sa main qui se pose sur ton bras et elle te demande si tu vas bien, manque de bol non tu ne vas pas bien, tu es enceinte et as des nausées, mais tu préfères éviter de le crier sur tous les toits, alors tu lui souris et le chuchote « Oui c’est juste que je suis nerveuse, j’ai hâte qu’on trouve ces dossiers. » Finalement tu lui montre les deux tiroirs restants et elle sépare sa pince en deux. Aller encore quelque seconde et voilà tu ouvre ton tiroir et bingo ! Jackpot c’est le gros lot ! Tu lui fais signe de la tête et lui souris. Tu l’aide à remettre de l’ordre dans le bureau histoire de ne pas vous faire bêtement attraper pour un petit peu de fouille. Tu prends les dossiers et les fous rapidement dans ton sac à dos. Vous voilà enfin dehors, tu respire l’air comme si l’oxygène t’avais manqué dans ce bureau. Tu ouvre ton sac et observe les sujets, vous pouviez enfin parler normalement, mais tu regarde tout de même que personne ne vous voit. « Non je n’ai vraiment pas envie de le savoir, et toi ? Je pense que je vais garder ces foutu dossier, il n’y a pas de raison que tu te fasses chopper avec ça après ce que tu viens de faire pour Hippolyte. Je t’en suis reconnaissante. » Tu avais pris ta décision tu aller garder les dossiers avec toi.